jeudi 31 décembre 2009

Bonne Année

Je vous souhaite tout ce que vous désirez.

Je me souhaite du bonheur en grosses pelletées!

À mes amis, je leur souhaite d'avoir d'aussi bons amis qu'ils le sont.

À ma famille, je souhaite santé et un peu de paix et de répit cette année.

À ceux que j'aime, je souhaite le calme après la tempête.

Et de la bonne bouffe, du bon vin, du bon café, du grand air et du beau soleil.

mercredi 30 décembre 2009

dernier jour...

Ça fait au moins sept ans que je n'avais pas travaillé entre Noël et le Jour de l'an. À vrai dire, ça ne me faisait pas vraiment plaisir de briser cette tradition cette année, mais il y avait tellement de travail à faire avant que je commence mon nouveau travail que j'ai décidé que ce serait une bonne idée.

Toute mon équipe est en vacances. Au bureau, il n'y a que ma patronne, l'adjointe administrative et moi alors je croyais que ce serait tranquille et que j'aurais le temps d'accomplir beaucoup.

Les deux dernières journées ont été calmes. Pas de téléphones, pas de courriels, peu de personnes qui entrent dans mon bureau. Mais elles ont passé tellement vite. Je fais beaucoup de choses, mais j'ai l'impression que j'aurais pu travailler un autre quatre ou cinq heures dans mes journées et je ne serais pas encore arrivée au bout de ma liste.

Je pourrais faire du travail de la maison, j'en ai fait un peu déjà et j'en ferai d'autre certainement, mais je passe mon temps à dire à mes employés de ne pas travailler de la maison. Il faudrait peut-être que je suive mes propres conseils...

Je sais que tout ira bien et que je m'en sortirai. Mais la semaine prochaine, mes responsabilités seront d'un tout autre ordre. Ça m'inquiète un peu. J'ai hâte de commencer car je sais que mon inquiétude s'envolera une fois que je serai dedans.

Demain c'est mon dernier jour. Je ne change pas de bureau. Je ne change pas d'environnement. Je serai entourée des mêmes personnes. J'aurai le même numéro de téléphone.

Mais ma patronne, mais surtout mon amie, s'en va. Pas très loin. Dans un autre édifice, mais une petite marche de 5-10 minutes. Et nous participerons aux mêmes réunions, je vais la voir souvent. Mais son bureau ne sera plus de l'autre côté du corridor.

J'ai l'impression que je vais me mettre à aimer le café du Tim's et que j'irai plus souvent m'en chercher...

C'est compliqué!...

Minuit et demi... Je devrais vraiment aller me coucher, mais j'avais envie d'écrire quelques mots.

Soirée de cinéma avec une amie ce soir. Avant, nous sommes allées prendre un café. J'ai plutôt pris un cidre de pomme chaud... Ça m'a réchauffé jusqu'au plus profond de moi. Pas facile par une journée de froid comme celle-ci. Mais peut-être que c'était la compagnie?...

Je suis allée voir "It's complicated" avec Meryl Streep et Alec Badlwin. J'ai beaucoup aimé. Léger, drôle. Un "chick flick" sans prince charmant et où l'héroïne a l'âge de ma mère. Je le recommande.

Fait cocasse... La salle était pratiquement vide. Nous étions donc assise en plein milieu. Un couple arrivé après nous a décidé de s'asseoir dans la rangée devant nous. Mais, par soucis de civisme, pour ne pas nous bloquer la vue, ils ont laissé les deux sièges devant nous libres. Il y avait donc deux bancs vides entre les deux... Étrange...

lundi 28 décembre 2009

blah...

Quelle journée ennuyante. Peut-être qu'elle reflète mon humeur de ces derniers jours.

La maison est calme et silencieuse. Pas de petit garçon qui rit et qui me fait des caresses. Pas de téléphone qui sonne. Que moi, la télé et le son des pages que je tourne.

J'ai fait quelques courses ce matin. Je n'avais besoin de rien, mais je voulais sortir un peu de la maison. Je suis allée au Ikea. Je n'ai rien acheté, mais ça m'a quand même coûté plus de cent dollars...

J'ai fait une soupe à l'oignon (pourquoi dit-on à l'oignon - singulier? alors qu'on dit soupe aux champignons, aux poireaux, aux nouilles - pluriel?). J'ai défait mon sapin de Noël, j'ai tenté de réparer mon aspirateur central.

Rien de vraiment intéressant. Je vais me coucher tôt ce soir je crois.

mercredi 23 décembre 2009

C'est Noël demain...

Non, demain, c'est la veille de Noël, mais chez moi, c'est demain. LA journée spéciale, celle que j'attends.

Ce soir, en finissant ma journée de travail, j'ai décidé d'oser me rendre dans les magasins pour m'acheter une robe. Chaque année, j'essaie d'acheter quelque chose de nouveau pour cette soirée. J'aime ça.

Il n'y avait pas trop de monde dans les magasins en fait et j'ai trouvé une jolie robe. Deux en fait. Il y avait plus de 50% de rabais. Deux robes, un collier et une paire de boucles d'oreilles pour moins de 100$, pas mal quand même. Après, je me suis même rendue dans ce magasin à grande surface où l'on retrouve aussi une grande chaîne de restauration rapide. J'ai acheté le dernier livre de Dan Brown et des bas nylon.

Demain, je vais laisser le sommeil durer un peu plus avant d'aller travailler. Je vais me permettre d'arriver une heure plus tard. Mon fils va venir avec moi - il est tout excité.

J'ai installé ma console Wii, les enfants pourront s'amuser, les parents aussi... car je ne crois pas qu'il y ait beaucoup de travail demain. Presque tout le monde sera là par contre. Tout le monde quittera vers midi.

De retour à la maison, je vais essayer - sans succès - de convaincre mon gars de se reposer un peu. Lentement, je vais me préparer à partir chez mes parents en début de soirée.

La bouffe sera excellente. Nous mangerons tranquillement, pendant que les enfants regardent un film. Nous les coucherons vers 8 heures, 9 heures peut-être et nous continuerons de manger. Et boire du bon vin aussi. Il y aura ma tante Louise, mon oncle Pierre, sa copine. Mon père va raconter des blagues. Mon oncle aussi.

Nous jouerons à la Wii. Nous ferons l'échange de cadeaux chinois. Il y aura ces deux cadeaux qui seront continuellement volés.

