samedi 28 mai 2011

Nouveau visage

Plus que quelques jours au mois de mai, déjà. Il ne reste que quelques semaines d'école pour ma sauterelle.

Et pourtant... Je regarde par ma fenêtre de chambre et je constate que ma piscine n'est pas la seule à ne pas être ouverte. Le gazon est bien vert, bien long, bien mouillé. Mes tulipes hâtives sont arrivées à la mi-mai cette année, un mois de retard. Je me lève le matin en ne sachant trop quoi me mettre. Mes vêtements d'hiver et d'été sont encore tous dans le garde-robe.

Il pleut, il fait froid. Même si je refuse de laisser le thermostat sur le mode "heat", j'ai dû partir le chauffage à quelques reprises cette semaine. Semaine qui m'a vue habillée d'une jupe d'été à fleurs un jour et pantalons, bas et chandail à manches longues deux jours plus tard.

J'ai l'impression d'être au mois de novembre depuis le mois de mars. Terrible.

Et puis je pense à ces personnes en Montérégie. Ils ont les pieds dans l'eau depuis des mois. Et ils n'en voient pas la fin. Le niveau d'eau baisse, puis les vents forts reviennent suivis de cinq jours de pluie. Quand donc tout ça va-t-il se terminer? Car le cauchemar ne fait que commencer. Leur maison, leurs biens, leur énergie délavés par la pluie, ils devront ensuite se taper des semaines de nettoyage, de rénovation, de disputes avec les assureurs. Ils devront passer de longues heures au téléphone pour trouver des gens pour les aider à tout reconstruire, qu'ils devront payer sans doute avec le trop peu de sous qu'ils recevront des gouvernements et des assureurs.

Le malheur des uns fera le bonheur des autres. Propriétaires de compagnie de nettoyage et contracteurs qui monteront peut-être leurs prix soudainement... Parce que l'armée ne peut pas aider au nettoyage... Ce serait une concurrence déloyale au secteur privé...

C'est moi qui ai de la misère à la comprendre celle-là? On envoie nos soldats en Afghanistan pour reconstruire des villages et bâtir des écoles... Alors qu'on ne peut même pas compter sur leurs services quand le malheur frappe chez nous. Non, vraiment, désolée, je ne vois pas de logique.

Je m'imagine dans cette situation. Je serais épuisée. Physiquement, moralement, émotivement, psychologiquement. Je ne sais pas où je trouverais la force de continuer.

Alors pour toutes ces personnes, j'ai décidé aujourd'hui de donner des allures plus ensoleillées à mon blog, histoire d'apporter un peu de lumière. Et j'espère que la pluie ira faire un tour ailleurs, là où les feux de forets font rage.

En attendant le soleil, je me suis mise de bonne humeur en écoutant ceci. Il y a un bon côté à chaque chose.

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