samedi 31 mars 2012

Astuce de maman

Ma sauterelle n'aime pas dormir. "une perte temps!". Il voudrait se coucher toujours plus tard (son rêve, passer la nuit debout... On s'entend qu'on me rêve pas à la même chose). Le matin, surtout la fin de semaine, il est pressé de se lever, de déjeuner et de commencer la journée. Un ti-gars fu matin ma sauterelle.

Il se couche entre 7:30 et 8:00 et n'a pas le droit de se lever avant 6:00. La semaine, c'est assez fréquent que je doive le réveiller, mais jamais la fin de semaine! Alors voici ce à quoi j'ai pensé.

J'étais tannée qu'il guette le réveil pour se lever dès que possible (il voudrait même mettre le réveil matin!). Je lui ai suggéré que, la fin de semaine seulement, chaque minute qu'il se lèverait plus tard lui permettrait de se coucher plus tard du même nombre de minutes. Comme ça, sa journée ne serait pas raccourcie par le sommeil (et peut-être que maman pourrait paresser au lit un peu plus).

Ce matin, je l'ai entendu se tourner dans son lit jusqu'à 7:00. Il est tout fier car il pourra se coucher à 9:00! Le dimanche, nous allons reporter les minutes au vendredi soir suivant.

Je voudrais juste qu'il se donne le droit de se rendormir le matin... En ce moment, s'il se réveille avant 6:00, il fait tout pour ne pas retomber dans le sommeil "au cas où il manquerait 6:00".

Je ne sais pas si ça va marcher, mais on verra bien!

jeudi 29 mars 2012

Pourquoi pourquoi?

Pourquoi la vie ne vient-elle pas avec un mode d'emploi? Pourquoi ne peut-on pas faire une recherche sur Google pour savoir quoi faire lorsque telle ou telle situation se présente?

Pourquoi ce que nous croyions enterré depuis longtemps revient parfois nous hanter lorsque notre sourire est bien accroché?

Pourquoi le temps est-il ce qu'il est? Pourquoi le timing est-il mauvais? Ou pourquoi faut-il attendre aussi souvent?

Pourquoi la vie place-t-elle sur notre route des gens que nous sommes tout prêts à aimer, mais qui eux ne sont pas prêts à recevoir notre amour?

Pourquoi une heure passe-t-elle si vite et si lentement à la fois lorsqu'on guette les minutes en attente d'un sommeil réparateur qui ne vient pas?

Pourquoi est-ce que ce n'est pas aussi facile pour tous? Pourquoi une répartition si inégale?

Pourquoi des enfants ont-ils à vivre autant de difficultés? Que ce soit ceux ici qui font face à des défis. Ou que ce soit ceux là-bas qui naissent dans un pays en guerre ou terrassé par la famine?

Pourquoi autant de coups et aussi peu de caresses?

Pourquoi suis-je encore incapable de dormir?

mardi 27 mars 2012

Fatigue

Juste mardi... Déjà épuisée. Physiquement, mais surtout émotivement.
Je n'ai pratiquement pas dormi depuis dimanche. Quelques heures à peine... Stress, inquiétude. D'abord une décision difficile que j'ai prise. Difficile parce que mon côté rationnel me dit que c'est la bonne, mais que le reste de moi n'aime pas. Difficile parce qu'en la prenant, j'ai fait du mal à une personne que j'aime. Difficile parce que ça rend mon fils triste.

Puis lundi matin, après une nuit blanche, la migraine s'est installée. Juste avant un examen écrit pour un poste. Pour venir compliquer tout, l'école qui appelle trois fois avant le début du test; j'ai même dû y aller en personne. J'ai finalement pu faire le test... Je crois avoir bien fait, du moins je suis satisfaite de ma performance. Je ne sais pas si je me qualifierai, mais je sais que j'ai fait de mon mieux.

Le gros stress était pour cet après-midi. Avant l'événement, j'avais la nausée et le coeur qui me battait les tempes. Lorsque je suis sortie, tout mon corps m'a crié qu'il n'en pouvait plus. Les muscles tendus, la migraine grimpante. Pendant une dizaine de minutes, j'ai même perdu la vue dans mon oeil gauche. Inquiétant? Pas mal mettons.

