jeudi 30 décembre 2010

Retour à la maison

Mon fils est revenu ce soir. Un jour plus tôt que prévu, mais je suis bien contente. J'avais hâte de le voir.

Je me suis reposée... J'ai tellement bien dormi depuis quelques jours, c'est hallucinant. Des nuits entières sans me réveiller une seule fois. Je ne me rappelle plus de la dernière fois où ça m'est arrivé. Ce matin, je suis même passée tout droit. Il était près de 7 heures quand j'ai ouvert les yeux... Oups! en retard au bureau.

Ma sauterelle est revenue pleine de bonne humeur. Le sourire fendu jusqu'aux oreilles, très content de me revoir.

Et tous les deux assis en indien dans le salon (en fait, il était plutôt accroupi comme un receveur au base-ball), nous avons fait son vaisseau/monstre marin en légo. C'est ce que nous avions commencé à faire dans la nuit du 24 au 25 quand son père est venu le chercher.

Puis, nous avons "planté" des oeufs de poissons préhistoriques dans son aquarium Smithsonian. Et puis, après avoir inséré les 6 piles AA dans la télécommande, nous avons fait fonctionner son hélicoptère téléguidé. Enfin... faire fonctionner est un bien grand mot. J'ai réussi à le faire frapper le plafond, rebondir sur le plancher, passer sous mon lit. Mon fils a mieux réussi que moi. Pas évident! C'est que ça va vite cette bébelle-là! Ma sauterelle a voulu téléphoner à ses grands-parents pour leur dire qu'il aimait beaucoup le cadeau qu'ils lui avaient offert.

Ma maison est de nouveau en vie! Le chat est redevenu plus invisible... Le salon a retrouvé son désordre. Maman est heureuse.

Les pauses, c'est bien, ça nous donne juste assez de temps pour se reposer, juste assez de temps pour commencer à s'ennuyer et apprécier notre petit bonheur.

lundi 27 décembre 2010

Pas d'homme dans la maison? pas de problème

Je vis dans la même maison depuis 11 ans. Ici sans mon mari (ex-mari) depuis 5 ans maintenant.

C'est une maison de 1300 pieds carrés. Deux étages, trois chambres à coucher, petit salon, grande cuisine. La maison a 18 ans.

Qui dit 18 ans, dit... petits bobos, petites réparations. Il faut mettre un peu d'argent ici et là. Les cinq dernières années, j'ai remplacé quelques fenêtres, la porte d'entrée, j'ai changé le tapis des escaliers, mis du plancher dans ma chambre, refait le toit, changer la fournaise et le chauffe-eau. Pas moi-même nécessairement, mais je me débrouille un peu quand même.

Le plancher flottant de ma chambre, je l'ai fait moi-même avec ma mère. J'ai fait la peinture, j'ouvre et ferme la piscine toute seule, je pellete l'hiver, je m'occupe du gazon. J'ai coupé des branches, déraciner des arbres. J'ai changé les meubles de place seule, j'ai même monté ma télé (vous savez les grosses télés avec un gros "derrière") toute seule du sous-sol. J'ai assemblé les meubles. Mais il y avait deux choses que je n'avais jamais osé faire : électricité et plomberie.

Je me suis levée tard cet après-midi. Je ne suis pas en grande forme. Petit tour à la salle de bain. Ma toilette coule depuis deux ans. Pas grand chose, quelques gouttes. Je place un seau sous le tuyau et une fois par semaine, je le vide dans la toilette. Mais ce matin, je trouve que ça coule un peu trop alors je me penche pour resserer la bébelle sur le tuyau. "crack" Je ne sais pas ce que c'est, mais je sais que je dois maintenant réparer la toilette, now! J'arrête l'eau et réfléchis... J'appelle un plombier?

C'est férié! Non, je vais essayer de me débrouiller.

Un petit tour au Rona. J'achète la pièce, je regarde le dessin sur le mur qui explique comment réparer. Je vais m'acheter une clé anglaise, du WD-40, du ruban blanc de plomberie. Et en passant devant le rayon de l'électricité, je me souviens que mon thermostat programmable ne fonctionne plus. Le programme fonctionne... mais je ne peux plus monter la température ou changer l'heure. Des journées de semaine comme aujourd'hui, alors que je reste à la maison, il fait frette! J'attrape donc un thermostat puisque j'y suis.

De retour à la maison, je sors le coffre à outils, j'éteins l'électricité. Facile comme tout changer la bébelle sur le mur. Bon, il faudra peindre autour, celui-ci est plus petit que l'ancien et je peux maintenant voir la peinture rose bonbon des anciens propriétaires. Mais un vrai jeu d'enfant.

Encouragée, je monte au deuxième pour la toilette. Plus touché comme job.

J'ai dû me pencher, plier mes bras dans des angles que je ne leur connaissais pas. J'ai les mains sèches et qui font mal. J'ai dû improviser parce que la maudite bébelle passait pas le maudit boulon qui ne pouvait pas s'enlever. De quel bord pour serrer, désserrer?

Je ne suis pas encore 100% certaine que tout est parfait, mais je peux tirer la chaîne et ça ne coule pas par en dessous. J'ai laissé le seau en dessous juste au cas. S'il n'y a pas d'eau demain, c'est que j'aurai réussi. Toute seule! Yay! Deux morceaux de robot!

Un homme pour m'aider????? Pas besoin. Sauf que là, en ce moment, maudit que j'aimerais ça un homme pour frotter mon dos et mes épaules qui font mal d'avoir forcer après les tuyaux.

Oh well... :)

samedi 25 décembre 2010

Mon Noël

Ma famille a sa tradition bien à elle. Mes parents, ma soeur et sa famille, moi et mon fils, nous sommes tricotés serrés. On se voit souvent, on est très près les uns des autres.

Nous célébrons la veille. Mon oncle Pierre vient avec sa femme. Une de mes tantes aussi parfois. Cette année, c'était la plus jeune soeur de mon père. 7 adultes, 3 enfants.

Les petits regardent un film dans le sous-sol pendant que les grands mangent dans la salle à dîner. Pas de dinde chez nous. Cette année, coquilles Saint-Jacques, fondue chinoise et bagatelle de chocolat blanc. Un repas qui prend du temps. On s'assied à 7 heures. Il est 10 heures quand on va au salon.

Les enfants sont depuis longtemps couchés. Et nous, on joue. J'avais acheté le jeu de la Guerre des clans cette année et c'était vraiment très amusant. Les hommes contre les femmes. Les femmes ont laissé les hommes gagner. :)

Ma soeur et mon beau-frère nous ont fait une belle surprise. Pour ma mère, mon père, mon fils et moi... 4 billets pour aller voir le match Canadiens-Sénateurs au mois d'avril. Ça fait tellement longtemps qu'on parle de faire ça. Ça va être le fun, j'ai hâte.

Et on réveille les enfants après minuit, quand on en a envie. Ils ouvrent leurs cadeaux puis ils jouent avec. Mais hier, le père du p'tit est venu le chercher un peu après minuit. Il voulait que son fils se réveille chez lui pour le matin de Noël. Je peux certainement comprendre... mais pour moi, de voir mon fils ouvrir ses cadeaux puis devoir lui dire au revoir pour une semaine... Ne pas avoir le plaisir d'assembler ses légos avec lui ou jouer à ses nouveaux jeux de Wii. J'avais l'impression qu'on m'arrachait mon fils. Mais bon... c'est la vie.

Je n'ai presque pas dormi de la nuit, j'ai attendu que son père m'appelle pour me dire qu'il était bel et bien arrivé... c'est long 4 heures de route à 1 heure du matin... surtout quand le 4 heures et la deuxième moitié de l'aller-retour.

J'espère que vous avez tous passé un très joyeux Noël... xxx

lundi 20 décembre 2010

[insérer ici tous les mauvais mots auxquels vous pouvez penser]

Ma sauterelle m'a menti! Je suis en beau maudit. J'ai pris la peine d'envoyer un courriel au prof, de demander qu'on me rappelle. Et finalement vers les 14 heures 30, la technicienne en éducation spécialisée me rappelle. Ce n'est pas Mathieu qui l'a poussé vendredi. Il y a eu une bousculade en haut de la côte, purement accidentelle, et Jason - un bon p'tit gars - l'a poussé sans faire exprès. Un accident, c'est tout. Disons que mon fils a mangé tout un savon!

La discussion avec la technicienne m'a fait comprendre qu'il faisait ça souvent... Il rentrait de la récré et disait à son prof que tel ou tel avait fait ci ou ça. Bien souvent il n'y a rien eu.

MAIS POURQUOI VOUS NE ME L'AVEZ PAS DIT AVANT!!!!?????

Ça, je suis capable d'intervenir. Ça, je peux régler. Ça m'étonnerait beaucoup que mon fils recommence après la discussion qu'on a eue ce soir. Peut-être que je surestime mes dons de parents... mais d'habitude, ça marche!

Et encore une fois... Dans l'auto, les mains crispées sur le volant. L'estomac qui brûle. Ma petite voix intérieure qui me dit que le bouchon est à la veille de sauter. Et là...

BANG! Je me suis fait rentrée dedans! Encore! Le gars derrière moi était trop occupé à regarder la voiture de police arrêtée de l'autre côté pour regarder devant lui.

Pas de dommages à l'auto.

Mais mon cou... J'étais à nouveau au volant, et j'ai senti la douleur revenir jusque dans mon bras droit. Pourvu que ce soit juste psychologique... je n'ai vraiment pas besoin de ça!

dimanche 19 décembre 2010

Persévération

Deux billets dans la même journée... j'ai le droit?

Mon fils est finalement allé chez ma soeur hier après-midi. Je suis allée le chercher vers 14 heures... 26 heures de break! Ouf que ça a fait du bien. Je me sens presque mal de le dire. "Presque" étant le mot clé ici.

Mais avant de le chercher, j'ai parlé à ma soeur au téléphone. Je voulais savoir comment elle avait trouvé mon fils. Je voulais savoir si c'était moi qui ne voyait pas les choses clairement.

Elle a trouvé mon fils changé. Il s'inquiète pour tout. Il a "la switch facile". Un petit commentaire et il se met à pleurer. Il ne lâche pas son idée, il s'y accroche de façon désespérée. De la persévération que ça s'appelle. S'accrocher, répéter un mot, une action, une idée de façon irrationnelle, tout en y croyant de façon rationnelle. C'est exactement ce qui se passe.

Plus j'y pense, plus je crois que c'est le stress des 4 premiers mois d'école. Il n'en peut plus. Il est constamment sous tension, faire un effort constant pour suivre les autres enfants de son groupe, pour s'ajuster socialement, pour rattraper ce que sa concentration échappe.

Je suis adulte, et je suis une personne stressée facilement, je m'en fais pour plein de choses. J'en perds le sommeil. Être stressée quand on est enfant, quand on n'a pas ce qui nous faut pour comprendre ce que ça veut dire, ça ne doit pas être évident. Le mont Everest même.

Je me pose des questions. Je sais que mon fils pourrait prendre des médicaments pour l'anxiété. Ça me fait peur. Il aura 8 ans dans un mois. Je ne sais pas... vraiment pas. Demain, j'appellerai le Programme d'aide aux employés... Je vais prendre un rendez-vous pour lui avec un thérapeute, un psychologue. Ça dépasse mes compétences, je ne peux tout simplement pas avec mes propres connaissances, l'aider. J'ai même l'impression que je rends les choses pires... parce que je perds patience, parce que ça me rend triste, parce que je n'arrive pas à cacher mes émotions devant lui.

Et il faut que l'école se réveille. Je ne sais pas ce qui peut être fait pour Mathieu... il a déjà été suspendu 5 fois depuis le début de l'année. Il en est à sa troisième école. Un moment donné, quelqu'un va devoir se réveiller. Ce p'tit garçon là a autant besoin d'aide que le mien. Je suis même prête à ce ma sauterelle partage une technicienne avec lui. Une personne-ressource dans la classe, me semble que ça aiderait le prof, mon gars et l'autre. Et tous les autres enfants de la classe s'en porteraient mieux également. Un enfant qui donne des coups, un autre qui se met à pleurer et à paniquer, ça nuit à l'apprentissage de tous.

Je voudrais tellement ne plus avoir à me battre... Je n'ai pas peur de régler des conflits, de sauter dans la mêlée, mais là... Je me bats contre des moulins à vents comme Don Quichotte. Et si je suis épuisée... Il n'y a personne pour prendre le relais, personne pour me soutenir. Pourtant, il faut que je reste solide pour le p'tit - il a vraiment besoin de moi.

Des choses et d'autres

Je suis allée faire un tour dans les magasins hier. Est-ce que vous comprenez ça vous les gens qui prennent leur temps pour traverser la rue au milieu des voitures? Il me semble que quand un automobiliste me laisse passer, je me dépêche...

Il y avait pas mal de monde, j'ai même abandonné mon panier au Dollarama quand j'ai vu la file d'une trentaine de personnes qui attendaient. Je suis allée au Bulk Barn à la place et j'ai fait provision de chocolats et de bonbons pour le bas de Noël de p'tit.



