vendredi 30 avril 2010

Je me demande...

Je retourne travailler lundi. Déjà deux semaines et demie que je suis à la maison et les deux derniers jours, je voyais vraiment beaucoup d'amélioration. Je n'avais presque plus de douleur, sauf en soirée, et mes mouvements me semblaient plus faciles.

Aujourd'hui, j'ai l'impression que les progrès des derniers jours s'est envolé en fumée.

C'est certain que la journée n'a pas aidé. Il y a plusieurs semaines, je m'étais portée volontaire pour accompagner la classe de mon fils au musée. Cette semaine, quand on m'a appelée pour me donner les détails, j'étais à deux doigts de refuser, mais la joie de mon fils quand il a su que j'irais m'a fait changer d'idée.

Je n'y allais que pendant 3 heures. Et je dois dire que la visite et les expériences étaient intéressantes, et les enfants, vraiment bien gentils. Mais j'ai passé la dernière demi-heure assise par terre alors qu'au dessus de nous, on nous montrait les étoiles et les constellations.

Mon coup de mort...

bon... j'exagère un peu.

Je n'ai pas trop hâte à lundi. Au moins, j'aurai de la physio en fin d'après-midi, j'imagine qu'on me donnera des exercices à faire pour renforcer les muscles de mon cou.

jeudi 29 avril 2010

Quelle journée!

Presque parfaite! Et pourtant...

J'étais dans une humeur resplendissante hier. Pourtant, je n'ai pratiquement pas quitté mon lit de la journée. J'ai voulu reposer mon cou car je savais qu'il serait soumis à beaucoup de stress en soirée.

J'ai passé la journée à écrire. Les mots venaient et ils accrochaient un sourire sur mon visage. Je me relisais, transformais, affinais, colorais les images. Les souvenirs étaient plus doux, apportant un baume.

Ce n'est pas facile de dire adieu. J'ai trop souvent tendance à m'accrocher aux choses qui me semblent claires, j'ai peur de me retrouver au milieu de l'océan sans repères et de ne savoir dans quelle direction nager. Puis, un jour, comme ça, une vision me traverse et j'ai la conviction que peu importe la direction que je prends, je vais atteindre le rivage, alors je lâche tout.

Je me suis replongée dans mes souvenirs, j'ai décidé de les partager pour les apprivoiser. J'ai commencé à en faire des alliés plutôt que des fardeaux. Ces moments sont à moi, ils ont pénétré mon corps et ils existeront toujours en moi, mais je dois maintenant m'ouvrir et laisser la chance à d'autres souvenirs de s'installer.

Je suis heureuse...

Et la journée parfaite s'est prolongée dans le monde concret. J'ai acheté deux nouvelles saisons de The West Wing au tiers du prix réguliers... je vais pouvoir apprendre ce qui arrivera à la fille du président.

Et pour finir, dans les bras de mon père, ma mère derrière moi nous serrant très fort, criant et sautant, célébrant cette victoire inespérée des Canadiens de Montréal contre les Capitals de Washington. Comme quoi, il ne faut jamais abandonner. Le coeur peut gagner.

mardi 27 avril 2010

De l'amélioration!

Je me sens mieux. La tension a quitté mon cou et je me sens à nouveau libre de bouger à peu près normalement. Par contre, la douleur se manifeste de façon plus sournoise. Mais bien honnêtement, je préfère de loin avoir mal qu'être tendue comme le l'étais.

Les soirées passées à regarder le hockey ne m'aident pas. Surtout si je regarde mon équipe subir plus de cinquante tirs de l'équipe la plus puissante de la ligue. J'ai passé la deuxième et troisième périodes hier soir à être stressée à cause du match. Ça fait mal! Mais au moins, ils ont gagné. Prochain match : mercredi soir! Go Habs Go!

Petite surprise à mon retour à la maison... Mon équipe de travail a fait livrer un beau panier de fruits à la maison. J'en avais les larmes aux yeux tellement le geste m'a touchée...

samedi 24 avril 2010

Barbarbarara, les crocodiles, les tortues et les soleils splendides

Vous deviez y être pour comprendre le titre de mon entrée. Ce soir, c'était ma rencontre du club de lecture. J'attendais ce moment depuis le début de la semaine.

Nous nous sommes amusées. Il fallait entendre mon amie nous faire le résumé de son livre, nous en lire un extrait. Nous étions toutes pliées en deux à force d'en rire. Ce roman qui me parait absurde et qui sans doute, ne m'aurait jamais attirée, j'ai maintenant envie de le lire. Je ne pourrai m'empêcher de penser à mon amie en le lisant, je ne pourrai m'empêcher d'entendre sa voix mélangée à son rire.

