vendredi 30 septembre 2011

L'art de se faire brasser

Quelle semaine... Je disais à un ami cette semaine que je crois souffrir de démotivation chronique. Dans le sens où elle revient à intervalles réguliers au rythme de l'humeur de ma directrice générale et de mon sous-ministre-adjoint.

Qu'est-ce qu'ils ont fait cette semaine? Disons qu'ils ont préparé un document qui servira de conseil à la haute-gestion pour une prise de décision concernant l'avenir de mon programme et de mon équipe. Disons que ce document contient des faussetés. Et pas des petites. Du genre qui pourrait sérieusement entacher ma réputation comme gestionnaire. J'ai tenté de corriger le tir, à deux reprises, j'ai approché ma DG pour que des corrections soient apportées. Deux fois. Rien. Je lui ai apporté les preuves. Des chiffres, ça ne peut être plus clairs. Des faits. Rien. Je n'ai même pas eu de réponse.

Je ne sais pas ce que je peux faire. Je n'en ai aucune idée. Je n'ai plus confiance en mes patrons, sauf en ma patronne directe. Et mes patrons ne me font pas confiance. Ni à moi ni à personne d'ailleurs. Lors d'une réunion hier, le message a été clair. "Toutes les décisions doivent passer par moi parce que je ne vous fais pas confiance de prendre la bonne décision."

C'est très difficile de travailler dans un climat comme celui-là. J'ai envie de tout laisser là et de lui dire de se débrouiller si il n'y a qu'elle qui peut faire le travail.

Et à partir de lundi, je ne serai plus en mesure d'offrir toute une gamme des services que j'offrais encore aujourd'hui. Services que mes clients ont déjà payés. Mais je n'ai plus le personnel pour le faire. À partir de lundi, je suis seule pour faire la job de trois personnes. Quatre presque. Parce qu'elle m'a "donné" une employée problèmatique, dont personne ne veut, pour faire le travail d'adjointe administrative. Donc, lundi, en plus d'avoir trois job, je vais devoir former cette femme qui ne veut absolument pas travailler. Et je vais devoir gérer son rendement. Puis, comme si ce n'était pas assez, l'intérim que j'occupe depuis près de deux ans s'est terminé aujourd'hui et je n'ai aucune idée s'il sera prolongé. J'ai gagné le processus de sélection pour ce poste, mais je ne sais pas si on me donnera le poste.

Et à partir de lundi, je vais avoir à gérer toutes les plaintes, à cause des services que je ne pourrai plus offrir.

Je n'ai pas hâte à lundi. Penser à lundi me stresse.

Aujourd'hui, je rencontrais ma patronne directe, celle qui me soutient, appelons-la Maj. Et je lui ai exposé mon plan pour tenter d'offrir le plus de services possibles. Pour ne pas briser le lien de confiance qui existe entre mes clients et moi. C'est important. Je me suis fait dire non. Plus j'en fais, plus mes deux autres patrons pourront user de cet argument pour continuer d'utiliser l'argent que les clients m'ont donné pour les services, donc pour payer le salaire des employés que je n'ai plus, pour payer autre chose.

C'est difficile à expliquer ce que ça me fait. C'est tellement important pour moi de faire un bon travail. Comme je disais à Maj, je trouve ça valorisant ce que je fais. Quand j'arrive à la maison et que j'ai eu une bonne journée, productive, valable, je me sens énergisée. Quand je reviens à la maison et que j'ai passé mon temps à dire non, que j'ai vu des employés découragés, je suis de mauvaise humeur.

Maj m'a brassé aujourd'hui, et pas à peu près. Rien de méchant, mais elle a su toucher les points sensibles. Elle a pointé les dangers qui m'attendaient. Elle trouve que je travaille trop, que j'accorde trop d'importance à mon travail.

Je dois trouver une façon de faire face à cette semaine qui s'annonce. Je dois passer cette fin de semaine à me faire une carapace pour ne pas me laisser affecter par toutes les plaintes et les revendications des clients. Je dois me répéter que dans la vie, les choses ont l'habitude de se régler avec le temps.

Maudite job quand même... depuis six mois, elle m'en fait voir de toutes les couleurs. Je me demande pourquoi je l'aime autant et pourquoi l'idée de partir me faire si peur. J'imagine que ce que j'aime ce sont les gens - pas ma DG - mon équipe.

jeudi 29 septembre 2011

La musique

Je ne m'y connais pas beaucoup en musique. J'écoute la radio, j'écoute ce que j'aime. Bien souvent, je ne connais ni le nom ni l'artiste de la chanson que j'écoute et aime qui passe si souvent à la radio.