J'ai pas mal bu hier. Mes parents m'ont invitée à souper et j'ai partagé une bouteille de vin avec mon père. Comme on avait pris un cosmo avant le souper, j'avais la tête qui cognait hier soir. J'ai presque décidé de dormir là, mais j'ai finalement attendu que l'alcool se dissipe et je suis revenue dormir dans mon lit. Ça m'arrive trop rarement de pouvoir me réveiller toute seule dans la maison pour que je n'en profite pas.



J'ai réalisé hier que dans deux semaines, je n'aurais plus une voiture de l'année... :(



L'ancienne éducatrice du CPE de mon fils m'a envoyée un courriel pour me demander si j'accepterais de venir partager mon expérience avec son groupe d'étudiants. Elle enseigne au Cégep et elle donnera un cours sur les Interventions relatives au comportement. Elle voudrait que je parle de mon expérience de mère quand le CPE a remarqué que mon fils était différent. J'ai accepté. Ça se passera le 12 janvier, le jour avant mon départ.



Je travaille toute la semaine - même vendredi. Et on dit que les fonctionnaires ne travaillent pas... Un vrai mythe. :-P Sauf que vendredi, j'apporte la Wii au bureau. Mon fils et les enfants de mon équipe seront là. Ils s'amuseront pendant que leur maman "travaille". Et ce sera 4 jours de congé, travail pour trois jours et 3 jours de congé encore. Il n'y aura presque personne au bureau, ce sera le temps de faire le ménage, de travailler sur des choses qui demandent de la concentration.


J'ai acheté le jeu de la Guerre des clans... "de la Guerre des Glands" comme dit mon fils. Il adore regarder l'émission à la télé. C'est un peu weird par contre de l'entendre me poser la question suivante ; "À part la chambre à coucher, veuillez nommer des endroits propices aux ébats amoureux". Je suis pas mal certaine qu'il n'a pas compris le sens de la question.


Il est neuf heures... l'heure idéale pour un bon café péruvien bien corsé. Bonne journée tout le monde!

samedi 18 décembre 2010

Vendredi difficile

Je devais sortir hier soir. Ma soeur avait offert de prendre ma sauterelle pour la nuit et j'avais décidé de prendre ça relaxe. De m'offrir une soirée cinéma... dormir samedi matin...

Hier après-midi, importante réunion d'équipe. J'ai décidé de laisser mon blackberry dans mon bureau, je pensais que c'était important que je montre à mon équipe que les discussions étaient importantes.

À 15 heures 10, lorsque la réunion a pris fin et que je suis entrée dans mon bureau, il y avait un message de l'école sur le téléphone et sur le blackberry. Mon fils a été poussé et il s'est frappé l'arrière de la tête sur la glace dehors. Qui l'a poussé? Le même garçon qui est toujours la source des problèmes...

J'ai quitté le bureau dans un état de presque panique. L'école avait appelé il y avait près d'une heure. Je n'ai pas pris le temps de rappeler, je suis juste partie.

L'école venait de terminer quand je suis arrivée. Je pouvais voir mon fils dans la cour d'école avec deux autres garçons. Ça n'avait pas l'air évident pour lui. Et j'ai vu l'éducatrice intervenir. Mon fils est venu vers moi le visage barbouillé de larmes.

"Je ne veux plus aller à cette école maman. Mathieu, il cherche toujours le trouble et il fait exprès pour me faire mal et me faire de la peine. Il me déteste. Le Père Noël est bien mieux de ne pas lui donner de cadeaux parce qu'il n'est pas gentil!"

Avec ses crises d'anxiété dernièrement (même si cette semaine, ça a été beaucoup mieux), j'ai crains le pire. Annulée ma soirée. On a mangé de la pizza, on a regardé Ciné-cadeau. Je l'ai même laissé dormir dans mon lit.

J'ai vraiment peur des effets à moyen et long termes sur mon fils. J'ai l'impression qu'il est entré dans un cercle vicieux. Il est une cible facile pour des enfants comme Mathieu. Il est différent d'abord. Mais il est sensible, il pleure facilement, il se met à paniquer rapidement. Et un enfant comme Mathieu aime torturer... et aime la facilité. Je dois apprendre à mon fils à ne pas se laisser affecter par ça... Facile à dire, quand même moi je n'y arrive pas totalement.

Ça m'a vraiment mise toute à l'envers cette situation hier. Je me sens tellement impuissante et avec les deux incompétentes qui occupent les postes de directrice et de directrice-adjointe à l'école, je ne me sens pas du tout soutenue. je sais qu'il y a des incompétents partout, mais il ne devrait pas y en avoir dans les écoles - ce sont nos enfants qui paient pour...

jeudi 16 décembre 2010

Top Ten des affaires que j'aime l'hiver

Parce qu'il faut bien trouver du positif partout non?

1. Boire un café en lisant un livre assise dans mon salon rempli de la lumière du soleil d'hiver.
2. Le bruit de mes pas dans la neige.
3. Regarder mon fils s'amuser dehors.
4. Regarder mon fils rentrer dans la maison après s'être amusé dehors et qu'il a les joues toutes rouges et froides.
5. Dormir avec plein de couvertures pesantes.
6. hmmmm un peu de misère à trouver là... les clémentines!
7. Regarder ciné-cadeau.
8. Porter des chapeaux (J'adore les chapeaux, j'aurais voulu vivre dans les années '30, juste pour pouvoir en porter tous les jours)
9. Le plus beau jour de ma vie était le 28 janvier 2003... Il faisait moins 27, moins 40 avec le vent... Mon fils est né un jour où il faisait frette en tabarouette.
10. La saison de hockey... bon, ça commence à l'automne, ça finit c'est presque l'été, mais le gros de la saison est quand même l'hiver).

mercredi 15 décembre 2010

Top Ten des affaires qui me tombent sur les nerfs l'hiver

1. Comment ça se fait qu'on a toujours les pieds froids dans l'auto, même si le chauffage est sur nos pieds et qu'on porte des bottes?
2. Quand j'arrive à la maison, que j'enlève mes bottes sur le tapis et que là, je marche dans la flaque laissée par mon gars qui lui a enlevé ses bottes sur le plancher.
3. Le bruit du système de chauffage qui part 30 minutes avant que mon réveil sonne.
4. Les mitaines perdues... Il faut toujours que j'en achète d'autre pour remplacer celles qui sont perdues.
5. Déneiger l'auto le matin.
6. Il fait toujours noir!
7. La gratte qui passe et qui laisse un beau banc de neige dure et pesante juste après qu'on ait fini de pelleter.
8. La maudite buée glacée qui se forme à l'intérieur de l'auto et que je dois gratter.
9. Au mois de mars, on a toujours l'impression que c'est fini, et plus souvent qu'autrement, on reçoit une autre belle bordée.
10. La neige, la slush et le verglas sur les trottoirs qui salissent les bords de pantalons (J'aurais pu ajouter les éclaboussures des autos et des autobus qui ne font pas attention aux piétons...)

J'hais pas l'hiver... j'hais juste être obligée de sortir de la maison! Mais bon... That's life.

mardi 14 décembre 2010

F - A - T - I - G - U - É - S !!!!

Il y a de petits yeux fatigués dans ma maison. Et ce n'est pas ceux de Crapule le chat puisqu'il dort tout le temps depuis qu'il est trop frileux pour mettre la patte dehors.

Mon fils et moi sommes dans un cercle vicieux.

Il fait des crises d'anxiété... il fait des cauchemars. Il dort mal. Il est plus fatigué le lendemain, il est plus irritable. Il fait plus de crises.

Je me réveille les nuits. Je tente de le consoler. Je me stresse parce que je n'y arrive pas. Je dors mal. Je dors peu. Je suis fatiguée. Je n'ai pas de patience. Sa mauvaise humeur m'énerve. Je me fâche. Je suis l'élément déclencheur.

Et tout recommence.

La solution? Je n'en vois qu'une. Des vacances.

Ma sauterelle s'ennuie beaucoup de son papa. Beaucoup, beaucoup, beaucoup. Je regardais le calendrier. En 2010, il est allé chez son père une semaine en mars. 2 fois deux semaines cet été. Et c'est tout. Il y retourne le jour de Noël pour 5 jours. Et de petites visites courtes ici et là. Il s'ennuie. Il a besoin de lui. Il y a tellement de choses que je peux pas faire, je ne peux pas remplacer son papa. Je n'en ai pas envie non plus.

Pour 2011, c'est mon souhait le plus cher. Que le papa de ma sauterelle revienne s'installer dans le coin avec toute sa famille. Qu'il revienne jouer le rôle qu'il est supposé avoir dans la vie de son fils. Et me donner un petit coup de main aussi... C'est trop demandé?

samedi 11 décembre 2010

à 2 semaines de Noël

Mon sapin est fait... Les cadeaux sont tous achetés - même celui pour la prof. Presque tous emballés. Ce matin, il y a une mince couche de blanc sur le sol. Il a fait froid toute la semaine, j'ai porté mes bottes et mon chapeau toute la semaine.

Qu'est-ce que ça veut dire? Oui, oui, Noël approche, ça on le sait tous. Mais il ne reste que 10 jours avant que les journées recommencent à allonger.

C'est vraiment ce que je trouve le plus difficile l'hiver. Le manque de lumière. Heureusement, lorsque le soleil brille en hiver, on peut vraiment faire le plein. Le blanc du sol, le bleu du ciel... Y a-t-il quelque chose de plus beau?

Mais partir le matin alors qu'il fait encore sombre, revenir et voir la lumière descendre... c'est difficile. Les gens sont fatigués, un peu déprimés même je dirais. Je pense vraiment que ce manque de lumière naturelle y est pour quelque chose.

J'ai beaucoup de chance par contre. J'ai une grande fenêtre dans mon bureau, elle fait toute la largeur de mon mur. Le matin, la vue du ciel bleu me fait sourire. L'après-midi, la chaleur du soleil me chauffe la joue gauche et le coeur. Je peux même ouvrir la fenêtre et laisser entrer cet air frais l'espace de quelques minutes. ¨Ça fait tellement de bien l'après-midi quand mon niveau d'énergie descend un peu.

Ah... le soleil... Hier, j'ai acheté mon billet. Je pars le 13 janvier! 33 jours. :)

jeudi 9 décembre 2010

Première liste

Pour célébrer l'année 2010, je me suis dit que je pourrais faire des listes qui soulignent ce qui m'a marquée et moins marquée cette année.

Alors ce soir, la liste, dans aucun ordre particulier, des choses qui sont arrivée et pour lesquelles je suis reconnaissante.

1. Ma nouvelle Hyundai Elantra... et surtout ses sièges chauffants.
2. Les séries éliminatoires 2010 - surtout le fait que les Canadiens ont éliminés les Capitals et les Pinguins.
3. Dans la même lignée, mon fils qui se développe une vraie passion pour le hockey.
4. Mon fils a finalement eu une évaluation ET un diagnostic.
5. Ma nièce qui, grâce à la natation, a enfin confiance en elle.
6. Mon travail, ma patronne, mon équipe.
7. Ma nouvelle amie, Lionne.
8. Mon fils qui est sorti de son cocon cette année, qui est plus sociable avec les adultes.
9. Ma chambre... qui ressemble enfin à une chambre, avec des couleurs qui s'harmonisent et de belles photos d'endroits que j'ai visités.
10. Mon voyage en Floride avec ma sauterelle.
11. Le bel été qu'on a enfin eu!
12. Le courage de me faire tatouer un phénix.
13. Mon ketchup aux fruits - maudit que c'est bon...
14. Mon entraînement que je fais avec ma mère depuis au moins deux mois maintenant!
15. Et finalement, revoir Monsieur M., même si le revoir voulait dire lui dire adieu.

Demain... à moins que j'aie quelque chose de plus intéressant à dire, je vous fait une autre liste. Je ne sais pas de quoi encore.

mercredi 8 décembre 2010

La raisonnable a été plus forte

:(
Ce matin, j'avais décidé de partir dimanche prochain. Pour être honnête, mes réflexions m'ont réveillée très tôt ce matin.

D'un côté, j'ai envie d'y aller. Envie comme ce n'est pas possible. Mais, à 4 heures ce matin, j'ai pris un papier et un crayon et j'ai fait la liste des choses que je devais faire d'ici Noël - au bureau et à la maison. Puis je me suis demandé si je pouvais y arriver.

Alors, au bureau ce matin, bien décidée à partir, mais encore plus stressée qu'hier, j'ai demandé à ma patronne si je pouvais prendre congé la semaine prochaine. "Ben oui Stéphanie - Vas-y et amuse-toi!" (J'ai une boss fantastique).

Et le stress qui monte, qui monte...

J'avais besoin de parler à quelqu'un qui me connaissait et qui me conseillerait. Quelqu'un qui me connaissait super bien parce qu'il est comme moi. Ou je suis comme lui. Mon papa.

"Pourquoi tout de suite Steph?"

Oui, pourquoi tout de suite?

Alors j'ai décidé que je partirais pas dimanche.

Non, mais je vais partir le 13 janvier! Un mois et quelques jours pour me préparer. Pour finir mes affaires, pour m'assurer que tout roule bien au bureau, pour ne pas surcharger mes employées.