Nous avons discuté de l'intimidation dans les écoles. J'ai parlé de mon expérience, des difficultés que j'ai eues à l'école primaire, puis celles, différentes et moins violentes, au secondaire. C'était intéressant d'entendre le point de vue de mères, de celui d'une enseignante du secondaire. Une excellente discussion...

J'étais assise toute la soirée sur le divan. J'avais de la difficulté à me tourner pour regarder les filles, mon cou raide me faisait souffrir. Et ce soir, encore, j'ai eu l'impression d'avoir du retard. Pas beaucoup, quelques secondes à peine... Mais j'avais de la difficulté à m'exprimer, je cherchais mes mots, parler exigeait un effort... Je me sens comme ça depuis une semaine environ. J'imagine que ce sont les médicaments que je prends pour mon entorse cervicale qui me font cet effet. J'espère du moins...

Nous formons un bon groupe je trouve. Nos soirées sont toujours agréables et nous quittons de bonne humeur. Nous avons adopté une nouvelle formule et c'est vraiment bien comme ça. Nous lisons des livres différents, nous parlons de nos lectures, nous nous prêtons nos livres... et le mois suivant, nous continuons. Le mois dernier, plusieurs des filles avaient lu Mille soleils splendides et ça m'a donné le goût à moi aussi. Nous en avons reparlé cette fois-ci, et une autre d'entre nous le lira.

Nous avons discuté de lecture, du goût de lire. Je crois qu'il faut en parler. Six filles qui se rencontrent et qui discutent des livres qu'elles ont lus. C'est un cadeau que de partager, ça donne le goût de découvrir.

Je suis fatiguée ce soir... les mots ne viennent pas, mon style est perdu, je le retrouverai demain.

jeudi 22 avril 2010

Première bonne journée

Je me suis réveillée en forme. On me demande constamment de donner une note de 1 à 10 à la douleur et ce matin, je pouvais sincèrement donner un 0. Bon, ça n'a pas duré très longtemps, mais ça a oscillé entre le 2 et le 4 la plupart de la journée et ce soir, ça tourne autour du 7. Rien en comparaison du 14 d'hier soir...

J'ai de la misère à comprendre comment un banal accident comme celui que j'ai subi peut être aussi incapacitant. Je vais avoir manqué près de 3 semaines de travail. J'ai trois rendez-vous en physiothérapie par semaine, des médicaments à prendre. Je suis couchée depuis plus d'une semaine.

Je me plains je sais... désolée.

Mais je suis fatiguée et tannée. J'ai hâte de retourner travailler.

Demain, c'est ma rencontre du club de lecture. C'est toujours le fun, mais demainle sera plus encore... J'ai tellement besoin de faire quelque chose de différent! De voir du monde!

mardi 20 avril 2010

Du courant électrique

Mes entrées des derniers jours manquent un peu d'originalité. Désolée, mes journées manquent un peu d'excitation et de rebondissements ces derniers jours.

Il y a huit ans, alors que j'étais enceinte de mon fils, j'ai fait de la physiothérapie pour des maux de dos. C'était très souffrant et j'avais du mal à marcher. Je me souviens que les sessions ne m'avaient pas du tout aidée, j'avais même mal aux hanches en sortant. J'ai finalement opté pour une ceinture lombaire et j'ai pris mon mal en patience.

Aujourd'hui, près de huit ans plus tard, je suis retournée à la même clinique. Pourquoi la même? D'abord, c'est très près de chez moi et surtout, les heures me convenaient et c'est eux qui pouvaient me prendre le plus rapidement.

J'y suis allée ce matin pour une évaluation. C'était la même physiothérapeute! Elle a évalué ma situation, mais n'a pas voulu faire une évaluation plus en profondeur avant de voir les résultats de ma radiographie. Quelques manipulations et des mouvements très lents. Puis, pour terminer, des électrodes qui faisaient passer du courant dans mon cou. Ça m'a fait du bien je crois.

Elle a testé les réflexes de mes bras... n'a pas réussi à le faire car je n'arrivais pas à relâcher mes muscles suffisamment. Mes muscles sont noués parce que j'ai tellement peur de bouger.

Je dois retourner en physio trois fois par semaine. Je ne sais pas pendant combien de temps. Mais la bonne nouvelle dans tout ça : ça me donnera quelque chose à faire... j'en ai pour deux autres semaines à ne pas travailler, du moins si mon médecin est d'accord. Je la vois demain.