Quand nous nous serons suffisamment amusés, nous réveillerons les enfants pour leur donner leurs cadeaux. Le papier volera dans toutes les directions.

La soirée se terminera aux petites heures du matin. Tout à coup, quelqu'un regardera l'heure et fera remarquer qu'il est passé minuit et que Noël est arrivé. Tout le monde s'embrassera. On fera du café, on mangera le dessert.

Et comme ça, Noël sera fini. Nous nous réveillerons fatigués et nous prendrons ça relaxe pour la journée.

Je n'écrirai pas demain alors je vous souhaite un très joyeux réveillon.

mardi 22 décembre 2009

Mon fils m'épate

Il ne fait pas encore cinq pieds. Il lui manque quelques dents. Il a souvent les mains tachées de marqueurs et néglige souvent de se moucher. C'est un boudeur, comme sa mère. Il peut passer des heures à dessiner ou à colorier, aucun autre jeu ne l'intéresse autant. Il aura sept ans dans un mois. Il m'épate.

Il est en première année et pendant très longtemps, j'ai eu peur de la première année. Éducatrices, orthophonistes, psychoéducatrice, psychologue et compagnie m'avaient habituée à me préparer à affronter des défis. Cet été, et même au début de l'automne, je stressais à l'idée des difficultés qui attendaient mon fils. Il en avait déjà tellement... Je voulais simplement qu'il puisse suivre à l'école et qu'il ne vive pas trop d'échecs. Je voulais surtout qu'il aime l'école. Mon coeur de maman avait tellement peur.

Il vous répondrait si vous lui demandiez ce qu'il aime le plus de l'école que ce sont les journées pédagogiques. Si vous lui demandez s'il aime les mathématiques, il dira qu'il déteste ça. Le français? encore pire. Et l'anglais? On n'en parle même pas.

Mais tous les matins, il se lève de bonne humeur. Quand je stationne la voiture à l'école, il en sort et il court à l'intérieur.

Dans la voiture, il me demande de lui faire des problèmes... Comme par exemple "Luc a 6 pommes, il en donne 2 à Jean. Combien lui en reste-t-il?"

Le soir, alors qu'il est en vacances et qu'il pourrait jouer, il écrit des paroles de chanson. C'est écrit phonétiquement, mais j'arrive à le lire sans difficulté. Je connais certains francophones qui font presqu'autant d'erreurs.

Il a commencé le club de lecture dans sa classe. Ce qui veut dire qu'il doit me lire un livre tous les jours et répondre ensuite à mes questions. Tous les soirs, il ne faut pas que j'oublie de le faire lire... parce qu'il me le rappellera!

Quand son père l'appelle et lui parle en anglais, mon fils le comprend. Il répond encore en français, mais il comprend. Ce soir, il a même osé taquiné son père parce que les Sénateurs avaient perdu hier alors que les Canadiens non... Il faut bien qu'il en profite un peu... son équipe ne gagne pas souvent!

Ce soir, il m'a demandé s'il pouvait faire des devoirs parce qu'il s'ennuyait des devoirs.

Ça va tellement bien en première année. Quand je le vois avec d'autres enfants, surtout s'ils sont plus que deux, interagir et s'amuser, je vois qu'il y a une certaine connexion qui manque, qu'il est différent. Je vois qu'il y a un écart, dans sa façon de jouer, dans sa façon de communiquer, dans le fait qu'il prend tout au premier degré, dans sa compréhension. Mais ce n'est rien d'insurmontable.

Quand nous sommes allés glisser en fin de semaine, entre deux descentes, il s'est retourné vers moi et m'a fait une grosse caresse en me disant merci. C'était un tout petit geste, mais tellement spontané et tellement vrai...

Il m'épate. Je le vois grandir et je le vois changer tous les jours. J'aime me l'imaginer adulte, j'aime imaginer le genre d'homme qu'il sera. Je sais que je serai fière de lui autant que je suis fière de lui aujourd'hui.

Il est si plein de vie. Si plein de bonne humeur. Si plein d'amour pour moi. C'est inconditionnel. Comme mon amour pour lui.

lundi 21 décembre 2009

Je bouille...

Lorsque j'ai débuté ce blogue en octobre, je me suis mise quelques règles. La première étant que je n'utiliserais pas ce médium pour passer des frustrations causées par certaines personnes.

Ce soir, mon sang s'est mis à bouillir. J'aurais le goût de crier tellement je suis fâchée.

Il y a des choses qui me touchent, qui me mettent à l'envers, qui me font me lever d'un seul élan et qui, tout simplement, m'enragent. Le manque de respect, la malhonnêteté et l'injustice. Pas l'injustice au sens de la loi nécessairement, mais l'injustice sociale. Je suis un peu idéaliste et j'ai un grand sens de la justice - du moins c'est ce que je pense.

Ce soir, je me sens brimée. Une certaine situation me semble inévitable et je ne vois pas de façon de changer les choses. C'est complètement injuste.

Mais bon, je n'entrerai pas dans les détails.

dimanche 20 décembre 2009

Journée d'hiver

En tapant le titre de mon blogue, j'ai vu que c'était ma quatrième entrée commençant par le mot "journée". Il est peut-être temps que je trouve un peu plus d'inspiration pour les titres.

Typiquement, mes fins de semaine sont composées de deux jours bien différents. J'en ai eu où je cours partout et j'essaie de tout faire. Et l'autre qui est une vraie journée de "farniente".

Samedi, je n'ai pas mis les pieds dehors. Je suis même restée en pyjama toute la journée. J'ai lavé beaucoup de vaisselle, j'ai balayé et lavé mon plancher. J'ai travaillé une heure ou deux aussi. Je n'ai même pas préparé de souper hier, j'ai commandé de la pizza.

Ce matin, en me réveillant, je me suis dit qu'il faudrait bien que je bouge un peu plus et que quand j'irais prendre une douche, ce ne serait pas pour remettre mon pyjama ensuite.

Vers 10 heures ce matin, j'ai donc vérifié la météo et voyant que le mercure se tenait dans un environnement acceptable, j'ai demandé à mon fils s'il avait envie d'aller glisser sur la grande côte qu'il y a près de chez moi.

Nous sommes d'abord passé prendre son ami qui habite tout près et nous avons marché jusqu'à la côte, une marche d'une dizaine de minutes. "Quoi?! On ne prend pas l'auto? Mais c'est trop loin maman..." "On marche, pas de discussion!"

