dimanche 16 décembre 2012

Semaines difficiles pour les enfants

Il y a d'abord eu cette mère.  Et trois enfants qui n'étaient plus.  En un instant, disparus.  Incompréhensible.  Je suis mère, et comme tellement d'autres, je donnerais ma vie contre celle de mon fils s'il le fallait.  Je ne peux comprendre...  Troubles mentaux ou pas...  Tuer son enfant, c'est un non sens, une impossibilité.

Et puis ce médecin qui est à nouveau libre "de reprendre une vie normale".  Comment peut-on vivre une vie normale lorsque nos enfants sont morts si petits?  Que nos enfants sont morts troués.  Comment reprendre une vie normale lorsque nos enfants sont morts par notre main?  Le rationnel comprend qu'il ait été libéré cette semaine.  Le rationnel ne comprend pas qu'on ait pu le déclarer non criminellement responsable.  L'erreur s'est produite il y a un an et demi.  Comment cet homme peut-il vouloir reprendre une vie normale alors que la mère ne ses enfants ne peut toujours pas le faire? 

Et l'inimaginable.  L'impensable.  L'inacceptable.  Les médias ont déjà commencé à évoquer des hypothèses.  Expliquer l'inexplicable.  Maladie mentale?  Comment ne pourrait-il pas y avoir de maladie mentale lorsqu'on abat sauvagement des enfants de 6 ans?  Comment une personne peut même en avoir l'idée? 

Trop de questions...  Trop d'enfants disparus.  Trop d'enfants marqués, blessés, meurtris.  Car il n'y a pas que ceux-ci.  Il y a les autres.  Ceux qui reçoivent des coups.  Ceux qui doivent vieillir trop vite.  Ces jeunes filles au Congo entre autres qui sont kidnappées dans leur village et violées par des "soldats" pendant des mois, jusqu'à bien souvent mourir.  Et il y a les enfants qui étaient cachés dans les placards et les salles de bain de cette école.  Qui ont entendu les coups de feu et qui devront retourner dans une école où il y a vingt enfants en moins. 

Vendredi, j'ai décidé de ne pas en parler à mon fils.  Je voulais lui épargner cette horreur.  Mais samedi, j'ai changé d'idée.  Je me suis dit qu'il valait mieux que ce soit moi qui lui en parle que de prendre le risque qu'il en entende parler à l'école par des enfants.  J'ai pris cette décision parce que le tueur pourrait bien être un TED.  Et puis, j'ai entendu cette femme dire que l'autisme était une maladie mentale. 

Et j'ai eu peur.  J'ai eu peur qu'un adulte, parent d'un enfant, fasse lui aussi un commentaire à la maison.  Et que cet enfant, sans en comprendre le sens, ou la nuance, le répète à mon fils à l'école.  Le jugement des autres, lorsqu'on est parent d'enfant différent, c'est très difficile.  Le jugement des autres, lorsqu'on est un enfant différent, ça laisse des marques au fer rouge sur leur peau déjà meurtrie. 

J'en ai donc parlé à ma sauterelle.  Sans trop de détails.  Mais assez pour qu'il le sache et qu'il ne se laisse pas surprendre.

C'est ça ma job de mère.  Prendre soin de mon enfant.  Prendre soin de tous les enfants.  Chacune de ses blessures me feront mal.  

Noël est à nos portes.  Offrons à nos enfants le plus beau cadeau qu'on puisse leur offrir.  Aimons-les. 

lundi 10 décembre 2012

Le mois de décembre d'une sauterelle

Près de trois semaines sans rien écrire?  Je n'en reviens pas.  Le temps passe trop vite. 

D'abord quelques nouvelles.  La dernière fois que j'écrivais, je disais être inquiète pour mon fils.  Rien de sérieux, il va mieux.  Diagnostic : mononucléose.  Je n'ai pas eu les résultats de son scan, mais ça ne m'inquiète pas vraiment. 

Et la semaine passée, c'était mon tour d'être malade.  Pliée en deux dans ma salle de bain, la douleur était tellement forte que j'ai perdu connaissance.  J'ai passé à deux doigts d'appeler une ambulance, mais ça aurait fait peur à ma sauterelle alors j'ai nettoyé la salle de bain et mes cheveux (parce qu'en perdant connaissance, mon estomac a réagi), je suis descendue et j'ai préparé le déjeuner.  J'ai envoyé mon fils à l'école à pied et je me suis couchée.  Toute la journée, j'ai réfléchi à la possibilité d'aller à l'hôpital, mais toute seule, je n'avais pas envie de rester assise à l'urgence pendant des heures.  J'avais mal au coeur, mais surtout, vraiment très beaucoup mal au ventre.  La douleur a diminué et j'ai compris vendredi que c'était une foutue pierre dans mon foutu rein.  Grrr!  Pas la première fois, mais la pire, et de loin. 

Le mois de décembre a commencé par la Guignolée!  Avec les Scouts, j'ai passé mon samedi soir dans les rues pendant qu'un petit groupe d'enfants allait cogner aux portes pour demander des sous ou des denrées non périssables.  Nous étions bien habillés, mais il faisait frette quand même, pendant deux heures à marcher - vraiment pas assez vite pour se réchauffer.  On a fait deux rues, presqu'une centaine de maisons et on a récolté plus de 500$.  J'étais vraiment impressionnée par la générosité des gens.  Au total, je dirais qu'au maximum cinq personnes n'ont rien donné sur toutes celles qui ont répondu à la porte.  C'est mieux qu'à l'Halloween pour les bonbons ça! 

Je croyais m'ennuyer, je me suis amusée.  Même à l'église ensuite, j'ai apprécié l'expérience.  Au total, plus de 10 000$ ont été récoltés dans la paroisse.  C'est une excellente leçon pour les enfants - et pour les adultes aussi.  L'an prochain, si ma sauterelle n'est pas dans les scouts, je crois que je vais me porter volontaire pour le faire une autre fois. 

Puis, samedi dernier, autre activité avec les Scouts.  Corvée d'emballage dans une fruiterie pour amasser des fonds pour le camp d'hiver.  C'était long!  Ce n'était vraiment pas occupé et les parents devaient rester.  Donc, pendant deux heures trente, nous étions rassemblés dans un coin du magasin, debout et gelés parce qu'à côté de la porte d'entrée.  Mais les enfants se sont amusés.  Pas très efficaces, mais ils ont eu du plaisir. 

Noël approche.  Mon sapin trône devant la fenêtre du salon depuis le 2 décembre; ses lumières presque toujours allumées.  Tout mon magasinage est fait, ou à peu près.  Il reste toujours des petites choses...  Les cadeaux sont même tous emballés.  Je suis bien fière de mes cadeaux cette années.  Les filles de ma soeur seront vraiment très contentes de ce que je leur ai acheté.  Ma sauterelle aussi.  Ça faisait un certain temps qu'il en parlait alors je lui ai acheté une guitare.  Il m'a assuré que si je lui en achetais une, il serait sérieux et persévérant.  Il veut pouvoir jouer avec son grand-papa. 

Hier soir, j'ai acheté un album pour ma sauterelle.  Il est fan de Star Académie.  Je ne suis pas cette émission, mais il a regardé les galas sur illico et il a le cd de Star Académie.  Le groupe vient tout juste de sortir un disque de Noël alors hier soir, je suis allée l'écouter sur iTunes et j'ai décidé de l'acheter.  Quel bon disque de Noël.  Un peu jazzé, un peu gospel, de très belles voix.  Les chansons sont classiques sans être traditionnelles.  Pas de Petit Papa Noël, mais un fabuleux Minuit! Chrétiens!  Il y a aussi une reprise de la chanson "23 décembre" de Beau Dommage.  Ce soir, dans l'auto, mon fils m'a demandé de la mettre.  Comme j'ai aussi les albums de Beau Dommage sur mon iPhone, je lui ai mis l'original.  Il préfère la version de Star Académie.  Inculte!  :)

Plus que deux semaines...  J'ai vraiment très hâte.  J'ai même hâte qu'il y ait de la neige.  Oui, bien sûr, il y a eu de la neige la nuit dernière, mais toute la pluie d'aujourd'hui a presque tout fait fondre.  J'ai décidé de faire un dessert pour la veille de Noël...  un gâteau comme celui que j'ai mangé à New York cet été : un Red Velvet cheesecake.  Je ne suis pas très confiante, mais je vais essayer.  De toute façon, je sais que ma mère fera deux ou trois (ou quatre ou cinq) autres desserts alors au pire, on mangera autre chose.   

mercredi 21 novembre 2012

Ça commence le premier jour

La première fois que je me suis inquiétée pour mon fils, c'était en août 2002.  Sur la table d'examen dans le bureau de mon médecin, il me passait l'écouteur sur le ventre à la recherche d'un battement de coeur.  Ça s'est prolongé pendant de longues minutes, je ne sais plus combien.  La rencontre s'est terminée un peu plus tard.  Il m'avait pris un rendez-vous d'urgence en échographie et il avait aussi pris la peine d'appeler ma mère qui travaillait à l'hôpital.

Je ne sais pas comment j'ai pu retenir mes larmes jusqu'à ce que je rejoigne ma mère.  J'ai même souri et "jaser" avec ses collègues qui me demandaient comment se passait la grossesse.  Je n'avais qu'une envie, me mettre à pleurer dans les bras de ma mère.  Mon bébé était peut-être mort...  Après une heure à attendre dans une salle d'attente, la technicienne m'a dit que le coeur battait très bien, elle m'a même dit que c'était un garçon. 

C'était la première fois que je m'inquiétais pour lui.  Que je comprenais que je donnerais tout ce que je j'ai pour lui éviter d'avoir mal ou de souffrir. 

Au fil des ans, j'apprends lentement à gérer mon inquiétude.  J'apprends que je ne peux pas le protéger de tout, malheureusement...  heureusement?

Aucun parent n'est préparé je crois à avoir un enfant à défi.  Le trouble anxieux, le trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité, la dyspraxie, le trouble envahissant du développement.  Je ne connaissais même pas ça cette journée en août 2010.  Tout ce que je voulais était que le coeur de mon enfant batte. 

Son coeur bat.  Ses yeux me font rire, ses longs bras minces me serrent très fort.  Il grandit, il commence à s'intéresser aux filles (à 9 ans, c'est normal??).  Nos soirées films du vendredi ne consistent plus à regarder des dessins animés.  Il ne croit plus au Père Noël (Franchement maman, c'est pour les bébés le Père Noël!).

Je le regarde mon grand garçon et je le trouve pâle.  Il est cerné.  Il ne chiale presque plus pour aller dormir le soir et le matin, je dois le sortir du lit.  Il est impatient, un peu comme moi je le suis quand je suis fatiguée.  Ça dure depuis quelques mois, et ça ne s'améliore pas. 

J'ai cru que c'était le biphentin.  Mais lorsque ça a continué avec le Vyvanse, je me suis dit que c'était peut-être autre chose.  Alors j'en ai parlé au médecin la semaine passée.  Ce dernier nous a posé plusieurs questions, entre autres sur les maux de tête.  J'ai appris que mon fils avait souvent mal à la tête, que ça le réveillait même la nuit.  Je n'en revenais pas.  Ma sauterelle n'est pas du genre à se plaindre et il a une bonne résistance à la douleur, mais se réveiller à cause d'un mal de tête?

Ma tête me répète sans cesse que ce n'est probablement rien.  En tout cas rien de sérieux.  Mais ça occupe toujours une partie de mes pensées.  Je n'arrive pas à ne pas imaginer le pire. 

Il a eu une prise de sang vendredi.  Comme je n'ai pas encore eu de nouvelles des résultats, j'ai donc l'impression que tout était beau.  Et il doit passer un scan du cerveau ce vendredi.

J'en ai parlé à ma patronne aujourd'hui.  Elle est aussi mère et elle m'a dit ceci...  L'inquiétude commence le jour où l'on apprend qu'on va avoir un enfant et puis c'est ça, on n'arrête jamais après ce premier instant. 

samedi 10 novembre 2012

Nouvelles de Stéphanie

J'écris moins souvent.  Pourtant, tous les soirs, je sais ce que je veux écrire.  J'ai quelque chose à dire, les mots sont là.  Mais la fatigue l'emporte et je m'endors avant d'avoir pu prendre le temps d'écrire. 