C'est long d'être à la maison, couchée, à regarder la télé, à lire, à répondre à mes courriels. Je regarde les murs de ma chambre et j'ai le goût de changer les meubles de place, de faire un grand ménage de mon garde-robe, de repeindre...

lundi 19 avril 2010

Clouée au lit

Encore... En fait, je ne suis pas vraiment clouée au lit. Je peux me lever, je peux bouger. Je suis même allée au bureau ce matin.

La nuit a été difficile. D'abord, j'ai été réveillée par un terrible cauchemar, ensuite mon fils m'a appelée. Il ne le fait jamais alors je savais qu'il y avait quelque chose.

J'ai tout un cocktail de médicaments alors au milieu de la nuit, mes idées ne sont pas très claires. En arrivant dans sa chambre, j'ai tout de suite compris : il avait vomi.

Pas évident de changer les draps d'un lit-loft, à une heure du matin, quand on a mal au cou et pas de force dans les bras et qu'on est un peu abrutie par un relaxant musculaire...

J'ai fini par y arriver et je me suis recouchée... pour me relever trente minutes plus tard car mon fils était encore malade.

Mais étrangement, je me sentais en forme ce matin. J'ai même pu me sécher les cheveux, ce que je n'avais pu faire depuis l'accident. J'ai décidé d'aller faire un tour au bureau...

Mauvaise idée. Juste le trajet en voiture a été difficile. Les nids de poule et les bosses me rappelaient que je n'étais pas en forme. Je suis restée une heure. Et je suis revenue à la maison pour me coucher et ne pas me relever avant d'avoir à aller chercher mon fils à l'école.

Je suis allée chez ma mère, j'ai relaxé dans le spa avec elle et mon fils. Il nous a raconté une légende... Un vrai comique mon fils.

Et puis on a regardé le hockey... Je n'en parle pas ok? bonne nuit!

dimanche 18 avril 2010

Mes mots débordent

J'écris, j'écris et j'écris. Je ne peux bouger alors j'écris.

Je sens que je viens de passer une étape importante. Quelque chose en moi a bougé en fin de semaine. On m'a donné une poussée et j'ai surmonté un obstacle. Je n'en avais pas envie, mais me voici, de l'autre côté.

Alors les mots sont venus, les mots débordent. Je suis tellement heureuse d'avoir pris un cours de dactylographie à l'école secondaire. Ça me permet de taper plus rapidement, de ne pas perdre les mots avec les secondes qui s'écoulent.

Je me souviens d'un roman de Jacques Poulin, un de mes livres préférés, que j'ai lu et relu si souvent. Volkswagen Blues. Au tout début du roman, le personnage principal décrit l'écrivain, il décrit l'inspiration d'écrire. Son écrivain est dans un bar et les mots lui viennent. Il laisse tomber ses amis et il couvre de mots des serviettes en papier et des cartons d'allumettes. Les mots s'emparent de lui et il ne peut s'empêcher d'écrire.

J'avais envie d'écrire. L'histoire était là. Mais elle était trop près de moi. La voir s'allumer sur un écran d'ordinateur me faisait trop mal.

Mais aujourd'hui, je me sens libre. La douleur est là, mais plus douce, comme un bonbon sûr qu'on aime savourer.

Les mots sont là, je peux les dire, je peux les écrire. Je peux regarder devant moi les bras grands ouverts.

samedi 17 avril 2010

Tourner en rond!

Je suis à la maison depuis mardi soir. Je suis bien sortie quelques fois, pour aller chez le médecin, au garage, chez mes parents, mais en gros, j'ai passé plusieurs heures à la maison.

Je suis étendue dans mon lit, la tête sur les oreillers et je regarde la télé - je suis passée à travers la troisième saison de The West Wing - je vais sur le web... et surtout, je m'ennuie. Si j'avais su que je devrais passer tout ce temps au lit, je ne me serais pas dépêchée de lire mes livres.

Je m'ennuie. Je trouve les journées longues et je voudrais bien faire autre chose. Mais si je change de pièce, que je m'installe à la cuisine pour manger, ou même si je m'assois dans l'auto plus de quinze minutes, la douleur me rattrape.

Je suis supposée retourner au bureau lundi. Je ne crois pas que je pourrai, pas s'il n'y a pas d'amélioration notable. Je me vois mal aller au bureau et rester assise toute une journée.

Je m'ennuie et il pleut...