La dernière fois que je suis allée glisser avec lui, il n'avait pas aimé ça. J'espérais que ce serait mieux. Et ça l'était! Nous nous sommes bien amusés et mon fils et moi serions restés plus longtemps, mais son ami voulait rentrer alors nous avons repris le chemin de la maison.

De retour à la maison, il fallait déjà repartir. Nous allions souper chez mes parents et ensuite, pendant que le p'tit dormait, nous allions regarder la finale de Survivor (j'avoue, je suis fan finie de l'émission...).

J'ai apporté ma console Wii et nous nous sommes tellement amusés. C'est vraiment un bon jeu. De voir mon père, ma mère, mon fils et moi rire et s'amuser comme ça. De penser que moi, miss sans coordination, j'ai battu tout le monde aux quilles!

Après le souper, j'ai joué aux cartes avec ma mère - deux parties de Skip Bo qu'elle a bien sûr gagnées - et les deux gars ont joué à la Wii. Je les entendais rire et s'amuser. Ça m'a fait sourire et m'a rendue heureuse.

C'était une belle journée. L'hiver ce n'est pas si mal finalement.

samedi 19 décembre 2009

Belle soirée et pots cassés

Rencontre du Club de lecture hier soir. Encore une fois, une excellente soirée. Je nous voyais toutes les six assises dans ma cuisine, autour de la table à boire du vin et à manger tranquillement, en train de jaser et d'éclater de rire.

Un éclat de rire... Un rire qui vient de plus profond. Ce n'est pas un rire de bouche, ou un rire forcé. Il prend naissance dans la gorge, ou même dans le ventre. Il voyage et se rend jusqu'aux oreilles - les nôtres et celles des autres - et il devient contagieux.

Vers 22 heures, une d'entre nous a dit : "Nous n'avons pas encore parlé de nos livres...". Les livres sont un prétexte, mais ne sont pas un fardeau. On aime les lire et quand nous nous mettons à en discuter, c'est toujours intéressant. C'est juste qu'on a tellement d'autres sujets de conversation!

La soirée s'est terminée tard - disons que quand elle s'est terminée, ce n'était plus vendredi. Les filles sont parties et j'ai contemplé la cuisine. Les assiettes, les verres, les tasses... Demain matin!

Je ne me sers pratiquement jamais de mon lave-vaisselle. Depuis 2 ans, je m'en suis servie 3 ou 4 fois. J'aime faire la vaisselle, ce n'est pas très long comme tâche et je trouve ça beaucoup pratique. Avec mon fils, nous ne sommes que deux, alors ça ne fait pas beaucoup de vaisselle.

Mais ce matin, j'ai décidé que ça valait la peine. J'ai tout rempli et j'ai lavé chaudrons et autres accessoires.

Je tourne le bouton et... rien! Une espèce de bruit sourd pendant une trentaine de secondes puis j'entends l'eau. Mais voilà, au bout de quelques minutes, le bruit sourd à nouveau et ça se met à sentir le brûlé!

Maintenant, j'ai fait toute la vaisselle et je me retrouve avec un lave-vaisselle qui ne fonctionne plus rempli d'eau.

Tout brise dernièrement. Ça a commencé avec ma voiture il y a un mois. Puis, mon aspirateur central qui s'est bouché je crois et que je n'arrive pas à réparer. Hier, mon lecteur DVD qui ne veut plus s'ouvrir et ce matin, mon lave-vaisselle.

J'aurais vraiment, vraiment besoin de me trouver un chum habile de ses mains je crois!

jeudi 17 décembre 2009

Troubles du sommeil

J'ai mon propre baromètre interne. Mon petit indicateur de stress personnel. Depuis une semaine, il se fait aller pas mal.

La nuit dernière, je n'ai pratiquement pas dormi. Une heure du matin et les yeux grands ouverts. Je n'arrive plus à me rendormir. Pourquoi? Aucune idée. Je me tourne et me retourne, ferme les yeux, les ouvre. Rien à faire, je suis éveillée. J'allume la lumière, j'allume mon ordinateur portable et me connecte au bureau. J'ai des rapports à vérifier, c'est très long comme tâche et très ennuyant, ça réussira certainement à me faire cogner des clous. Je ne parviens pas à me connecter. Plan B. Je prends mon livre et entreprends de le lire. Ça ne fonctionne pas. Je lis une bonne centaine de pages et la fatigue ne se pointe pas. Finalement, j'allume la télé et regarde un épisode de House qui passe à 4 heures du matin. Je m'endors avant la fin. 5 heures 30, mon réveil sonne. Combien d'heures de sommeil? 3 peut-être?

Pourquoi est-ce qu'il y a des moments où je n'arrive pas à dormir? La plupart du temps, c'est que je suis inquiète ou stressée à propos de quelque chose. Quoi? Bien souvent, je ne sais pas ce qui me préoccupe. Je ne sais même pas que je suis préoccupée. C'est comme si j'avais une prémonition de stress. Difficile à expliquer.

Mon corps m'envoie un signal. "Regarde ce qui se passe Stéphanie. Qu'est-ce qui t'inquiète comme ça? Fais attention parce que tu sais que si tu laisses le stress prendre le dessus, c'est plusieurs jours d'insomnie qui t'attendent. Et ça, tu sais que ça veut dire une migraine."

Alors j'écoute.

Qu'est-ce qui m'inquiète et me stresse? Le changement de poste qui arrive. Assise dans le bureau de ma patronne pour encore quelques jours hier après-midi, à l'écouter m'expliquer - non, me transférer des informations sur - des procédures, des règles, des façons de faire, je me rends compte de ce qui m'attend.

Depuis que je travaille, j'ai toujours cherché les responsabilités. J'apprends vite et j'aime les nouveaux défis. Mais l'apprentissage a toujours été graduel.

Mais cette fois, je dois tout apprendre rapidement à propos d'un aspect de son travail que je ne connaissais pas vraiment il y a trois mois.

Et, pour la première fois en près de 6 ans, j'aurai une nouvelle patronne. Quelqu'un que je ne connais pas du tout car elle n'a même pas encore commencé.

Au fin fond de moi même, je sais que je m'inquiète pour rien. Je sais que tout ira bien et que j'y arriverai. Mais je n'y peux rien, je m'inquiète devant les choses nouvelles.

Je me souviens une fois, il y a cinq ou six ans, j'ai eu mon premier groupe de débutants. J'étais tellement nerveuse que j'en ai fait des cauchemars. Tout s'est bien passé.