C'est tellement puissant la musique. Ce matin, j'avais mis le iPod sur aléatoire. Je m'étais acheté quelques jours avant une cinquantaine de chansons que je n'avais pas encore eu le temps d'écouter.

D'abord, c'est l'émotion qui m'a saisie. L'émotion de cette superbe voix qu'est celle d'Adèle. Je ne porte pas très souvent attention aux paroles quand la chanson est anglais. Si je comprends bien l'anglais parlé, l'anglais chanté, je trouve plus difficile et ça me demande souvent des efforts que je n'ai franchement pas envie de mettre. Il y a bien quelques exceptions, les chansons et artistes que j'adore dont je connais les paroles par coeur.

Cette chanson ce matin est venue me chercher. Je m'y suis reconnue. Elle m'a émue, m'a fait presque pleurer. Comme cette chanson Au pays des sapins géants des Cowboys fringants.

Il y a eu ensuite cette chanson de Shakira. Cette mode du latino-pop-dance... j'adore. Il faut m'imaginer prise dans la circulation avec les hanches qui tentent de se déhancher sur la musique tout en étant bien calées dans le siège de l'auto. Ça me donne envie de danser. Ça me donne le goût de prendre des cours de salsa, de me faire aller tout le corps et de laisser la musique décider de mes mouvements.

Finalement, il y a eu Kaïn, puis Bruno Mars qui ne peuvent faire autrement que de nous mettre de bonne humeur, de nous faire sourire et de nous faire aimer la vie un peu plus.

Ça peut sembler un étrange mélange, Shakira, Adele, Kaïn, Bruno Mars. Mais c'est souvent comme ça que j'aime la musique, variée. Je choisis "morceaux" sur le iPod puis aléatoire et je me laisse suprendre par la prochaine chanson. Ou encore je me fais des listes de lecture qui vont avec l'activité - "road trip" ou "ménage" ou "ambiance de souper". Une bébelle pas mal le fun...

mercredi 28 septembre 2011

Regarder la vie passer?

Il y a quelques jours, je discutais avec un ami et il a dit quelque chose qui sur le coup ne m'a pas fait réagir. Vous savez ce genre de paroles qui passent tout simplement et qui roulent ailleurs.

Il parlait de ces personnes, assises sur leur galerie, à côté de leur conjoint, qui passaient leur vie à observer les autres, à ne pas dire un mot, à ne pas lever leur derrière de leur chaise.

Ce matin, cette discussion m'est revenue. Et je me suis demandée si ce n'était pas au contraire ces personnes qui avaient compris.

Peut-être qu'elles sont assises sur leur galerie et qu'elles regardent le reste du monde en riant dans leur barbe et se disant "Regarde-les donc, toujours en train de courir après quelque chose, incapables de profiter de la vie."

J'ai l'impression que souvent on passe notre vie à chercher les émotions fortes, qu'on tente sans arrêt d'avoir plus, d'avoir mieux. On ne s'arrête pas souvent. Peut-être que pour ces personnes, le bonheur est là, dans la douce paix de la contemplatation, du silence et de la réflexion. Ça ne convient pas à tous, j'en conviens.

Au fond, pourquoi juger ce que les gens décident ou choisissent de faire? Je pense que les gens sont responsables de leurs choix et qu'ils vivent avec. Si ça ne les rend pas heureux et qu'ils décident de ne rien faire, ça leur appartient.

Ça me fait penser à des paroles de deux chansons...

"Qui sommes-nous pour juger de la vie des gens. Reste à savoir si on se juge aussi sévèrement." Vilains Pingouins - Sous la pluie

"L'important dans la vie, c'est pas d'avoir ce qu'on veut, c'est de vouloir ce qu'on a." Stef Paquette - (je ne retrouve plus le nom de la chanson)

mardi 27 septembre 2011

Négligence

En avril dernier, je crois, j'avais acheté du plancher laminé. En août, j'avais acheté de la peinture. La moitié du tapis était enlevé, une partie des meubles dans ma chambre, le reste, un peu pêle-mêle dans la pièce.

Mais c'est finalement fait. La chambre a été repeinte. Le plancher installé. Ma mère m'a aidée et ensemble on a transformé une pièce qui ressemblait à un débarras en jolie chambre d'ami/salle de télé.

J'avais besoin d'un incitatif je dirais. Que j'ai eu au début de la semaine dernière en m'achetant une nouvelle télé pour mon salon. Une belle télé DEL HD avec un lecteur BluRay. Bon, je n'ai toujours pas le signal HD alors je ne peux pas regarder la télé... juste les DVD. Mais ça va venir. Avant le début de la saison de hockey j'espère.