Ça me donnait le temps d'acheter mes cadeaux de Noël. Je sais que financièrement, ce sera plus facile à absorber. Et je pense aussi, qu'en quelque part, le temps des fêtes, ces quelques jours où mon fils sera chez son père, je serai moins triste. Je vais avoir quelque chose à anticiper, à préparer.

Et puis... j'aurai plus de temps d'entraînement, des hanches moins rondes, un ventre (un peu) plus plat. Qui sait... Je rencontrerai peut-être l'homme de ma vie sur les belles plages du sud? :)

mardi 7 décembre 2010

Stressée la madame!

Le travail me sort par les oreilles! Je suis tellement occupée que je n'arrive même plus à être productive. Et la perspective du mois de janvier... avec tous les processus de dotation dont je devrai m'occuper, avec la perte de ma collaboratrice, mon adjointe qui fait plus de tort que de bien... J'en perds mes cheveux.

Je n'ai plus de patience. Mais mon fils qui en paie le prix. Pas juste lui, certaines personnes au bureau aussi, mais c'est pour lui que j'ai plus de peine.

Je n'ai pas vraiment pris de vacances cet été. Quelques jours ici et là avec le p'tit. Mais j'ai surtout profité de mes nombreuses semaines sans lui pour travailler plus... et pour passer du temps avec une amie qui ne filait pas fort (qui ne file pas beaucoup mieux en ce moment d'ailleurs). J'ai besoin de temps À MOI. Sans mon ordi, sans la télé, sans le téléphone, sans personne qui entre dans mon bureau, sans budget à balancer, sans problème à régler.

Demain, je vais décider, mais je pense bien que la semaine prochaine, ça va être bye bye bonsoir! Débrouillez-vous sans moi pour une semaine! De toute façon, il n'y a personne d'indispensable sur cette terre non?

Une semaine les pieds dans l'eau, les lunettes de soleil sur le nez, un livre pas trop loin, de la musique dans les oreilles.

Ça coûte cher le sud toute seule. Il faut toujours payer la maususe d'occupation double. Mais il y a de bonnes aubaines de dernière minute. Aussi près de Noël, ça va être compliqué je sais, mais j'en ai besoin! Je rusherai à mon retour pour faire mon magasinage. Ce n'est pas raisonnable. Mais j'en ai assez d'être raisonnable! Je veux du soleil bon! (ou pour citer Lionne baon!!!!)

J'ai appelé ma mère tantôt... pour lui demander si elle pouvait garder le p'tit la semaine prochaine. Elle a dit oui.

lundi 6 décembre 2010

Ouin ben!

J'ai pensé à fermer le blog aujourd'hui. Je me suis dit que ça me rendait vulnérable, que je me livrais trop, que ça en dérangeait certains.

Et puis, je me suis rappelé pourquoi j'avais décidé de commencer à l'écrire. D'abord parce que j'aime écrire. Ensuite parce que ça me permet de me confier, de mettre de l'ordre dans ma tête et dans mon coeur, de prendre le recul que je n'aurais pas autrement. Puis aussi, parce que d'une certaine façon, ça remplace cette autre moitié que je n'ai pas. Celle qui n'est pas là quand je reviens du boulot et que j'ai eu une dure journée, celle qui ne peut pas m'écouter.

Donc, ce blog, c'est pour moi que je le fais non? J'aime être lue, mais c'est un bonus, un plus. Alors je ne vais pas arrêter. J'aime trop ça écrire.

dimanche 5 décembre 2010

Nostalgique...

Il y a deux semaines, j'étais déçue, la semaine passée, j'étais fâchée.

Aujourd'hui, maintenant que c'est évident que c'est terminé pour de bon, je suis envahie par un sentiment nouveau. Je me sens différente. Tous ces longs mois, je n'ai jamais pu me résoudre à faire une croix sur lui. J'étais convaincue que c'était le temps qui s'était mis entre nous deux. Sans croire qu'il reviendrait, je me disais que je l'aimerais toujours.

Le revoir était une bonne chose, je le sais. Ça m'a permis de voir qui il était - ou qui il avait choisi d'être. Et avec le recul, j'ai su que je ne pourrais être heureuse avec lui. Tout ce que j'avais aimé en lui, tout ça existe encore, mais derrière un mur. Et je n'ai pas envie de me frapper dessus chaque fois que je tente de l'approcher.

Je ne peux pas dire que je suis triste.

Mais je pense à tous les moments que nous avons eus ensemble, je pense à tout le bonheur que nous avons vécu. Les soirées, les fins de semaines, les quelques jours à Washington. Je suis nostalgique. Je sais quel genre d'homme il peut être, je sais le genre de connexion que nous pouvons avoir. C'est du gâchis. Je trouve ça plate en maudit. Mais c'est son choix, pas le mien et je n'y peux rien.

Je suis déçue d'y avoir cru si longtemps. J'imagine que je n'étais pas prête avant pour ouvrir les yeux. Mais ça me fait de quoi quand même. Passer à autre chose n'est jamais facile...

samedi 4 décembre 2010

Différence d'opinion

Dimanche dernier, j'ai eu une discussion avec mon beau-frère. Nous parlions des gens en général. Lui disait que les gens étaient égoïstes et hypocrites, je disais que les gens étaient fondamentalement bons. Que oui, parfois, souvent même, certaines personnes pouvaient faire des gestes qui nous faisaient mal, mais que leurs intentions n'étaient pas mauvaises. Que c'était très difficile de se mettre à la place des autres, de faire plaisir à chacun.

J'y crois profondément. Et hier encore, puis ce matin, j'ai eu des confirmations que les gens étaient bons.

Ce matin d'abord...

J'ai reçu un courriel tantôt. Une amie qui a lu mon blog, qui a lu au sujet de mon fils qui m'inquiète. Une amie qui a pris le temps en ce samedi matin de décembre pour m'écrire. Pour me parler de son expérience, pour me suggérer quelque chose, pour mon conseiller. Peut-être pas grand chose pour certains... Mais pour moi c'est beaucoup. Cette personne a pris quelques minutes de SON temps pour moi et mon fils. Juste pour m'aider.

Et hier soir...

On m'a prise par surprise. J'avais un party de Noël hier. Avec presque toute mon équipe. Je suis la patronne et j'avais considéré ne pas y aller. Parce qu'il y deux autres party de bureau dans les prochaines semaines, parce que je suis le boss et que peut-être qu'ils s'amuseraient plus si je n'étais pas là.

Je crois être une bonne patronne. Juste, équitable, qui aime son équipe, qui est fière du travail fait et qui le dit, souvent. Mais je suis aussi une patronne exigeante. Et je suis directe. Quand il y a un problème, je le dis, on le règle et on continue.

Mais quatre personnes m'ont convaincue de venir et j'y suis allée.

Je me suis beaucoup amusée... Mais je m'amuse toujours dans ce genre d'occasion. Je suis une personne sociable et avec du monde autour, je suis bien. Et si on met de la musique et qu'on danse...

Mais au milieu de la soirée, on a arrêté la musique et la "sous-chef" s'est adressé à tous. Elle part à la fin du mois alors je croyais que c'était pour ça... Mais toute l'équipe avait préparé quelque chose pour moi. Un petit poème... "La super boss" :) Un beau certificat de reconnaissance encadré pour me remercier et me dire que je suis appréciée... Un cadeau même. Les larmes ont coulé!

J'ai été tellement touchée par le geste. Et c'est en plein ce dont j'avais besoin je crois. J'avais besoin d'entendre me dire qu'on m'aime.

Alors oui, je crois que les gens sont bons. Merci, merci, merci mes amis... :)

mercredi 1 décembre 2010

Où se cache l'énergie?

Fatiguée? Le mot est trop faible! Je ne suis même pas capable de dire quel jour de la semaine nous sommes...

En gros? Trop occupée au bureau, je vais perdre ma collaboratrice, je manque de temps, mon adjointe est pourrie, je passe trop de temps prise dans les embouteillages le soir, mon fils fait des crises d'anxiété à répétition et je ne sais pas comment les gérer. Bon, c'est surtout le dernier point qui m'épuise.

Je crois avoir passé la soirée d'hier à pleurer... c'est vous dire à quel point cette situation avec mon fils me met à l'envers.

Aujourd'hui, il va bien. Mais je suis fatiguée, alors je n'ai pas de patience... :) Les mamans me comprennent j'en suis certaine.

Mais bon! C'est le 1er décembre. Et il pleut à verse! J'aurais aimé de la neige, mais à la quantité de pluie qu'on a eu, je peux imaginer la pelle... et ça me dérange un peu moins on dirait.

Je compte commencer le magasinage des fêtes bientôt. Je sais ce que je veux alors ça devrait aller vite. En fin de semaine, je fais le sapin. Je décore la maison. Pas à l'extérieur... j'ai le vertige et ma prise électrique dehors ne fonctionne pas. De bonnes raisons, des excuses... c'est pareil. ;)

Je voudrais aller dans le sud... ça a bien l'air que ça ne sera pas cette année encore. Je n'ai pas envie d'y aller seule... et de toute façon, janvier pourrait être vraiment occupé au bureau! Trop!

L'énergie doit se trouver sous mes couvertures, dans la noirceur, les yeux fermés... Mais pas tout de suite, il faut bien regarder le match des Canadiens avant.

lundi 29 novembre 2010

École buissonnière

Ma petite sauterelle n'allait pas cette nuit. C'est rare... Émotivement, il y a quelque chose qui cloche. Quoi? Je ne sais pas, mais le sommeil ne l'a pas attrapé complètement avant 2 heures ce matin.

Il s'était pourtant bien amusé. Le tournoi de Kinball dimanche matin avait été amusant. Et tout cas, moi, j'ai apprécié. Mais à midi, au retour à la maison, il avait mal à la tête. Il s'est couché sur le sofa et n'avait envie que de calme et de tranquilité.

Et nous sommes allés chez ma soeur voir le match de la Coupe Grey (Bravo les Alouettes). Il s'est amusé... Il fallait le voir faire son spectacle de danse avec sa cousine, une perruque noire sur la tête.

Mais cette nuit... Il pleurait. Il s'inquiétait pour toutes sortes de choses... Est-ce que le Père Noël allait comprendre qu'il fallait apporter les cadeaux chez grand-maman ET chez papa? Est-ce qu'il y aurait un tremblement de terre pendant la nuit qui le ferait tomber de son lit? Tout à coup un voleur venait et volait sa nouvelle médaille de Kinball...

Impossible de le raisonner, impossible de le consoler. Il s'est finalement endormi, dans mes bras sur le sofa du salon.

Alors ce matin, je l'ai laissé dormir. Tant pis s'il arrive à l'école en retard. Puis, quand il s'est réveillé, j'ai décidé de passer la journée avec lui, d'essayer de comprendre d'où venait toute cette angoisse.

Ça nous a fait tellement de bien! Flâner tout le matin dans les magasins sans rien acheter pendant que je faisais installer mes pneus d'hiver. On a parlé, il m'a montré les livres qu'il aimait. J'ai suivi son rythme aujourd'hui, pas le mien. Pas de "dépêche-toi, on va être en retard" ou de "allez, viens ici, je dois acheter telle chose". C'était lui qui décidait où on allait. Et il nous a mené au Canadian Tire, dans l'allée des raquettes. J'en veux!!! Après Noël, c'est décidé, je nous en achète chacun une paire. Les samedis matins, on va aller marcher dans la forêt, respirer le bon air frais. Puis aller se boire un bon café chaud (pour maman) et un bon chocolat chaud (pour sauterelle).

J'ai fait ça pour lui aujourd'hui. Pour qu'il se sente aimé et important. Mais ça m'a fait tellement de bien à moi aussi. Il est fantastique mon garçon. Je suis tellement chanceuse de l'avoir... même quand il me garde réveillée jusqu'à 2 heures du matin.

dimanche 28 novembre 2010

Pas facile la fin de semaine

Eh bien, je suis fixée. Je ne suis pas trop surprise du résultat, du verdict. Je sentais bien que ça allait arriver. C'est une bonne chose au fond. J'ai toujours cru, pendant si longtemps, que c'était le timing qui était responsable.

Mais le timing n'est plus un facteur à présent et force est d'admettre que je ne me voyais pas avec un homme qui ne peut s'ouvrir à moi, s'ouvrir à lui-même je dirais.

Ce qui m'a sonnée par contre, c'est la façon dont le verdict est tombé. On m'a mis tous les blâmes sur le dos, on a osé m'attribuer des sentiments sans même avoir le courage de discuter.

Un tout petit courriel. C'est tout. Moins d'une dizaine de lignes pour rendre son jugement. J'ai trouvé ça lâche. D'autant plus que la façon de faire me mettait tous les torts sur le dos. Comme s'il avait voulu s'en convaincre pour ne pas se sentir coupable.

Il m'a fait croire qu'il était ouvert à une reprise... Puis, il a eu ce qu'il voulait, je n'ai même pas cru qu'il serait capable de profiter de moi comme ça... Et il m'a donné une claque en pleine face. Ce n'était pas assez de m'avoir fait souffert il y a un an... Là, il devait me mettre à terre complètement, détruire mon moi.