Mon corps m'envoie des signaux faciles à déchiffrer. Je n'ai qu'à les écouter et à faire ce que j'ai à faire pour ne pas être totalement déstabilisée. Ça m'est arrivé une fois, je n'ai pas du tout envie de repasser par ce chemin à nouveau...

Petite parenthèse... Quelle belle journée aujourd'hui. Il faisait très froid, mais quel soleil! Je pourrais supporter l'hiver plus facilement s'il ne nous apportait qu'un peu de neige, beaucoup de froid et un soleil comme celui d'aujourd'hui.

mercredi 16 décembre 2009

L'épopée du j'pense à moi

J'aime beaucoup Kaïn. Je trouve que leurs chansons sont pleines de bonheur et de clins d'oeil. Je me reconnais dans les paroles. Le rythme vient me chercher. Leur chanson "Embarque ma belle", je ne peux l'écouter sans penser à un de mes roman fétiche, un des quelques romans que je lis et relis chaque année : " Volkswagen Blues" de Jacques Poulin.

Si je connais les paroles par coeur, il ne faut pas me demander les titres. Dans une des chansons par contre, on peut entendre ces paroles : "...l'épopée du j'pense à moi". Je trouve que ça correspond bien à l'ère dans laquelle on vit. L'égoïsme est très à la mode.

Prends soin de toi. Fais-toi plaisir. Occupe-toi de toi, personne ne le fera à ta place. Pense à toi.

Personnellement, je crois que c'est important de penser à soi. Il faut le faire, savoir qui on est, ce qu'on veut. Mais je crois qu'il faut penser aux autres. Faire des choses pour eux également, même si ça ne nous plait pas nécessairement. Aimer les autres, c'est être là pour eux il me semble. Le faire parce qu'on les aime, pas parce qu'on s'attend à quelque chose en retour.

Je me permets de citer un extrait du livre de Christian Tétrault.

"(...)Un homme qui, après avoir été vaincu par toutes les illusions possibles, a trouvé la sagesse. Qui a découvert ce qu'on découvre tous un jour ou l'autre : la sagesse est dans l'autre, c'est-à-dire qu'en faisant passer l'autre avant soi-même, qu'en s'occupant du bonheur et du malheur de l'autre, qu'en découvrant l'autre, on découvre la sagesse." Trois fils et un ange, p. 104

Et je rajouterais, on se découvre à travers les autres. L'humain est un être social. Le contact nous est essentiel. On le vit de façon différente, certains sont sociables, certains sont extravertis, certains sont plus solitaires. Mais à la base, on ne vit pas seul.

Ça me semble très judéo-chrétien ce que je dis il me semble. Et ce n'est pas à la mode. Peut-on être heureux en allant à une fête de Noël car on sait que ça rendra quelqu'un d'autre heureux, même si nous, on n'a vraiment pas envie d'y aller? Est-ce que le sourire de l'autre peut nous faire sourire?

Je ne suis pas parfaite. Un de mes pires défaut est l'envie. Je regarde les autres et j'aimerais avoir ce qu'ils ont et ça peut parfois me rendre amère. Mais faire plaisir aux autres me remplit de tellement de bonheur!

Donner au suivant... Je crois que je vais en faire ma résolution pour 2010.

lundi 14 décembre 2009

Atmosphère des fêtes!

C'est tranquille au bureau! Pourtant, ce n'est pas les choses à faire qui manquent. Mes échéances sont très proches et ma liste ne se raccourcit pas. Mais on sent que partout ailleurs, les gens commencent à penser aux fêtes.

J'ai reçu plus de courriels ce soir dans ma boite personnelle que toute la journée au bureau. J'en reçois environ cinquante dans les périodes d'inscription. Mon téléphone a sonné deux fois... seulement. Ce n'est vraiment pas habituel.

Ce midi, nous avions notre dîner des fêtes. Celui de notre direction. Vendredi dernier, c'était la fête de mon unité. Demain, c'est ma direction générale. Après? Il reste le 24 décembre où il y a un buffet.

Les jours s'égrainent rapidement. Mon fils n'a plus que 11 chocolats dans son calendrier de l'avent. Vendredi, les enfants terminent l'école tôt - les vacances ensuite pour deux semaines. La deuxième de ces semaines sera chez son père.

J'aurais cru être moins enthousiaste à l'approche des fêtes. Je l'ai déjà dit, ça me fait toujours un peu peur de passer Noël seule. Cette année par contre, je suis bien. J'ai des amis qui m'ont invitée. Mon oncle a hâte au 25 décembre de jouer au poker chez mes parents. Une activité peu traditionnelle je l'admets, mais qui le devient dans ma famille.

Tout le monde est plus gentil dans cette période. Ou peut-être que j'imagine des choses. Les gens sont plus patients sur l'autoroute le matin. Plus de portes sont tenues. Une dame m'a même aidée à ramasser les clémentines dans le stationnement de l'épicerie quand la caisse est tombée de mon panier. Tout ça pendant qu'un commis se dépêchait d'aller m'en chercher une nouvelle.

C'est bientôt Noël! J'ai de plus en plus hâte. En fin de semaine, je crois que je vais essayer de faire des beignes. Je n'en ai jamais fait, mais il me semble que ce serait une belle tradition à commencer.

dimanche 13 décembre 2009

My calling...

J'adore cette expression anglaise. En français, ma vocation... En anglais, my calling. Comme si on était appelé. Elle porte tellement plus de signification en anglais qu'en français.

J'ai toujours - ou presque - voulu enseigner. Il y a bien eu quelques années où j'ai voulu être avocate ou journaliste ou écrivaine, mais j'ai toujours su que je voulais enseigner. On ne devient pas prof, on l'est tout simplement. On apprend, on se perfectionne... mais il faut être prof au plus profond de soi pour aimer ça.

Aujourd'hui, je n'ai plus d'élèves, plus d'étudiants, plus d'apprenants. Ça me manque c'est certain, mais j'aime ce que je fais. J'aime développer le potentiel de mes employés, les amener à miser sur leurs forces. Dans l'avenir, je voudrais travailler dans le domaine de l'apprentissage, par exemple comme conseillère au sein d'un programme de développement professionnel. Tranquillement, je suis en train d'acquérir les connaissances et les compétences, mais je sais que c'est dans cette direction que je vais.