Mais ma journée n'allait pas se terminer là. Groupe de soutien de 18 à 21heures... Heureusement, ces rencontres me font du bien.

Je suis de retour enfin... J'écris allongée dans mon lit... J'ai mal partout comme si j'avais passé la journée à escalader une montagne. La migraine est passée, mais elle a laissé des traces : engourdissement, nausée, fatigue, yeux brûlants... Vivement le sommeil! Qu'il vienne emporter tout ce stress bien loin de moi.

Bonne nuit.

lundi 19 mars 2012

L'été en hiver?

Oui, oui, moi aussi j'écrirai sur cette belle température.  Impossible de passer à côté.  Comme tout le monde, j'ai tenté d'en tirer le maximum. 

Le bonheur quand la belle température arrive?

1. Tirer les enfants dehors pour qu'ils lâchent les jeux vidéo et profitent du bon air (tirer ici utilisé dans le sens propre!  Heureusement, une fois dehors, l'enthousiasme les a convaincus)
2. Entendre le bruit du sable et du sel qui passe dans le tuyau alors qu'on passe l'aspirateur dans l'auto.
3. Ouvrir tout grand les fenêtres dans la maison et sentir l'odeur de barbecue.
4. Dire bonjour aux voisins qui sont tellement de bonne humeur.
5. Devoir devancer sa séance de débroussaillage de poils de jambe et de peinturage d'orteils.
6. Laisser le manteau et les bottes dans le garde-robe.
7. Ne pas entendre le bruit de la fournaise qui démarre.
8. Voir tout le monde sourire et heureux, même un lundi matin.
9.  S'asseoir dans l'auto, baisser les fenêtres, monter le volume de la musique et avoir chaud...  jusqu'à ce qu'on se rende compte que le siège chauffant est allumé.
10. Aller prendre une marche après le souper et manger de la crème glacée pour le dessert.

Le printemps arrive officiellement cette nuit.  Pourtant, avec des températures autour de 25 hier et aujourd'hui, on se croirait en juin.  Sans compter les deux orages avec tonnerre et éclairs qu'il y a eu ces derniers jours, puis la grêle qui est tombée aussi.  Ce n'est que mars pourtant...  Il pourrait vraisemblablement y avoir une autre tempête de neige...

Je quittais le bureau tantôt.  Les fenêtres ouvertes et la musique dans les oreilles (pourquoi est-ce que la musique dans l'auto sonne mieux plus fort, les fenêtres ouvertes et quand le soleil brille?).  Je me disais que c'était vraiment le genre de température que je préférais. 

Petite note pour terminer : J'ai remarqué que des liens publicitaires s'inséraient sur mes billets...  J'essaie de trouver la solution.  Toutes mes excuses.

mercredi 14 mars 2012

Lancez-moi des roches

Ça fait déjà plusieurs jours que ce billet me trotte dans la tête.  Je sais que je ne me ferai pas d'amis, tous ceux qui m'entourent ont une opinion contraire...  Mais voilà, je me dis que les choses ne sont peut-être pas aussi simples et qu'il y a certainement des solutions qui pourraient faire l'affaire de tout le monde.

Je parle de la hausse des frais de scolarité.  On ne parle que de ça aux nouvelles et j'avoue que je suis fière de voir qu'un groupe de personnes se bat pour faire valoir son point de vue.  Je déplore toutefois la minorité (toute petite minorité) qui profite de ces manifestations pour faire du grabuge et les réactions des forces policières.

Cependant, je ne comprends pas pourquoi la hausse des frais de scolarité est si terrible.  Au Québec, aller à l'université ne coûte qu'une fraction de ce que ça peut coûter pour faire des études en Ontario.  Et pourtant, la proportion de la population qui va à l'université est supérieure au Ontario.  J'en déduis (à tort peut-être, je ne suis pas spécialiste...) que les frais n'ont rien à voir avec le taux de fréquentation.  Par contre, je sais que les Ontariens ont de meilleures habitudes d'épargne (épargne-retraite, épargne-études) que les Québécois. 