Car oui, je suis fatiguée.  Je dors bien pourtant, mais je continue d'être fatiguée. 

*****

La semaine a été difficile pour ma sauterelle.  D'ailleurs, depuis environ deux semaines, ça va comme ci comme ça.  À l'école, tout était parfait jusqu'à cette semaine, mais à la maison...  Il est fatigué lui aussi et il bougonne, il est impoli et parfois, il valse avec le manque de respect.  Le matin, je dois presque le tirer en dehors du lit et ne coopère pas du tout lorsque vient le temps de s'habiller, déjeuner et se brosser les dents.  Nous sommes en retard tous les matins.  Puis le soir, ce n'est guère mieux.  Il chiale pour tout : ce que j'ai préparé pour le souper, ses tâches, ses devoirs.  Lorsque je lui dis d'aller se coucher, il se fâche et ce même s'il peine à garder les yeux ouverts. 

Et pour couronner le tout, il a été suspendu cette semaine.  Il a poussé un garçon.  Ne lui dites pas, mais je ne peux pas vraiment le blâmer pour ça, le garçon l'écoeurait depuis 10 minutes lorsqu'il a finalement perdu patience et l'a poussé.  Rien n'excuse la violence, mais il y a quand même des gestes plus graves que d'autres.  Cependant, je ne critique pas la décision de l'école, je crois que c'est ce qu'il fallait faire.  Surtout que c'était une suspension à l'interne.  Il a passé la journée à l'écart de sa classe à faire les travaux, privé de récré avec ses amis.  Il a trouvé la journée longue et difficile, mais ça lui a fait du bien. 

En tout cas, j'espère qu'il retrouvera bien vite sa bonne humeur habituelle, parce que c'est épuisant un p'tit bougonneux comme ça. 

*****

Je retrouve mon travail depuis quelques semaines.  Au début, le fait de me replonger dans mes anciens dossiers me causaient beaucoup d'anxiété.  C'était difficile.  Ça me rappelait les mois difficiles de l'an dernier - déjà un an!

Mais les choses ont changé.  J'ai appris je dirais, mais c'est plus que ça.  Je me remets dans ces dossiers et je retrouve la passion qui m'a animée pendant de si nombreuses années.  J'ai toujours aimé mon travail.  J'y ai cru et je sais que je suis bonne.  Sauf que j'avais perdu confiance en moi, en ma capacité d'affronter toutes les difficultés qui pourraient se présenter.  Plus maintenant.  J'ai survécu.  Ceux qui me connaissent savent ce qui s'est passé et le fait que je sois toujours là est une victoire, ma victoire sur moi-même. 

Par contre, c'est un peu la folie en ce moment.  Il y a trois semaines, j'ai dû faire un rapport dans le genre que je n'avais jamais fait avant.  Je ne savais même pas par quoi commencer; je n'avais pas non plus de modèle de ce à quoi ça devait ressembler.  Je connaissais bien Excel pour faire des calculs, mais pas les autres fonctionnalités.  Il y a deux fins de semaines, j'ai passé dix heures à travailler sur la première ébauche.  Ma patronne était très contente du résultat.

Demain, je dois m'y remettre.  Il y a d'autres changements à faire, mais je dois maintenant tout traduire.  Pour mardi!  Et comme lundi est un jour de congé pour moi...

Ceux qui disent que les fonctionnaires ne travaillent pas fort, fort... :)  Par les temps qui courent, je n'en vois pas beaucoup qui ne sont pas débordés.  Nous n'avons pas vraiment le temps de chômer.

*****
 
Je me suis lancé un défi il y a deux semaines.  Plus de sucre pendant un mois!  J'ai du poids à perdre.  Une année de stress a eu cet effet sur moi.  Par contre, le régime, ça ne marche pas.  J'ai essayé, pas très fort par contre.  Et le coeur n'y est pas, pas encore du moins.  Motivation ou volonté, je ne sais pas vraiment ce qui me manque, mais je ne suis pas là. 
 
Par contre, je fais de l'exercice.  Au moins trois fois par semaine: tapis roulant, exercices pour les abdos, les épaules, les bras.  Lorsque j'ai commencé, je me suis dit que je le faisais pour ma santé et non pour mon poids.  Et ça fonctionne comme ça car ne j'ai pas abandonné depuis le mois d'août, même si la perte de poids elle, se fait attendre. 
 
Le sucre par contre...  J'en mange beaucoup trop.  C'est comme une mauvaise habitude.  Biscuits, bonbons, chocolat.  J'ai tout arrêté, et j'ai commencé le jour avant l'Halloween.  Je ne sais pas si vous le savez, mais pour une bibitte à sucre comme moi, des gros plats remplis de bonbons et de chocolat, c'est vraiment très difficile de résister.  Mais je n'ai encore rien pris depuis douze jours.  Ce n'est pas trop difficile la plupart du temps.
 
*****
 
Noël approche.  J'ai acheté mes premiers cadeaux cette semaine.  Achat sur internet, ça devrait arriver d'ici la fin de la semaine.  Je suis encore en train de réfléchir à ce que je vais offrir à ma sauterelle.  Il faut que je lui achète un lit, mais je ne veux pas que ce soit son cadeau.  Son père lui offre une PS3, mais comme il lui donnera le cadeau après moi, je ne peux pas vraiment acheter des jeux vidéo de PS3. 
 
Comme il ne joue pas avec des jouets, c'est vraiment difficile de lui acheter des cadeaux. 
 
*****
 
Sur ce, bonne nuit, je vais me coucher.  


jeudi 1 novembre 2012

Apprendre à donner

L'été dernier, je suis allée avec mon fils à la banque pour lui ouvrir un compte.  Nous sommes ensuite revenus à la maison et j'ai établi une liste de tâches, ainsi qu'un horaire.  Si mon fils fait toutes les tâches et qu'il se comporte bien à l'école, je lui donne 10$ tous les dimanches.  Et comme il est du genre à perdre son argent, et moi du genre à ne pas avoir d'argent comptant sur moi, je transfère les sous de mon compte de banque au sien. 

Mon fils étant un TED, c'est particulièrement important que tout soit clair et je voulais laisser le moins de place possible à la subjectivité.  Donc, j'ai établi des "déductions" sur son allocation bien claires : manquer de respect à un ami ou un adulte équivaut à une perte de 1$, une fiche de comportement, 5$.  Ça fonctionne plutôt bien je dirais.

J'avais trois intentions en instaurant ce système.  D'abord, faire participer mon fils aux tâches de la maison.  Il doit maintenant ranger ses vêtements dans ses tiroirs après le lavage, sortir les poubelles, essuyer la vaisselle et garder sa chambre propre.  Rien de trop exigeant, mais c'est un début.  Ensuite, avec des tâches précises à faire tous les jours, je voulais que la routine du soir soit plus facile.  Et ça fonctionne très bien je dirais. 

Enfin, je n'en pouvais plus d'aller au magasin et me faire demander tout le temps d'acheter tel cossins ou jouet.  C'était presque du harcèlement.  "Je veux, je veux, je veux".  Je le gâte probablement un peu trop et je voulais arrêter ça.  Alors maintenant, s'il veut quelque chose, il peut se l'acheter lui-même.  C'est son argent, il peut le dépenser comme il veut.  Bien entendu, je lui pose des questions parfois pour l'amener à réaliser qu'une chose est peut-être un meilleur achat qu'une autre, mais en bout de ligne, c'est lui qui décide. 

Tout ça fonctionne, mais je peux voir qu'en plus, il développe son sens de la valeur de l'argent et sa capacité à prendre une décision.  Je peux aussi constater qu'il est généreux car il offre souvent à ses cousines de leur acheter de petits cadeaux pour leur faire plaisir. 

La générosité est une qualité que j'aime vraiment chez lui.  J'ai la chance de vivre relativement confortablement; j'ai un bon salaire, pas trop de dettes et la chance d'avoir acheté ma maison il y a plus de douze ans, quand les prix étaient encore raisonnables.  Je peux donc me permettre de gâter ceux que j'aime.

J'aime aussi donner à certains organismes de charité et de recherche.  Tous les ans, je choisis mes organismes et je fais des dons qui sont directement prélevés sur mon salaire.  En plus de ça, depuis deux ans, je donne de l'argent tous les mois à l'Unicef. 

L'Unicef a une campagne intéressante pendant le temps des fêtes.  C'est possible d'acheter des cadeaux pour les enfants dans le besoin.  Il y a un catalogue et on peut acheter des choses qui vont de vaccins aux cahiers d'école en passant par les trousses pour les nouvelles maman jusqu'aux ensembles d'arts. 

Alors cette année, j'ai voulu que ma sauterelle participe à ce don.  Ensemble, nous avons regardé le catalogue et nous avons choisi des cadeaux.  Il a voulu contribuer 10$ et il a choisi des ballons de soccer.  Je ne l'ai pas obligé, mais il voulait le faire.  J'étais très fière de lui.  Je croyais que c'était important qu'il comprenne que ce n'est pas tous les enfants qui ont sa chance.

C'est le fun de penser que des enfants pourront jouer au soccer parce que ma sauterelle a fait ses tâches à la maison.  :)

dimanche 21 octobre 2012

Pas de géant!

C'est ce qu'une amie vient d'écrire comme commentaire sur ma page facebook personnelle.  Elle a tellement mis le doigt sur comment je me sens ce soir.

Mon beau grand garçon était parti en fin de semaine : camp de Louveteaux.  2 dodos, loin de maman.

Il y a tellement de choses qui auraient pu mal se passer.  Je n'ai même pas envie d'en faire la liste, car rien n'est arrivé.

Rien?  Non, en fait, il s'est passé beaucoup de choses. 

Il a dormi dans un lit qui n'était pas le sien.  Il a passé deux jours loin de moi.  Il a survécu au bruit et au chaos de dix-huit enfants dans la nature.  Il est resté calme, il s'est bien comporté.  Il ne s'est pas ennuyé de moi.  Il n'a pas imaginé de scénarios dignes de films d'horreur. 

Il s'est amusé.  Il a adoré.  Dans l'auto sur le chemin du retour, il m'a même raconté son camp - lui qui ne raconte pas d'habitude.  Il a hâte de répéter l'expérience. 

Depuis un mois, je peux voir tous les jours à quel point il gagne confiance en lui.  Sa nouvelle médication l'aide énormément.  Ses résultats scolaires sont meilleurs qu'ils ne l'ont jamais été.  Et dire, qu'il y a un mois, il était au bord de la suspension...  Je suis fière de lui, mais mieux encore, il est fier de lui-même.  Lorsque nous sommes revenus de chez le dentiste il y a une dizaine de jours, il m'a dit dans l'auto qu'il était fier parce qu'il avait su rester calme, parce qu'il avait adopté une stratégie pour contrôler sa peur et son anxiété.  Mon fils est fier de lui,  C'est immense. 

J'étais inquiète en fin de semaine.  J'ai rêvé qu'on m'appelait, qu'on me demandait de venir chercher mon fils, qu'on me disait que les scouts n'était pas une place pour les enfants à défi.  J'étais stressée.  Quand je suis arrivée au camp cet après-midi (et non, je ne me suis pas perdue cette fois), j'étais tellement soulagée de voir que tout était normal.  Les enfants étaient tous assis en rond, en "grand conseil", et il m'a vue, mais est resté calmement assis jusqu'à ce que l'assemblée soit levée.  Mon coeur de maman était heureux. 

Il me semble que ça faisait longtemps que nous n'avions pas eu une victoire comme celle-là.  C'est vraiment un pas de géant!

vendredi 19 octobre 2012

Aventure d'un vendredi soir

Allez, avouez que vous êtes curieux...  Avouez!  Je m'empresse de vous détromper, vous ne trouverez rien de croustillant dans mon billet ce soir.

Le vendredi est sans doute le jour de la semaine que je préfère.  C'est souvent plus calme au bureau, il y a surtout très peu de réunions le vendredi ce qui me permet de terminer toutes les petites choses qui s'accumulent sur ma liste depuis le lundi.  De plus, bien souvent, c'est le seul jour de la semaine où je prends vraiment le temps de manger le midi.  D'habitude, je grignote de 10 h 30 à 14 h : carottes, yogourt, dattes, amandes, raisins.  Des choses du genre qui me permettent de continuer à travailler.  Donc, le vendredi, je sors souvent manger avec des collègues. 