Il y a quelques mois, je me suis trouvé une autre vocation. Ce blogue! J'aime écrire, ça me fait du bien, ça me fait sourire. Ça me permet de finir ma journée en beauté.

Bien sûr, certains soirs, l'inspiration n'est pas là. Je voudrais toujours écrire des choses remplies d'émotions où je prendrais le temps de choisir chacun de mes mots, de former des images et alignant des lettres. Je n'y arrive pas tous les soirs.

Ce que j'aime aussi avec le blogue, c'est de savoir que certaines personnes prennent le temps de me lire. Ça me donne la discipline d'écrire le plus souvent possible. Je ne suis pas une personne disciplinée de nature. Je suis plutôt du genre à procrastiner... Du moins dans ma vie personnelle.

Depuis quelque temps, j'ai dépoussiéré un rêve d'adolescente, un rêve de mes débuts de vingtaine même. Je voudrais écrire... Écrire quelque chose avec des pages qu'on peut tourner. Écrire quelque chose qui fait vivre des émotions à la personne qui le lit. Écrire des images. Écrire sur autre chose que sur moi.

Je sens l'envie d'écrire monter en moi, lentement, mais sûrement. L'idée commence à germer et je m'imagine des personnages qui auraient des personnalités. J'observe les autres autour de moi et fais le plein d'idées.

Je ne sais pas combien de temps passera avant que je m'y mette. Ça viendra.

samedi 12 décembre 2009

Party de Noël

Hier soir, j'ai manqué à l'appel. Pas d'entrée pour vendredi, mais quand je suis revenue à la maison après mon party de Noël, samedi s'était déjà pointé.

Quelle fête nous avons eue. Pour nous éviter de parler de travail, les conjoints sont invités. Je dis conjoint parce qu'il n'y a qu'un homme dans notre équipe de quinze. Nous étions 11 de l'équipe sur les quinze et cinq conjoints. Quel beau groupe nous formons. Tout le monde se respecte, pas de chicanes ou de petites rancoeurs au sein de l'équipe et j'en suis vraiment très fière.

Nous avions réservé une petite salle privée dans un restaurant marocain. Un "hôte\serveur\animateur\DJ" s'est bien occupé de nous. L'agneau était succulent. Les salades savoureuses. Le couscous... J'ai eu un petit incident sans gravité avec le couscous. Un petit conseil, ne vous mettez pas à rire avec du couscous dans la bouche si vous ne voulez pas qu'il se retrouve dans votre nez.

Une danseuse de baladi est venue nous visiter. Elle a fait une superbe danse et a entraîné avec elle le seul représentant masculin de notre équipe.

J'ai très bien mangé. Même le vin marocain était bon - ce qui m'a surpris je dois dire. Mais la meilleure partie de la soirée est arrivée après le repas, après avoir payé.


On a mis de la musique et on s'est mis à danser. Toute l'équipe. À la table ne restait plus que 3 des 4 conjoints, et la conjointe. Nous avons dansé sur des airs de twists et de limbo. Quand "New York New York" a débuté, je suis allée chercher mon nouveau chapeau tout beau et j'ai poussé une petite chorégraphie... Pas très bonne je l'admets, mais bien appréciée je pense. En tout cas, tout le monde a ri.

Je sais que nous ne sommes pas uniques, mais je trouve que l'esprit qui règne au sein de notre groupe est exceptionnel. De voir tout le monde s'amuser comme ça, d'entendre les discussions qui n'avaient rien à voir avec le travail. Les éclats de rire qui fusaient de tous côtés.

J'aime chacune des personnes de cette équipe, elles sont différentes, elles sont intéressantes, mais ensemble, elles forment une machine bien huilée et bien synchronisée. Les entraîneurs des Canadiens devraient prendre exemple sur elles...

Une belle soirée. Rien de compliqué, mais des gens qui prennent le temps de célébrer.

jeudi 10 décembre 2009

Mon papa à moi

Mon père a soixante ans. Il ne les fait pas et honnêtement, quand je pense à lui, je pense qu'il a encore quarante ans, comme si pour moi, il avait arrêté de vieillir à cet âge. Comme ma mère d'ailleurs.

J'ai une relation bien spéciale avec mon père. Plus je vieillis, plus je me rends compte à quel point je lui ressemble. Pourtant, pendant longtemps, j'étais en déni total. Mais il a bien fallu que je me rende à l'évidence.

On parle des rôles des hommes et des femmes à la maison. Eh bien, ma famille était avant son temps je crois. J'ai eu deux parents très présents. Ils travaillaient au même endroit, aux mêmes heures. Les tâches ménagères étaient réparties également... du moins, c'est la perception que j'en avais. Mon père s'est occupé de nous autant que ma mère.

Mon père est un joueur de tour. Un raconteur d'histoires. Encore aujourd'hui, quand on a un souper de famille, je sais qu'il racontera une histoire, que tout le monde va l'écouter et trouver ça drôle. Je sais qu'il va faire une couple de jeux de mots. Une ou deux imitations peut-être.

Il est sociable. Il est drôle. Il est intelligent. Il connait tout le monde.

Enfant, ma soeur avait une amie qui habitait un peu plus loin. Mon père lui avait fait croire qu'il était plongeur olympique... et qu'il avait pris sa retraite à cause d'un ongle incarné.

À l'âge de 5 ou 6 ans, j'ai "presque" convaincu ma gardienne dans la cinquantaine que je mettais effectivement du miel de tortue sur mes toasts le matin. Mon père nous disait cela quand on était petites ma soeur et moi. Et ce que mon père disait, c'était vrai! Le soir, quand mon père est venu nous chercher à la garderie, la gardienne lui a demandé si c'était vrai ou si j'étais juste une très bonne menteuse...

Je le trouvais donc beau mon père. Bronzé, les cheveux noirs. Je trouvais qu'il ressemblait à Punch, dans CHiPs. Il avait un chandail pareil, un t-shirt brun si je me souviens bien. Le complexe d'Oedipe a duré longtemps chez moi...

À l'âge de 5 ans, j'ai décidé de regarder le hockey pour passer du temps avec lui. Je me souviens... c'était en 1979 et il m'a dit d'un joueur de l'équipe adverse : "Le numéro 99, tu vas voir, ce sera tout un joueur!".