S'il restait encore un petit doute dans ma tête, il n'y en a plus maintenant. Je sais ce qu'il peut être. Mais il n'en a pas le courage. Et je n'ai pas envie d'être avec quelqu'un qui n'a pas de respect pour moi. Je mérite mieux... même si de dire ça n'adoucit pas ma colère.

Au moins là je sais que je ne le chercherai plus dans chacun des hommes que je rencontre.

... La semaine a été difficile, j'ai été barouettée de tous bords tous côtés. Le travail, mon fils, l'école, la chute sur la glace et maintenant ça... Je garde le moral pourtant. Je regarde devant... J'espère en maudit que le paysage va s'améliorer bientôt. Oui, je sais que je me plains, je sais qu'il y en a des pires que moi. Mais est-ce que j'ai le droit de trouver ça difficile sans qu'on me fasse en plus sentir coupable de ne pas toujours avoir un sourire accroché aux lèvres?

samedi 27 novembre 2010

Tranquillement pas vite...

Une girouette! Oui, oui. Une vraie girouette. Il y a quelques semaines, je faisais un billet pour chialer contre le temps de fêtes...

Aujourd'hui, je baisse les bras, je m'avoue vaincue. L'esprit de Noël a gagné sur mon humeur plus grise que noire.

On est à moins d'un mois de Noël. Hier, même s'il y avait une bonne couche de verglas en dessous, il y avait de la neige quand je me suis levée. C'était beau. L'air froid était bon.

Je fais mon arbre la semaine prochaine et je commence à avoir hâte. J'irai acheter quelques décorations aujourd'hui probablement. Mon fils s'en chez son Grandpa cet après-midi alors je vais faire un tour au centre d'achats et m'avancer un peu sur mon magasinage.

Tranquillement pas vite. Je commence à avoir hâte.

mercredi 24 novembre 2010

Jouer au cougar... GGGRRRRR

Ce soir, une amie m'avait invitée à un 5 à 7. Le spa où elle va avait organisé cette soirée pour remercier sa clientèle. Il y avait des hors d'oeuvre... la plupart du temps, les assiettes étaient vides quand elles arrivaient dans notre coin, du vin et des martinis.

C'était bondé. On a quitté peu après 18 heures - il y avait vraiment beaucoup de monde - et on nous a remis un beau sac avec plein de produits trop chers pour mon portefeuille.

L'air froid nous a assailli à la sortie et nous nous sommes engouffrées dans un resto pour y manger des fajitas en buvant une Corona.

Je me sentais taquine, j'avais envie de "cruiser"... juste pour le plaisir.

L'hôtesse nous a mené à notre table et nous a dit que notre serveur s'appelait Sully. "Est-ce qu'il est beau au moins?" que je lui ai demandé... Mon amie s'est mise à rire. L'hôtesse n'a pas osé se prononcer.

Eh oui... Il était beau, et jeune le serveur. Bon, une petite bedaine peut-être et des fesses qui ne remplissaient pas bien ses jeans, mais de beaux yeux, un beau sourire et charmeur...

Je n'ai pas flirté ouvertement... quand même, il n'a pas mon âge... Et la cruise n'est pas ma force. Vraiment pas.

En quittant le resto, je lui ai laissé une note sur la facture... "J'avais demandé à Montana (le nom de l'hôtesse) si tu étais hot... Et oui, je confirme, oui, tu l'es."

J'aurais dû signer et laisser mon numéro de téléphone?

mardi 23 novembre 2010

Je ne sais pas quoi écrire...

Les dernières semaines ont été très étranges pour moi. Plusieurs choses se sont passées rapidement, sans que je puisse vraiment les anticiper. J'ai vécu de gros stress, de grandes joies, de grandes peines. Jamais pendant plus longtemps que quelques heures, juste assez pour m'étourdir comme il faut.

Maintenant, je suis engourdie. Sous anesthésie... Un peu comme l'épidurale qu'on m'a fait pour ma césarienne. On ressent tout, sauf la douleur. C'est très étrange comme sensation.

Je ne veux pas entrer dans les détails, les détails sont déjà difficiles à identifier pour moi, mais le chemin que je voyais s'étendre devant moi a changé. Je suis loin de savoir ce qui m'attend, mais j'ai l'impression que je vais bientôt être fixée. Je serai capable de faire mon deuil enfin, ou je n'en aurai pas du tout besoin.

Pour le moment, c'est un jour à la fois. J'ai choisi d'avoir confiance alors c'est ce que je fais.

dimanche 21 novembre 2010

Fière de ma nièce

J'ai deux nièces dont je suis très proche. Pendant longtemps, je les gardais toutes les deux fins de semaine et elles sont comme mes filles. Tout comme je sais que ma sauterelle est comme un fils pour ma soeur. C'est tellement formidable de penser que les trois cousins grandiront ensemble.

Elles font toutes les deux de la natation depuis plusieurs années. L'an passé, la plus vieille a commencé la compétition. Elle s'est mise à l'entraînement, natation et musculation.

Cette année, elle a changé de club. Elle s'entraîne quatre fois par semaine, elle a une compétition par mois.

Cet été, quand elle en parlait, elle était tellement stressée. Elle avait peur de rater son départ, de ne pas pouvoir terminer la course. Elle ne voulait pas que tout le monde la regarde en maillot de bain.

Je suis allée la voir nager il y a un mois. Elle se rongeait les ongles, mais pas par nervosité. Juste une mauvaise habitude. Elle m'avait impressionnée.

J'y suis retournée ce matin. Elle faisait trois courses, j'ai raté la première. Un vingt-cinq mètres papillon (WOW) et un deux cents mètres libre. Sur le papier que ma soeur tenait dans ses mains, on pouvait lire les meilleurs temps des nageurs. Au deux cents mètres, 4 minutes 30. À 9 ans.

Elle est montée sur le bloc de départ a plongé et a nagé avec une régularité du tonnerre. Sa technique est incroyable. À 9 ans. Elle a battu son meilleur temps de... 38 secondes. Je n'en reviens toujours pas.

Quand nous sommes allées la rejoindre au vestiaire, elle semblait tellement fière de sa performance, tellement mature. Le sourire fendu jusqu'aux oreilles. Elle était belle ma nièce.

Sa mère prend ça à coeur. 4 entraînements par semaine pour la plus vieille, deux pour la plus jeune - pas les mêmes soirs. Alors 6 jours à la piscine. Pas mal fière de ma petite soeur aussi... Si ce n'est pas ça être une bonne maman qu'est-ce que c'est?

samedi 20 novembre 2010

Je souris à nouveau

Je savais bien que ça ne durerait pas longtemps.

C'est certain que Noël me donne les bleus. Pas facile, facile. Mais je sais que je ne suis pas toute seule. Je suis très près de mes parents, de ma soeur, beau-frère. J'ai deux nièces formidables.

J'adore le 24 décembre. Chez nous, pas de bouffe traditionnelle à Noël. Ma mère fait une fondue chinoise, ou de la raclette. Ou un bar à pâtes. Du porc. Mais on mange bien, et longtemps. Des hors-d'oeuvre faits maison écoeurants avec un verre de champagne. De la bouffe et du vin rouge.... C'est tellement bon que même le dessert semble moins appétissant après. Il faut dire que quand le dessert arrive, il est une heure du matin... des fois plus tard (ou tôt selon le point de vue). On réveille les enfants à minuit... ou quand ça nous tente... Les adultes ouvrent les cadeaux seuls, pendant que les p'tits dorment. On joue à la Wii, on fait des charades, on joue à Fais-moi un dessin.

Quand on réveille les enfants, le party est presque fini. Les cadeaux sont ouverts, l'emballage ramassé. Ma soeur et sa famille partent pas longtemps après. Ils quittent toujours pour la Beauce le jour de Noël. Je rentre à la maison, laisse mon fils dormir avec moi.

Et le matin, son père vient le chercher. Et le down me prend. Je vais chez mes parents, on joue au poker (je sais, pas très Noël comme activité). Je reviens tôt à la maison d'habitude, j'ai de la misère à faire semblant d'être dans le mood. Et j'ai bien souvent une petite (ou moyenne) gueule de bois.

Mon ex-mari n'a jamais été très social. Sauf la veille de Noël. Ce jour-là, oh boy. Il buvait son rhum and coke plus vite que son ombre. Il battait tout le monde à Fais-moi un dessin.

Le 31 décembre, mes parents fêtent chez des amis, ma soeur dans sa belle-famille. Et je suis seule. Ce n'est pas parce qu'ils ne m'aiment pas. C'est juste comme ça.

Ça m'a fait du bien de vous dire que je trouvais ça difficile. C'est moins lourd maintenant. Je sens que je n'ai pas à faire semblant autant...

Mon fils s'est loué un film de Noël aujourd'hui... Je ne sais pas si je vais le regarder avec lui. Une bonne partie Montréal-Toronto me semble plus attirante. :)

jeudi 18 novembre 2010

Pardonnez-moi

... Il ne faut pas m'en vouloir. Il ne faut pas se sentir mal pour ça. S'il vous plait...

Je suis allée au cinéma ce soir. Sur la place où se trouve le cinéma, il y a de larges trottoirs, de belles boutiques. C'est très bien aménagé. Et un peu partout, des haut-parleurs qui partagent de jolies chansons de Noël. Avec la neige qui tombe, c'était un très joli tableau.

Mais moi, je voudrais juste passer par dessus cette période. Tout sauter d'un coup. Peut-être passer quelques heures sur le 24 décembre, mais le reste, je ne veux rien savoir.

Y penser me fait pleurer. Pas tout le temps, mais ce soir oui.

Noël est fait pour les familles. Pour ceux qui sont heureux. Pour ceux qui ont quelqu'un avec qui partager les beaux moments.

J'ai mon fils... c'est vrai. Mais mon fils, il part à Noël et je me retrouve toute seule. Toute seule dans ma maison avec un beau sapin tout décoré. Le 31 décembre à boire mon verre de vin toute seule devant la télé... Pendant cette période, les gens ont envie de voir des gens heureux, alors les autres, on les laisse tous seuls.

J'avoue le 25 décembre, le sapin retourne dans sa boite. Je n'ai pas envie de décorer, je n'ai pas envie d'entendre de la musique de Noël. C'est déjà assez pénible comme ça, en plus on fait durer la torture pendant un mois et demi.

Au moins à Pâques, ou à l'Action de Grâce... c'est aussi difficile. Mais c'est un jour. Un jour. Pas quarante.

Je sais que je choque... je sais que ça blesse. Celles qui aiment tant les fêtes risquent de se sentir mal avec moi... Je suis désolée. Demain, j'irai mieux et j'aurai trouvé les forces pour faire semblant que c'est le fun les fêtes.

Pardonnez-moi mes amies...

J'ai des amies qui adorent cette période, qui en parlent à tous les jours. C'est difficile. Si je me plains, ou si je décroche, j'ai l'air de la fille casseuse de party. Ce n'est pas politiquement correct de ne pas avoir hâte à Noël, mais plutôt d'avoir hâte que ce soit fini.

mercredi 17 novembre 2010

Un peu de moi ce soir...

À vous qui me lisez régulièrement, celles qui commencent tout juste et les autres qui me lisent et me côtoient "en vrai"... Je crois que vous avez une bonne idée du genre de personne que je suis. Pas mon genre de faire semblant d'être autre chose...

Je suis une femme impatiente. Je déteste attendre. Déteste est même faible comme mot. Attendre et ne rien faire surtout. Ça ne me dérange pas de ne rien faire le samedi matin et de rester en pyjama toute la journée même si le plancher a besoin d'être lavé et les vêtements pliés. Mais je n'aime pas quand je sens que je fais du surplace.

Je n'aime pas "pas savoir". J'ai besoin de savoir où je m'en vais, quitte à me planter bien comme il faut. Mais attendre... très peu pour moi.

Comme un ancien-très-ancien chum me disait il y a quelque temps : "Stéphanie, tu es une fille très intense, mais avec toute une paire de breaks". Émotive et rationnelle. Passionnée et raisonnable. Mon coeur me dit d'aller là-bas, ma tête me retient de toutes ses forces.

Tout ça pour dire que je ne suis pas ce que je qualifierais d'une personne "relaxe". Je m'inquiète souvent, je me stresse, je me ronge les ongles, j'en perds le sommeil, je me migraine la cervelle...

Ce n'est pas facile ces jours-ci... Mon niveau de stress est bien haut dans l'échelle de Richter. Je me contiens, je me retiens d'agir. Je me la joue "stratégique"... Tellement pas mon genre.

Un jour à la fois Stéphanie... un jour à la fois.

Maudine que c'est pas facile d'être moi ces jours-ci. :)

samedi 13 novembre 2010

Est-ce que c'est juste moi qui trouve que ça n'a pas d'allure?

Ma sauterelle a passé l'après-midi avec son père et la blonde de ce dernier. 6 semaines sans le voir, il était temps.

Je leur avais suggéré d'aller au Musée de la nature. C'est gratuit le samedi... Ils ont passé l'après-midi au centre d'achats.