Mais toute cette pose de plancher a nécessité beaucoup de travail sur les genoux, en petit bonhomme. Je me suis réveillée le lendemain avec les muscles aussi noués qu'un vieil arbre. Pas beaucoup mieux qu'aujourd'hui. Je me rends compte que j'ai négligé de m'entrainer depuis un bon bout de temps. Je perds la forme! J'ai encore trop mal aux cuisses, mais demain, je reprends les intervalles sur le treadmill. Je vais alterner treadmill et cardio-boxe.

J'ai négligé le blog aussi depuis quelques jours. Ce n'est pas que je n'ai pas de choses à dire ou à écrire, c'est un mélange de "je me couche de bonne heure", "je sors" et "je ne sais pas si je devrais écrire ça". J'essaie de ne pas me censurer sur le blog, mais j'avoue que parfois c'est difficile. Alors je néglige un peu...

samedi 24 septembre 2011

Le pupitre dans le corridor - mise à jour

Leçon apprise? Ne pas sauter aux conclusions trop tôt.

Découragée par la nouvelle du pupitre dans le corridor, j'ai laissé un message à l'enseignante de mon fils. Elle m'a rappelée très tôt le matin.

Résultat de cette conversation? Je suis rassurée. J'ai senti une enseignante ouverte à tenter autre chose, une enseignante prête à sortir de la norme.

D'abord, le pupitre dans le corridor, c'était l'idée de mon fils. Ni son éducatrice, ni son enseignante n'était d'accord.

Ensuite, la nouvelle directrice-adjointe (100 fois plus compétence que celle de l'an passé) a déjà construit et envoyé le nouveau dossier de mon fils pour demander que l'éducatrice reste avec lui toute la journée.

Aussi, il y a une visite d'un organisme appelé Trait d'Union qui est organisée. Trait d'Union, c'est pour les familles d'enfants TED. Il y a des activités pour les enfants, leurs frères et soeurs, leurs parents. Des soirées de discussion pour les parents - avec un service de garde. C'est génial comme organisation. L'organisation ne remplace pas le CRDI, plutôt un rôle de soutien. Mais il y a des visites dans les écoles. Les intervenants viennent, il y a même une mascotte, et semsibilisent les jeunes aux différences. Ils expliquent ce que c'est qu'un TED, à quoi on peut s'attendre, ce qu'on peut faire pour aider. Ce sera génial pour ma sauterelle. Un, il comprendra probablement mieux ce qui se passe avec lui; je tente de lui expliquer, mais je n'ai pas encore trouver les bons mots. Deux, les enfants comprendront.

Jusque là, j'étais aux anges. C'est plus que je n'ai jamais réussi à obtenir. Mais ce n'était pas fini.

À cause de la dyspraxie, à cause de son TDAH, à cause de son hypersensibilité visuelle et auditive, ma sauterelle a de la difficulté en éducation physique. Une heure, c'est souvent trop long. La récré qui suit, et bien souvent la période qui suit aussi se passent mal. Il est fatigué, il est frustré, hyperexcité. Alors la directrice-adjointe a suggéré que ses périodes d'éducation physique soient coupées de moitié. La deuxième demi-heure, son éducatrice l'amènera dehors marcher ou encore le ramènera en classe où il pourra effectuer certaines tâches (il adore les tâches à l'école...) ou lire tout simplement. Ça m'a touchée beaucoup cette suggestion. J'étais tellement heureuse qu'on suggère quelque chose de concret pour une fois.

Et finalement, l'enseignante a aimé mon idée d'écouteurs ou de bouchons anti-bruit. Elle a aussi suggéré l'utilisation d'un lecteur MP3 avec de la musique de relaxation. Je n'y avais pas pensé, mais je vais essayer à la maison pendant quelques semaines pour voir s'il est capable de se concentrer en écoutant de la musique.

Donc, ça a été une bonne discussion. On dirait que je suis tellement habituée à avoir de la misère avec l'école que je vois des problèmes avant même que ça arrive. Va falloir que je fasse attention à ça.

jeudi 22 septembre 2011

Le pupitre dans le corridor

Ma sauterelle a bien de la misère depuis le début de l'année scolaire. Il se plaint de maux de tête fréquents, il n'arrive pas à dormir bien, il a de la misère à l'école.

Sa classe est bruyante. Son enseignante a dit que les élèves étaient bavards, qu'ils parlaient beaucoup et tout le temps. Mon fils n'arrive pas à se concentrer avec tout ce bruit et après un certain moment, c'est comme si le presto sautait. Trop de pression, trop de stimulations, trop d'efforts d'adaptation. Il se fâche, ou il se place les deux mains sur les oreilles et pleure. La solution de l'enseignante et de sa technicienne (quand elle est en classe avec lui)? Le sortir dans le corridor. Il a l'impression d'être puni.