Depuis ce jour, nous avons toujours eu les Canadiens de Montréal en commun. Mon sang est d'ailleurs bleu-blanc-rouge. C'est rare que nous n'en parlions pas quand on se voit, ou qu'on clavarde. On parle des matchs, des échanges, des trios... Pendant les séries, on regarde les matchs ensemble, avec ma mère qui est maintenant aussi fan que nous. On s'assoit à des endroits spécifiques, on change de place quand ça va mal. On saute, on crie, on se tape dans les mains quand il y a des buts. Je me souviens même de mon père faisant une glissade dans le salon lors d'un match contre les Maple Leafs il y a quelques années.

Noël approche... Mon plus beau cadeau de Noël, je l'ai reçu en décembre 1986. Nous passions Noël à Granby et le dernier cadeau que j'ai ouvert était dans une boite de stylos Parker. J'avais douze ans et je trouvais que des stylos, ce n'était pas vraiment un beau cadeau. À l'intérieur : deux billets dans les rouges pour le match du 27 décembre contre les Whalers de Hartford au Forum de Montréal. J'étais tellement contente! Je suis partie deux jours plus tard pour Montréal avec mon père et on a regardé les Canadiens gagner 6-2. Patrick Roy était dans les buts. Guy Carbonneau était capitaine je crois. Et mon joueur préféré, Claude Lemieux, a fait deux buts. C'était mon plus beau cadeau. Le match, la victoire, Claude Lemieux, et mon père. Il m'a acheté une rondelle... que j'ai toujours.

Je t'aime papa!

mercredi 9 décembre 2009

Voix qui mue

La voix de mon fils mue! Il n'a pas encore 7 ans et sa voix mue! Il me parlait ce soir et les inflexions étaient claires...

Bon, ce n'est pas un phénomène lié à l'adolescence... plutôt à un rhume qui s'éternise. Il a le nez qui coule depuis dix jours, il tousse légèrement et depuis hier, il perd la voix. Il est bougon et pleure dès que je dis non. Il n'a pas eu une bonne journée à l'école et il a le sommeil plus difficile. Voilà, mon fils a un rhume. Pas bien grave et c'est presque une tradition tellement ça arrive chaque année.

Lorsqu'il est sorti du bain ce soir, je l'ai frotté avec du Vicks. "Ça sent pas bon maman... j'aime pas ça!"

Le Vicks, c'est un souvenir d'enfance. Mon père nous frottait avec du Vicks dès que notre nez coulait un peu. Lui-même utilisait le Vicks tous les jours puisqu'il souffre de troubles respiratoires chroniques. Je suis certaine que si je fouillais dans sa table de nuit aujourd'hui, je trouverais un pot de l'onguent odorant.

C'est resté avec moi et c'est une odeur que j'adore, que j'associe et associerai toujours à mon père et aux bons soins reçus par mes parents quand j'étais enfant. Tout comme les Halls.

Bon j'arrête, ça commence à ressembler à une pub de pharmacie.

(Première tempête de neige aujourd'hui... Une heure pour rentrer à la maison ce qui est très bon vu les circonstances. Mon entrée dégagée par mon voisin, vraiment très gentil. Un paysage blanc. C'est peut-être que l'esprit des fêtes fait son travail, mais la neige a augmenté ma bonne humeur. Étrange...)

mardi 8 décembre 2009

Journée parfaite?

Il y a de ces journées où, sans trop savoir pourquoi, rien ne peut faire décrocher notre sourire. Pourtant, il n'y a rien de spécial... rien d'autre qu'une bonne humeur des pieds à la tête.

Hier soir, je me suis couchée avec le sourire, c'est peut-être pour ça. Hier soir, j'ai pris une décision, difficile oui, mais je l'ai prise. C'est une décision qui ne touche personne d'autre que moi, qui concerne la façon que je vais gérer les prochains mois. J'ai eu du mal à la prendre, j'ai même cru que je n'avais pas à la prendre. Mais hier soir, j'ai décidé et je me suis couchée avec le sourire.

C'est peut-être pour ça.

J'ai bien dormi - sans me réveiller une seule fois sauf quand Martin Tremblay a parlé à travers mon radio-réveil.

L'eau chaude de la douche était bonne. Mon fils n'était plus malade. Il n'a pas trop niaisé ce matin en s'habillant.

Je me sentais jolie dans ma jupe. Mes cheveux se sont coiffés sans rouspéter. Mes yeux me semblaient brillants. J'ai mis mon nouveau foulard violet, mon chapeau stylé et mes bottes noires pour aller enlever la neige sur la voiture. J'ai mis un album des Cowboys fringants dans l'auto et je suis partie pour le travail, sans être ralentie par des bouchons de circulation.

Le café était bon. Ma discussion matinale avec mon amie a été plaisante, elle m'a fait sourire, j'étais contente de la voir. Les quatre personnes que j'ai évaluées ce matin étaient gentilles et intéressantes. J'ai bien mangé, j'ai eu une bonne réunion de "transfert de connaissances" avec ma patronne.

Je n'étais pas au bureau hier, j'avais l'impression que c'était lundi aujourd'hui... donc la semaine passera plus vite.

Rien d'exceptionnel aujourd'hui, mais je suis de bonne humeur. Je me sens sereine, je me sens jolie, je me sens reposée. Je trouve que le sapin est beau. J'ai hâte de revoir le frère et la soeur de ma mère le 24 décembre. J'ai hâte à vendredi, au souper de mon équipe de travail.

C'est une journée parfaite, mais je ne sais pas pourquoi. Ce n'est pas si important dans le fond.

Je me permets ce petit ajout à mon blogue... journée parfaite qui se termine par la victoire des Canadiens sur les Sénateurs... Quoi demander de plus?

lundi 7 décembre 2009

Magasinage des fêtes

Généralement, je n'aime pas magasiner. Aller dans les magasins pour passer le temps n'est pas mon genre. Mais aller magasiner avec ma mère? Une belle activité de fin de semaine.

J'aime passer du temps avec elle. On s'entend bien et on se connait aussi. Je sais qu'elle s'arrêtera dans tous les départements de chaussures... Je sais qu'elle s'achètera certainement au moins une paire. Elle aime ça les souliers! Les sandales encore plus.

Difficile à expliquer la passion des chaussures. Beaucoup de femmes sont comme ça. Moi, pas tellement. Je me dis que les souliers sont probablement ce qu'une femme peut acheter en sachant que ça lui ira toujours bien. Qu'elle ne paraîtra jamais trop grosse dans les souliers, qu'ils ne deviendront ni trop petits, ni trop grands.