Je termine ensuite mon après-midi dans mon autre bureau, situé dans un édifice différent où tout le reste de mon équipe se trouve.  J'y vais deux fois par semaine généralement, mais le vendredi, l'ambiance est plus relaxe et c'est agréable.  Je rencontre les enseignants qui veulent me parler, je termine ma semaine en fermant mes dossiers et en préparant ce que j'aurai à faire la prochaine semaine.

Finalement, à la maison, c'est un soir où mon fils et mon mangeons dans le salon en regardant un film.  Je fais du pop corn et on relaxe ensemble.  Pas de routine ni de tâches à faire le vendredi soir.  C'est notre petite soirée tranquille.

Mais pas ce soir!  Non.  Ma sauterelle allait à son premier camp de scouts.  Les bagages étaient préparés depuis la veille.  J'avais regardé la carte et les directions sur Google, j'avais même imprimé les directions sur une feuille de papier et pensé à la coller sur mon volant pour que je les voie facilement.  Le départ était programmé pour 17h30 - il fallait être au camp pour 19h.  Une Louveteau qui est aussi dans la classe de mon fils devait embarquer avec nous puisque ses parents n'étaient pas en ville en fin de semaine. 

Premier pépin.  La Louveteau est arrivée avec une demi-heure de retard.  Ceux qui me connaissent savent à quel point je déteste être en retard.  D'ailleurs, ça m'arrive très rarement.  Et quand ça m'arrive, ça me cause tellement de stress.  Je pense que ma sauterelle est aussi un peu comme ça car il stressait pas mal à attendre son amie. 

Départ à 18h finalement.  Tout allait bien, j'étais optimiste de pouvoir rattraper au moins une quinzaine de minutes.  Mais non.  Je me suis perdue.  Mais là, vraiment et complètement perdue!  Et ce n'est pas comme se perdre en ville, où il est facile de s'arrêter pour regarder où l'on est.  Non, s'arrêter sur une route sinueuse et étroite, sans lumière, c'est beaucoup moins évident.  Et malheur si l'on réalise qu'il faut faire demi tour; ça peut prendre quelques kilomètres avant de trouver un bon endroit.  Puis, pour couronner le tout, lorsque j'ai finalement trouvé un endroit décent où m'arrêter, il n'y avait pas de réception cellulaire.  J'ai fait demi-tour car j'avais l'intuition d'être au mauvais endroit et je me suis arrêter à nouveau plus loin, cette fois complètement certaine d'être perdue.  Le iPhone dans les mains, j'ai sacré contre la maudite nouvelle application de cartes de Apple.  Ça ne marche pas!  Heureusement qu'il y a Google Map et que j'ai pu me connecter à internet. 

Cette petite séance de tournage en rond m'a fait perdre une heure.  Google Map m'a indiqué le bon chemin et j'ai compris où je m'étais trompée.  Je savais qu'il me restait près d'une heure à faire encore et il était 19h.  Oh well, je serais vraiment en retard, mais il n'y avait rien d'autre à faire que de continuer. 

Sauf que ma sauterelle a commencé à paniquer.  Sur la banquette arrière, il me posait des questions, s'énervait, se fâchait.  Pauvre ti-pou.  Mais nous sommes arrivés, sains et saufs au camp, et avons été accueillis avec compréhension. 

Vous savez quoi?  Ma sauterelle était encore inquiète lorsque je suis partie.  Mon fils avait peur que je me perde à nouveau et que cette fois, je n'arrive pas à retrouver mon chemin pour retourner à la maison.  :)

Je suis maintenant de retour à la maison et je sais que je resterai un peu inquiète toute la fin de semaine.  Pas assez pour m'empêcher de dormir, mais assez pour me demander si tout va bien, s'il est anxieux.  Je le saurai dimanche lorsque je retournerai le chercher j'imagine.  :)

Bonne fin de semaine!

dimanche 30 septembre 2012

Semaine chargée mais pleine de bonnes nouvelles

La semaine a été...  je ne sais même pas si je peux trouver un mot la qualifiant.  Pleine de promesses peut-être?

J'ai enfin du plaisir au bureau.  Ça a commencé au début de l'été avec mes nouveaux projets, puis à mon retour de vacances, ça a été comme si je retrouvais la Stéphanie d'il y a un an.  Les choses bougent, je suis occupée.  J'ai une nouvelle patronne depuis deux semaines et elle me pousse beaucoup, elle est très exigeante et j'aime ça.  Elle a su secouer quelques dossiers qui s'empoussiéraient au bas des piles et tout d'un coup, le travail que je faisais avant renaît.  Il y a plein de portes qui s'ouvrent et je cherche les heures pour faire tout ce que j'ai à faire.  C'est comme ça que j'aime le bureau.  J'arrive à la maison fatiguée, mais souriante. 

C'est certain que mon poste n'est pas assuré.  Je suis encore en situation précaire, mais je suis malgré tout optimiste.  Je fais mes preuves comme gestionnaire et je pense que même si mon poste est aboli, je saurai trouver ma place ailleurs.  C'est en gros la discussion que j'ai eue avec ma patronne la semaine passée.  Puis jeudi, comme ça, sans que je m'y attende, on me demande si je suis intéressée à une affectation.  C'est pour un projet de TI, ce n'est pas mon domaine, mais ça serait intéressant.  J'ai une rencontre demain matin pour en savoir plus.  Je ne pense pas que j'accepterai, le timing n'est pas bon et il y a trop de choses qui se brassent dans mon unité.  Mais peu importe, ça fait plaisir. 

Et puis, il y a eu ce rendez-vous chez le médecin jeudi.  Bien sûr, ça m'a stressée et gardée éveillée une partie de la nuit, mais le changement de médicament semble être positif.  Ça fonctionne!  Il faudra augmenter un peu la dose cette semaine, mais ma sauterelle est plus concentrée, organisée, moins hyperstimulée par tout autour de lui.  Je le trouve même moins anxieux.  Pourtant, ce n'est pas supposé avoir d'effets sur l'anxiété, mais je me dis que peut-être, l'hyperstimulation l'augmentait.  Qui sait...  En tout cas, je suis heureuse d'avoir insisté, car le pédiatre ne semblait pas convaincu. 

En plus, le médecin a rédigé une lettre pour le Pavillon du Parc pour faire changer le code de priorité de mon fils.  Deux ans et son dossier n'a pas encore été traité...  Alors si ça peut aider.  J'ai appelé la travailleuse sociale vendredi, lui ai envoyé une copie de la lettre.  Elle semble confiante que ça aiderai.  Tout ça en plus des appels que ma soeur a fait les deux dernières semaines.  Le médecin va aussi appeler le pédopsychiatre de mon fils pour suggérer qu'il soit suivi par un psychoéducateur de l'hôpital  Pierre-Janet en attendant qu'il soit vu au Pavillon du Parc. 

Je me sens comme si je montais une pente raide depuis longtemps et que depuis deux semaines, pleine de personnes m'avaient donné quelques bonnes poussées pour m'aider.  Maintenant, j'ai pris mon élan et c'est beaucoup plus facile de mettre un pied devant l'autre.  Laissez-moi vous dire que ça fait du bien!  :)

vendredi 28 septembre 2012

Je ne dors pas

4:49... Je suis réveillée depuis près de deux heures. Je sais que mon réveil va sonner dans 41 minutes et que ma nuit aura été bien courte.
Qu'est-ce qui m'empêche de dormir? Deux choses.
La première, ma sauterelle. Demain, il changera de molécule pour traiter son TDAH. Le médecin a accepté hier d'essayer autre chose. Il n'est pas bien convaincu - il croit que les difficultés de concentration en classe sont plutôt dues à son anxiété qu'à une médication inefficace. J'en suis moins certaine. Je pense que son anxiété en classe est due à sa difficulté à se concentrer. On essaie, on verra.
Sauf qu'un nouveau médicament signifie un nouveau dosage. Je risque donc d'envoyer mon fils à l'école dans quelques heures avec une dose insuffisante pour l'aider à passer au travers de sa journée. Quelle sorte de journée va-t-il passer?
Et je sens qu'il est inquiet aussi. Il ne dort pas lui non plus. Je l'entends se retourner dans son lit.
Et il y a autre chose.
Hier après-midi, j'ai reçu un courriel demandant si je serais intéressée par une affectation de deux ans pour travailler à l'implantation d'une initiative à travers le gouvernement du Canada. Cette initiative est une priorité gouvernementale et le projet m'intéresse.
Mais voilà, le timing n'est pas bon! Je travaille déjà sur un projet vraiment le fun. En même temps, j'apprends une nouvelle discipline et je démontre mes capacités à mes patrons. Ce projet se terminera dans six mois.
Mon poste où je travaille n'est pas encore assuré. Je pourrais facilement me retrouver devant rien dans 6 mois. Ou bien, je pourrais me voir offrir de nouvelles responsabilités au sein de ma division. L'autre poste est temporaire. C'est certain que dans deux ans, c'est fini. Alors quoi ensuite?
Je ne sais pas quoi faire. C'est certain qu'il me manque encore trop d'infos et que ce n'est pas demain que je prendrai décision, mais ça me tient éveillée...
Un jour à la fois n'est-ce pas?

mardi 18 septembre 2012

Garde partagée?

J'ai reçu un appel du père de mon fils ce soir.  Oui, oui, celui-là même qui, il y a un mois à peine, me demandait d'être payé pour s'occuper de son fils une journée pendant que j'allais à des funérailles. 

Eh bien, il semblerait que l'élection d'un gouvernement péquiste, même minoritaire, lui fasse très peur et qu'il ait réussi à convaincre sa copine de quitter Sherbrooke pour s'installer à Ottawa.  Vous aurez deviné qu'il est anglophone... 

Le prétexte est selon moi un peu ridicule, mais bon, qui suis-je pour juger ses convictions politiques?  Ce qui m'a dérangé dans la conversation, c'est plutôt la suite.

Il voudrait une garde partagée bien entendu.

Comprenez-moi, je n'ai rien contre les gardes partagées.  Lorsque les deux parents sont investis dans l'éducation de leur enfant et qu'ils travaillent ensemble...

Mais dans son cas...  Suis-je la seule à voir que ça n'a aucun bon sens?  Nous sommes séparés depuis près de sept ans et il ne s'est jamais occupé de son fils.  Même lorsqu'il habitait à Ottawa, il n'arrivait pas à respecter son engagement de le prendre une fin de semaine sur deux.  Alors à toutes les deux semaines? 

Et puis, est-ce que ce serait vraiment dans le meilleur intérêt de ma sauterelle?  Lui qui a besoin de routine, d'encadrement, de structure?  Comment son père pourrait-il l'aider à faire ses devoirs?  Il parle à peine le français...  Il a aussi de longues heures de travail et n'arrive souvent pas avant 18 heures 30. 

Il ne s'est jamais occupé de lui.  Il l'aime, il veut le voir, mais uniquement quand ça l'arrange. 

Au fond, je sais très bien quelles sont ses motivations.  Il ne veut plus payer de pension pour son fils; il doit même se dire qu'avec une garde partagée, c'est moi qui devrais lui donner des sous. 

Ça m'enrage.  Je sais qu'il n'a pas de chances réelles d'obtenir la garde.  Il faudrait qu'il soit capable de se payer un avocat.  Mais ça m'enrage quand même.  Depuis des années, je cours les spécialistes, les rendez-vous avec les orthos-ci, les ergos-ça, les psy, les docteurs.  Je rencontre la direction de l'école, l'enseignante, la TES.  Je reçois les appels au bureau quand il est en crise; je laisse tout tomber si je dois aller le chercher.  Je suis celle qui le berce et le calme lorsqu'il est en panique.  Je suis celle qui est revirée à l'envers lorsqu'il ne va pas bien.  Je suis celle qui fond en larmes quand je ne sais plus quoi faire et celle qui doit demander de l'aide à sa famille. 