D'abord, comment ça se fait que l'enseignante ne met pas son pied à terre? Un peu de gestion de classe ferait du bien non? Punir les enfants qui ne cessent de parler me semble être une bonne option non?

Hier mon fils m'a dit que l'enseignant songeait à mettre un pupitre à l'extérieur de la classe pour lui, pour qu'il puisse travailler. Je ne trouve pas que c'est acceptable. Il se sent déjà à part et différent et là on va l'isoler encore plus? Pourquoi ne pas lui faire un espace en retrait dans la classe? Je pourrais lui acheter des gros écouteurs anti-bruit même.

Son TDAH empire. Je le constate tous les jours. Le matin, alors que la médication ne fait pas encore effet, c'est l'enfer. Faire les choses les plus banales, comme se brosser les dents, devient une source de stress, pour lui et pour moi. Je crains que le pédiatre ne suggère l'augmentation de la dose, mais s'il continue de ne pas prendre de poids tout en grandissant, d'autres aspects de sa santé risquent d'en souffrir. Quoi faire, quoi faire...

Mon fils est en santé et je trouve ça tellement difficile... J'ai une pensée pour tous ces parents d'enfants malades. Je ne peux imaginer ce que ces tout-petits endurent, ni leur parents d'ailleurs. Courage et tous mes bravos aux parents de ce monde qui aiment et s'occupent de leurs enfants.

mercredi 21 septembre 2011

Le chemin à prendre

La vie passe son temps à nous tester. Juste comme on l'impression qu'on a tout compris, que la ligne devant nous est bien droite, on se rend compte qu'elle ne mène pas où l'on veut.

La semaine qui vient de se passer n'a pas été facile. Malade, fatiguée, le corps qui grimace à chaque effort. Je me suis retrouvée devant un choix et j'ai voulu la solution logique.

Elle était parfaite cette solution. Peu risquée, confortable, agréable, plaisante. J'aurais pu lui faire passer le test de la liste. Tous les critères auraient été cochés, elle aurait obtenu beaucoup mieux que la note de passage.

Mais je n'étais pas emballée. Tiède. J'ai d'abord cru que c'était la peur, que c'était les fantômes passés qui revenaient me hanter. Et j'ai lutté. Mais ce n'était pas ça.

Je ne suis pas faite de mathématiques et d'équations. Malheureusement. J'aurais tellement aimé laisser ma tête mener le bal.

Je me demande parfois si je serai capable à nouveau d'aimer. Comme si mon corps et mon coeur avaient tout donné et qu'il ne restait plus rien.

J'avais les pieds devant le chemin. J'ai même fait quelques pas en avant, luttant contre mon instinct. Mais finalement, je suis revenue au point de départ, cette destination n'était pas pour moi.

C'est dommage... Ça m'attriste. Car c'était vraiment une belle destination.

samedi 17 septembre 2011

Ma spontanéité d'automne

Quand le ciel a cette cette couleur-là, quand l'extérieur a cette odeur-là, est-ce que c'est possible de ne pas être heureux?

Ma saison préférée est l'été. J'aime la chaleur. J'aime même l'humidité - mes cheveux ne frisent pas, ça aide. L'été, c'est les vacances, c'est une pause dans la routine. C'est le temps de la plage, des fraises et des gros steak sur le barbecue. Mais j'avoue que des journées comme les dernières qu'on a eues me font douter et remettre en question mon choix.

Le plus gros défaut de l'automne, c'est d'être juste avant l'hiver... mais bon, il ne faut pas trop s'en faire avec ce qui n'est pas encore arrivé.

J'ai passé une bonne partie de la journée à couper oignons, pommes, pêches, poires, tomates et céleri avec ma mère, ma soeur et ma grande sauterelle. Quand j'ai quitté la maison de ma mère, ça sentait tellement bon! J'ai refait ma réserve de ketchup aux fruits, un essentiel!

Et je me suis gâtée aussi. Je me suis payé une paire de bottes à hauts talons. Je suis tombée en amour en les voyant dans le catalogue alors j'ai décidé de me les acheter. J'en avais besoin? Non. Je les voulais? Oui.

Et puis, j'ai changé de look. Comme ça. Sans trop y réfléchir. Je me faisais allonger les cheveux et tous les matins, me les sécher, me les coiffer et je n'étais jamais contente. Pour être plus beaux, il aurait fallu qu'ils soient plus longs. Mais tant qu'à passer tout ce temps le matin pour me sécher les cheveux puis finir par les attacher, je me suis dit qu'il valait mieux les couper. Alors j'ai une nouvelle coupe. Et une nouvelle couleur.

On a quand même beaucoup de chance les femmes de pouvoir se refaire une tête et un look comme ça, plusieurs fois par année. C'est bon pour le moral!