Samedi, elle est venue me chercher vers 11 heures 30. Mon intention : faire tout mon magasinage de Noël. Je n'avais que les cadeaux de mon fils et de mes nièces à faire alors ce n'était pas trop compliqué. Mais je voulais aussi m'acheter quelques morceaux de vêtements.

Les cadeaux de mon fils sont pratiquement terminés. Il me reste à lui trouver un chandail des Canadiens de Montréal. J'ai acheté les cadeaux de mes nièces. Je me suis achetée des chandails et quelques accessoires.

Mais... Je me suis laissée tentée par un chapeau. Si ma mère aime les souliers, moi j'aime les chapeaux. J'aimerais avoir le courage d'en porter plus et d'oser dans les styles. Celui que je me suis acheté a beaucoup d'allure. J'ai vraiment hâte de le mettre. J'étais même contente de voir la neige ce matin parce que ça me donnait une raison de le porter.

Mais bon, finalement je suis restée à la maison aujourd'hui parce que mon fils était malade. Demain peut-être.

dimanche 6 décembre 2009

Retard

Nous avions rendez-vous à 18 heures 30 dans un resto près de Somerset. Je suis une fille ponctuelle et je déteste être en retard.

Je dis souvent qu'il y a deux genres de personnes sur cette terre. Les personnes qui détestent attendre donc qui arrivent toujours en retard pour ne pas avoir à attendre. Et les personnes qui détestent attendre et qui donc arrivent toujours à l'heure pour ne pas faire attendre les autres.

Je fais partie de la deuxième catégorie.

J'arrive rarement en retard. Très souvent, je suis même pile à l'heure.

Donc, hier. J'ai quitté la maison à 18 heures 5 environ, Google estimait 18 minutes jusqu'au restaurant et je devais arrêter mettre de l'essence.

Tout allait bien, même les feux de circulation semblaient m'attendre pour tourner au vert. Je roulais sur Maisonneuve et m'apprêtais à prendre le pont du Portage quand j'ai vu les policiers qui barraient l'entrée. J'ai donc tourné à droite pour prendre le pont des Chaudières. Barré aussi. Que se passait-il donc?

Je suis donc revenue sur mes pas pour reprendre l'autoroute et essayer un troisième pont. En arrivant à Ottawa, j'ai vu les files de voitures qui essayaient de se rendre au centre-ville. À ce moment, l'horloge de ma voiture indiquait 18:32. J'étais en retard et je commençais à stresser sérieusement. Surtout que j'étais encore loin d'être arrivée.

Dans ma tête, ça roulait à cent à l'heure. Je cherchais un chemin pour me rendre au resto. J'ai finalement opté pour l'autoroute. Entre temps, j'ai décidé de commettre une infraction et j'ai pris mon téléphone cellulaire pour appeler au restaurant.

411... Comment se fait-il que j'ai eu du service en anglais? On ne m'a même pas demandé ma préférence de langue... J'ai rejoint le resto et demandé qu'on fasse le message que j'étais en route. Il n'était pas arrivé non plus! Évidemment, si j'étais prise dans la circulation à cause du centre-ville fermé, il devait avoir fait face aux même problèmes puisqu'il venait lui aussi du même côté de la rivière que moi.

Finalement, j'ai stationné l'auto sur la rue Somerset et marché le plus vite possible jusqu'au petit resto thai. Il venait à peine d'arriver. Pas de mal donc...

Ça a finalement été une très belle soirée. Ça m'a pris une bonne quinzaine de minutes pour déstresser de mon retard, mais après, c'était très bien. Bonne compagnie, bonne bouffe.

Et la raison du centre-ville bloqué : La parade du Père Noël!

vendredi 4 décembre 2009

Journée anniversaire!

Je ne sais pas si c'est la même chose pour tout le monde, mais on dirait qu'il y a certaines périodes dans l'année où des choses significatives se passent, tous les ans.

Le début décembre est une période comme ça pour moi.

Il y a aujourd'hui 12 ans, celui qui allait devenir mon mari... puis plus tard mon ex-mari me demandait : "Do you want to be my girlfriend?". C'est drôle, on ne m'avait jamais demandé ça avant et on me l'a demandé une seule fois après. Je n'avais pas pensé que c'était nécessaire d'officialiser ce statut. Un an plus tard, en 1998, je me fiançais.

Bon, ce gars qui est devenu mon chum, qui est devenu mon fiancé, qui est devenu mon mari est maintenant devenu mon ex-mari. Pas des anniversaires que je veux célébrer.

L'an dernier, j'avais aussi des raisons de célébrer, mais je n'ai pas vraiment envie de revenir là-dessus ce soir.

Il y a dix ans de ça aujourd'hui, je me rendais chez le notaire et j'apposais ma signature au bas d'un document très important. On me remettait les clés de ma maison. Le 4 décembre 1999!

Ça me semble si loin et si près en même temps. Je me souviens de l'excitation et du stress qui a précédé. Je n'avais pas un très bon salaire, j'étais travailleuse autonome, j'achetais cette maison seule même si j'avais un fiancé.

Je quittais un appartement avec une seule chambre à coucher, des murs beige-jaune et un tapis usé. Un appartement dans une tour à appartements de 20 étages où je devais prendre l'ascenseur pour monter mon épicerie. Où la voiture était stationnée dans un garage de l'autre côté complètement de l'édifice. Un appartement qui me coûtait par mois le même montant que mon hypothèque - avec les taxes municipales - me coûterait.

Qu'est-ce que je possédais? Un lit, un sofa, un vieux meuble pour la télé, une table de cuisine... Vraiment pas beaucoup.

Il y avait du tapis vieux rose dans la plupart des pièces de la maison. Les murs étaient peints rose bonbon. Les murs de ma chambre étaient de 4 couleurs différentes - toutes pâles et pastel.

J'ai maintenant du plancher flottant au lieu du tapis rose dans le salon. Le reste du tapis rose a aussi disparu. Ma maison a d'abord été peinte en vert. J'ai maintenant des murs rouges et orange brûlé au rez-de-chaussée. Mon sofa vert a pris le chemin du sous-sol. Mais j'ai toujours le même cadre accroché à la même place dans le salon. Le plancher de cuisine est toujours déchiré au même endroit.

J'aime ma maison. Elle est à moi. Mon fils y a toujours vécu, c'est chez lui. Elle n'est ni grande, ni petite. Le quartier est tranquille, l'école tout près. Il y a plusieurs parcs autour et je ne suis pas loin de rien. C'est chez moi.