Il est revenu vers 8 heures... Un billet de loterie dans les mains. Vous savez ceux où l'on gage sur des matchs de hockey...! Mon fils a misé deux dollars sur trois matchs. Il pourrait gagner neuf dollars.

Je n'étais pas contente. Je ne trouve pas que c'est quelque chose qu'on devrait enseigner à des enfants. Le sport à la télé, c'est un divertissement. Point.

Mon ex-mari a un problème (ou avait?) de gambling. Quand nous étions mariés, l'argent disparaissait. Il jouait. Je ne sais pas à quel point, je ne sais pas où, mais il a perdu au point où il a dû emprunter sur la maison. Le jeu et le gambling... ce n'est pas quelque chose de particulièrement attirant pour moi. Et je n'ai pas envie que mon fils s'y mette.

Ce n'est que deux dollars... probablement pas la fin du monde... mais je ne sais pas, ça ne me plait pas. Un enfant de sept ans, c'est supposé s'acheter des bonbons ou des gogosses au Dollarama avec ses sous... Non?

jeudi 11 novembre 2010

Me remettre en forme

Il y a deux semaines je me suis réveillée déterminée. J'allais me remettre en forme et perdre une dizaine de livres d'ici Noël.

J'ai appelé ma mère - c'est toujours plus facile de faire de l'exercice avec quelqu'un - et je lui ai demandé si ça lui tentait. On a commencé deux jours plus tard.

On a le DVD, les poids, le tapis. Et maintenant, on a mal aux cuisses, aux fesses, aux bras et aux abdos. Mais ça fait du bien. Ça fait deux semaines maintenant qu'on a commencé.

Je le fais pour me remettre en forme, pour faire de l'exercice, pour moi. Je ne le fais pas pour la balance ou la taille de pantalon. Et je ne fais pas de régime. C'est fini les régimes pour moi, je n'y crois plus. Du moins, je crois à ceux qui prônent une bonne planification des repas, des changements à long terme. Je ne crois pas à ceux qui interdisent un certain type d'aliments ou qui promettent une perte de poids rapide.

Je ne suis pas grosse. Quelques livres en trop peut-être, mais c'est sous contrôle. Je préfère me concentrer sur aimer mon corps plutôt que de constamment tenter de le changer.

Alors, je lève des poids, je fais push ups et sit ups. Je fais des lunges et des squat... ayoye, ayoye.

Mon fils a décidé de faire les exercices avec nous. Il est maigre comme un clou et lundi, il a mis ses mains sur sa taille pour nous dire qu'il était encore plus mince maintenant qu'il faisait des exercices... Il est drôle.

mercredi 10 novembre 2010

Semaine de fous et mon pied sur le break

Ouach! Pas drôle quand il faut apporter du travail à la maison tous les soirs. Quand il faut faire l'effort de rester concentrer jusqu'à 23 heures. Envisager de rentrer travailler pendant nos jours de congé.

Je collabore avec un autre ministère sur un projet. Ils s'occupent de la logistique, j'apporte l'expertise. Mais leurs échéances sont très courte. Très, très courtes.

J'ai appelé mon contact ce matin et je lui ai dit que son échéance devait être repoussée. J'ai d'autres priorités et je suis en train d'épuiser mon employée avec ces échéances irréelles. Et je m'épuise aussi.

Alors ce soir, j'ai quitté le bureau sans rien apporter à la maison! Yay! Et demain? Je vais rester ici et bien profiter du jour du souvenir...

lundi 8 novembre 2010

Qu'esss tu faisais???

Vous connaissez le "Qu'esss tu faisais?" ? Un petit clin d'oeil aux Grandes Gueules et à leur personnage de Jean Charest. Maudit qu'ils me font rire. Une chance qu'il y a des bouchons de circulation, sinon je ne pourrais pas entendre leur niaiseries.

C'est une très grosse semaine. Je vais devoir travailler tous les soirs probablement cette semaine. Des examens à corriger - 80 en tout - et je dois avoir terminé pour vendredi.

C'est ma deuxième semaine d'entraînement. Ce qui veut dire qu'en plus d'avoir du mal à monter les marches le lendemain et d'avoir des abdos qui protestent à chaque éclat de rire, j'arrive à la maison vers 18 h 30 deux fois par semaine. Pas facile pour la sauterelle... Mais il s'habituera vite à cette nouvelle routine.

Mercredi, nous allons à Trait d'Union Outaouais, un organisme communautaire pour les enfants atteints d'un TED et leur famille. De 18 à 21 heures. Longue soirée en perspective. Et je dois trouver le temps d'aller en physio juste avant... Oh boy

Et parmi tout ça, je dois faire l'épicerie, acheter et faire installer des pneus d'hiver, aider mon fils à préparer son exposé oral.

Oh-la-la-la. J'ai congé jeudi... J'aimerais tellement avoir réellement congé jeudi. Ne pas avoir à travailler, ne pas avoir à courir partout.

Et vendredi soir, j'ai ma soirée de filles. On boit du café, on mange du dessert, on parle de livres qu'on a lus et on rit. On rit beaucoup.

dimanche 7 novembre 2010

Ma sauterelle et le sport


Mon fils a la dyspraxie motrice. Un trouble de l'organisation des mouvements. Ce n'est pas majeur chez lui, ça ne l'empêche pas d'écrire ou de dessiner, mais il a une maladresse certaine. Un manque d'équilibre et de coordination frappant.

Mais maudine qu'il aime le sport.

C'est un passionné de hockey. Il aime encore plus les Canadiens que moi. Il se lève le matin et regarde RDS à la place des bonshommes. Chez mes parents, il lit les pages du sport. C'est cute.

On va chez mes parents pour regarder le hockey. J'aime ça car ça lui permet d'avoir des contact avec un homme. Ça ne lui arrive pas trop souvent.

Cet été, ma sauterelle s'est mise au golf. Son père est vraiment excellent et il a envie de partager cette passion avec son gars. Je ne peux que l'encourager. Eh bien, il est bon. Je n'arrive pas trop à comprendre comment, le golf est tellement un sport de coordination et de concentration. Mais il y arrive.

Je suis fière de lui. Fière qu'il ne se laisse pas décourager par ses échecs et ses difficultés. Je sais que moi, j'aurais abandonné à sa place...

mercredi 3 novembre 2010

À court de mots pour consoler

J'ai un enfant souriant et facile. Il se lève de bonne humeur, il se couche de bonne humeur. Rarement de chichi, rarement de crises.

Mais depuis deux semaines...

Je ne sais plus quoi faire. Tout lui fait de la peine. Il s'obstine sur tout. N'est content de rien.

Si le chat se sauve en le voyant (ce qu'il a toujours fait), ma sauterelle se met à pleurer. Quand je vais le chercher à l'école, il se met à pleurer parce qu'il a fait moins de buts que les autres. Il se met à pleurer si je hausse le ton parce qu'il met 20 minutes à mettre ses bottes.

Il y a un autre problème. Il n'a pas de concentration. Ce n'est déjà pas évident un enfant qui a un trouble déficitaire de l'attention, c'est encore pire quand c'est décuplé. Je lui dis quelque chose et il a oublié avant même que je termine ma phrase. Ma patience s'effrite.

Quelque chose ne va pas. Je ne sais pas ce que c'est et je ne crois pas que ce soit uniquement parce qu'il s'ennuie de son père.

Ce soir, j'étais tout heureuse de lui annoncer que nous allions passer mercredi soir prochain à un organisme qui s'appelle Trait d'union Outaouais. C'est une organisation qui offre des services - ateliers, camps de jours, répits, clubs, activités de fin de semaine, groupes de discussion/soutien - aux parents et enfants ayant un Trouble envahissant du développement.

Mercredi, c'est une rencontre avec les parents et pendant ce temps, les enfants vont avec des éducatrices en éducation spécialisée qui leur offre des jeux et activités. Tout ça dans le but d'identifier les défis et personnalité de chacun pour pouvoir personnaliser le service.

La crise dans la voiture! Il ne veut pas y aller. "je suis gêné, je ne veux pas jouer avec d'autres enfants, je ne veux pas être séparé de toi" Ça ne lui ressemble pas. Il n'est pas timide avec les autres enfants. Il aime avoir des amis pour jouer. Ce n'est pas un enfant insécure qui a besoin que je sois constamment près de lui.

Je me demande si c'est de l'anxiété. Si c'est ça. Mais pourquoi? C'est quasi impossible de le faire parler s'il ne veut pas. Ça doit venir de lui.

Mais en attendant, je suis à bout. Je ne sais plus quoi dire pour le consoler. Et en même temps, je ne veux pas me mettre à trop le couver - je ne veux pas qu'il prenne de mauvais plis.

Pauvre petit gars...

dimanche 31 octobre 2010

Halloween 2010

La neige ce matin donnait un drôle d'air à cette fête d'Halloween. Mais la journée a tout de même été belle avec quelques pointes de soleil et la neige a disparu tout doucement.

Dans mon coin, ça commence de bonne heure. 17 heures 20 le premier qui a sonné chez moi. Après ça, c'était bien difficile de retenir le p'tit.

J'habite dans un quartier de semi-détaché, donc, beaucoup de jeunes familles. Une maison sur trois ou quatre donne des bonbons. Ça ne semble pas beaucoup, mais les maisons sont tellement rapprochées. Et il y a tellement de monde dans les rues. On peut voir des voitures stationnées partout. J'habite dans un de ces quartiers où les autres viennent passer l'Halloween.

Je ne sais pas combien de filles j'ai vu en pyjama, avec des lulus et une suce... Comme quand j'étais une enfant. Et les garçons en vampires ou quelque chose d'épeurant comme ça.

Et j'ai vu le p'tit c/%&*isse. Celui qui se défoule sur mon gars. Avec sa mère. Ils allaient dans la direction opposée à la nôtre, mais ma sauterelle lui a dit bonsoir et m'a dit après qui c'était. J'ai failli, bien failli courir dans leur direction pour lui parler entre quatre yeux. Surtout qu'avec les beaux tatouages de cicatrice que je m'étais mise sur le visage, j'avais l'air pas mal mauvaise. Mais je me suis dit que ce n'était pas la place.

Il y a toujours autant de personnes qui donnent des sacs de chips (mon fils, et moi, détestons les chips) qui prennent toute la place dans le sac. Et le chocolat? Presque uniquement des kit-kat et des smarties. Nestlé est un des seules qui a du chocolat sans arachides.

Les rues étaient pleines de monde. Et il y avait plusieurs voitures stationnées. C'était donc très difficile de circuler en voiture. Eh bien, il y avait une maman qui suivait sa fille dans sa grosse fourgonnette. Non mais vraiment? Pas capable de marcher la madame? Vous ne voyez pas que c'est dangereux avec tous ces enfants autour?

De retour à la maison, j'avais un petit garçon inconsolable. Pas parce qu'il aurait voulu continuer. Non, parce qu'il s'ennuie de son papa. Il est dans son lit en ce moment, et je peux l'entendre pleurer. Je vais retourner le voir dans quelques minutes et essayer de lui parler encore une fois. Je ne sais pas quoi dire dans ce temps-là.

Bien triste notre soirée d'Halloween...

Faire de l'air

J'ai passé une bonne partie de la semaine à tousser sous les couvertures, à me lever seulement pour faire le souper. J'étais malade! Trois jours au lit.

Je ne suis pas une maniaque de ménage. Je garde la maison propre, mais c'est souvent à l'envers. Les souliers sont pêle-mêle dans l'entrée, la vaisselle propre sèche dans l'évier, le comptoir de la salle de bain embouteillé. Je ne m'en fais pas trop avec ça.

Mais quand j'ai été malade, ou mon fils, je ressens un grand besoin de tout laver en profondeur pour me débarasser de tous les germes et relents de virus cachés dans les petits coins. Je lave les draps à l'eau de Javel, j'ouvre grand les fenêtres, le lave les murs, les planchers, je mets les duvets sur la corde (bon, pas hier à cause de la pluie).

Et la nuit quand je me couche, ça sent tellement bon...

Je devrais peut-être être malade plus souvent? ;)

mardi 26 octobre 2010

Collaboration

Combien de mots peut-on faire avec le mot "collaboration"? Au moins 82, y compris le mot "bacon".

Mes deux derniers jours se sont déroulés dans une auberge avec une quarantaine de collègues gestionnaires et directeurs. C'était les journées de réflexion - plus communément appelées retraite - de ma direction générale.

J'ai beau réfléchir, je ne changerais rien à ces deux journées.

On nous avait demandé, à une collègue et moi, d'animer les journées et de conseiller sur le genre d'activités à faire. Les personnes qui s'occupaient des différentes parties ont fait un travail fantastique. Ma collègue et moi avons organisé la dernière partie, ainsi que les activités pour réénergiser l'équipe.

Tout le monde a participé. C'était vraiment beau de voir toutes ces personnes parler et écouter. Un vrai échange d'idées et personne qui ne croit posséder la bonne réponse.

Je suis heureuse de ces deux journées. Nous sommes sortis cet après-midi après que chaque participant se soit engagé à faire une action concrète pour l'atteinte de nos objectifs.