Et comment je me sens? Mieux. Mais je ressens encore la fatigue. Chez ma mère tantôt, j'avais hâte de partir pour revenir à la maison. Sauf que ça va mieux et je suis contente.

jeudi 15 septembre 2011

Ça va mieux!

Ce n'était pas le cas ce matin, mais une bonne journée au lit et je me sens beaucoup mieux. Peut-être que les probiotiques ont aidé?

Est-ce qu'il faisait beau chez vous? L'air frais qui est entré par la fenêtre toute la journée et le ciel bleu m'a rappelé pourquoi l'automne est la saison préférée de tant de personnes. Il faut ressortir les vêtements d'automne... je n'ai rien contre la mode estivale, mais je trouve qu'il y a tellement plus d'options maintenant. :)

mercredi 14 septembre 2011

De mieux en pire

La dernière fois que j'ai appelé mes parents pour qu'ils viennent me chercher, c'était au Cégep. À l'époque, il y avait ce qu'on appelle des dents de sagesse qui poussaient dans les mauvaises directions. Celles d'en bas, qui ne me faisaient pas vraiment souffrir, vers les autres molaires du bas. Et celles du haut s'amusaient à percer des trous dans mes joues. Je me suis ramassée avec un abcès d'enfer, de la fièvre et une douleur incroyable. J'ai appelé mon papa et ma maman et ils sont venus - ma père a conduit ma voiture et ma mère m'a amenée chez le dentiste qui a gentiment arraché la dent et prescrit une tonne d'antibiotiques. Ont suivi plusieurs rendez-vous chez le chirurgien maxilo-facial pour enlever les trois dents restantes de façon plus civilisée.

Tout allait bien aujourd'hui. Pas 100%, mais je me sentais assez bien pour aller au bureau. Puis, après le diner, la tête qui se met à tourner, le mal de coeur, le mal de tête. Mon lit m'appelait. Mais les étoiles et le déséquilibre m'ont fait peur et je n'ai pas osé prendre ma voiture pour retourner à la maison. Par chance, mes parents étaient ensemble et pas trop loin et ils ont pu venir me chercher.

Je crois que c'est une réaction aux antibiotiques. Heureusement que c'est un traitement de 3 jours seulement donc il ne me reste que demain.

mardi 13 septembre 2011

Mes excuses

Pour dire vrai, ça va bien mes affaires. Il y a quelques semaines, j'étais découragée, j'avais envie de baisser les bras. Puis vos encouragements, et ceux des personnes de confiance à qui j'ai parlé, m'ont fait du bien. Ça m'a re-crinqué.

Et depuis, il y a plein de positif. L'avenir m'apparait prometteur, je sais que de belles choses et de grands défis intéressants m'attendent. Et, la directrice-adjointe de l'école semble beaucoup plus compétente que celle de l'année dernière. Elle n'a beau être qu'à mi-temps, elle a plus accompli en quelques semaines d'école que celle de l'an dernier pendant toute l'année.

Alors ça va bien.

Mais ce soir, je me plains. OK?

Je suis malade............. Je me suis réveillée avec un mal de ventre incroyable. Et ce n'est pas parce que j'ai mes règles. La fièvre s'est installée vers les 10 heures et depuis, c'est le constant aller-retour aux toilettes. Ma vessie est remplie de couteaux! Maudit que ça fait mal une infection urinaire. Et pas moyen de se reposer, ça ne lâche pas.

Comme j'aurais voulu rester au lit. Mais je devais rédiger un document assez long. Ce matin qu'il devait être prêt. Et j'ai eu entre hier 15 heures et aujourd'hui matin pour le faire.

Je ne suis pas particulièrement douée pour les présentations et les "decks". Si c'est moi qui décide de le faire et que mon but est clair, pas de problème, même si j'ai tendance à trop en mettre. Mais quand je dois faire la présentation pour quelqu'un d'autre, c'est autre chose. Quand en plus, la personne qui me demande le document ne comprend absolument rien à ce qu'on fait, mais que ce document est destiné à quelqu'un qui lui le comprend assez bien, ça complique. Il faut trouver l'équilibre entre être clair et être concis et stratégique. Je suis certaine que je devrai encore passer une partie de la journée demain à la retravailler suite aux commentaires que je recevrai.

J'ai travaillé là-dessus une bonne partie de la journée. J'ai essayé de placer mon ordinateur portable sur mon ventre, espérant que la chaleur de l'ordinateur soulage un peu la douleur.

J'ai froid, j'ai mal, je ne me sens pas bien.... :(

dimanche 11 septembre 2011

10 ans plus tard

C'était une journée comme les autres. J'étais à l'époque coordonatrice dans une école de langues privée. J'avais une vingtaine de personnes qui se rapportait à moi, et je m'occupais d'une cinquantaine de clients. Ce matin-là, un de mes enseignant était en retard et son étudiante l'attendait. De trente minutes, son retard s'est bientôt étiré à une heure. J'étais furieuse.