Hier, j'ai appris quelque chose qui m'a surpris, qui m'a soufflé, que je n'avais pas vu venir. J'en ai pleuré un bon coup, mais je crois qu'en bout de ligne, ce sera positif. Je vais enfin pouvoir fermer ce chapitre de ma vie. La fin a été longue et douloureuse, remplie d'espoir jusqu'à la toute dernière page, mais le destin est scellé maintenant. Je peux enfin continuer mon chemin.

Mais cette fin de chapitre me ramène vers l'écriture. J'avais arrêté car c'était encore trop personnel. J'avais l'impression de me trahir à chaque mot. Je me sens plus prête aujourd'hui. Peut-être quelque chose à faire pendant que je tourne en rond dans mon lit...

vendredi 16 avril 2010

Manger des coups

Mardi, je revenais tranquillement à la maison quand j'ai été frappée par derrière.

Aujourd'hui, je me remettais tranquillement de ce coup quand j'en ai reçu un autre en plein coeur cette fois. Je ne m'y attendais pas et j'en ai le souffle coupé. J'ai l'impression d'être passée sous un rouleur compresseur et j'ai peur de me relever. On dit jamais deux sans trois...

jeudi 15 avril 2010

Surprise!

Je ne l'avais pas dit trop fort; rien ne me met de mauvaise humeur comme un partisan des Sénateurs d'Ottawa qui vient me narguer après une défaite des Canadiens. Je préfère mon montrer défaitiste...

Mais mon coeur prédit une victoire des Canadiens en 6 matchs sur les Capitals. La première est gagnée!

J'ai mis mon drapeau à la fenêtre de ma voiture. Si elle a le derrière en compote, elle aura au moins fière allure avec le CH.

Bonne nuit!

mercredi 14 avril 2010

Raide comme une barre

C'est comme ça que je me sens aujourd'hui. On m'avait dit que j'aurais mal partout.

Je me suis réveillée ce matin en trouvant que ça allait pas mal bien. Et je me suis levée. Et tout d'un coup, ça n'allait plus aussi bien.

J'ai mal de la nuque aux omoplates, en passant par les bras. J'ai un mal de tête qui rend chaque pas que je fais bruyant.

L'ambulancier m'avait dit de ne rien prendre, il m'avait dit d'aller voir mon médecin. J'ai suivi ses conseils. J'ai une entorse cervicale. Un bon vieux "whiplash". Quelques jours de repos, de la physiothérapie et des médicaments devraient me remettre sur le piton.

Un tout petit accident de la circulation. Causé par un moment d'inattention d'un monsieur au volant d'un camion qui parle grâce à son Bluetooth...

C'est promis demain, je parle d'autre chose.

mardi 13 avril 2010

BANG!

Le ciel! Quel ciel avons-nous depuis deux jours!! Quand je pars travailler le matin et que je vois ce ciel bleu devant moi, quand les rayons de soleil ne sont entravés d'aucun nuage, je ne peux m'empêcher d'être de bonne humeur.

Les deux dernières journées ont été superbes. J'étais dans l'auto et je conduisais. Je disais à ma co-voitureuse à quel point il faisait beau.

Et Bang!

J'avais la tête tournée à gauche, j'attendais un trou pour tourner sur la route... Le conducteur du camion derrière moi devait probablement regarder à gauche aussi et il a oublié qu'il y avait une voiture devant lui.

L'ambulancier voulait m'amener à l'hôpital, mais j'étais tellement énervée... je pensais juste à rejoindre ma mère pour qu'elle aille chercher mon gars à l'école. Personne ne répondait... J'ai refusé d'aller à l'hôpital et j'ai attendu que la police arrive. En pitonnant furieusement sur le blackberry pour essayer de rejoindre quelqu'un qui pourrait aller chercher mon gars à l'école.

Les nerfs...

Tout va bien. Je dois aller chez le médecin demain car mon cou me fait mal. Mais c'est plus à titre préventif. Ma voiture roule toujours... je ne peux plus ouvrir le coffre et ma plaque a une belle courbe maintenant. "Mais au moins maman, le signe Pontiac est encore là!"

Mais le soleil brille encore! Alors je vais rester de bonne humeur.

dimanche 11 avril 2010

des enfants dans la maison

On me demande souvent si je voudrais d'autres enfants. Honnêtement, l'idée d'être enceinte à nouveau, d'avoir un autre bébé ne m'enchante pas vraiment. Je ne suis pas fermée et si je rencontrais un gars qui voulait avoir un enfant, j'y réfléchirais.