La semaine dernière je disais que je trouvais un peu ridicule de mettre un groupe d'experts ensemble et de les faire écouter une grande série de présentations... C'est tout le contraire de ce qui s'est passé ces deux derniers jours. ;)

Et un petit bonus, c'est la soirée passée à jouer aux billards avec certains. Je vous assure que personne n'a triché!

dimanche 24 octobre 2010

Ma conversation avec la directrice

Vendredi matin, quand je suis revenue au bureau, j'ai appelé l'école. Évidemment, la secrétaire ne m'a pas laissée lui parler, mais elle a pris mon message.

J'étais en réunion quand elle a rappelée. J'ignore les rares appels que je reçois d'habitude, mais je n'allais pas rater celui-là.

Je l'ai sentie sur la défensive. Mon ton n'a probablement pas aidé, mais je voulais qu'elle comprenne que je n'allais pas laisser tomber l'enjeu. Elle était bien compréhensive quand je parlais de ma sauterelle, beaucoup moins quand je lui demandais de m'expliquer ce qu'elle comptait mettre en place pour ne pas que ça se reproduise.

Elle a accepté d'organiser une rencontre entre l'enseignante, la technicienne, la psychologue et elle. Et moi bien entendu.

J'ai demandé quel genre de conséquence l'autre garçon pouvait avoir. Encore une fois, elle est restée évasive. Sur ce point, je la comprends. Elle m'a énuméré les conséquences possibles, m'a dit qu'il n'y avait pas d'automatisme, que l'école tentait de prendre le contexte en considération. Puis elle a enchaîné en donnant un exemple d'enfant qui vivrait de la violence à la maison.

Je ne sais pas si elle essayait de me dire quelque chose, mais j'ai cru deviner qu'elle me parlait du garçon qui frappait le mien. Je n'avais pas pensé à ça. C'est certain que ça ne lui donne pas le droit de martyriser mon fils, mais ça complique les interventions de l'école.


Je lui ai mentionné que l'école ne m'informait pas de ce qui se passait, probablement parce que mon fils ne le disait à personne. Pas parce qu'il avait peur des représailles, mais probablement parce qu'on lui apprend l'importance de régler les conflits entre enfants. Je lui ai dit que je devais inspecter et interroger mon fils tous les soirs et qu'il avait commencé à mentir pour me cacher ce qui se passait. Je crois qu'il le fait pour me protéger, parce qu'il voit bien que ça me fait de la peine. Ce n'est pas normal, c'est moi qui est supposée le protéger.
La discussion était positive je pense. J'ai terminé en lui répétant que j'allais m'impliquer et qu'elle pouvait compter sur moi pour un programme de prévention de l'intimidation.

samedi 23 octobre 2010

Oh la la... Difficile journée

Les chats ont le don de nous le faire payer quand on s'absente de la maison. Ils sont très bons pour nous faire savoir qu'ils ne sont pas contents. Je me souviens de ma chatte Cléo qui avait jeté tout mon casse-tête par terre alors que j'étais partie quelques jours. Ou cet autre chat qui a fait pipi partout pendant mon voyage à Paris...

Est-ce que les enfants sont pareils?

Je ne sais pas ce qui se passait avec mon fils aujourd'hui, mais il était méconnaissable. Pourtant on a regardé un film ensemble hier soir, je l'ai même laissé dormir dans mon lit.

Il s'est réveillé tard et il semblait de bonne humeur.

Nous avions manqué la fête de sa cousine alors j'avais offert à ma soeur de prendre ses deux filles aujourd'hui et d'amener tous les trois au Musée des sciences et technologies. Je voulais terminer la journée par un repas au Saint-Hubert.

C'était une crise après l'autre. D'abord dans la voiture parce que j'ai mis le cd de Marie Mai alors qu'il aurait voulu écouter Kaïn - j'avais offert le cd à ma nièce pour sa fête, normal qu'on l'écoute dans l'auto. Ensuite parce qu'elles n'ont pas voulu aller où il voulait aller, puis parce qu'elles avaient plus de voitures que lui et que "maman, elles devraient m'en donner plus parce que les voitures c'est un jouet de garçon".

Même chose au restaurant. Encore dans l'auto. Puis ce soir, une crise parce qu'il a raté le but des Canadiens à la télé. Et ça ne s'est pas amélioré quand je lui ai dit qu'il devait aller se coucher tout de suite. J'ai tout entendu.

- Tu ne m'aimes plus maman.
- Pourquoi tu ne veux pas t'excuser parce que tu me fais de la peine quand tu me chicanes?
- Tu aimes plus mes cousines que moi.
- Pourquoi tu n'as pas chicané les cousines parce qu'elles me faisaient de la peine?
- Ce n'est pas juste maman... maintenant je suis le plus jeune. C'est pour ça que je pleure.

Ça ne lui ressemble pas... Enfin, des fois, il me pose des questions et je vois qu'il ne comprend pas toutes les taquineries, je me rends compte qu'il a de la difficulté avec le sens de l'humour. Mais une crise après l'autre...

Je suis une maman sévère. Les règles sont claires chez moi et il n'y a pas de place pour la négociation. Et quand je dis que c'est tout, c'est tout. Ma sauterelle le sait et ça ne cause pas trop de problèmes. Ça lui arrive parfois de me dire que je dis toujours non, mais c'est un enfant qui écoute. Je dois répéter bien sûr, surtout les consignes, et le rappeler à l'ordre, mais je crois que c'est plus dû à son déficit de l'attention qu'à de la désobéissance.

Je suis un peu fatiguée ce soir. Déçue de ma journée aussi. Je me suis tellement ennuyée de lui et j'étais vraiment contente de lui offrir cette belle journée. Peut-être qu'il aurait préféré être tout seul avec moi, ne pas avoir à me partager. Je ne sais pas...

vendredi 22 octobre 2010

Quelque chose qui ne tourne pas rond dans ma tite tête!

Mercredi soir, j'étais à Québec pour le travail. Une journée intense par bouts, endormante à d'autres moments. Ça me dépasse un peu moi : on met un groupe d'experts du même domaine mais qui ne se parlent jamais dans la même pièce pour deux jours et au lieu de les laisser échanger ou travailler à de vrais problèmes/enjeux, on les assomme avec des présentations...

J'ai une collègue du même domaine au ministère. On ne travaille pas ensemble et nos jobs sont différentes, mais nos dossiers se chevauchent parfois alors on a intérêt à se parler.

Je ne la connais pas beaucoup. Disons que son patron met souvent des bâtons dans les roues au mien (et par conséquent à moi) et cette situation ne me donnait pas nécessairement de goût de m'asseoir avec elle davantage.

Elle m'a dit mercredi soir :"La meilleure partie de cette retraite, c'est toi et moi et le fait qu'on passe du temps ensemble". Et je suis d'accord avec elle. Il était temps qu'on s'assoit ensemble pour faire avancer nos dossiers.

Mais je dérape...

Mercredi soir donc, après la première journée, nous sommes allées prendre un verre au bar de l'hôtel. Puis nous sommes allées souper au resto et avons fini la soirée dans une discothèque. J'ai dû prendre une bonne bouteille et demi de vin... sans compter la bière. Oh boy! Bienvenue le mal de tête le lendemain.

Notre soirée au resto a été super le fun. Il y avait deux autres filles avec nous et l'une d'elle s'est mis à flirter avec les gars à la table d'à côté. Et quand je dis flirt, je suis politiquement correcte.

Une belle fille. Pas grand chose dans la tête.

Elle s'est rapidement délaissé des deux gars. Trop vieux, trop sérieux. Et elle est partie avec sa copine pour un bar.

Mais je suis restée avec ma collègue et on a continué de jaser avec les deux gars.

Un maudit bon gars. Vraiment. Une bonne tête sur les épaules, intelligent, drôle, qui a quelque chose à dire, beau bonhomme en plus.

Et j'étais là, et je parlais avec lui. Et je me disais... je me rendais compte à quel point j'avais pas envie de tout ça. Ça ne me tentait tellement pas.

Je suis tannée d'être célibataire. Ça me manque d'avoir quelqu'un dans ma vie. Beaucoup même. Mais ça ne me tente pas de faire l'effort pour que ma situation change.

Pas envie de me taper les dates qui ne lèvent pas. Des verres pris avec des gars qui veulent une petite femme pour s'occuper d'eux. Ou ceux qui veulent une baise rapide. Tannée des gars qui sont encore accroché à leur ex. Encore plus tannée des gars qui ne sont pas capables d'être tout seuls.

Pas le goût de tout ça. Peut-être que je n'ai pas envie de me briser le coeur. Je ne veux pas être vulnérable. Je ne sais pas.

Mais je procrastine... Je veux, mais je ne veux pas agir. Il faudrait peut-être que je mette sur pied une commission d'enquête pour savoir ce que je veux.

J'ai l'impression d'avoir passé l'âge des jeux de cruise. Je ne suis pourtant pas si vieille...

Oh well... on verra bien ce qui se passera.

jeudi 21 octobre 2010

Une soirée à moi

Je m'étais dit que je resterais jusqu'au vendredi matin - que je profiterai de ma dernière soirée pour visiter et relaxer...

Ce soir j'aurais juste voulu revenir à la maison...

Je suis tellement fatiguée. Des journées de douze heures. Je ne crois pas que c'est la durée du travail qui m'épuise autant. C'est que je n'ai pas un moment pour moi, toute seule pour réfléchir ou faire le plein. Pas le temps de relaxer.

Et je suis sortie hier. J'ai trop bu, beaucoup trop bu. Une bouteille de vin à moi seule au moins et une bière. Sortir du lit ce matin était douloureux. Je ne rajeunis pas je pense. :)

Je reviens à la maison demain soir. J'ai hâte d'être de retour dans mes affaires. Mais j'ai encore plus hâte d'aller chercher mon gars à l'école et de le serrer très fort dans mes bras. À sept ans, il me permet encore de faire ça en public! :)

mardi 19 octobre 2010

ENCORE TABAR...!!!!!

Il avait la lèvre en sang... Un beau coup de poing en plein visage.

Et je suis loin, en voyage d'affaires pour la semaine.

Ça y est, je pars en croisade.

Écoutez-vous les Grandes Gueules, le commentaire de Christian Tétrault? Vendredi dernier, il a parlé de bullying, lundi aussi, aujourd'hui aussi. C'est un véritable fléau et il faut faire quelque chose. Là, tout de suite, maintenant.

Je reviens à Ottawa vendredi et j'appelle l'école aussitôt que j'arrive. J'exige une rencontre avec la direction, l'enseignante et les parents du p'tit cri.....

Et je m'implique. Je ne laisse pas tomber tant et aussi longtemps qu'il n'y a pas un programme à l'école pour PRÉVENIR l'intimidation. Pas un programme pour punir les intimidateurs.

Il n'est pas question que je laisse cette situation continuer. Je ne vais pas laisser mon p'tit gars, et tous les autres, subir cette situation.

Voilà, c'est ma promesse.

dimanche 17 octobre 2010

Prise de conscience

On se retrouve souvent dans les mêmes situations. On se pose la question, on se demande pourquoi les mêmes choses finissent toujours par nous arriver à nous...

En tout cas, moi je fais ça.

Mais je ne sais pas pourquoi aujourd'hui, je me suis rendue compte que c'était de ma faute.

Je me donne à 100 pourcent à mes amis, aux personnes que j'aime. Je pense être disponible, à l'écoute, généreuse de mon temps et de ma personne. Quand quelqu'un que j'aime vit des moments difficiles, j'essaie de le soutenir.

J'ai une confession à faire. J'aime ça. Je n'aime pas qu'on souffre autour de moi c'est certain. Mais j'aime savoir qu'on a besoin de moi. Je me sens valorisée, je me sens nécessaire. Je sens que je compte.

Alors quand les personnes vont mieux et qu'elles ont soudainement moins besoin de moi, je me sens délaissée. Je dirais même que ça m'arrive de me sentir utilisée. J'ai l'impression qu'on me trahit, qu'on s'est servi de moi.

Ce n'est pas sain mon affaire.

Lors de ma dernière relation, je me rends compte que je souffrais beaucoup. Quand il vivait des moments difficiles, il s'isolait, il me gardait loin. Je devenais tellement insécure...

À vingt ans, j'avais conscience de ce trait de mon caractère. J'ai même décidé de ne fréquenter personne pendant un an pour vraiment venir à bout de ce comportement. J'étais tellement convaincue de m'en être débarrasser...

C'est étrange comme la vie n'est qu'une suite d'actions et de réactions. Comme une partie de ping pong. J'ai passé neuf ans avec un homme qui m'ignorait, qui ne faisait pas attention à moi, qui me prenait pour acquis. J'en suis venue à croire que je n'en valais pas la peine, que je ne méritais pas le bonheur. Quand j'ai finalement eu le courage de le quitter, j'ai rebâti centimètre par centimètre mon estime de moi. Ça a été très long, mais j'y suis arrivée.