Et puis il est arrivé. J'étais dans mon bureau et j'ai entendu qu'il y avait une commotion à la réception. C'était le prof... Il racontait ce qu'il venait de voir aux nouvelles. Il racontait et mon cerveau n'enregistrait pas. Comme si on essayait de me faire avaler qu'un extra-terrestre voulait prendre des cours de français avec nous.

Comme des millions de personnes, je me suis connectée à CNN. Mon cerveau a fini par enregistrer ce qui venait d'arriver. Étrange comme on peut vite comprendre. Comme tout le monde, j'ai compris que tout venait de changer en cet instant.

Je n'ai pas réussi à travailler ce jour-là. J'étais branchée sur internet et je n'attendais que la fin de la journée pour pouvoir rentrer à la maison. La télé a été allumée à CNN pendant plusieurs jours. Je ne l'éteignais que lorsque je quittais la maison.

C'est difficile de croire que ça fait déjà 10 ans. C'est encore si frais, j'ai l'impression que c'était l'année dernière. Et pourtant, tant de choses sont arrivées depuis... directement ou indirectement liées à ce qui s'est passé ce jour-là.

J'aurais aimé que 10 ans plus tard, on puisse voir que les choses sont mieux, que le monde a appris... Mais 10 ans plus tard, nous sommes encore là. La crainte, la haine, la guerre, l'incompréhension sont encore et toujours aussi présentes. J'imagine que c'était naïf de croire qu'il en serait autrement.

J'aimerais tant que la naïveté reste quelque chose comme croire au Père Noël ou aux contes de fées.

vendredi 9 septembre 2011

Ouff, quelle semaine!

Moi qui ne suis pas friande des montagnes russes, j'ai été servie cette semaine. Complètement folle!

Lundi : Petit souper en famille avec mes parents. Le soir, je me suis attelée à étudier pour mon examen/entrevue de mercredi matin. Je me suis fait de belles fiches avec les infos importantes pour pouvoir réviser le lendemain.

Tout ce temps, je suis préoccupée par une réunion qui doit avoir lieu le lendemain avec une personne que je n'aime pas beaucoup et qui a une attitude de dictacteur. Je n'arrive pas à m'endormir avant 3 heures du matin. Dans ma tête, des lois et politiques en langues officielles se mélangent à ce que je voudrais pouvoir dire à cette personne.

Mardi : Mon réveil sonne à 5h30. Beaucoup, beaucoup trop tôt. Le matin, j'ai du mal à me concentrer, ma réunion du matin me rend nerveuse. À 9 heures, je reçois un courriel; la réunion est reportée à 13h. 30 minutes plus tard, la réunion est à nouveau reportée à 11h30. Je me rends un peu plus tôt dans l'édifice à côté. À 11h29, un autre courriel est envoyé : la réunion est annulée. Bon. J'ai mal dormi et je m'en suis fait pour rien.

Je me couche tôt mardi soir. J'ai mal à la tête à cause du manque de sommeil. Ma tête touche l'oreille à 21 heures, mais très vite, je me fais réveiller par mon fils qui n'arrive pas à dormir. Il rêve qu'il se perd, que je le perds. Finalement, à 1 heure du matin, il s'endort sur le sofa. Maman aussi quelques minutes plus tard.

Mercredi : Le jour de mon entrevue. Celle que j'attends depuis si longtemps. Tout va mal ce jour-là. La personne qui doit me remettre l'étude de cas et les questions est en retard. Quand elle arrive, elle me remet le questionnaire en anglais. Un autre 15 minutes à attendre. Quand je reçois finalement les questions en français, je m'aperçois qu'on s'attend à ce que je prépare une présentation Power Point. Il n'y a pas d'ordinateur dans la pièce. Difficile un Power Point à la main... En plus, je me rends compte que les questions d'examen n'y sont pas. Pas de temps à perdre. Je me dis que je vais commencer et que j'irai voir ma patronne à 9 heures quand elle arrivera au bureau. Finalement, c'est elle qui vient me voir. Elle me remet ce qui me manque et me dit que j'aurai dix minutes supplémentaires pour me préparer.

Finalement, je n'ai pas le 10 minutes. Ce n'est pas trop grave, je suis prête. J'ai une présentation de 30 minutes à faire sur l'étude de cas et ensuite 30 minutes pour répondre aux 5 questions suivantes.

J'ai un peu pris le contrôle de l'entrevue. Maintenant que j'y repense, je n'ai même pas laissé la chance au panel de me poser les questions. J'ai parlé sans arrêt pendant une heure. Exténuant. C'était difficile, mais je crois avoir bien réussi. Est-ce qu'on dotera le poste? C'est une autre question, mais je me serai au moins qualifiée.