Je me pose aussi des questions sur la capacité du gouvernement québécois de continuer de subventionner les universités comme il le fait.  Notre province est dans le trou.  Nos fonds sont mal gérés et nous n'avons probablement plus les moyens de financer les études au même niveau.  Peut-être qu'il faudrait penser aux frais de scolarité proportionnels au salaire?  Peut-être qu'il faudrait penser à augmenter les bourses et prêts pour les familles à revenus moindres?  Peut-être devrait-on garder les frais de scolarité au niveau d'aujourd'hui dans les domaines où nous avons de grands besoins (par exemple, soins de la santé ou enseignement) et exiger que ces personnes travaillent au Québec, du moins pour quelques années?  Peut-être que les étudiants qui réussissent devraient payer moins chers que ceux qui changent constamment de programmes ou qui échouent leurs cours?

Je sais qu'il faut investir dans l'éducation.  C'est extrêmement important.  Je crois aussi qu'il est important également d'apprendre à se débrouiller.  Je ne vous raconterai pas comment je suis allée à l'université sans prêt ni bourse, que j'ai travaillé à temps plein toute la durée de mes études pendant que j'en voyais d'autres se payer des voyages dans le sud.  Je ne vous le dirai pas, mais ce serait vrai.

Il faut investir dans l'éducation.  Mais l'éducation commence au primaire, se poursuit au secondaire.  Je n'ai pas le chiffre exact, mais il me semble que le taux de décrochage au Québec est autour de 20%.  Pensez-y.  Un enfant sur cinq ne terminera pas ses études.  C'est énorme.  Selon moi, c'est en ciblant ce groupe de jeunes qu'on pourra augmenter le taux de scolarisation de notre société.  Je serais prête à payer plus d'impôts pour qu'il y ait moins d'enfants par classe, pour qu'il y ait plus d'intervenants et de spécialistes dans les écoles.  Je ne paierais pas plus d'impôts pour que les frais de scolarité baissent.  Je préfère de loin prendre ces sous et les placer dans un Régime d'épargne études pour mon fils.

Aller à l'université constitue en quelque sorte un investissement pour notre avenir.  Oui, c'est important pour notre société, mais d'un autre côté, l'étudiant qui obtient un baccalauréat, un maîtrise ou un doctorat recevra très probablement un bon salaire.  Si on met de l'argent tous les mois dans un REER, ça nous coûtera cher, mais en bout de ligne, nous récolterons.

La gratuité est un superbe principe et si notre province pouvait se le permettre, je serais d'accord.  Nous avons la gratuité dans le système de santé.  Est-on d'accord que ça ne marche pas?

J'aimerais beaucoup que le dialogue de sourds s'arrête.  Et quand je dis "dialogue de sourds" je parle des deux côtés.  Autant le gouvernement du Québec que les étudiants restent sur leur position et n'écoutent pas l'autre côté.  Je n'ai pas l'impression qu'il y a une négociation. 

En tout cas...  Je sais que vous ne serez pas d'accord avec moi.  Je vous comprends, j'ai l'impression d'être une paria...  :)  Soyez indulgents je vous en prie et ne lancez pas vos roches trop fort.

samedi 10 mars 2012

Une bonne semaine

C'était la semaine de relâche ici.  Pas de congé pour maman, après le 2 mois de congé que j'ai dû prendre en décembre et janvier, il ne me reste plus beaucoup de jours. 

Le service de garde de l'école était ouvert toute la semaine et comme la petite fille qui est la source des conflits récents n'y serait pas sauf un jour, c'était une bonne occasion de voir comment ça irait. 

Ma sauterelle avait passé un superbe weekend la semaine passée.  De bonne humeur, aucune anxiété.  Mon fils comme je ne l'avais pas vu depuis longtemps.  Nous sommes allés au Salon du livre où il s'est acheté une bande dessinée, un livre de blague et un harmonica.  Il a adoré le Salon!  Surtout quand nous sommes passés au kiosque où Obi Wan Kenobi était installé pour promouvoir et dédicacer ses livres.  Quand il l'a vu avec sa pile de livres, ses accessoires promos, il a été impressionné.  Il connait maintenant une "vedette"! 