En sept ans qu'a  vu son père de tout ça?  Dans la dernière année, mon fils est allé chez son père pendant six jours à Noël et sept jours cet été.  En plus de ça, son père est venu une fois en janvier, une fois en juin...  et c'est tout.  Il ne l'a jamais amené chez le dentiste, non, il n'a jamais eu à le tenir dans ses bras et à lui parler à deux pouces du visage pour qu'il se calme sur la chaise du dentiste.  Il ne l'a jamais bercé jusqu'aux petites heures du matin parce que rien d'autre ne calmait ses peurs.  Il n'a pas entendu son fils lui dire qu'il voulait mourir.  Il n'a pas non plus vu son fils attendre son père pendant des heures devant la fenêtre du salon un après-midi où son père a juste décidé de ne pas venir.  Et il ne voudrait pas non plus. 

Être parent, ça signifie savoir prendre des décisions pour le bien de son enfant et non pour son propre bien.  Ça m'enrage...  En abandonnant son enfant comme il l'a fait, on devrait pouvoir considérer qu'il a abandonné tous ses droits de père.

vendredi 14 septembre 2012

Viva mi familia!

Mardi soir, j'étais tellement découragée, tellement triste, défaite, épuisée.  J'ai utilisé la comparaison plusieurs fois, mais je me sentais comme ces petits chiens (vous savez ceux qui sont si petits qu'on se demande pourquoi leur propriétaire n'a pas acheté de chat à la place - ou même un cochon d'Inde) qu'on attache à une laisse, elle même attachée à un poteau.  Et ma laisse, je ne la sentais pas bien bien longue.  À chaque effort que je faisais pour m'éloigner, elle m'étouffais un peu plus pour me laissée épuisée de toujours chercher son souffle. 

Je ne le fais pas assez souvent; je choisis la plupart du temps de me replier sur moi même et de me cacher dans mon trou pour pleurer.  J'avoue que c'est ce qui est le plus facile.  Le lendemain, je vais mieux et je n'ai pas perdu la face.  Mais mardi, je ne pouvais pas le faire, je devais tendre la main vers quelqu'un - demander de l'aide.  Demander à quelqu'un d'autre de m'écouter et de me faire voir ma réalité.

J'ai pris le téléphone et j'ai appelé ma soeur.  J'adore ma soeur.  Nous sommes très différentes, mais pour elle comme pour moi, la famille, c'est sacré.  En plus, ma soeur a un diplôme en techniques d'éducation spécialisée.  Elle a travaillé avec les personnes handicapées, elle a travaillé dans des écoles avec des enfants à défis, elle travaille maintenant comme éducatrice dans sa propre garderie.  Elle est aussi mère de deux filles fantastiques. 

Enfants, nous passions notre temps à nous chicaner.  Elle était jalouse parce que j'étais la plus vieille, j'étais jalouse parce qu'elle était la plus jeune.  Mais la maternité nous a rapprochées.  En anglais, on dirait qu'elle a un personnalité de "no nonsense". 

Elle m'a écoutée, sans me juger.  Lorsque j'ai raccroché, je me sentais déjà mieux.  Je sentais que le sentiment que j'éprouvais était légitime, que j'avais le droit de me sentir ainsi. 

Le lendemain, elle a téléphoné au Pavillon du Parc (CRDI de l'Outaouais) où elle a travaillé longtemps.  Elle a demandé où était mon dossier et comment ça se faisait que j'étais encore en attente de services plus de deux ans après l'annonce du diagnostic de ma sauterelle.  Elle m'est revenue le soir-même avec des idées sur la façon de faire bouger le dossier plus vite.  C'est certain que j'aurais pu faire cet appel moi-même...  mais des fois, se battre est tellement épuisant.  Avoir à raconter la même histoire encore et encore, en essayant de retenir ses larmes parce qu'on n'en peut plus...  ça épuise, ça épuise. 

Puis hier, le téléphone sonne.  C'est ma mère...  Ma mère qui a parlé à ma soeur et qui sait que j'ai eu une soirée difficile.  Elle m'appelle et m'offre d'aller chercher mon fils à l'école de temps et temps et de le garder jusqu'au lendemain.  "Tu n'as pas besoin d'avoir une sortie de prévue pour me demander de garder tu sais!" 

Puis ma soeur qui rappelle un peu plus tard et qui m'annonce qu'elle va amener mon fils au camping en fin de semaine.  Et que son chum m'offre de prendre mon fils une fin de semaine sur deux pour remplacer la fin de semaine sur deux qu'il est supposé passer avec son père. 

Mardi, j'ai pleuré toute la soirée.  Il y avait cette laisse qui m'empêchait d'avancer.  Puis ce soir, je vois toutes ces personnes de ma famille qui sont venues me libérer, m'aider, m'aimer.  Le sentiment que j'ai depuis hier est tellement différent.  Je me sens privilégiée d'avoir une famille pareille sur laquelle je peux compter. 

mardi 11 septembre 2012

Culpabilité de maman

Je me sens moche, horrible, égoïste...  Mais je n'y peux rien, je me sens comme ça.  J'ai l'impression d'avoir une chaîne autour des pieds, une chaîne avec très peu de leste. 

Je reviens de la session d'inscription aux scouts.  C'est la première fois que j'inscris mon fils à une activité qui aura lieu un soir de semaine.  Il voulait faire du basket ou les scouts.  Je lui ai demandé de choisir car une c'est suffisant : il a déjà suffisamment de difficulté à fonctionner en soirée, à faire ses tâches et à étudier.  Il a réfléchi et a finalement choisi les scouts. 

Tout se passait bien jusque là.  Même chose lorsque nous sommes arrivés dans la salle même si au bout de 15 secondes il était accroché à mon bras comme si sa vie en dépendait.  On nous a donné le formulaire et la feuille explicative.  Et plus rien n'allait ensuite. 

Quand il a vu qu'il devrait partir deux fois pendant l'année pour une fin de semaine avec les Louveteaux, il a paniqué.  Les larmes ont coulé, la respiration s'est accélérée, les muscles sont devenus tout raides.  "Toute la nuit loin de toi?"  "Tout à coup que j'ai un accident?  Ou que toi tu as un accident et que tu ne peux pas venir me chercher?"  Rien à faire, il ne se calmait pas.  J'ai bien failli prendre ma feuille de papier, me lever et partir.  Laisser tomber les scouts et choisir le basket. 

Qu'est-ce que je suis supposée faire?  D'un côté, je sens que sa peur est réelle, qu'il est vraiment anxieux.  De l'autre, c'est ma job de parent de lui apprendre à être indépendant, à surmonter ses peurs, à expérimenter de nouvelles choses.  Et il y a moi aussi.  Juste d'écrire ça me rend malade...  Mais est-ce que j'ai le droit d'exister au-delà de mon rôle de mère?  Je voudrais prendre un cour, ou juste aller magasiner, prendre un café sans lui une fois de temps en temps.  Avoir un soir par semaine de libre, un tout petit deux heures, pour moi...

Donc, je suis là, assise à une table avec un grand garçon de neuf ans assis sur mes genoux qui pleure et qui panique.  Il y a plein d'autres enfants autour qui crient et jouent.  Je ne me suis pas levée, je l'ai calmé.  On a respiré profondément ensemble et quand la crise a passé, j'ai raisonné avec lui.  Je lui ai parlé de l'expérience, du fait qu'il serait avec des animateurs qu'il connait, d'autres enfants qu'il connait aussi.  Que la sortie n'était pas la semaine prochaine, qu'il aurait le temps de se préparer.  Ça a marché.  Il a admis avoir peur, mais qu'il serait capable de surmonter cette peur. 

Oufff.  J'étais convaincue d'avoir réussi.  Comme je me trompais.  Une fois les chèques et le formulaire remis, il a appris que les rencontres étaient tous les lundis et duraient deux heures.  Je ne comprends pas pourquoi il a fait une crise pour ça.  Il ne voulait pas que moi, je fasse autre chose pendant ce deux heures. C'est comme s'il avait constamment besoin de savoir où je suis précisément et ce que je fais à chaque instant. 

C'est lourd...  C'est très lourd.  Il a presque dix ans.  Je voudrais qu'il aille chez ses amis jouer, qu'il les invite ici, qu'il fasse du vélo comme tous les autres enfants du quartier.  J'ai finalement trouvé quelqu'un dans mon quartier qui pourrait le garder de temps en temps.  La fille d'une amie qui habite tout près.  On ne parle pas de journées complètes pour le moment, mais bien d'une heure ou deux.  Pour me donner la chance de m'inscrire à un gym par exemple.  J'aimerais tellement ça.  Mais à chaque fois que je lui en parle, c'est la panique.  Qu'est-ce que je suis supposée faire?

Il est assis sur l'autre sofa à côté de moi en ce moment.  Il me demande dans combien de temps, dans combien de mots j'aurai fini parce qu'il veut venir s'asseoir sur moi pour le reste de la soirée.  Je sais que quand il ira se coucher, il va me demander à quelle heure je vais me coucher et qui si j'ai le malheur d'ouvrir la porte d'entrée une fois qu'il sera couché, je le verrai descendre en courant pour s'assurer que je suis encore dans la maison. 

D'où lui vient cette peur?  Je ne l'ai jamais abandonné.  J'ai toujours été là, je ne suis jamais arrivée en retard.  Je ne comprends pas, mais il faut que ça change parce que maman là, elle a l'impression de ne plus pouvoir faire un pas sans avoir de comptes à rendre ou sans avoir à traîner un garçon de soixante-cinq livres solidement accroché à mon bras.  Quel genre d'adulte va-t-il devenir s'il n'arrive pas à passer par dessus cette phase? 

Je ne sais vraiment plus quoi faire...  Mais je suis au bord de craquer...

mardi 4 septembre 2012

Une semaine après la rentrée : ça ne va pas fort

Comme j'aimerais vous dire que tout va bien.  Comme j'aimerais vous dire que les longues vacances lui ont été bénéfiques.  J'aimerais donc ça...

Mais ce n'est pas le cas.  Et ce n'est pas la faute de l'école.

Mercredi dernier, premier jour officiel.  Mon fils avait commencé le service de garde le vendredi précédent...  question de me laisser reprendre le boulot et de nous laisser reprendre la routine.  Il n'avait pas manifesté d'anxiété réelle, mais ne se montrait pas non plus très excité à l'idée de retourner à l'école. 

J'imagine que j'y suis un peu pour quelque chose.  Lors du mois d'août, nous avons vécu pratiquement sans routine.  On faisait ce qui nous tentait, on profitait des vacances à fond.  Retourner à l'école?  Ne plus pouvoir se coucher tard?  Devoir s'en tenir à des horaires fixes et réduits pour les périodes d'ordinateur, iPod ou jeux vidéo?  Ça ne plaisait pas du tout à mon fils. 

Quand nous sommes arrivés mercredi dernier, j'ai tout de suite senti que quelque chose n'allait pas.  Il ne me lâchait pas et n'avait pas son perpétuel sourire accroché au visage.  Lorsque est venu le temps de rencontrer sa nouvelle enseignante, il a reculé d'un pas, vers moi, et tout son corps s'est tendu comme une barre de métal.  Heureusement, sa TES n'était pas loin et quand mes yeux ont croisé les siens, elle a compris que quelque chose n'allait pas.  Elle lui a suggéré de l'amener dans la classe avec lui, avant tout le monde.  Ça a désamorcé la situation et je suis partie au bureau - non, je ne suis pas partie le coeur léger, mais que pouvais-je y faire?

Depuis, j'ai l'impression que mon fils est une bombe à retardement.  Tout va bien puis tout d'un coup, il est en crise.  Il est à fleur de peau; se met à pleurer pour un rien, se fâche plus rapidement que je ne puisse crier ciseaux.  Je ne peux m'empêcher d'anticiper une catastrophe imminente - lire ici, une période d'anxiété extrême qui dure plusieurs semaines. 

Pourtant, il est bien tombé cette année.  Son groupe est excellent, plein d'enfants positifs, calmes et patients.  Il a la même TES que l'an dernier et elle l'accompagne même aux récréations.  Et que dire de son enseignante.  Elle a demandé à me rencontrer (dire que les années précédentes, lorsque j'avais demandé une rencontre avec les enseignantes au début de l'année, ça semblait être un réel casse-tête - lire mal de tête).  La rencontre devait être demain après-midi, mais a finalement eu lieu aujourd'hui.  Enrhummée, j'avais pris une journée maladie aujourd'hui quand la TES m'a appelée pour me demander de changer l'heure du rendez-vous de demain.  Je devais aller à l'école pour voter de toute façon alors je me suis bourrée les poches de mouchoirs, j'ai avalé quelques décongestionnants question de me garder l'esprit vif et je suis allée la rencontrer. 