En après-midi, je reçois un courriel. Mon sous-ministre-adjoint a offert nos services à d'autres ministères et suggère quelque chose qui viendrait complètement bouleverser le travail de mon équipe. Et il me donne 3 semaines pour me préparer. Ça n'a aucun sens, ce qu'il propose n'est ni rentable, ni stratégique...

Jeudi : Les boss ne sont pas là. Ils participent au forum de leadership. Journée tranquille, sans intérêt. Je passe ma journée à espérer la fin de la journée.

Vendredi : Journée de réunions. Une après l'autre, même pendant l'heure du dîner. À 11 heures, on fait le bilan, je parle à mon équipe de ce que mon sous-ministre-adjoint a suggéré, j'explique de quelle façon notre session pourrait être affectée. Je tiens à communiquer avec mon équipe, je veux que chaque personne sache ce qui se passe. Je crois aussi que parfois, les meilleures idées viennent de l'équipe et de ce genre de discussions. À 13 heures, autre réunion avec ma DG et ma directrice. Nous parlons des implications de ce que le sous-ministre-adjoint suggère.

Ma DG me soutient. Elle croit aussi qu'une réflexion plus poussée est nécessaire. Je reviens à mon bureau avec le sourire. J'ai confiance que les choses vont s'arranger.

À 17h30, je regarde mon blackberry. Il y a un message de ma DG. Tout est réglé. Elle me parle même d'une proposition que je dois préparer qui changerait la façon dont on offre le service. Ce qu'elle me demande est ce que je suggère, ce que j'entrevois depuis déjà un certain temps.

****

En réunion avec mon équipe aujourd'hui, je leur disais qu'il faut parfois juste faire ce qu'on peut et espérer. On passe tellement de temps à s'en faire pour des choses sur lesquelles on n'a aucun contrôle, un moment donné, c'est assez.

Je suis heureuse. Somme toute, cette semaine aura été positive. Et elle se terminera certainement bien par cette soirée en bonne compagnie.

Bonne fin de semaine... Ne perdez jamais l'espoir; tout finit toujours par s'arranger, éventuellement.

mercredi 7 septembre 2011

Quand savoir?

Ma sauterelle vieillit. 8 ans, presque 9. Ce matin, avant de partir pour l'école, il m'a souhaité bonne chance pour mon entrevue. Et ce soir quand je suis allée le chercher, il m'a demandé comment ça s'était passé, c'est la deuxième chose qu'il a dite après m'avoir dit bonjour. C'est assez exceptionnel comme geste; il a fait preuve d'empathie, il s'est intéressé à ce qui se passait dans ma vie, même s'il n'y avait pas d'impact sur la sienne.

Puis ce soir au souper, il m'a demandé quelles questions m'avaient été posées et ce que j'avais répondu. Il est d'accord, c'était pas mal difficile. (mais ça c'est quand même bien passé je crois)

Je ne sais pas si c'est pareil pour tous les parents. Mais parfois, on dirait que du jour au lendemain, nos enfants ont changé. On ne le voit pas venir et ça nous frappe en pleine face quand on le remarque et ça nous emplit de fierté.

Hier soir, mon fils a offert d'aller chercher du lait au dépanneur tout seul. Quoi faire?

Est-ce qu'il y a un âge où c'est correct? Il y a des risques c'est certain, chauffeurs imprudents, enfant distrait qui ne regarde pas des deux côtés de la rue, étrangers louches qui rôdent... Il y a toujours des risques et un moment donné, comme parent, il faut décider d'exposer nos enfants à certains risques. Je sais bien qu'il n'y a pas d'âge magique ou une ligne claire entre ce qu'on peut leur permettre ou non. Mais quand même, c'est difficile de savoir.

Hier, j'ai décidé de lui faire confiance. Je l'ai regardé mettre les sous dans sa poche, mettre ses espadrilles et partir, tout heureux que je lui fasse confiance. J'avoue être allée dans la rue et l'avoir regardé de loin. Je suis restée nerveuse les longues cinq minutes que la commission a duré.

Mais il fallait le voir quand il est revenu. Tellement fier de lui. Aujourd'hui, il en a parlé à l'école avec ses amis et son enseignante.

J'ai eu peur de le dire à son père, peur de me faire juger ou de me faire dire que j'étais irresponsable. J'ai finalement décidé de lui dire, c'est important. Pas de leçon de morale, pas de réprimande.