Un ami venait souper ce même soir et encore une fois, ma sauterelle nous a raconté des blagues, il a été plaisant, agréable, docile.  Il est allé dormir sans dire un mot, avec le sourire en plus. 

Même chose dimanche.  J'étais tellement heureuse.  Ça faisait longtemps que je ne l'avais pas vu comme ça et ça faisait du bien. 

Puis lundi est arrivé et ça a continué.  Il a eu de belles journées, il s'est amusé, il s'est fait de nouveaux amis.  Un peu plus difficile mercredi, il y a eu un conflit, mais son amie y était.  Vendredi, mon fils m'a dit qu'il comprenait maintenant que son amie était une source de stress pour lui et qu'il savait qu'il pouvait se faire d'autres amis.  J'imagine que c'est la preuve que les enfants doivent parfois faire leurs propres constats. 

J'ai bien hâte de voir si tout ça se poursuivra la semaine prochaine, une fois que les cours auront repris... 

Autre point positif cette semaine, il y a eu la première rencontre avec la psychologue.  Je suis vraiment contente!  Il n'y aura aucun miracle en une séance, ni même deux, mais enfin, je sens qu'il pourra avoir l'aide que je n'étais pas capable de lui donner.  Déjà, avec les événements des dernières semaines et les discussions que nous avons pu avoir, il semble avoir moins peur de s'affirmer.  Il m'a entre autres dit que l'été l'inquiétait.  Qu'il n'avait pas envie d'aller passer 4 semaines chez son père et qu'il préférait rester ici, chez lui.  Il avait peur de le dire car il savait que ça ferait de la peine à son père, mais c'est important je crois qu'il accorde de l'importance à ses sentiments aussi.  Et qu'il arrive à les exprimer...  pas facile pour un enfant TED d'exprimer ses émotions autrement que par des crises ou de la colère. 

Mais aujourd'hui...  il est malade.  Vomissements, fièvre, fatigue...  Il a dormi presque toute la journée.  Pauvre petit coco...

mercredi 7 mars 2012

La joie

C'est fatigant une maman! C'est vrai! Elle n'arrête jamais! Elle travaille, elle s'occupe des enfants, du mari aussi bien souvent. Elle fait les courses, elle redécore la maison, trouve le temps de se peindre les orteils et les paupières. Parfois, elle quitte même le travail à toute vitesse pour aller chercher fiston ou fillette à l'école puis courir les salles d'attente de cliniques pour avoir le petit bout de papier qui l'obligera encore à attendre à la pharmacie pour avoir le précieux remède.

La maman est encore plus fatigante pendant l'heure du lunch. Elle raconte ce que fiston a dit, ce que fillette a fait. Ça ne finit jamais. Et si par malheur la maman est à côté d'une autre maman, c'est pire. Bla, bla, bla... Il n'y a pas de fin à leurs histoires!

Devenir maman, c'est comme entrer dans un club sélect (être papa aussi j'imagine). Il y a une complicité immédiate avec les autres. Au pire, si on ne s'entend pas, on peut toujours parler des enfants. Il y aura au moins un sujet de conversation.

On a besoin de cette complicité comme parent je crois. Pouvoir partager les beaux et moins beaux moments, ça nous plait. En tout cas, ça me plait. Ça me permet de voir que je ne suis pas la seule.

Lorsqu'on a un enfant à défis, c'est encore plus important je pense. Notre parcours est parsemé d'embûches, comme bien d'autres parents certainement, mais nous savons que les embûches ne pourront pas toutes être surmontées. Et si elles le sont, d'autres apparaitront. Et puis, un parent d'enfant à défis a un deuil à faire. Bizarre de parler de deuil lorsque notre enfant est là et a tellement besoin de nous.

Amis, famille, collègues... Les sources de sympathies sont nombreuses. Certains ne comprendront pas, mais en règle générale, les gens sont gentils.

Sauf qu'il n'y a rien comme un autre parent d'enfant à défis.

Ce blogue m'a permis de lire d'autres mamans. Ce que ça m'apporte... Je n'aurais pas les mots pour le dire. La culpabilité, le sentiment d'impuissance, la frustration... Tout s'adoucit lorsque les mots des autres résonnent. Ou que les nôtres sont reconnus.