Mais la réponse que je donne à cette question quand on me la pose c'est que j'adorerais avoir un autre enfant, âgé en 5 et 10 ans! Donc, je dois me trouver un chum qui a un enfant déjà!

Sans blague, je crois que j'aimerais que mon fils ait un frère ou une soeur, pour pouvoir jouer.

En fin de semaine, j'ai été gâtée parce que mon fils a eu de la compagnie. Samedi, un ami est venu passer l'après-midi avec lui et mes nièces ont passé toute la journée ici aujourd'hui. Il a joué dehors, il a joué à la Wii, il a parlé, il a bougé. Ça a fait changement des journées passées à dessiner ou à jouer à des jeux de société avec moi. C'était plaisant de le regarder jouer au hockey dehors, ou à la tag dans le parc. J'ai aimé l'entendre expliquer à son ami comment jouer à Super Mario Bros : "Secoue la manette et tu vas voler!".

Il était crevé ce soir, ça n'a pas été difficile de le mettre au lit.

Je vais passer une soirée tranquille. J'ai un film à regarder, mais j'ai plus envie de me lancer dans la troisième saison de The West Wing.

Bonne semaine!

samedi 10 avril 2010

Stéphanie et ses bébelles!

Je préfère dépenser mon argent au restaurant, ou le garder pour faire des voyages. Gâter mon fils - un de mes mauvais pli.

Mais je n'achète pas beaucoup de choses pour moi. J'ai passé de nombreuses années sans chaîne stéréo. J'ai une télé avec un "gros derrière". La plupart de mes meubles je l'ai eus quand mes parents s'en sont achetés des neufs. J'ai acheté l'ordinateur qui coûtait le moins cher.

Mais il y a deux choses que je me suis payée dans les dernières années. Deux choses que j'ai achetées et dont je n'avais pas besoin.

La première est mon iPod Touch. Je l'adore. Je m'en sers pour le courriel, pour la musique (j'ai dû m'acheter une chaîne et de la musique...), pour jouer à des jeux. Très pratique en avion et dans les aéroports.

Et mon autre bébelle, beaucoup moins frivole, c'est mon aspirateur central. Oui, oui, mon aspirateur central. J'adore ça. C'est facile, c'est pratique, ça fonctionne bien. Sauf quand ça ne fonctionne pas!

Il y a quelques mois, mon aspirateur central a arrêté de fonctionné. Plus rien ne passait. J'ai cru qu'il était bloqué, mais où? et comment le débloquer? Ce n'est pas évident, surtout que les tuyaux sont dans les murs.

Et bien sûr, j'ai procrastiné. J'aurais pu m'en occuper plus tôt. Demander à quelqu'un qui s'y connaît... Mais j'ai plutôt sorti mon vieil aspirateur et j'ai pesté toutes les semaines quand venait le temps de faire cette corvée.

Jusqu'à ce matin, où armée d'un cintre étiré, je me suis attaquée à un bouchon de poussière. Un grand gant de polyester avec de la dentelle et de fausses pierres précieuses... J'imagine qu'une de mes nièces l'a oublié ici et qu'il s'était caché sous un meuble.

Ça va tellement bien passer l'aspirateur...

vendredi 9 avril 2010

Écrire

Il y a des soirs où je m'installe devant l'ordinateur et je me mets à écrire, tout simplement. Les mots viennent et m'amènent dans une direction. Je me laisse mener et je me découvre.

Il y a des soirs où je dois chercher pour retrouver mes mots. Ces soirs-là, je ne me trouve pas bien inspirée... bien souvent, je décide de ne rien écrire.

Et parfois, comme ce soir, les mots qui veulent sortir me font des signes depuis plusieurs jours. Ils poussent en moi, se mettent en beaux rangs et attendent patiemment que je les laisse sortir. Mais mes mots ne sont pas patients, ils me ressemblent et ne savent pas toujours profiter du bonheur de l'anticipation.

Et je me bats... avec des mots qui veulent sortir, des émotions qui sortent par mes pores et qui troublent mes nuits. Et je me bats avec mes peurs de trop en dire... Parce que dire quelque chose c'est le rendre réel.

Je m'endors le soir et je regarde la place vide dans mon grand lit blanc. Je serre les oreillers trop nombreux pour une seule personne. Je ferme les yeux et espère.

Je marche dans les rues et j'observe. Je voix des visages heureux. Des personnes qui se regardent en riant. Des mains qui se tiennent, des épaules qui se rapprochent.