Je ne saurais dire son âge, mais je lui ai fait immédiatement confiance.  Je peux comprendre l'effet qu'elle peut avoir sur les enfants.  Une vraie enseignante, une qui a la vocation, et qui ne l'a pas perdue avec le temps.  La rencontre devait durer vingt minutes, elle a duré plus d'une heure.  Elle a écouté, posé des questions, suggéré des solutions.  C'était un peu étrange de me sentir autant impliquée.  Elle me demandait vraiment mon avis sur le système de gestion de classe établi pour mon fils par exemple.  Le système de trois couleurs utilisé pour tous les élèves ne fonctionne pas bien avec lui.  Pourtant cette année, les enfants doivent écrire dans leur agenda tous les jours les raisons de leur "couleur" et ce qu'ils pourraient faire mieux le lendemain.  Avec le système de ma sauterelle, pas de réflexion dans l'agenda.  J'ai demandé si on pouvait le lui faire faire malgré tout et l'enseignante et la TES ont accepté. 

Nous avons aussi parlé des dictées, sources de grand stress pour ma sauterelle.  Il a peur de ne pas avoir le temps de tout écrire et que le prof ne répète pas, il a peur de ne pas bien entendre (ce qui arrive bien souvent si je me fie aux mots manquants et inventés), il doit se soucier de sa calligraphie.  Sans compter que mon fils est très visuel - le message verbal entendu surtout ne fait pas toujours son chemin et il arrive souvent non décodé.  Alors les dictées ne donnent pas une bonne idée de ses capacités à bien écrire.  L'enseignante a suggéré une enregistreuse qui lui permettrait de réécouter lui-même autant de fois qu'il le veut la dictée.  Elle a aussi suggéré l'utilisation de l'ordinateur.  Ce que j'ai retenu, c'est qu'elle était prête à essayer et expérimenter. 

Me reste maintenant le problème de l'anxiété.  C'est peut-être de la fatigue ou simplement une phase trop surchargée de changements.  Sans compter que je vais devoir instaurer encore plus de changements ici.  Il a pris de mauvais pli cet été (je sais, je sais, je n'ai que moi à blâmer) et il regarde un peu trop beaucoup YouTube.  Tellement que mon forfait internet m'a pratiquement coûté le double à cause des dépassements!  Je lui en ai parlé ce soir et j'ai eu droit à toute une crise.  Comme si sa vie dépendait des vidéo de MineCraft qu'il regarde sans arrêt.  Ça ne fait que confirmer que je dois mettre un stop à tout ça.  Heureusement que j'ai refusé net de lui acheter le jeu!

N'empêche que j'ai l'impression de marcher sur des oeufs ici.  Mon fils de 9 ans est anxieux et je ne sais pas quand ça va sauter.  Je voudrais m'attaquer à sa peur de me voir disparaitre, mais franchement, je ne sais pas si c'est le moment. 

J'aimerais donc ça qu'il exister un mode d'emploi qui explique bien clairement quoi faire.  Ça m'enlèverait l'impression d'avancer à tâtons à coups d'essais et erreurs. 

mardi 28 août 2012

Quand les choses vont bien

Déjà la rentrée scolaire demain pour ma sauterelle.  On me demande toujours s'il a hâte et je ne sais pas quoi répondre.  Il a hâte de voir ses amis, mais le reste...  Je crois que comme moi, il attend de voir comment ça se passera au bout de quelques semaines avant de se faire une opinion.

C'est stressant une rentrée scolaire.  On tente de ne pas trop y penser, mais il y a des inquiétudes.  Est-ce que l'enseignante sera ouverte aux mesures d'adaptation?  Est-elle prête à assouplir certaines règles ou à étirer sa tolérance?  Sera-t-elle d'accord pour laisser mon fils sortir de classe lorsqu'il y a trop de bruit ou qu'il se sent trop anxieux?  Et si elle accepte tout cela, le fera-t-elle de bon gré?  L'an dernier, mon fils a eu beaucoup de chance car son enseignante et sa TES se sont montrées très créatives dans les solutions trouvées.  Malheureusement, il était dans un groupe difficile avec beaucoup d'enfants agités - donc une classe bruyante.  Une stimulation comme celle-là ne l'aide pas. 

La semaine dernière, j'apprenais que mon fils garderait la même TES.  C'est une excellente nouvelle; nous avons tous les deux un bon lien avec elle et mon fils lui fait confiance.  Elle me disait également la semaine dernière que l'enseignante de mon fils était bonne et qu'elle revenait d'un congé de maternité.  J'apprenais aussi qu'elle travaillait quatre jours par semaine.  Je l'avoue, ça ne m'enchante pas.  J'espère qu'au moins, il n'y aura pas une remplaçante différente chaque semaine!

Mais ce soir, en parlant avec Madame G, la TES, j'apprenais que l'enseignante travaillait avant son congé dans les classes adaptées et qu'elle avait beaucoup d'expérience avec les TED.  Ça compensera certainement son quatre jours par semaine.  En lui parlant, j'ai appris par la même occasion que les enfants qui avaient souvent des conflits avec mon fils l'an dernier n'étaient pas dans sa classe - spécialement la petite fille qui le menait par le bout du nez.  Une autre excellente nouvelle!

Puis de mon côté, c'était le retour au travail vendredi dernier.  Trois jours déjà et je m'amuse tellement.  Les vacances m'ont fait du bien et je reviens pleine d'énergie et d'enthousiasme pour mon travail. 

Il se passe aussi certaines choses dans ma vie personnelle, mais j'y reviendrai une autre fois. :)

Et puis, la course de boite à savons qui a eu lieu samedi : eh bien, mon fils a terminé deuxième!  Il a reçu un montant de 50$ de la part de l'Ordre des ingénieurs du Québec et il s'est qualifié pour prendre part à la course du 8 septembre qui aura lieu sur une piste, beaucoup plus à pic!  Sur la photo, on n'a pas l'impression qu'il y avait une pente, mais c'était le cas.  Ça roule vite ces bolides et les freins sont essentiels!

samedi 25 août 2012

De l'eau et du savon

Quelle belle semaine nous avons eue à Mont-Tremblant.  La meilleure façon de terminer nos belles vacances. 

J'avais décidé d'amener mes deux nièces avec nous, me disant que ce serait plus agréable pour ma sauterelle d'avoir des amies avec qui jouer.  C'était une bonne idée.  Nous avons passé la journée du mardi au village à nous promener.  Évidemment les enfants ont voulu s'acheter des bonbons au magasin de bonbons.  Tout ce sucre les a crinqués bien comme il faut et j'ai eu droit à trois petites tornades pour le reste de la journée.

Nous sommes arrivés à l'hôtel en fin d'après-midi où les enfants ont profité au maximum de la belle piscine intérieure.  Je me suis installée dans la section profonde et je leur ai donné des notes pour leurs sauts dans l'eau - comme mes parents faisaient avec ma soeur et moi dans notre enfance. 

Le lendemain, nous avions prévu passer la journée à l'hôtel pour profiter de la plage privée.  Le soleil était au rendez-vous.  Nous avons fait du pédalo - c'était très drôle.  L'aînée de mes nièces et moi pédalions parce que les deux autres étaient trop petits pour rejoindre les pédales.  Ces derniers se racontaient des histoires de monstres marins et nous faisions exprès pour leur faire peur en passant dans les algues ou en leur faisant croire que nous étions pris dans les algues.  Les enfants ont ensuite voulu essayer le kayak.  Moi qui croyais que ce serait difficile...  Ils ont tout de suite compris le principe.  La soirée s'est terminée autour du feu de camp organisé par l'hôtel à faire rôtir des guimauves. 

L'eau et les enfants...  Ils sont tellement à l'aise dans l'eau.  Même mon fils qui ne sait pas très bien nager refuse de sortir.  Je dois même dire qu'au bout de quelques heures dans l'eau, il était capable de nager tout seul vers le bord.  Je le laissais sauter dans l'eau, alors que j'étais juste à côté et je l'amenais à sauter dans la section de plus en plus profonde.  Il remontait à la surface tout seul et nageais jusqu'au bord sans que j'aie à l'aider. 

Pour changer du thème de la semaine - l'eau! - le jeudi, nous sommes allés au Parc aquatique du Mont Saint-Sauveur!  Il faisait un peu froid, et nous avons eu quelques gouttes de pluie, mais nous nous sommes bien amusés.  Même la plus jeune de mes nièces qui a peur des glissades d'habitude en a essayées et s'est amusée. 

C'est les yeux rougis par le chlore et la fatigue que nous sommes repartis à la maison jeudi après-midi.  Déjà le vendredi, c'était le retour au service de garde pour ma sauterelle et au travail pour moi. 

Mais il reste encore quelques événements importants à l'été.  D'abord ce matin, il y a les essais de boites à savon.  À cause des funérailles de ma tante, il allait les rater, mais mon père a insisté pour que je reste ici.  Il sait que c'est un événement important pour son petit-fils et il n'aurait pas voulu qu'il les rate.  Je connaissais très peu ma tante, je ne l'avais pas vue depuis près de dix ans et j'y allais pour mon père.  Ça m'a vraiment touchée lorsque mon père m'a dit ça.  J'avais vraiment le coeur brisé.  Ce matin donc, à Hull, ma sauterelle montera dans une boite à savon et descendra un côte à toute vitesse (et oui, maman est un peu inquiète). 

Puis la fin de semaine prochaine, c'est le festival des montgolfières de Gatineau.  Mon fils compte les jours.  Le samedi, nous irons même voir le spectacle en soirée, Simple Plan.  Ce sera la première fois depuis le secondaire que j'irai voir un spectacle en plein air lors d'un festival.  J'ai bien hâte!

Les vacances sont terminées, l'école recommence la semaine prochaine.  Le temps file...  Mais j'ai appris une bonne nouvelle hier : mon fils aura la même technicienne en éducation spécialisée que l'an dernier!  Ça l'inquiétait beaucoup de ne pas avoir Madame G avec lui.  Moi aussi j'admets. 

Bonne rentrée!

lundi 20 août 2012

Demander de l'aide

Chaque fois c'est la même chose.  J'ai l'estomac noué, tous mes muscles sont tendus, ma mâchoire serrée.  Je n'ose pas regarder l'autre dans les yeux et je demande...  souvent maladroitement. 

Je n'aime pas ça.  Je préférerais ne pas avoir à le faire et souvent, je me prive de certaines choses pour éviter d'avoir à demander de l'aide.  Quelle est la meilleure façon de ne pas se faire dire non?  Ne jamais demander.

J'étais pareille plus jeune.  J'ai probablement dû le faire, mais je ne me souviens pas avoir demandé à mes parents de me conduire au cinéma ou au centre d'achats quand j'étais adolescente.  Je choisissais de rester à la maison ce qui a dû leur faire croire que j'étais une ermite ou un anti-sociale.  Pourtant, la minute où j'ai eu mon permis de conduire et ma voiture, je n'étais jamais à la maison.  Je pouvais compter sur moi-même. 

Ce soir j'ai dû demander de l'aide à trois personnes différentes.  Je leur ai demandé la même chose à tous les trois et je l'ai fait pour ma sauterelle, pas pour moi. 

Ma tante est décédée hier soir et le service funéraire est samedi qui vient, à Montréal.  C'est certain que je vais y aller même si je ne la connaissais pas beaucoup.  Ce qu'il y a c'est que samedi, j'avais quelque chose de prévu.

Mon fils a construit une boîte à savon cet été pendant la semaine où il était en camp de jour des Débrouillards et samedi, le club organise une série d'essais pour les enfants.  Les enfants qui auront les 9 meilleurs temps pourront participer à la course que la ville de Gatineau organise chaque année.  Mon grand garçon était très excité de participer à ces essais - il en parlait depuis des semaines.  Mais voilà, je ne pourrai y aller avec lui.  Juste cette nouvelle en soi lui a fait beaucoup de peine. 

J'ai donc décidé de demander à une bonne amie si elle pouvait le garder, mais malheureusement, elle est occupée en fin de semaine et doit même faire garder sa propre fille.  Cette amie est toujours disponible et je ne compte plus le nombre de fois où elle m'a aidée.  Je comprends très bien qu'elle ne puisse pas. 