Qu'en pensez-vous? Comment gérez-vous les risques auxquels nos enfants sont exposés? Vous les protégez le plus possible ou préférez-vous les préparer et leur faire confiance? Ce n'est pas facile être parent... si seulement il existait un mode d'emploi facile...

lundi 5 septembre 2011

Mon cadeau de fête

Pour ma fête, j'ai reçu un superbe cadeau de la part de mes parents. J'en ai payé une partie, mais si peu...

Mon père a eu un excellent prix sur un ensemble frigo-cuisinière. Ils étaient dans une maison-modèle alors ils n'avaient jamais servis. Alors me voilà propriétaire de nouveaux électro-ménagers en stainless en plus. Moi qui avais le four de ma grand-mère décédée il y a plus de vingt ans, c'est tout un changement.

La première fin de semaine, j'ai fait des tartes et de la sauce à spaghetti (comment ça s'écrit ce mot-là?).

J'aime cuisiner. Je ne suis pas particulièrement talentueuse, mais j'aime bien. Par contre, je le fais très peu. M'activer dans la cuisine pendant des heures pour faire quelque chose de bon et être toute seule à l'apprécier, ça m'enlève le goût. L'heure des repas n'est jamais le moment le plus agréable pour ma sauterelle qui mange si peu.

S'asseoir autour d'un repas et manger devraient toujours être une activité agréable. Je crois qu'on n'a pas le choix d'avoir une vraie conversation autour d'une table. Comme on ne peut pas parler sans arrêt lorsqu'on mange, il nous faut du temps pour mâcher et avaler, on donne le temps à l'autre de parler, et on se donne le temps d'écouter.

Alors ce matin, quand j'ai vu le ciel gris et senti le vent frais, j'ai eu envie de vrai "comfort food". Et pour moi, il n'y a pas de meilleur repas réconfortant que le pâté chinois. Avec du ketchup aux fruits. Il m'en restait justement un pot, mon dernier! :(

J'ai décidé d'inviter mes parents à souper, c'est rare qu'ils viennent à la maison, c'est toujours le contraire d'habitude. J'ai préparé un bon repas si je me fie au fait que tout le monde en a repris une deuxième fois et que mon pot de ketchup aux fruits a été vidé. Pour dessert, j'avais fait dégéler la tarte préparée la semaine passée.

C'est tellement plus agréable de cuisiner sur une bonne cuisinière. Mon autre était terrible, les ronds n'étaient pas à niveau et le four ne chauffait pas bien. Et puis, c'est tellement mieux aussi de cuisiner quand on sait qu'on va pouvoir partager la nourriture avec d'autres autour d'une table; que je ne passerai pas mon heure de souper à dire à mon fils de manger.

vendredi 2 septembre 2011

Difficile de retrouver mon ryhtme

L'été a passé trop vite. Encore une fois, ça a été un été compartimenté. Mon fils avec moi pendant une semaine, puis une semaine chez son père. De retour à la maison, vacances pendant une semaine, travail de le maison la suivante. Bye Bye fiston pour un autre trois semaines chez papas puis de retour à la maison pour terminer l'été en beauté. Une semaine de vacances puis encore le travail de la maison. Et voilà, 9 semaines ont filé.

J'ai perdu ma routine. Perdu l'habitude de me lever à une heure fixe, perdu l'habitude de courir pour faire le déjeuner, le lunch tout en me maquillant. Perdu l'habitude aussi de dire à mon fils de se dépêcher car on va être en retard. J'avais oublié comment je pouvais facilement perdre patience d'attendre.

Ma sauterelle le matin... pas facile. Les médicaments n'ont pas encore fait effet alors le simple fait de s'habiller devient une épreuve de grande concentration.

Ce matin, j'ai reçu un appel de l'école. Le premier. "Madame, votre fils a de la misère à se concentrer, il est déranger, se plaint du bruit. Est-ce qu'il prend toujours ses médicaments? Est-ce qu'il a vécu un changement ces derniers jours?"

Eeuuuh... La rentrée scolaire. Est-ce que ça compte pour un changement ça? Évidemment que c'est difficile. Il a perdu l'habitude de se coucher tôt; il manque de sommeil. Il doit s'adapter à une nouvelle routine, un nouveau prof, de nouveaux amis. Ça va lui prendre quelques semaines, ça lui prend toujours quelques semaines.

Mais il n'y a pas que la sauterelle qui est fatigué. Maman aussi. Quand le réveil sonne à 5h30, j'ouvre à peine les yeux. C'est un bon 40 minutes de négociation intérieure avant que je réussisse à m'extirper de sous mes couvertures. C'est nouveau, j'ai jamais eu de misère à me lever avant.

Ça va se replacer assez vite j'en suis certaine, mais en attendant, je trouve ça difficile. Peut-être que si je dormais par terre ce serait plus difficile? On est tellement bien sous les couvertures...