Je veux des conversations. Je veux savoir que quelqu'un se soucie de moi. J'ai envie de discuter ailleurs qu'au bureau. J'ai envie de promenades et de soirées-télé collés sur le sofa. J'ai envie du repas cuisiné à deux savouré avec un verre de rouge. J'ai envie d'un bruit de respiration dans mes moments d'insomnie. J'ai envie de regards qui veulent tout dire.

J'avance dans ma vie à tâtons. Je veux sans vouloir. J'aimerais, mais je ne veux pas risquer.

Pour la première fois de ma vie, je sais ce que je recherche, ce qui me complète. Mais pour la première fois de ma vie, j'ai peur de m'ouvrir. Je suis prudente et je marche à reculons, je tiens les hommes à distance. Je m'entoure d'hommes sans danger, d'hommes de qui je ne serai pas amoureuse. J'évite les autres... tout à coup qu'ils prendraient sa place.

Les mots me demandent de sortir, ils me disent qu'ils me guériront. Je ne suis pas certaine que je suis encore prête à guérir, dois-je vraiment baisser les bras?

Je ne suis pas patiente, mais je suis têtue. Beaucoup, beaucoup trop têtue.

mardi 6 avril 2010

Quoi dire?

Le silence m'agace. Ces longues journées passées où le son de la télé vient meubler le vide me semblent interminables. Elles m'entraînent sous mes couvertures, je m'y cache et m'efforce de ne pas réfléchir.

Je réfléchis mieux dans le bruit. Mes pensées raisonnent et rebondissent sur les autres sons et reviennent dans ma direction transformées, plus claires, plus rationnelles.

Le silence me dérange. Le silence des autres, ceux qui ne répondent pas à mes appels silencieux. Je veux du bruit, je veux de la vie dans ma vie. Je veux une vie où le silence ne me rappelle pas qu'il n'y a personne pour m'écouter et me répondre.

Je réfugie dans les mots. Dans les miens écrits sur sur un écran lumineux ou sur des pages lignées. Dans les mots des autres dans les pages que j'effeuille une à une. Dans les mots cachés dans la musique. Les mots, toujours les mots.

lundi 5 avril 2010

Question embêtante...

Il y a quelques jours, une amie m'a posé une question. En fait, elle m'a donné un "devoir" - ce serait plus exact. Je me suis empressée d'accepter, mais la réflexion m'a fait comprendre la complexité de la tâche. Je ne suis pas certaine d'avoir une réponse pour elle.

Cette amie se cherche. Elle est bien entourée, semble avoir plus de points d'ancrage que la plupart des gens que je connais et pourtant ne voit pas pourquoi elle a des amis. Pourquoi toutes ces personnes tiennent à elle et l'aiment. Elle ne se sent pas digne de cet amour...

Je dois avouer que je trouve étrange qu'elle ait décidé de sonder les autres au lieu de sonder son coeur à elle. Si on ne croit pas à sa propre valeur, si on ne s'accepte pas tel que l'on est, tout ce qu'on verra dans les yeux des autres ne sera que mensonge.

Malgré tout, je me suis mise à me questionner. Je suis bonne pour ça... me poser des questions, remettre en question ce que je crois, tenter très fort de me pas m'installer dans des certitudes qui, à long terme, fermeraient trop de portes.

Qu'est-ce que l'amour? Qu'est-ce qui le définit? Pourquoi aime-t-on? J'aime mes parents, j'aime ma soeur, j'aime mon fils. Ces personnes sont une partie de moi. Je ne les aime pas parce qu'ils sont comme ça, ou parce qu'ils font les choses de telle manière. Je suis convaincue que s'ils avaient une autre personnalité, je les aimerais tout autant. C'est ma famille, c'est mon sang, mon identité. Me voir, c'est les voir. Je suis qui je suis avec eux.

Je crois que pour aimer, il faut s'ouvrir, se mettre en danger en quelque sorte. Se permettre d'être vulnérable. Faire confiance à l'autre. Savoir qu'il ne sera pas toujours parfait, savoir qu'il nous blessera, savoir qu'il fera des choses qu'on n'approuve pas. Il faut lui laisser le bénéfice du doute, prendre un risque. Et en même temps, il faut savoir que la personne aimée - ami, amant, enfant - nous laissera probablement tomber quand nous en aurons besoin. Savoir que cette personne ne saura pas toujours lire en nous que nous avons besoin d'elle.