10 ans. C'est l'endroit où j'ai habité le plus longtemps de toute ma vie.

L'année où j'ai acheté, nous avions déménagé le 11 décembre et nous avions décidé de ne pas faire d'arbre de Noël. Nous avions peu d'argent et nous nous disions que ça ne valait pas la peine. Le 23 décembre, nous sommes allés acheté un arbre... Il était sec et pas très beau. Mais décoré dans le coin du salon, il était beau. Notre premier arbre dans notre maison.

C'est un bel anniversaire.

jeudi 3 décembre 2009

Promesses de fin de semaine

Je l'attends depuis deux semaines. J'en rêve presque. Les jours ne passent pas assez vite.

Demain en soirée, assez tard, le père de mon fils viendra le chercher pour l'amener chez lui pour la fin de semaine. J'aurais bien aimé avoir mon vendredi soir, mais ce n'est pas si grave.

Je m'imagine dans mon lit samedi matin, sous les couvertures, et ne pas me faire réveiller à 6 heures pile par mon fils. Ne pas avoir à me lever à 8 heures pour lui faire son déjeuner. Je m'imagine pouvoir rester dans mon lit aussi longtemps que j'en ai envie.

Je vais ensuite me lever et descendre à la cuisine me faire un bon café que je vais pouvoir boire dans le salon bien calée dans mon divan et les deux pieds sur la table en écoutant mon iPod et en regardant le sapin décoré. Peut-être pourrais-je même lire quelques pages et terminer cette deuxième tasse de café que je n'ai jamais le temps de finir d'habitude. Il n'y aura pas de petit garçon qui regarde les bonshommes à la télé tout en éparpillant crayons et papier partout dans le salon.

Je vais ensuite prendre une douche, m'habiller, me préparer, sans me presser. Je vais sauter dans mon auto et acheter les cadeaux de Noël. Peut-être que ma mère viendra avec moi et j'en profiterai pour m'acheter quelques vêtements, après m'être fait vacciner bien sûr.

Je reviendrai en fin d'après-midi et me préparerai pour ma "date". Ce sera une deuxième rencontre. Je suis un peu excitée, ça fait longtemps que je n'ai pas eu de "deuxième rendez-vous"...

Et dimanche, je pourrai dormir encore. Pas besoin de me lever avant que j'en aie le goût... Quel bonheur. J'emballerai les cadeaux et je pourrai leur trouver une bonne cachette... J'irai peut-être voir un film au cinéma en après-midi.

Je ferai mon ménage demain soir, comme ça la maison sera propre et en ordre toute la fin de semaine. Pas besoin de ramasser derrière mon fils ou pire, passer mon temps à lui dire de ranger ses choses avant d'en sortir de nouvelles.

J'aime ce rythme de fin de semaine - ça n'arrive tellement pas souvent. J'aime mon fils, je l'adore, mais juste le temps d'une fin de semaine par mois, j'aime ces vacances.

Oh, que j'ai hâte à samedi matin...

mercredi 2 décembre 2009

Une parcelle de moi

C'est un peu difficile cette semaine. Les choses ne se déroulent pas comme je le voudrais, n'arrivent pas aussi vite que j'aimerais.

Mes souvenirs me rattrapent, mes peurs se réveillent. J'aimerais être Adam Sandler dans le film "Click" et pouvoir reculer le temps de quelques mois... ou encore l'avancer de quelques semaines.

Le temps, toujours le temps. J'ai un peu de misère avec ça. Je ne suis pas une personne patiente, je voudrais pouvoir rapidement passer à autre chose. Don Quichotte qui se bat contre des moulins à vent. C'est en plein moi ça.

J'aimerais tellement que les choses marchent comme je le voudrais pour une fois. Probablement comme tout le monde dans le fond.

C'est un peu difficile cette semaine. Je ne sais pas vraiment pourquoi. J'ai l'impression d'attendre quelque chose qui ne vient pas - sans réellement savoir ce que c'est. Si je le savais, j'irais le chercher. Peut-être que je ne sais pas ce que je veux. Peut-être que je ne sais pas apprécier ce que j'ai...

mardi 1 décembre 2009

Make a connection...

Je regardais la télé ce soir et cette phrase est apparue à l'écran. Make a connection...

Tous les jours, on prend une prise électrique et on la branche dans le mur. L'électricité se rend ainsi jusqu'à la bouilloire et on peut boire notre tasse de thé. Un petit geste tellement banal qu'on ne s'y attarde même plus.

Tous les jours depuis deux semaines, des gens défilent dans mon bureau. Ils sont presque tous nerveux. Ils sont inconfortables et me disent tous à quel point parler français est difficile. Ils ont peur de faire des erreurs, peur qu'on ne les comprenne pas, peur de faire rire d'eux. Chaque jour, je les écoute, je les rassure. Ils ne sont pas les seuls. Je fais quelques blagues pour détendre l'atmosphère... toujours les mêmes... Je les fais parler d'eux, en anglais parfois, en français s'ils s'en sentent capables. Je m'assure que le courant est bon, je les observe se détendre et se sentir de plus en plus en confiance. C'est très rare que ça ne fonctionne pas. Tout ça en quelques minutes, cinq, parfois dix toutes petites minutes. La connexion est établie, je peux ensuite évaluer leur niveau de français.

Ils partent en souriant. Avant H1N1, ils me serraient la main, maintenant, certains sont plus prudents.

J'ai besoin des autres. Ce contact humain, ce sourire, cette voix, ce regard. Quel bruit fait un arbre qui tombe dans une forêt déserte? Fait-il du bruit s'il n'y a personne pour l'entendre?

Ce qui est ironique, c'est que bien souvent, j'oublierai les personnes qui ont passé une demi-heure dans mon bureau. La rencontre se résumera en quelques mots sur des feuilles de papier dans une chemise verte que je fermerai pour ouvrir le dossier suivant. J'oublierai leur nom, je n'oublierai pas leur visage. Mais ils ne m'oublieront pas. Ils sauront qui contacter s'ils ont un problème. Ils me pardonneront même ma mémoire défaillante...

J'aime mon travail. J'aime rencontrer des gens, établir un contact avec eux, même si ce n'est que pour quelques minutes. Mes blagues sont peut-être toujours les mêmes, mais les personnes sont toujours différentes, toujours intéressantes.