Et quand j'ai enfin réussi à m'aimer, j'ai réussi à aimer. J'ai rencontré un homme avec qui j'ai vu pour la première fois tout l'univers des possibilités que j'avais. Tous ces rêves sur lesquels j'avais mis une croix et que je retrouvais.

Mais ça n'a pas duré avec lui. Incapable de comprendre vraiment pourquoi une entente si parfaite devait prendre fin, je me suis mise à douter à nouveau de ma valeur.

Et me voilà aujourd'hui.

J'en ai voulu à ma meilleure amie parce qu'elle n'avait plus besoin de moi autant. J'ai même cru l'avoir perdue.

Je dois retrouver cet équilibre... arrêter de penser que je n'ai de valeur que dans les yeux des autres.

Je suis désolée pour le blog ce soir, j'ai peur que ce soit pas mal tout croche, mais la réflexion est encore jeune, les mots n'ont pas encore eux le temps de faire leur chemin.

désolée mon amie... je sais que tu te reconnaîtras. xxx

samedi 16 octobre 2010

Québec

Au risque de m'attirer les foudres d'une amie, je n'ai jamais été une grande fan de la belle capitale.

D'abord, il y a cette manie d'appeler Québec et ses environs, la région de la capitale nationale. J'habite à Gatineau, et j'habite dans la région de la capitale nationale... à ce que je sache, c'est Ottawa la capitale du pays...

Mais j'avoue que je connais peu la ville. J'y suis allée quatre ou cinq fois à peine. J'ai un petit parti pris pour Montréal... alors je ne suis pas tout à fait objective je pense.

Mais l'âge m'assagit et m'ouvre l'esprit. J'aimerais mieux connaitre cette ville si pleine d'histoire. Un jour je ferai comme une vraie touriste et m'achèterai un guide touristique et je parcourrai les rues de la vielle capitale à pied et je m'imprégnerai de son essence.

Je pars pour Québec lundi. Je n'aurai probablement pas le temps de visiter beaucoup, j'y vais pour le travail et mes journées et mes soirées sont pas mal remplies déjà. Je partagerai mon temps entre Sainte-Foy, sur le campus de l'université Laval, où ont lieu mes réunions des deux premiers jours, et mon hôtel sur Grande Allée où se déroule la conférence des deux jours suivants. J'essaierai de gratter quelques heures dans une des deux dernières soirées pour aller m'exposer aux vents. Il parait qu'il vente beaucoup là-bas...

C'est la première fois que je voyage pour le travail, pour une raison autre qu'un forum ou une conférence. Je vais rencontrer des collègues là-bas. On va travailler. J'ai hâte... la dynamique régionale est tellement différente de ce qu'on vit dans la vraie région de la capitale nationale... :) J'ai l'impression que je reviendrai vendredi la tête pleine d'idées et les yeux plus ouverts sur de nouvelles perspectives.

Je vous en reparle...

Et Cora... quand je marcherai sur Grande-Allée, je penserai très fort à toi.

mercredi 13 octobre 2010

Mauvaise touche

J'avais écrit un beau billet. J'avais même mis un effort tout spécial à choisir des mots qui frappent. J'avais réussi à donner un rythme à mes phrases. Je m'étais relue, j'avais corrigé les fautes - étape que je dois malheureusement avouer sauter quelques fois. Je butais sur le mot "d'affilée". Je n'arrivais pas à me décider si ça prenait un ou deux "l"... Et voilà, c'est arrivé. J'ai appuyé sur "Afficher le blog". Et j'ai tout perdu.

Je pourrais essayer de retrouver mes mots. Je serais frustrée de ne pas y arriver. Ou peut-être heureuse d'y avoir mieux réussi. On ne saura jamais puisque j'ai décidé ne pas tenter de récrire le billet.

Je vous parlais de ma télé, restée allumée jusqu'à plus de 3 heures ce matin. De mes yeux pleins de larmes rivés aux images venant du Chili. J'avais tu mes yeux fatigués ce matin et mes draps si difficiles à quitter. Mais je parlais du sourire accroché à mon visage.

J'ai la larme facile. Je m'émeus à rien. Mais ce qui se passe dans cette mine sombre depuis le mois d'août dernier... C'est une des choses les plus belles que j'aie vu à ce jour. Le sourire de ces hommes alors qu'ils remontent vers un monde duquel ils sont coupés depuis plus de deux mois... Il n'y a rien qui vaille plus que ça.

C'est peut-être surmédiatisé. Peut-être... Mais je m'en fous. Qu'on nous montre des miracles un peu plus souvent. Qu'on nous montre de beaux gestes de solidarité et de collaboration. Peut-être l'espoir aurait une plus grande place dans ce monde que nous habitons.

Je crois que comme mes parents ont pu être marqués par le premier homme sur la lune, je serai marquée par ce que j'ai vu cette nuit.

Finalement, mon deuxième billet n'est peut-être pas si mal non plus. :)

(J'ai raté un anniversaire hier... le 13 octobre 2009, j'ouvrais mon blog!)

samedi 9 octobre 2010

Absence prolongée

Je n'ai pas été très assidue cette semaine. Elle a été longue.

J'ai une vilaine toux qui squatte dans ma poitrine et rien n'arrive à l'y déloger. Mes soirées, nuits et matins sont difficiles, heureusement, ça se calme le jour.

J'ai une employée dont la performance est plus que douteuse. Hier, elle a tout simplement disparu pendant deux heures... sans laisser de traces. J'ai dû m'asseoir avec elle et élaborer un plan d'action. Je déteste cette partie de mon travail. J'ose espérer que ça va s'améliorer.

Mon fils s'est encore fait frapper à l'école... sans commentaires.

Rendez-vous chez le chirurgien maxilio-facial aussi. Meilleure nouvelle de la semaine, je n'aurai pas besoin de chirurgie. Il faut continuer la physio, recommencer les médicaments... S'il n'y a pas d'amélioration d'ici 2-3 mois, j'aurai des traitements au botox! :)

Au boulot, c'est un peu l'enfer. Notre ministre est dans l'eau chaude... Vous devinez de qui je parle? :) Il y a des problèmes avec les vérifications de sécurité. C'est long avant d'avoir les autorisations. Un employé qui devait commencer lundi dernier n'a pas pu commencer à cause de ça. Aucune idée de quand il pourra. En attendant, il est à la maison sans salaire... C'est donc la chef du programme qui a pris sa charge d'enseignement. Tout le monde est épuisé... et la session d'automne vient à peine de commencer.

Maudit que je me plains ce matin...

Mais c'est l'Action de Grâce. Souper de famille en fin de semaine; c'est toujours le fun ça. La bouffe de ma mère, les blagues de mon père et le bruit des enfants.

J'ai envie de mettre mes bottes de randonnée aujourd'hui. Aller respirer l'air qui sent bon l'automne et prendre des photos de ma sauterelle. Les jaune, rouge et orange lui vont bien.

Bonne Action de Grâce.

dimanche 3 octobre 2010

Brrrrr

Bien calée dans mes oreillers, la tasse de café fumant sur la table, la vue sur le ciel bleu dehors, je dois me rendre à l'évidence : l'automne est ici.

Le mois de septembre n'a pas été à la hauteur. La rentrée scolaire a été plus difficile que j'aurais pu le croire, heureusement tout semble se replacer et je sais maintenant que ma sauterelle est capable de se tenir droit. Les journées ensoleillées ont été rares, et pour une fille comme moi qui a besoin de la lumière du soleil... Les bouchons de circulation ont été abominables. Nos gouvernements qui ont décidé d'injecter des fonds dans le domaine de la construction pour relancer l'économie auraient peut-être dû penser à ne pas faire réparer toutes les routes en même temps.

Mais septembre n'a pas été si pire. Il a passé vite au moins.

Et octobre... Que j'aime le mois d'octobre. L'odeur de l'automne, le mois où on peut mettre des bottes sans que ce soit des bottes d'hiver. Je peux sortir ma veste de cuir, les chandails à manches longues. C'est le mois pour aller dehors, pour marcher en faisant "crounch, crounch" dans les feuilles.

Et c'est un mois de misère pour mon portefeuille! :) Les plaques à renouveler, l'ensemble de neige à acheter pour la sauterelle, les nouveaux vêtements. Et cette année, une envie irrésistible de cuisiner de bons petits plats.

Je me rends à l'évidence. Je déteste préparer le souper. Quand j'arrive de travailler, je n'ai pas envie de cuisiner. Je voudrais m'asseoir un peu et aider mon fils à faire ses devoirs, lui parler de sa journée. Après souper, sa capacité de concentration a presque disparu, et puis, il y a le bain, la vaisselle, tout le tra-la-la.

Donc, depuis quelques semaines, je fais un gros repas le dimanche, pour pouvoir au moins avoir des restes pour la semaine.

En fin de semaine, j'ai décidé que je préparerais plus de bouffe. Je vais en congeler. En faisant cela chaque fin de semaine, puisque j'ai le temps la fin de semaine, je vais remplir mon congélateur et voilà, fini les plats congelés, préparés, bourrés de sel et vide en valeur nutritive.

Mon fils adore m'aider dans la cuisine. Ça en est même fatigant parfois. Mais ce sera une activité que nous pourrons partager, une nouvelle petite routine pour notre petite famille.

J'ai même envie de faire des desserts! Wow, ça, ça ne me ressemble pas!

Alors bonne journée, je vais maintenant sortir de mon lit bien chaud pour aller dans ma salle de bain bien froide. Je dois faire un tour à l'épicerie.

mardi 28 septembre 2010

La fierté d'une maman

En l'espace d'une heure aujourd'hui, je suis passée des larmes aux larmes. Larmes d'une maman qui s'en fait pour son petit gars aux larmes d'une maman qui déborde de fierté pour lui.

Encore une fois, mon gars a été frappé à l'école. Le même que celui qui avait eu la brillante idée de le traîner par terre la semaine passée. Il semble avoir tout un caractère parce que cette fois, il l'a fait juste devant l'éducatrice alors que ma sauterelle lui expliquait que l'autre petit gars l'embêtait.

Le petit garçon, la petite peste, le ... s'est fait punir en se faisant mettre en retrait (!). Quoi?!? Je n'en revenais pas quand j'ai appris ça hier. Deux fois qu'il fait mal à mon fils en une semaine, et il n'a pas d'autre conséquence que de rester debout le long du mur pendant la récréation. Et mon fils lui, fait des cauchemars et n'arrive pas à dormir, il ne veut plus aller à l'école...

Ce matin, j'ai re-téléphoné à l'école. Deux fois en une semaine. Je crois que c'est plus que l'année dernière au complet. Son prof ne m'a pas rappelée... Je ne suis pas très impressionnée.

Mais la responsable du service de garde oui. Elle m'a écoutée et m'a expliqué les différentes interventions possibles. Elle m'a demandé la permission d'en discuter avec ma sauterelle, en compagnie de son éducatrice et de la technicienne en éducation spécialisée de l'école.

Au téléphone, j'avais de la misère à parler tellement j'avais le motton, oui, carrément le motton, pris en travers de la gorge. Je n'arrivais pas à articuler mes mots tellement je travaillais fort pour retenir mes sanglots dans ma voix. La responsable, elle est maman aussi. Elle a compris.

Le téléphone a sonné une heure plus tard.

- Avez-vous quelques minutes? Je sais qu'on doit se parler ce soir, mais votre fils vient de sortir de mon bureau et je veux partager ça avec vous pendant que c'est frais.

Voyez-vous, ma sauterelle, on lui a appris qu'il fallait d'abord essayer de résoudre les conflits entre amis avant d'impliquer les adultes. Il a récité la leçon par coeur. Il a même fouillé dans les pages de son agenda pour montrer où c'était écrit.

Il est comme un ordinateur. On le programme à faire telle ou telle chose quand il se retrouve dans un contexte X. Le problème, c'est que si un tout petit détail change dans la situation de départ, il n'est pas capable d'ajuster la réaction. Tout ça, ça fait partie des troubles envahissants du développement.

Alors, il n'avait pas compris qu'avec ce garçon-là, quand il se fâchait, ça ne servait à rien de parler ou de discuter. Il faut prévenir un adulte.

Après sa rencontre, la responsable a demandé à la secrétaire d'aller chercher l'autre garçon et a demandé à mon fils de retourner dans sa classe.

Ma petite sauterelle, ma grande sauterelle en fait, a plutôt demandé de rester.

- Maintenant, il n'est plus en colère, peut-être qu'on pourra discuter.

Et mon fils a parlé à l'autre garçon. Il lui a expliqué comment il se sentait et il lui a demandé pourquoi il ne s'excusait jamais. Pour mon gars, c'est très important de s'excuser. Tout le monde fait des erreurs, mais si on demande pardon, c'est déjà beaucoup.

J'étais dans mon bureau et j'écoutais le récit. J'étais tellement fière de lui. Il est tout jeune, mais il voulait régler le problème. Il n'était pas fâché contre le garçon. Je suis vraiment impressionné. Si j'avais été comme lui à son âge, je n'aurais peut-être pas été frappée tous les jours pendant si longtemps.

L'école a rencontré les parents de l'autre garçon. Au service de garde, ils ont changer les deux enfants de place au diner pour qu'ils ne soient plus assis un à côté de l'autre. Si un autre incident se produit, ils vont changer l'autre de groupe.