J'ai des amies de longue date. Des amies que je ne vois pas assez souvent, à qui je ne parle pas assez. Des amies que je ne reconnais pas, que j'évite parfois car je n'approuve pas leurs choix, qu'elles le savent, et que ça ne sert à rien de me répéter. Je sais que je serai quand même là pour elles quand elles m'auront prouvé qu'elles avaient raison.

J'ai un ami de longue date, que j'ai perdu de vue, retrouvé, puis qui semble vouloir s'éloigner encore pour un certain temps. C'est correct, je sais que la vie est comme ça, avec ses détours et ses passages secrets. J'ai une amie de longue date que j'ai perdue de vue et retrouvée. Et qui j'espère bien est retrouvée pour longtemps.

J'ai des amies de filles avec qui je ris pendant des heures. Des personnes qui racontent des histoires et qui passent de bons moments ensemble pour le simple plaisir d'être ensemble.

J'ai une amie qui me ressemble si peu et tant à la fois. Que la vie a mené dans un sentier difficile et qui lève la tête et qui continue d'avancer. Et je marche à côté d'elle car je connais le sentier.

J'ai plusieurs amis... des personnes que j'aime tellement.

Il y a un homme que j'aime bien malgré moi. Un homme qui a laissé une empreinte si profonde en moi, comme un meuble très lourd qui laisse une marque dans le tapis une fois qu'on l'a déplacé, et qui nous rappelle la couleur originale du tapis avant que la poussière et le soleil l'ait transformé. Un homme qui est parti, mais que je m'en rends bien compte, je n'en finis plus d'aimer.

Et j'ai une amie qui me demande pourquoi je l'aime...

Je ne crois pas qu'on aime les gens à cause de ce qu'ils nous apportent. On aime les gens car avec eux, on brille. Une partie de soi, sous leur lumière, est soudain différente. Aimer quelqu'un, c'est se sentir bien. Quand on aime, on vit, on laisse la place à l'autre et finalement, on existe beaucoup plus.

Alors mon amie... je ne sais pas si ma réponse te satisfait... Probablement pas alors je vais rajouter ceci. Je t'aime parce que tu es toi. Et quoi qui se passe, tu resteras toujours toi... alors je resterai toujours ton amie.

dimanche 4 avril 2010

Le monde est sorti dehors

Ça ne me ressemble pas du tout, mais j'étais en retard. Je devais arriver à 9:45, mais j'étais encore chez moi, et de devais mettre de l'essence dans la voiture en chemin. Au moins 15 minutes de retard, plus même. Ça ne me ressemble pas, mais ce sont des choses qui arrivent.

Nous avons pris la route dans son camion. Les jambes bien étendues devant moi, mon fils assis derrière, mon amie au volant, le soleil nous chauffant la peau à travers les vitres.

Petit arrêt d'une trentaine de minutes aux portes de Montréal. Rencontre avec le père de mon fils : "Joyeuses Pâques ma sauterelle, on se revoit lundi".

Le camion garé au 9e sous-sol, une véritable mine de voiture ce stationnement, les bagages dans la chambre, sandales aux pieds, épaules nues, nous sommes parties vers le centre-ville pour marcher et magasiner.

Les années 80 sont de retour. Minijupes à volants, coton de toutes les couleurs, ceintures élastiques, longs t-shirts et leggings, blazers cintrés et épaulettes... Un épisode de Miami Vice, un clip de Cindy Lauper... Bientôt, il faudra nous crêper les cheveux et les faire friser avec des permanentes. Très peu pour moi...

Nous avons tout de même réussi à nous frayer un chemin dans la foule... la rue Sainte-Catherine était vraiment envahie par des hordes de personnes affamées de beau temps. Nous avons aussi réussi à trouver un endroit où dépenser notre argent.

Retour à l'hôtel, petite sieste, et nous retournions dehors à la recherche d'un restaurant. Ce n'est pourtant pas ce qui manque dans le Vieux-Montréal. Mais ne sachant ni l'une ni l'autre ce que nous voulions, et ne sachant pas non plus ce que l'autre voulait, nous avons arpenté la rue St-Paul pendant un bon moment. Nous avons finalement choisi un restaurant.

Mais quel restaurant! Je ne me paie jamais ce genre de resto habituellement. Je n'en ai jamais vraiment eu l'occasion plutôt. Ma première impression a été que c'était un peu snob... Le maître d'hôtel qui nous demande si nous avons des réservations... la crainte que nous ne puissions entrer puisque nous n'en avions pas... Mais il nous a donné une belle table près d'une fenêtre ouverte, donnant sur la rue.