J'ai donc décidé de demander au père de mon fils s'il pourrait venir pour la journée.  Vous savez ce qu'il m'a demandé?  Il m'a demandé de le payer!  Et il a voulu que je lui garantisse l'heure de mon retour de Montréal (14 heures au plus tard!  Le service est à 11 heures, impossible d'être de retour pour 14 heures). 

La conversation m'a complètement démolie.  Ça m'a fait tellement mal de l'entendre tout ramener à lui.  Pas la moindre pensée pour ce que son fils pouvait ressentir, aucun désir d'assister à un événement important dans la vie de son fils. 

Je n'aurais peut-être pas dû, mais j'ai refusé de lui donner le moindre sou.  C'est le coeur brisé que j'ai dit à mon garçon que son père ne pouvait pas venir et qu'il manquerait les boites à savon.  Sa réaction : "Je le savais maman, papa aime mieux ma petite soeur que moi alors il va toujours la choisir en premier."  Je l'écris...  et j'ai les yeux pleins d'eau. 

J'ai fait ce que je ne voulais pas faire et j'ai demandé à un autre ami s'il pourrait le garder samedi et possiblement l'amener à la course.  Il a dit non comme je le pensais, mais un non sans explications, juste un non sec, accompagné d'un "désolé".  Ce non a fait tellement mal; j'ai dû me retenir de ne pas lui reprocher.  Pourtant, je n'ai rien à lui reprocher vraiment.  Je crois que c'était toute la déception, la colère, la tristesse du non précédant qui voulait sortir sur la mauvaise personne.  Heureusement, j'ai su me retenir et je n'ai rien dit.  ouff!  :)

Après tout ça, nous sommes allés au cinéma pour nous changer les idées.  Ça a marché pour ma sauterelle, mais pas pour moi.  Derrière mes lunettes 3D, je n'ai pas arrêté de pleurer tout le long du film.  C'est tellement injuste...

Heureusement demain, nous partons au Mont-Tremblant avec ses cousines.  Ça devrait me changer les idées.  Et samedi, nous irons tous les deux au service de ma tante pour soutenir mon père dans son deuil. 

vendredi 17 août 2012

Faire du tourisme à la maison

Mon fils a envie de voyager; ça l'intéresse de voir les bâtiments, l'architecture des autres endroits.  Il n'aime pas nécessairement le "voyagement" comme tel, mais il veut voir des endroits différents.  Je trouve cet intérêt positif et même si je ne suis pas encore prête à l'amener voyager partout dans le monde à son âge, je désire certainement cultiver ce désir. 

Mon voyage à New York et à Boston il y a quelques semaines a suscité son lot de questions.  Il a regardé mille fois les photos prises et il répète qu'il aurait aimé venir.  D'ailleurs je compte bien l'amener à New York d'ici quelques années.  Je sais qu'il aimera beaucoup. 

Donc hier, j'ai trouvé une façon de satisfaire son envie de visiter tout en évitant le voyagement : nous sommes allés à Ottawa!  La capitale nationale est à une dizaine de minutes en voiture de chez moi, je connais bien la ville puisque j'y travaille depuis quinze ans et honnêtement, c'est une superbe ville. 

Pour éviter le casse-tête que peut représenter le stationnement au centre-ville un jour de semaine, nous avons pris l'autobus.  Au menu du jour : visite du Parlement et de la Colline parlementaire; tour d'amphibus; visite du Musée des Beaux-Arts et promenade dans le Marché By. 

Nous n'avons pas pu visiter le Parlement finalement.  Mauvais timing.  La chancelière d'Allemagne visitait le Premier ministre hier et au moment où nous sommes arrivés, on ne pouvait se rendre jusqu'au Parlement.  Peu importe, nous y retournerons, c'est si près!

Le tour d'amphibus était intéressant - et complètement bilingue.  J'étais ravie de voir que la langue française n'est pas mise de côté pour les touristes à Ottawa.  Mon fils a adoré - spécialement le moment où l'autobus a plongé dans la rivière Outaouais.  J'avoue qu'il a voulu connaître toutes les mesures de sécurité avant - anxiété oblige.  J'ai appris entre autres que l'édifice Lester B. Pearson, édifice qui abrite les bureaux du Ministère des affaires étrangères et du Commerce international avait la forme du Sphinx d'Égypte car Monsieur Pearson, ancien premier ministre, avait reçu le Prix Nobel de la paix pour son implication dans la résolution dans la crise du canal de Suez, en Égypte.  J'ai aussi appris que le complexe de Place du Portage était le deuxième plus gros complexe de fonctionnaires au monde, tout juste après le Pentagone aux États-Unis. 

Nous sommes ensuite allés au Musée des Beaux Arts.  J'admets ne pas être une grande adepte de l'art.  Je préfère de loin les musées d'histoire ou admirer l'architecture des édifices.  Le Musée d'Orsay à Paris m'avait plutôt laissée froide.  La grande quantité de gens devant les toiles impressionnistes avait rendu cette visite quasiment déplaisante. 

Sauf que ma sauterelle aime l'art.  Il a regardé la grande araignée devant le musée pendant de longues minutes, complètement séduit par le travail du métal.  Même chose à l'intérieur, il admire le coup de pinceau, les couleurs, le réalisme des toiles.  Il adore les lignes brisées du cubisme, aime particulièrement Picasso.  Il voit les détails qui m'échappent.  Reconnaît le style des peintres autochtones qu'il a déjà étudiés à l'école.  Alors cette visite était pour lui, puisqu'il me le demande depuis longtemps. 

Au Musée, il y a l'exposition spéciale sur Vincent Van Gogh, un peintre que j'apprécie (mais voir ses tableaux dans des livres me suffit grandement :)  ).  Encore une fois, la foule gâchait l'expérience.  Des dizaines de personnes massées devant des tableaux, la difficulté à circuler et l'incapacité à lire les notes explicatives...  Mon fils non plus n'a pas apprécié. 

Après le musée, nous sommes allés nous promener dans le Marché By.  Nous avons trouvé un petit resto italien où j'ai mangé des pâtes au pesto et mon fils une pizza "ontarienne".  Nous aurions voulu rester au centre-ville assez tard pour voir le spectacle Mosaïka, mais la fatigue nous a attrapé et nous sommes rentrés sagement à la maison, en autobus, vers 19 heures. 

Ce fut une très belle journée qui n'a fait que souligner la quantité d'activités qu'il nous reste encore à faire dans cette grande ville aux allures de petite ville. 

Les vacances achèvent.  Plus qu'un semaine.  Déjà vendredi prochain, ma sauterelle retourne au service de garde de l'école et moi, je retourne travailler.  Nous finirons ces vacances en beauté avec quelques jours au Mont-Tremblant.  Nous partons mardi prochain et reviendrons jeudi.  Il faut fêter la fin de ces merveilleuses vacances. 

mardi 7 août 2012

Ça fait tellement de bien les vacances!

Ma troisième semaines de vacances qui commence.  C'est la première fois que je prends plus de deux semaines de suite et franchement, ça fait du bien.  Pas que j'étais particulièrement fatiguée ou tannée au travail.  C'était même le contraire : tout allait bien et je m'amusais au bureau. 

Ce qui me fait du bien, c'est peut-être ce beau temps.  La chaleur ne m'a pas jusqu'à maintenant trop incommodée et tout ce soleil fait un bien fou au moral (mais beaucoup moins aux plantes et au gazon...). 

Ce qui me fait du bien aussi, c'est de passer du temps avec mon fils.  Après quelques jours d'excitation et de voix de cartoon, c'est le retour à la normale ici. 

Je prends le temps de faire des choses que je laisse de côté la plupart du temps.  Hier, mon fils et moi avons fait une liste de tâches pour lui.  J'ai décidé de lui donner un montant d'argent toutes les semaines (que je déposerai dans son compte de banque plutôt que de le lui remettre).  Ce montant est conditionnel à l'exécution de quelques tâches assez simples : ranger ses vêtements propres dans ses tiroirs, ranger sa chambre, passer l'aspirateur et épousseter sa chambre, sortir les poubelles, ranger la vaisselle dans les armoires.  Mais des déductions ont aussi été prévues pour le comportement.  Nous avons déterminé des montants précis à déduire en cas d'impolitesse ici ou à l'école (et nous avons défini précisément ce qu'était une impolitesse) par exemple. 

Plusieurs parents ont des opinions différentes sur l'argent et les enfants.  Jusqu'à maintenant, j'ai toujours préféré ne pas donner de sous à mon fils, mais j'ai changé d'idée dernièrement pour deux raisons. 

D'abord, mon fils a des tendances un peu paresseuses (j'avoue, moi aussi) et il a besoin de motivation.  Ensuite, mon fils me demande toujours de lui acheter des "cossins".  Cartes de Pokémon ou de hockey, Beyblades ou autres choses comme ça.  Je cède souvent et il en demande encore et encore.  Alors maintenant, il pourra se les acheter lui même.  Au fond,  ça revient un peu au même, mais j'espère qu'il prendra conscience de la valeur des choses comme ça.  Et qu'il prendra l'habitude d'aider davantage dans la maison.

Pour l'aider à garder sa chambre propre, hier, nous avons fait un ménage en profondeur de sa chambre.  Je l'ai forcé à trier ses jouets et à se débarrasser de ceux qu'ils n'utilisent que très rarement.  Certains iront chez ma soeur qui a une garderie à la maison, mais la plupart ont pris le chemin du bac.  Il n'a gardé que ses petites voitures, légos, beyblades et matériel à dessin.  Lui qui me disait n'avoir plus de crayons...  Nous en avons trouvé suffisamment pour fournir une demi-douzaine d'enfants!

Faire ce ménage avec lui hier était tellement agréable.  Pas de télé, pas de musique, pas de distractions autres que nous deux.  Il inventait des histoires sans queue ni tête pour narrer le grand rangement.  Nous avons profité de cette complicité le reste de la journée en regardant le match de soccer féminin (quel match!!) et en terminant la journée en jouant à Skip-Bo et au Rummy. 

Tout ce temps libre me permet de passer du temps avec mon fils, sans le stress de l'école tout en me donnant l'occasion d'établir des routines différentes, progressivement, qui nous permettront je l'espère de mieux recommencer l'année scolaire.  Je compte faire des pictogrammes et des listes que je pourrai afficher pour définir notre routine.  Commencer du bon pied.  L'école recommence dans quelques semaines à peine et je veux être prête! 

Il me reste encore trois semaines de vacances! 

vendredi 3 août 2012

La tornade a besoin de dormir

Ce matin, dès l'instant où je l'ai entendu, j'au cru que j'aurais droit à une deuxième journée avec la voix de cartoon. Mais je me trompais. Ça a duré quelques heures, mais la voix normale a fini par revenir.
Enfin... Voix normale est un bien grand mot.
Vous savez comme les enfants ont tendance à s'exciter et s'énerver lorsqu'ils sont fatigués? Je crois que c'est ce que mon fils faisait.
Depuis son retour de chez son père, je le laisse se coucher plus tard. Il se lève plus tard, mais pas beaucoup. De plus, l'absence de routine le fatigue, même si j'admets que côté anxiété, c'est bien gérable.
Hier soir, il était tellement fatigué, qu'il a eu du mal à s'endormir. Il s'était tellement énervé toute la journée que son corps n'arrivait plus à se calmer - probablement trop chargé d'adrénaline.
Quoi de mieux pour épuiser les enfants que l'activité dehors, au soleil? Une activité dehors, au soleil et dans l'eau. Nous sommes donc allés aux Glissades d'eau pour la journée.
Mais c'est là que j'ai pu constater à quel point mon fils était fatigué. Le chignage... 100 fois pire que la voix de cartoon! "J'ai chaud, j'ai froid, la ligne est trop longue, mon amie me fait de la peine, j'ai soif, etc.". Si je n'avais eu que lui, nous serions repartis après quinze minutes de chialage, mais je n'allais quand même pas priver son amie à cause de lui.
Ce soir, ça a été beaucoup mieux. Il a été calme, nous avons regardé un film ensemble et il est allé se coucher dans un mot. Il dormait quelques minutes plus tard.
Dès demain, je vais m'efforcer de ramener un minimum de routine à la maison. À commencer par moi qui vais arrêter d'allumer la télé à 4h30 du matin pour regarder les Olympiques.
Ma tornade s'est calmée et n'a pas fait trop de dommages. Il est redevenu lui-même : de bonne humeur, actif, impulsif, mais juste assez pour que ce soit cute, et surtout, il a retrouvé sa voix. Yeah!!!

jeudi 2 août 2012

Tornade à Gatineau

L'avez-vous vue passer? Ou était-ce localisé dans mon quartier?

