dimanche 21 octobre 2012

Pas de géant!

C'est ce qu'une amie vient d'écrire comme commentaire sur ma page facebook personnelle.  Elle a tellement mis le doigt sur comment je me sens ce soir.

Mon beau grand garçon était parti en fin de semaine : camp de Louveteaux.  2 dodos, loin de maman.

Il y a tellement de choses qui auraient pu mal se passer.  Je n'ai même pas envie d'en faire la liste, car rien n'est arrivé.

Rien?  Non, en fait, il s'est passé beaucoup de choses. 

Il a dormi dans un lit qui n'était pas le sien.  Il a passé deux jours loin de moi.  Il a survécu au bruit et au chaos de dix-huit enfants dans la nature.  Il est resté calme, il s'est bien comporté.  Il ne s'est pas ennuyé de moi.  Il n'a pas imaginé de scénarios dignes de films d'horreur. 

Il s'est amusé.  Il a adoré.  Dans l'auto sur le chemin du retour, il m'a même raconté son camp - lui qui ne raconte pas d'habitude.  Il a hâte de répéter l'expérience. 

Depuis un mois, je peux voir tous les jours à quel point il gagne confiance en lui.  Sa nouvelle médication l'aide énormément.  Ses résultats scolaires sont meilleurs qu'ils ne l'ont jamais été.  Et dire, qu'il y a un mois, il était au bord de la suspension...  Je suis fière de lui, mais mieux encore, il est fier de lui-même.  Lorsque nous sommes revenus de chez le dentiste il y a une dizaine de jours, il m'a dit dans l'auto qu'il était fier parce qu'il avait su rester calme, parce qu'il avait adopté une stratégie pour contrôler sa peur et son anxiété.  Mon fils est fier de lui,  C'est immense. 

J'étais inquiète en fin de semaine.  J'ai rêvé qu'on m'appelait, qu'on me demandait de venir chercher mon fils, qu'on me disait que les scouts n'était pas une place pour les enfants à défi.  J'étais stressée.  Quand je suis arrivée au camp cet après-midi (et non, je ne me suis pas perdue cette fois), j'étais tellement soulagée de voir que tout était normal.  Les enfants étaient tous assis en rond, en "grand conseil", et il m'a vue, mais est resté calmement assis jusqu'à ce que l'assemblée soit levée.  Mon coeur de maman était heureux. 

Il me semble que ça faisait longtemps que nous n'avions pas eu une victoire comme celle-là.  C'est vraiment un pas de géant!

vendredi 19 octobre 2012

Aventure d'un vendredi soir

Allez, avouez que vous êtes curieux...  Avouez!  Je m'empresse de vous détromper, vous ne trouverez rien de croustillant dans mon billet ce soir.

Le vendredi est sans doute le jour de la semaine que je préfère.  C'est souvent plus calme au bureau, il y a surtout très peu de réunions le vendredi ce qui me permet de terminer toutes les petites choses qui s'accumulent sur ma liste depuis le lundi.  De plus, bien souvent, c'est le seul jour de la semaine où je prends vraiment le temps de manger le midi.  D'habitude, je grignote de 10 h 30 à 14 h : carottes, yogourt, dattes, amandes, raisins.  Des choses du genre qui me permettent de continuer à travailler.  Donc, le vendredi, je sors souvent manger avec des collègues. 

Je termine ensuite mon après-midi dans mon autre bureau, situé dans un édifice différent où tout le reste de mon équipe se trouve.  J'y vais deux fois par semaine généralement, mais le vendredi, l'ambiance est plus relaxe et c'est agréable.  Je rencontre les enseignants qui veulent me parler, je termine ma semaine en fermant mes dossiers et en préparant ce que j'aurai à faire la prochaine semaine.

Finalement, à la maison, c'est un soir où mon fils et mon mangeons dans le salon en regardant un film.  Je fais du pop corn et on relaxe ensemble.  Pas de routine ni de tâches à faire le vendredi soir.  C'est notre petite soirée tranquille.

Mais pas ce soir!  Non.  Ma sauterelle allait à son premier camp de scouts.  Les bagages étaient préparés depuis la veille.  J'avais regardé la carte et les directions sur Google, j'avais même imprimé les directions sur une feuille de papier et pensé à la coller sur mon volant pour que je les voie facilement.  Le départ était programmé pour 17h30 - il fallait être au camp pour 19h.  Une Louveteau qui est aussi dans la classe de mon fils devait embarquer avec nous puisque ses parents n'étaient pas en ville en fin de semaine. 

Premier pépin.  La Louveteau est arrivée avec une demi-heure de retard.  Ceux qui me connaissent savent à quel point je déteste être en retard.  D'ailleurs, ça m'arrive très rarement.  Et quand ça m'arrive, ça me cause tellement de stress.  Je pense que ma sauterelle est aussi un peu comme ça car il stressait pas mal à attendre son amie. 

Départ à 18h finalement.  Tout allait bien, j'étais optimiste de pouvoir rattraper au moins une quinzaine de minutes.  Mais non.  Je me suis perdue.  Mais là, vraiment et complètement perdue!  Et ce n'est pas comme se perdre en ville, où il est facile de s'arrêter pour regarder où l'on est.  Non, s'arrêter sur une route sinueuse et étroite, sans lumière, c'est beaucoup moins évident.  Et malheur si l'on réalise qu'il faut faire demi tour; ça peut prendre quelques kilomètres avant de trouver un bon endroit.  Puis, pour couronner le tout, lorsque j'ai finalement trouvé un endroit décent où m'arrêter, il n'y avait pas de réception cellulaire.  J'ai fait demi-tour car j'avais l'intuition d'être au mauvais endroit et je me suis arrêter à nouveau plus loin, cette fois complètement certaine d'être perdue.  Le iPhone dans les mains, j'ai sacré contre la maudite nouvelle application de cartes de Apple.  Ça ne marche pas!  Heureusement qu'il y a Google Map et que j'ai pu me connecter à internet. 

Cette petite séance de tournage en rond m'a fait perdre une heure.  Google Map m'a indiqué le bon chemin et j'ai compris où je m'étais trompée.  Je savais qu'il me restait près d'une heure à faire encore et il était 19h.  Oh well, je serais vraiment en retard, mais il n'y avait rien d'autre à faire que de continuer. 

Sauf que ma sauterelle a commencé à paniquer.  Sur la banquette arrière, il me posait des questions, s'énervait, se fâchait.  Pauvre ti-pou.  Mais nous sommes arrivés, sains et saufs au camp, et avons été accueillis avec compréhension. 

Vous savez quoi?  Ma sauterelle était encore inquiète lorsque je suis partie.  Mon fils avait peur que je me perde à nouveau et que cette fois, je n'arrive pas à retrouver mon chemin pour retourner à la maison.  :)

Je suis maintenant de retour à la maison et je sais que je resterai un peu inquiète toute la fin de semaine.  Pas assez pour m'empêcher de dormir, mais assez pour me demander si tout va bien, s'il est anxieux.  Je le saurai dimanche lorsque je retournerai le chercher j'imagine.  :)

Bonne fin de semaine!