J'ai choisi le veau... C'était superbe. Le vin! Ah, le vin. Une recommandation du maître d'hôtel. Quel bonheur. Nos voisins de table étaient rendus au dessert. Ils avaient choisi les crèpes Suzette... Quel spectacle! Tout ça préparé devant nous, flambé dans leurs assiettes. C'était certain, je voulais ça moi aussi.

Nous avons pu prendre notre temps, savourer notre repas, terminer la bouteille de rouge. Le dessert était sublime! Un vrai délice.

Nous sommes retournés dans le Vieux-Montréal ce matin. Nous avons rencontré le capitaine d'un bâteau amphibien... Son équipe et lui ont décidé tôt la semaine dernière de préparer la flotte et de lancer leur saison touristique ce vendredi... profiter de la belle fin de semaine. Nous aurions bien fait un tour, mais il ne prenait que l'argent comptant et le guichet à côté ne fonctionnait plus.

Nous avons flâner dans quelques boutiques, sommes allées voir un film IMAX...

Les gens étaient dehors. Les couples se tenaient la main, les touristes prenaient des photos, les familles faisaient des tours de calèches ou de vélo. C'était beau de voir le soleil. C'était beau de voir les gens être heureux de voir le beau temps.

Nous sommes revenues cet après-midi.

Une bien belle fin de semaine!

Une bonne amie, de beau soleil, une belle grande ville à saveur européenne, de la bonne bouffe, du bon vin et une excellente amie! La perfection.

jeudi 1 avril 2010

Ça fait longtemps...

Je sais... Lundi, je suis retournée à Disney avec mon fils. À Hollywood Studio! Si Magic Kingdom était, eh bien, magique, Hollywood Studio était plus impressionnant. J'ai adoré le côté cinématographique, j'ai aimé apprendre sur les effets spéciaux, j'ai aimé les démonstrations. De plus, attendre une heure en ligne me dérange moins si l'attraction dure 30 minutes...

Nous sommes rentrés à l'hôtel à minuit. J'ai mis le réveil à 3 h 30, mais je n'étais pas certaine que ça allait fonctionner alors bien sur, je n'ai pas vraiment dormi.

Nous avons quitté vers 4 h 15. Les bagages dans l'auto et en route vers l'aéroport. Absolument incapable de trouver l'endroit où je devais laisser la voiture. J'ai tourné, tourné et retourné autour de l'aéroport, me trompant de sortie et aboutissant dieu sait où. Finalement, j'ai trouvé. Un détour par le comptoir de la compagnie de location de voitures (j'ai dû me retenir à deux mains pour ne pas recommencer à argumenter avec eux - le problème n'a été réglé qu'hier!).

Je prends mes cartes d'embarquement, achète un grand café noir, un muffin et un jus et je me prépare à attendre quelques heures. On nous demande d'arriver trois heures à l'avance pour les vols internationaux. Mais ça ne m'a jamais pris plus de 20 minutes à passer la sécurité, et encore, la plupart du temps c'est moins de 10 minutes. Mais bon...

J'avais une correspondance à Newark. En sortant de l'avion, cherchant l'endroit où me diriger... j'ai pris quelques instants pour consulter le tableau. Mon vol pour Ottawa était annulé! Pas retardé, annulé! Il faut dire que c'était le déluge là-bas. Je suis allée au bureau de service à la clientèle... impossible d'avoir un vol avant 11 heures le soir, plus probablement à 2 heures du matin! "You got to be kidding!" Finalement, on m'a mise en Stand by pour un vol à Toronto qui partait trente minutes plus tard... dans un autre terminal.

Je n'ai pas l'habitude des aéroports, je m'y perds facilement et c'est immanquable, je prends la mauvaise direction. Sauf cette fois-là. Mais je n'ai pas eu de places dans cet avion. J'ai dû attendre un autre 3 heures avant mon vol.

Et les problèmes n'étaient pas terminés! Un problème avec le scanner de bagage a fait que nous avons dû attendre 45 minutes dans l'avion. Et bien sûr, j'ai raté ma correspondance à Toronto.

Je suis arrivée à la maison à 9 heures, 6 heures plus tard que prévu. Mais bon, ce n'est pas la fin du monde. J'étais fatiguée, et la journée du lendemain au bureau a été longue. Mais je suis de retour à la maison, un peu bronzée, l'esprit frais, et la tête remplie de beaux souvenirs. Et, je suis contente d'être de retour. J'adore mon fils, mais la présence d'un autre adulte m'a manqué.