Hier soir, j'ai participé à ma première session d'un groupe de parents d'enfants à défis. Ça m'a fait le même effet. Je suis revenue à la maison, le coeur lourd des émotions que ça avait retourné, mais heureuse d'y être allée. C'est un vrai besoin pour moi de me reconnaitre chez d'autres, de savoir que je ne suis pas la seule à ne pas toujours trouver ça facile... Même si je ne changerais pas d'enfant pour tout l'or de monde.

Lorsqu'on s'ouvre, c'est incroyable de voir à quel point il y a tout un monde qui s'ouvre.

lundi 5 mars 2012

Quand fiston et maman sont à bout

J'ai pris cette fin de semaine pour respirer.  J'ai pris cette fin de semaine pour vivre sans stress.  J'ai pris cette fin de semaine pour me refaire des forces.

La semaine passée...  Dieu merci, elle est derrière nous. 

Ma sauterelle a eu sa pire semaine d'école je crois.  J'ai dû aller le chercher tôt mercredi car il ne fonctionnait pas.  Et jeudi matin, alors que je me préparais à entrer dans la salle de réunion, mon cellulaire s'est mis à vibrer.  Il était 10h30.  On me demandait d'aller le chercher tout de suite; il était en crise, il criait après son prof, après sa TES.  Je n'avais jamais vu mon fils hors de contrôle comme ça.  Je n'espère jamais le revoir encore.

Je lisais Maman Tupperware hier soir...  Elle parlait du trouble oppositionnel...  C'est tellement difficile d'être la maman d'un enfant que l'on sait gentil et adorable mais qui a des réactions qui dépassent notre compréhension, qui dépassent la logique, qui dépassent nos compétences de parents.  On se sent tellement impuissants.  Mon fils n'a pas de trouble oppositionnel, mais lorsqu'il est en crise comme la semaine passée, je comprends comme elle peut se sentir.

Jeudi, je me suis effondrée au bureau.  Pas très longtemps, une, deux minutes peut-être.  Je suis restée debout, mais les jambes m'ont lâchées.  J'aurais voulu me cacher dans un coin sombre et pleurer.  Je suis restée debout, mais les larmes ont coulé.  Puis, j'ai repris mon rôle de maman; j'ai sauté dans l'auto et je suis allée le chercher à l'école. 

Il a passé le reste de la journée dans sa chambre à travailler.  Je lui ai donné des travaux.  Il était peut-être suspendu, mais il n'allait pas profiter de cette journée pour avoir congé.  Ça a été difficile jeudi.  Je me suis montrée froide.  Je l'ai repoussé alors qu'il me demandait un câlin, j'ai refusé de lui parler avant 16 heures.  "Tu me parleras à l'heure du souper."

J'avais le coeur en morceaux.  Je me sentais tellement méchante de ne pas le consoler alors qu'il pleurait.  Mais je savais très bien que je ne devais pas tomber dans sa manipulation (il est très bon manipulateur!). 

Puis, parce que la vie est faite ainsi parfois, le téléphone a sonné.  J'ai obtenu un rendez-vous pour le lendemain avec son pédopsychiatre.  Et un rendez-vous avec une psychologue ce jeudi.  Comme si la vie avait senti que j'en avais eu assez et que je ne pouvais plus attendre, comme si elle attendait ce moment-là pour m'ouvrir enfin des portes.  Pour s'assurer que je les pousse et que j'entre peut-être?

Je ne sais pas ce qui arrivera.  Pour le mois de mars, nous allons augmenter la dose de médicament et voir la psychologue.  Ensuite, nous ré-évaluerons.  Le pédopsychiatre m'a parlé de la possibilité de le traiter aux anxyolitiques.  Ça me fait peur.  Je voudrais éviter...  Mais si c'est ce dont il a besoin... 

Puis, parce que la vie nous joue aussi ce genre de tour, samedi matin, j'ai retrouvé ma sauterelle.  L'anxiété était disparue avec le sourire qui était revenu.  La fin de semaine a été superbe.  Même l'heure du dodo a été un charme.  Je croise les doigts pour que ça dure...