Je dois encore parler avec la directrice et l'enseignante. Réagir aux situations c'est bien, mais un peu plus de proactivité serait mieux.

dimanche 26 septembre 2010

Gros mot!!!

Oups, il est parti tout seul.

C'était la soirée du hockey hier. J'ai eu peur au début. Ma sauterelle avait peur, c'était haut les gradins. Le bruit... pas un grand fan du bruit mon p'tit gars. Si on y retourne, je vais lui apporter des bouchons.

Mais quand la première mise en jeu a eu lieu, ça a été plaisant. Il a crié. Il s'est levé les deux bras dans les airs pour les buts des Canadiens. Pas de but de Cammalleri... Les Canadiens ont mangé toute une volée. D'ailleurs, je crois qu'on aurait dû partir après les deux premières périodes... :) Pas facile de rester de bonne humeur quand ton équipe mange la claque et ta chum à côté est super contente... Que voulez-vous, je ne suis pas la meilleure perdante au monde.

Au moins, mon fils a aimé. Il a crié Go Habs Go jusqu'à la fin. Il m'a dit merci une bonne douzaine de fois.

Mais la troisième... je n'avais plus de patience. Il ne regardait pas vraiment le match, il sautillait sur son banc, il donnait des coups de pied. Il commençait à être tard et ma sauterelle, quand elle est fatiguée, elle se stimule.

Mais le meilleur et le pire moment de la soirée, c'est lorsqu'un joueur des Sénateurs a donné un coup à un joueur des Canadiens et que le p'tit a lancé un "Estie" bien placé. Ma chum s'est mise à rire. Pendant une fraction de seconde, j'ai figé, puis j'ai eu envie de sourire, mais le temps qu'il se tourne vers moi et j'avais repris mon sérieux.

À l'époque de Lance et Compte, je devais avoir douze ou treize ans. Mon père me laissait le regarder. Et lors d'un épisode, un joueur du National est entré dans la chambre bien fâché et il a soulevé la table ou cassé son bâton dessus, je ne sais pas trop. Mais moi, j'ai sorti un "Estie, il est fort!". J'ai trouvé le chemin de ma chambre assez vite merci. Mon père n'était pas content. Je me demande si une fois que j'étais dans ma chambre, si mes parents n'ont pas ri eux aussi... Je n'ai plus jamais sacré devant mes parents.

L'école... les enfants sont de vraies éponges...

samedi 25 septembre 2010

Sortie familiale

J'ai tellement hâte à ce soir... Et je ne suis pas la seule.

J'ai acheté des billets pour le match Canadiens-Sénateurs ce soir à Ottawa. Ce n'est qu'un match hors-concours, mais mon fils ne verra pas vraiment la différence.

L'an dernier, il a vraiment développé son enthousiasme pour le hockey. Comme notre équipe est allée assez loin en séries, il s'est laissé gagner par la vague et il a scandé bien fort le nom de son joueur préféré : Cammalleri!

Ma sauterelle compte les jours depuis un mois. Les Canadiens vont battre les "Sanateurs" pas bons.

On va mettre nos chandails rouges des Habs, on va passer prendre mon amie qui nous accompagne - elle portera le chandail de l'autre équipe. Ça va être le fun. On va crier pour encourager notre équipe.

J'espère qu'ils vont gagner, ce n'est qu'un match de hockey, ce n'est pas la fin du monde. Mais après la semaine qu'il a eue, j'espère tellement le voir tout heureux. Et il sera tellement content si son numéro 13 marque un but.

Go Habs Go!

jeudi 23 septembre 2010

Le coeur à l'envers

Quelqu'un m'a dit aujourd'hui que je n'avais pas l'air dans mon assiette. Tout cette histoire avec ma sauterelle lundi, c'est venu me chercher je crois.

Je sais ce que c'est que d'être victime d'intimidation. Dès la quatrième année, je devais donner pratiquement tout mon lunch, sauf le sandwich, à des "amies". Amies qui, soit dit en passant, ne m'adressaient pas la parole sauf pour me dire quoi faire. Et chaque midi, ça ne manquait jamais, je faisais quelque chose qui déplaisait à l'une d'elle. Anik qu'elle s'appelait. Elle était grande et costaude. J'étais maigre et petite. Elle me poussait dans la clôture de broche, elle me donnait des coups de pieds sur les tibias.

Où étaient les enseignants ou les surveillants? Je n'en ai aucune idée. Aucune de ces filles n'a jamais été punie. Je n'en ai jamais non plus parlé à mes parents? Pourquoi? Je ne sais pas trop, j'imagine que je croyais mériter ce châtiment. Ou encore j'avais peur que plus personne n'accepte de me parler.

Ça s'est poursuivi tout le primaire. Au secondaire, lors de la première semaine, une fille m'a dit de l'attendre après l'école. Elle voulait me réarranger la face. Je me souviendrai toujours de ses mots.

Cette fois-là, j'ai décidé de ne pas me laisser faire. J'ai pris mon sac d'école et je l'ai rempli avec tous mes manuels, français, mathématiques, anglais, géographie et à la sortie de l'école, je lui ai balancé le sac en plein visage. Plus jamais personne n'a tenté de me "réarranger la face" par la suite.

Mais l'intimidation ne s'est pas arrêté là. J'étais nounoune peut-être. Mais je me suis mise à faire les devoirs de tout le monde. Pendant les examens de français, quatre ou cinq élèves glissaient leur examen dans le dictionnaire. Il n'y avait pas assez de dictionnaires pour tout le monde alors tôt ou tard, ce dernier aboutissait sur mon bureau et je corrigeais les copies. J'ai fait ça pendant deux ans...

En secondaire 3, j'en ai eu assez. Je ne sais pas quel a été le déclic, mais j'ai préféré manger toute seule à la cafétéria que de me faire niaiser. L'école secondaire n'a fait que s'améliorer après ce jour-là.

Ces expériences m'ont marquées. J'ai toujours peur d'être l'exclue dans un groupe, de ne pas "fitter". J'essaie trop pour compenser ma peur. Quand on ne m'invite pas à une soirée, j'ai toujours l'impression que j'ai fait quelque chose qui a déplu. Je ne sais pas si ça s'efface un jour ce genre de trace. J'ai l'impression qu'il y aura toujours une partie de moi qui manquera de confiance en elle.

Et aujourd'hui, vingt-cinq ans plus tard, je vois mon fils qui vit les mêmes choses. Je voudrais tellement le préserver de ce genre d'expériences. Il doit déjà faire face à tant de choses... pourquoi doit-il faire face à ça aussi?

Je n'ai pas le goût de tout casser. J'ai juste tellement de peine.

J'ai parlé avec la responsable du service de garde. J'ai tenté de parler à son enseignante, on n'a réussi qu'à se laisser messages après messages sur les boites vocales et dans l'agenda. Mais elle a agi. Les enfants ont été punis.

Mais je ne pense pas que c'est assez. Ils doivent en discuter davantage à l'école. En parler en classe et au service de garde. Les enfants doivent savoir ce que c'est, ils doivent apprendre des stratégies. Je crois vraiment que plus on en parle, mieux ce sera.

J'ai le coeur brisé de savoir qu'il doit vivre ça. C'est tellement un bon petit garçon...

mardi 21 septembre 2010

C'est tellement méchants des enfants

Ça fait deux fois en trois soirs que mon fils me fait pleurer...

Dimanche, nous étions tous les deux collés dans mon lit et nous regardions le football. Il s'est mis à me parler de l'école...

Je ne sais pas si je dois lui dire, lui expliquer qu'il a un trouble envahissant du développement. Je ne sais pas comment je suis supposée expliquer ça à un enfant de sept ans pour qui la communication est déjà un défi.

J'essaie de lui en parler, par la bande. Il voit bien qu'il est différent.

- Est-ce que tu aimes l'école mon grand?
- Oui, j'aime ça.
- Est-ce que tu trouves ça difficile?
- Oui.
- Mais tu es bon à l'école...
- Oui, mais j'ai de la misère dans les dictées. Elle parle, mais les mots restent pas dans ma tête assez longtemps pour que je les écrive.
- C'est vrai que c'est difficile ça.
- Mais surtout maman, je trouve que le plus difficile c'est l'amitié...

Et moi, je suis là et j'essaie d'empêcher les larmes de sortir de mes yeux...

Il me raconte que les filles s'amusent à le poursuivre à la récréation et à dire des choses qui le font pleurer.

- Tu dois les ignorer mon grands. Joue avec les enfants qui sont gentils avec toi, ne fais pas attention aux autres.
- Mais si je les ignore maman, ça veut dire que je suis un ignorant. Je veux être un savant moi! (bon, là, je dois avouer que j'ai souri)

Et ce soir, je lui ai lavé les cheveux. D'habitude il n'a pas besoin de moi pour le bain, sauf s'il doit se laver les cheveux. Je remarque de grandes écorchures sur son dos. Des épaules au creux du dos, sur presque toute la largeur. Et de la terre au milieu de tout ça.

- Est-ce que tu t'es fait mal au dos?
- Non. (il se lève debout dans le bain pour pouvoir se voir dans le miroir). Ah, ça fait pas mal. C'est parce que au diner, je jouais avec Raphaël dehors et là ses amis sont venus le voir. Ils ne voulaient pas qu'il joue avec moi. Ils ont dit à Raphaël que s'il ne les aidait pas, ils allaient lui donner des coups de pied.
- Les aider à quoi?
- Ben là, ils m'ont dit de me coucher à terre et je les ai écoutés. Et là, ils m'ont pris par les pieds et ils m'ont tiré dans la cour (la cour est en asphalte!).
- Est-ce que tu l'as dit à une éducatrice?
- Ben non, ils me tenaient les pieds. Et quand j'ai pu me libérer, j'ai voulu aller voir une éducatrice, mais ils m'ont attrapé... Tout le monde court plus vite que moi!

Ils n'ont que sept ans... Et c'est déjà comme ça! C'est ce qui me fait le plus peur pour mon gars. La socialisation, c'est un gros défi. Il aime les enfants, mais il ne sait pas comment. Déjà, il est ciblé... avec le temps, ça ne s'arrangera pas. J'ai été une enfant ciblée à l'école. On m'a battue tous les jours en quatrième, cinquième et sixième année. Je sais ce que je sais. Je voudrais tellement pouvoir éviter ça à mon gars.

Je ne sais pas quoi faire...

dimanche 19 septembre 2010

Le premier amour de ma sauterelle

Ça a commencé il y a une semaine ou deux. Un soir, il m'a demandé pourquoi je n'attachais pas mes cheveux et pourquoi je ne mettais pas mes cheveux sur mon front "en triangle pointu qui va sur le côté".

L'objet de son amour s'appelle Geneviève. Elle est brune avec de grands yeux bruns. Mon fils la trouve tellement belle. "Elle n'est pas drôle par exemple. Elle est très sérieuse".

Elle s'appelle Geneviève, mais mon fils ne l'appelle pas par son prénom. C'est Madame S...

Son premier amour, c'est son professeur de deuxième année. C'est tellement mignon.

Depuis, mon fils me donne plein de conseils pour que je lui ressemble. Les cheveux d'abord, mais ensuite, il m'a fait m'acheter un foulard. Et il m'a demandé si je voulais me faire faire un autre tatouage, sur la cheville cette fois... Trop cute.

J'imagine que maintenant, je ne suis plus la première femme dans la vie de mon fils...

mercredi 15 septembre 2010

Mélangeons pas les affaires!

Depuis quand que le hockey a une saveur politique? Non, mais ça va faire.

Les gros méchants fédéralistes manoeuvrent pour empêcher les francophones de jouer avec les Canadiens de Montréal... FRANCHEMENT!

On s'en fout-tu? Je sais que ça serait ben le fun d'avoir un groupe de francophones qui jouent pour mon équipe. Mais il y a 7 millions de Québécois, dans une Amérique de 300 millions d'anglophones et de je ne sais pas trop combien d'Européens. Ça me donnerait quoi d'avoir une équipe de gars qui parlent français s'ils ne sont pas capables de compter des buts? Et en plus, s'ils parlent français, ils vont avoir 10 fois plus de pression et les journalistes ne les lâcheront pas.

Je m'en sacre pas mal que la langue que parle le joueur. S'il compte des buts et se présente à chaque match, c'est tout ce qui compte.

Je suis une fan de hockey. J'ai tellement hâte que la saison recommence. Mais la saison n'est pas encore commencé et les controverses se manifestent déjà. Comme si on voulait être certain de ne pas oublier l'équipe, maintenant qu'on n'arrête pas de parler des Nordiques.

Je ne suis pas très fière d'être Québécoise quand je vois les politiciens québécois s'accuser mutuellement d'être fédéraliste ou séparatiste. Ben voyons donc! Est-ce qu'on peut parler des vrais problèmes, des vrais enjeux de notre société. Quand ça tournera moins carré, on pourra reprendre le débat. Et peu importe, avoir des opinions politiques d'un côté ou de l'autre ne devrait pas faire de nous des "méchants" quoi que ce soit.