Ça a commencé tout juste avant 8 heures ce matin. Debout sur mon lit à sauter en me demandant ce qu'on allait faire. Avec une charmante (pendant 5 minutes, carrément agaçante ensuite) voix de cartoon.
Lorsque j'ai mis mes espadrilles pour faire mes exercices dans le salon, j'ai eu toutes les misères du monde à suivre le dvd à cause des millions de questions posées (toujours avec la voix de cartoon).
J'ai suggéré une promenade à bicyclette : question de lui faire dépenser ce surplus d'énergie, mais non, il avait envie d'aller au Musée. C'est ce que nous avons fait.
Départ à 11 heures ce matin pour le musée. Je m'attendais à une ou deux heures de visite... Nous en avons fait le tour, puis il a voulu aller marcher sur le bord de l'eau autour du musée. Nous sommes partis à 5 h 30. Ma tête bourdonnait d'avoir entendu ses commentaires et questions tout au long des visites (eh oui, avec sa voix de cartoon).
De retour à la maison, il s'est mis à dessiner des bandes dessinées et à mes les lire (question de pratiquer sa voix de cartoon?) tout en jouant aux Sims sur son iPod.
Il n'arrête pas de parler! Si ce n'est pas à moi, c'est à quelqu'un que je ne peux pas voir. Et il n'arrête pas de bouger. Juste aujourd'hui, j'ai reçu quatre coups de coude (dont une fois au visage), des pieds dans le ventre, et je ne compte pas toutes les fois où il m'a foncé dedans.
Il y a quelque instants à peine, il m'est arrivé avec une liste de choses à faire pour la prochaine semaine. Juste demain : promenade à vélo, plage et Mont-Cascades.
Et est-ce que je vous ai dit qu'il a parlé sans arrêt toute la journée??? Avec sa voix de cartoon (qui a un accent français soit dit en passant)! Et ma sauterelle ne parle pas vraiment beaucoup d'habitude.
Demain, je suis prête! J'amène une de ses amies avec nous pour l'activité (juste une!) de demain.
Une tornade qui parle avec une voix de cartoon est-ce que ça se peut?

lundi 30 juillet 2012

Les vraies vacances!?

Je suis en vacances depuis une semaine déjà.  Et j'en ai encore pour quatre autres.  Sur ces quatre semaines, je dois travailler quatre jours, mais peu importe, c'est beaucoup de vacances quand même.

La semaine passée, j'ai fait un superbe voyage, ça a été le fun, intéressant et satisfaisant.  Ça faisait très longtemps que je ne m'étais pas fait plaisir ainsi.  Pouvoir passer sept jours entiers ailleurs, dans des endroits que j'ai toujours voulu voir, et être en compagnie d'un très bon ami en plus, c'était le meilleur des cadeaux. 

Mais j'étais contente de revenir à la maison, de retrouver mon lit, mon environnement, mon fiston.  Aujourd'hui, je me sens vraiment en vacances parce que je choisi d'ignorer mon blackberry qui clignote, que je regarde en souriant mon réveil m'indiquer 6 heures avant de refermer les yeux et de profiter un peu plus de mon oreiller. 

J'essaie de me débarrasser de toutes les choses que j'aurai à faire dans le mois qui vient, de les faire tout de suite pour ne plus avoir à m'en préoccuper.  C'est ainsi que j'ai presque complété tous les achats scolaires de ma sauterelle hier.  Je suis allée passer deux des trois examens médicaux qu'il me faut faire ce matin.  Le troisième nécessitait un rendez-vous, que j'ai pris pour la semaine prochaine. 

J'ai envie de profiter de l'été.  Mes vacances commencent à peine et déjà, je suis probablement plus bronzée que je ne l'ai jamais été - ce qui m'indique que je suis allée beaucoup dehors.  Mais je veux continuer : faire des randonnées, des promenades à vélo, m'asseoir sur une plage et construire des châteaux dans le sable.  Je veux jouer au mini-golf et faire une petite escapade avec mon fils.  J'avais pensé à Toronto, mais j'ai de plus en plus envie du Mont-Tremblant.  J'ai vu des villes la semaine passée, j'ai envie de voir des montagnes, ou de l'eau...

Normalement, le mardi, c'est la journée que je suis supposée travailler...  Je n'en ai pas envie.  :)

vendredi 27 juillet 2012

Dernier jour

Un peu refroidi par le 40$ que nous avait coûté le stationnement la veille, nous avons choisi de nous déplacer en métro aujourd'hui.
En voyage, j'aime essayer le métro. C'est une façon économique et efficace de se déplacer, beaucoup mieux que la voiture dans les grandes villes.
Le métro à Boston, surnommé "The T" par ses habitants, est très propre, mais vraiment très bruyant. Pas les gens qui le prennent, le train lui-même. Un bruit de métal contre métal vous donne des frissons à chaque arrivée et départ. Mais à part ça, vraiment très facile de s'y retrouver.
Ce matin, nous sommes allés visiter le Fenway Park, le plus vieux stade de base-ball aux États-Unis. Je ne suis pas une fanatique de base-ball, mais ça occupe une bonne partie de mes souvenirs d'enfance. De plus, ce n'est pas tous les jours qu'on a la chance de mettre les pieds dans un endroit pareil. La visite guidée a duré une bonne heure et nous a menés des gradins à la galerie de presse jusqu'au sommet du Green Monster. Ça valait vraiment la peine.
Nous sommes ensuite allés visiter l'Aquarium. Un superbe aquarium avec de magnifiques raies, d'énormes et de colorés poisson, une grosse pieuvre et une tortue géante. Sans compter les phoques et autres créatures. Il y avait tellement de personnes parlant français autour de nous que nous nous serions crus au Québec.
Même s'il n'était pas encore seize heures lorsque nous sommes sortis, nous avons décidé que c'était le temps de repartir vers la maison. Plus de trois mille kilomètres (sans compter ceux qu'il nous reste à faire) en sept jours, de nombreuses heures de marche et des vagues d'humidité accablantes nous ont un peu (!) fatigué.
Nous sommes maintenant au Vermont, à Berlin et demain matin, nous partirons vers la maison. Nous arrêterons à Brossard où le père de ma sauterelle doit nous rencontrer.
Parlant de sauterelle, je lui avais créé une adresse courriel avant mon départ et nous avons gardé contact comme ça pendant le voyage. Tout s'est bien passé chez papa, mais il devenait inquiet tous les soirs de ne pas savoir où était sa maman... Maudite anxiété... J'ai bien hâte de le voir demain et de commencer mes quatre autres semaines de vacances avec lui.

Jour 6

Contrairement aux autres villes que j'ai visitées, je n'avais rien lu sur Boston alors tout ce que je savais était lié à mes connaissances de l'histoire américaine (connaissances limitées quand même). Je ne savais donc pas vraiment à quoi m'attendre.
On annonçait de la pluie... Il a fait beau et chaud. Et humide!
Première étape : tour de la ville en trolley avec un guide vraiment drôle et qui nous a raconté avec passion l'histoire de sa ville. Deuxième étape : croisière dans le port de Boston pour admirer les gratte-ciel et le port. Nous avons décidé de descendre en route, question de visiter deux superbes bateaux de guerre. Le USS Constitution, surnommé Old Ironside malgré qu'il soit construit en bois, est tout simplement magnifique. C'est un bateau d'après la Constitution, marquant les débuts de la Navy américaine. 37 batailles et aucune défaite! Nous avons fait un tour guidé du bateau, sommes descendus sous le pont. Pas une vie facile que celles des marins de cette époque.
Détail notable : aux Etats-Unis, mieux vaut me pas porter de ceinture pour visiter quoi que ce soit - il y a des contrôles semblables à ceux des aéroport partout! Pour entrer dans ce bateau, il nous a même fallu présenter une pièce d'identité.
Nous sommes ensuite allés visiter un destroyer datant de la Deuxième guerre mondiale. Chanceux comme nous comme nous allions partir, un Park Ranger débutait une visite guidée du bateau. Vraiment intéressant. À déconseiller aux claustrophobes! Et il y a très peu d'aération en dessous.
Nous avons mangé dans un restaurant qui fait, parait-il, la meilleure chaudrée de palourdes de Boston. Je ne sais pas pour la chaudrée... Mais le crab cake... J'y pense encore ce matin...
Nous avons ensuite marché quelques heures dans la partie nord de Boston pour finalement rentrer à l'hôtel, fatigués et en sueur.
Au menu aujourd'hui : Fenway Park et l'aquarium. Nous nous mettrons ensuite en route pour la maison avec un petit arrêt pour dormir quelque part.
À demain pour le récit de la dernière journée.

jeudi 26 juillet 2012

Jour 5

Nous sommes arrivés à Cape Cod mardi après-midi complètement brûlés. Nous nous étions arrêtés dans un McDo pour boire une boisson gazeuse fraîche et surtout pour profiter du Wifi gratuit. J'ai donc trouvé un petit motel pas trop cher et pas trop difficile à trouver (pour une raison que je ne comprends pas, le GPS ne trouve pas les villes et villages du cap...).
En arrivant à l'hôtel, on en a profité pour faire une petite sieste... Enfin, mon ami a dormi, moi, j'ai surtout échangé des textos avec ma sauterelle qui s'ennuie beaucoup parait-il.
Petit tour dans un resto où j'ai mangé des fruits de mer et c'est sur le chemin que j'ai remarqué qu'il y avait un ciné-parc juste en face de notre motel... Et on y passait justement le dernier Batman.
Quel bon film! Nous avons eu beaucoup de chance : il a plu juste avant et ça s'est arrêté deux minutes après le début du film. Mais tout le reste du film, le ciel était éclairé par des éclairs (redondant comme phrase) tout autour. Assez spectaculaire! Puis, juste comme le générique de fin commençait, la pluie est revenue. C'est un excellent film en passant, le meilleur des trois et il n'est pas nécessaire d'avoir vu les deux premiers pour comprendre.
Hier, jour cinq, nous avions en tête de faire une randonnée sur le bord de l'océan. Encore une fois, vraiment pas évident de trouver un endroit avec le GPS... Nous nous sommes arrêtés près d'un phare (il y en a vingt-cinq à Cape Cod) qui a dû être déplacé. En effet, la mer a grugé une bonne partie de la falaise à cet endroit alors il a été déplacé de quelques centaines de mètres.
Hier, il faisait 20 degrés et le vent en provenance de l'océan était agréable. J'aime vraiment l'eau. L'idéal serait que je me fasse un chum qui possède une maison ici... :)
Nous avons trouvé une plage où nous avons décidé de marcher. Vraiment pas évident! Ce n'est pas comme marcher sur une plage dans le sud. On s'enfonce et glisse constamment dans le sable - fatigant. Mais j'ai marché un peu les pieds dans l'eau, senti les vagues me frapper les mollets, respiré l'air de l'océan.
Dans un guide trouvé dans un resto, on parlait d'une plage où il y avait des sentiers et nous sommes allés dans cette direction. Encore une fois, le GPs ne nous a pas beaucoup aidé. Au bout d'une heure de détours et de U-turn, nous avons trouvé! Pour finalement lire que les sentiers étaient infestés de tiques transmetteuses de la maladie de Lymme et d'herbe à puce... Pas de randonnée!
Nous sommes donc partis pour Waltham, où se trouve l'hôtel où nous dormirons les deux prochains jours.
Aujourd'hui, nous allons à Boston, qui est tout juste à côté. Rien de précis au programme pour le moment, mais comme on annonce de la pluie demain, on se réservera sans doute des activités intérieures pour demain.
À demain avec le résumé de ma première journée à Boston.

mardi 24 juillet 2012

Jours 3 et 4

On vient d'arriver à Cape Cod. Ouf... Longue route, un peu fatiguée. Je vais faire une petite sieste avant d'aller souper.

La journée d'hier a été bien remplie. New York est une grande et une petite ville à la fois. On peut aller d'un endroit à l'autre à pied sans trop de mal. En tout cas, la marche entre l'hôtel (45e et 5e) et Time Square prend une dizaine de minutes.
Nous avons débuté la journée par une croisière d'une heure trente autour de l'île de Manhattan. C'est vraiment intéressant parce que les guides ont plein d'anecdotes à raconter. J'ai appris (trois fois plutôt qu'une) que les propriétaires de Macy's sont décédés sur le Titanic; que la femme a refusé de monter sur le bateau de sauvetage et qu'elle a donné son manteau de fourrure à sa servante alors qu'elle restait sur le bateau pour mourir avec son mari.
Une des choses frappantes dans cette ville est l'amour des habitants pour leur ville. On peut sentir et palper leur fierté de faire partir de telle ou telle communauté, d'avoir des ancêtres immigrants qui sont arrivés par l'île Ellis.
Après la croisière, nous sommes allés dans le quartier financier pour visiter le 911 Memorial.
Je n'ai pas les mots pour décrire l'émotion. C'est d'un symbolisme incroyable. De voir la nouvelle tour pas encore terminée, qui est déjà plus haute que tous les autres gratte-ciels de New York, qui trace une ligne droite dans le ciel, protégeant le lieu des défuntes tours où ont péri tant de gens innocents. C'est la façon des Américains de se souvenir de cet événement qui a à jamais transformé le monde entier tout en disant à tous qu'ils se sont relevés.
Les chantiers autour du Memorial sont immenses. Plusieurs tours sont en voie d'être construites. Le Memorial lui-même n'est pas encore terminé. Deux immenses bassins, avec des chutes qui coulent nous rappellent les milliers de victimes. J'ai passé ma main sur certains des noms et l'émotion était grande. La sobriété de ces lieux est peu commune du peuple américain, mais elle lui ressemble tellement à la fois.
Ensuite, nous sommes retournés au Rockefeller Centre pour monter jusqu'en haut. Une belle expérience. Comme nous ont dit plusieurs guides, c'est mieux qu'aller en haut de l'Empire State... Parce qu'au moins sur le Top of the Rock, on a une vue imprenable de l'Empire State.
Nous avons soupé au Junior's où l'on nous avait dit qu'on trouvait le meilleur. cheese cake au monde. Et je confirme. Maman, meilleurs que les tiens, désolée...
Après une nuit où j'ai peu dormi, nouveau départ vers Cape Cod. Longue route. Mais la température sera belle demain pour voir la région et l'océan.
Nous finirons le voyage à Boston avant de revenir chez nous.

lundi 23 juillet 2012

Jour 2

New York, New York, New York! Wow.

Quand on est arrivé dans la grosse pomme, je me sentais comme une petite fille tellement j'étais excitée. Je ne suis pas quelqu'un de très démonstratif, mais ça paraissait dans mon visage.

Une fois nos bagages déposés à la consigne de l'hôtel, et le choc passé d'apprendre que ça allait coûter plus cher pour ma voiture de dormir à New York que nous, nous sommes partis.

C'est assez facile de s'y retrouver ici.. Une fois qu'on sait de quel côté on doit tenir la carte. :). Nous avons marché les cinq minutes qui nous séparent du Rockefeller Centre. Et nous avons acheté un tour d'autobus valide pour nos deux jours ici. Une autobus avec un guide duquel on peut monter et descendre comme on veut. Dans le billet, il y a une croisière d'inclue et un tour de nuit.

Cette ville est incroyable. D'abord, la quantité de monde. Il y en a partout. Et pour chaque vingt personnes que tu vois, il y a un policier. Les édifices sont tous plus hauts les uns que les autres. Hier, il faisait vraiment soleil et de voir la lumière se réfléchir sur le verre de certains buildings alors que ceux en face ont encore une facade traditionnelle de pierre sculptée...

Nous avons descendu à Battery Park. Nous voulions voir Ground zéro, mais ça prenait des laisser-passer gratuits et à midi, on nous a dit qu'il n'en restait jamais. Nous avons donc choisi d'aller voir la Statue de la liberté. Environ 45 minutes sous le soleil plombant à attendre pour monter un des bateau qui nous amènerait vers Liberty Island puis Ellis Island.
Elle est superbe la statue. Et énorme! Nous en avons fait le tour, mais n'avons pu la visiter car elle est fermée cette année pour entretien régulier.
Nouveau tour d'autobus. Nous somme passés sous les ponts, avons vu le Fish market. C'était une ville vraiment différente de ce qu'on avait vu le matin.

Après souper, nous sommes allés voir Central Park. Nous nous sommes un peu perdu. :). Superbe. Plein de familles étaient assises dans l'herbe ou jouait au frisbee avec les enfants. Beaucoup de vélos, patins et planche à roulettes.

Après un petit arrêt à l'hôtel pour installer nos bagages dans notre chambre, nous nous sommes mis en route vers Time Square.

Nous avions vu Time Square le jour! Mais la nuit?!? Rien à voir. Des écrans géants partout, des lumières, des affiches! Et du Monde! Partout! C'étIt difficile d'avancer.

Nous sommes montés dans notre autobus pour un tour de nuit qui a duré deux heures, qui nous a mené jusqu'à Brooklin, où on a beaucoup appris et où j'ai eu très peur. Voyez-vous, le Manhattan Bridge est un pont suspendu, l'autobus est très haut et on était assis dehors, sur le dessus de l'autobus. J'avais l'impression qu'un coup de vent pourrait nous faire tomber dans le vide!

C'était une superbe journée dans une ville au delà de mes attentes!

dimanche 22 juillet 2012

Voyage. Jour 1

L'après-midi de vendredi n'arrêtait pas de ne plus finir. Je pensais au million de choses qu'il me restait à faire : coudre un bouton, courses de dernière minute, lavage, un peu de ménage et les bagages de ma sauterelle (qui s'en allait chez son père pour une semaine et les miens.
C'est complètement épuisée, mais tout autant excitée que je suis allée dormir vers 22h30.
Le départ était à 8:30. Aller cherche mon ami à Buckingham d'abord puis détour de quelques heures chez sa soeur sur la rive-sud de Montréal. À 2h, rejoindre le papa de ma sauterelle dans un Canadian Tire pour l'échange de mon fils et le vrai départ.
Nous avons conduit le reste de la journée. Sur le GPS, ça nous indique que notre hôtel est à 1:15 de route.
Dans quelques heures à peine, mes pieds (et tout le reste de mon corps) seront à New York. J'ai tellement hâte! Depuis le temps que j'en rêve.
Au moins deux journées ici : après, nous déciderons où nous allons. Une seule contrainte : être de retour avant samedi soir.
Je vous reviens avec des détails la prochaine fois que j'aurai un accès Wifi.

vendredi 13 juillet 2012

Profiter

Il y a longtemps que j'ai aimé un été comme celui-ci.  J'ai de la chance car je fais partie des personnes qui aiment la chaleur.  30 degrés, ça ne me dérange pas vraiment.  Oui, il fait chaud à l'intérieur, mais cet été, je trouve qu'à part une nuit ou deux, c'était relativement facile de dormir.

Et le soleil!  J'ai de la misère à être de mauvaise humeur quand le soleil brille.  Chaque pore de ma peau fait le plein de lumière.  Même dans mon nouveau bureau, sans fenêtres, je n'arrive pas à perdre mon sourire.  Il faut dire que côté boulot, ça va tellement bien.  Il y a quelques mois à peine, je me sentais coincée, remisée dans un coin et laissée à moi-même pour pourrir.  Puis, du jour au lendemain, tout a changé.  J'ai offert mon aide pour coordonner un projet difficile et on m'a fait confiance.  Mon patron est plus que satisfait et voit en moi des qualités de gestionnaire de projet.  Il vient donc de m'offrir un second projet, encore plus emballant.  J'adore.  En plus, ce sont de tellement belles occasions d'apprendre, de me perfectionner, de me diversifier. 

Alors oui, ça va bien.

Plus qu'une semaine avant les vacances.  Au lieu de cinq longues semaines, ce sera quatre semaines, mais réparties sur cinq.  Ce qui veut dire que je devrai travailler quelques jours ici et là.  Personne ne m'y oblige.  Pas l'idéal, mais ce sera mieux ainsi.  Sinon, j'aurais certainement dû aligner de longues heures supplémentaires en septembre.  Et avec la rentrée des classes, je préfère ne pas être surchargée. 

Mais la première semaine de mes vacances, ne me dérangez pas!  Si vous saviez comme j'ai hâte!  Avec un ami, je pars pour New York.  Depuis le temps que je rêve de visiter Big Apple.  Et c'est un voyage comme je les aime.  Nous avons pris certaines décisions, nous avons tous les deux mentionné les choses que nous voulions voir, mais rien de coulé dans le béton.  C'est certain que nous serons à NY le dimanche, mais ensuite?  Je voudrais revenir par Boston, possiblement arrêter à Cape Cod, mais qui sait.  Une semaine sur la route aux États-Unis, sans enfants.  J'ai hâte comme ce n'est pas possible. 

Ensuite, ce sera le retour à la maison.  Avec mon fils à la maison pour les quatre premières semaine d'août (sauf quelques jours où je travaillerai).  Au programme mini-golf, escalade, randonnées à vélo, plage.  Mon fils voudrait aller à Toronto quelques jours - voir le Temple de la renommée du hockey, peut-être un match des Blue Jays.

Tout ce que j'espère c'est que le beau temps continue (de la pluie aussi, mais la nuit seulement). 

Bon été!!

dimanche 8 juillet 2012

Mettre un pied devant l'autre

La dernière année a laissé des traces.  De janvier à janvier, j'ai pris vingt livres.  Mon alimentation n'a pas vraiment changé, mais j'ai vécu beaucoup de stress.  Certaines personnes perdent du poids dans ces périodes, mais tout le contraire pour moi.  On dirait que mon organisme se sent vulnérable alors il fait des réserves et me voici, avec vingt livres (et quelques poussières) en trop.

Au printemps, j'avais débuté Weight Watchers.  Mais, j'avoue que mon coeur n'y était pas et après un mois et six livres de perdues, j'ai laissé tombé.  Pourquoi?  Je ne sais pas, mais je n'arrivais pas à me discipliner et à ne pas dévorer tout le sac de biscuits.  Si j'habitais seule, je n'en achèterais pas et ce serait plus facile; mais ma sauterelle est une bibitte à sucre...

J'ai donc décidé de mettre mon énergie ailleurs.  Je ne suis pas une personne en forme.  Je l'ai été, mais depuis l'accident de voiture, je me suis laissé aller.  Tous les exercices impliquant le cou, les épaules, les bras me faisaient terriblement mal.  À trente-sept ans, je suis certaine que plusieurs personnes dans la soixantaine sont plus en forme que moi.

Depuis avril donc, le 7 avril très exactement, je marche.  Toutes les fins de semaine avec un bon ami, on marche quelques kilomètres.  Dans le Parc de la Gatineau, au Lac Leamy, ou ailleurs dans notre grande région.  Nous n'avons raté que deux fins de semaines depuis avril.  Nous marchons de plus en plus vite et de plus en plus longtemps. 

J'essaie aussi de marcher pendant mon heure de dîner.  C'est plus difficile ces derniers temps parce qu'il fait chaud et que je n'ai pas envie d'arriver à ma réunion de 13 heures dégoulinante de transpiration.

En même temps, c'est excellent pour ma sauterelle.  Ça lui apprend à faire de l'exercice, à bouger, à prendre de bonnes habitudes de vie (je doute qu'il ait un jour un problème de surpoids, mais la forme, ce n'est pas une question de poids).

Et depuis une semaine, j'ai rajouté à ma liste d'activités dans la catégorie "agréables et bonnes pour moi" le vélo.  Mon fils adore ça.  Alors hier, je suis allée m'acheter une bicyclette avec la ferme intention d'en faire souvent.  Mon petit doigt me dit que ça ne sera pas difficile de trouver les occasions.  Par exemple tantôt, nous devions aller à la pharmacie et mon fils a suggéré d'y aller en vélo plutôt qu'en voiture. 

Je me sens bien.  L'été commence à peine et j'ai déjà l'impression d'en avoir profité davantage que l'an dernier.  Et puis, je me dis qu'à force de mettre un pied devant l'autre, je vais bien commencer à user au moins quelques unes de ces vingt livres en trop.