vendredi 30 décembre 2011

OMG! J'ai oublié quelqu'un

Dans mes remerciements hier, j'ai oublié une personne très importante.  Une autre mère célibataire débordée qui élève sa belle petite princesse toute seule et qui n'hésite jamais à me donner un coup de main.  Je peux toujours compter sur elle lorsque j'ai besoin d'une gardienne.  Et elle fait plus que garder ma sauterelle, elle l'aime.  En plus, c'est une merveilleuse amie. 

Cette année, elle a décidé de me faire le plus beau des cadeaux de Noël.  Un samedi après-midi, elle a amené mon fils jouer aux quilles avec elle et sa fille.  Sauf qu'ils ne sont pas allés jouer aux quilles, ils sont allés dans un magasin où on peut fabriquer des bijoux.  Elle a voulu donner l'occasion à mon fils de me faire un cadeau de Noël.  C'était une merveilleuse attention qui m'a fait autant plaisir à moi qu'à mon fils.  Ce geste m'a fait tellement plaisir........

Je te souhaite une excellente année 2012 JMC.  Je t'aime de tout mon coeur.  xxxxx

jeudi 29 décembre 2011

2011?

Plus que quelques jours et c'est terminé, l'année sera dernière nous. 

Est-ce que ça a été une belle année pour moi?  Pas vraiment.  Mais ça arrive parfois.  Je n'ai pas envie de revenir là-dessus, vous m'avez lue, vous savez ce qui s'est passé. 

Non, cette année, j'ai envie de saluer ces personnes qui font partie de ma vie, qui parfois, n'ont fait que passer, mais qui font la preuve chaque jour que l'être humain est d'abord et avant tout bon.  Je ne peux pas les nommer, il faut bien garder un peu de cet anonymat, mais je vais mettre leurs initiales et j'espère qu'ils ou elles se reconnaitront.

Il y a d'abord JR que j'adore.  Une amie depuis longtemps qui me connait bien, qui est toujours là pour m'écouter, sans juger, sans non plus me laisser m'abattre.  Ses visites matinales sont bien souvent le meilleur moment de la journée et qui pendant ces longs mois difficiles, elle a toujours réussi à me faire sourire.  JR, je t'aime beaucoup et je sais que pour toi aussi les derniers mois ont été difficiles.  Je pense très fort à toi et tu peux compter sur moi. 

Il y a aussi eu SC et ID qui par de tous petits gestes m'ont touchée au point de me faire monter les larmes aux yeux.  Alors que j'écrivais sur ce blogue, que je parlais de l'anxiété de ma sauterelle, elles m'ont envoyé des noms, des contacts, des personnes qui pourraient m'aider.  Elles n'avaient rien à gagner avec ces gestes, mais elles l'ont fait tout de même, parce qu'elles sont ce qu'elles sont.

Il y a également Obi Wan Kenobi (tu te reconnais j'espère?).  Un ami qui est revenu dans ma vie comme ça et qui depuis ne cesse de me pousser pour que je me dépasse, pour que j'aille plus loin.  Un rêveur oui, mais un rêveur bûcheur, qui travaille pour construire ce qu'il veut.  Un rêveur qui croit en lui, et qui croit en moi aussi.  Je lui souhaite beaucoup pour la nouvelle année, je lui souhaite que la tornade se transforme en vents pires, en vents profonds qui le portent loin.

Maman Tuppeware, Lionne, Evyzaroma, Capara, Patricia, Cryzal qui m'ont inspirée avec leurs blogues, avec leurs mots, leurs histoires...  parfois semblables à la mienne, parfois différentes, mais où je me suis reconnue.  Cryzal, qui a pris le temps de m'envoyer un cd de méditation pour mon fils et moi...  Si ce n'est pas avoir du coeur ça...

Il y a Madame G. à l'école, la technicienne en éducation spécialisée de mon fils qui fait tellement un bon travail.  Elle donne le degré de plus.  Vous savez, de l'eau, ça bout à 100 degrés.  À 99 degrés, il ne se passe rien, mais à 100, ça bout, il y a de la vapeur, le train peut avancer.  Elle donne ce degré de plus, elle ne se contente pas de faire sa job.  Mon fils gagne beaucoup à l'avoir avec elle.

Ma famille aussi.  Je chiale parfois, mais j'ai énormément de chance d'avoir une famille comme la mienne.  Ma mère est ma meilleure amie.  Je peux toujours compter sur ma soeur, sur mon père.  Nous sommes tissés serrés dans ma famille et c'est bien ainsi.

Il y a des personnes fantastiques sur cette terre, des personnes qui donnent, des personnes qui sont présentes.  C'est dommage qu'on n'en parle pas assez, qu'on passe plus de temps à s'en faire pour la minorité qui nous énerve. 

Merci et je vous offre mes meilleurs voeux pour l'année 2012.  xxxx

dimanche 25 décembre 2011

Joyeux Noël

Peu m'importe la neige, peu m'importe les décorations, peu m'importe les cadeaux.  Je ne suis pas celle qui sera triste d'avoir un Noël vert, même que je le souhaite pour tous ceux qui doivent faire de la route.  Les décorations?  Je n'ai pas le tour.  Je fais un sapin, je mets une guirlande sur ma rampe d'escalier, des lumières sur la pôle de rideau.  Rien dehors.  Je n'ai rien contre, mais personnellement, je préfère mon salon sans cet encombrement de bébelles et sans ce sapin qui prend trop de place.  Demain, il reprendra d'ailleurs le chemin du sous-sol. 

Depuis quelques années, je trouve Noël difficile.  Je pense que le souvenir du premier Noël passé sans mon fils alors que mes parents étaient partis au Mexique me hantait un peu et je revivais chaque année la douleur ressentie ce soir-là. 

Cette année par contre, j'ai laissé aller tout ça et les fêtes ne m'apparaissaient plus comme une période difficile.  J'étais sereine, j'avais même hâte de passer du temps en famille, de bien manger, de bien boire. 

Ma soeur n'était pas là, elle passe les fêtes en Floride où il fait très beau et chaud cette année.  Donc un petit Noël avec mes parents et le frère et la soeur de ma mère, avec leurs conjoints respectifs.  Ma sauterelle était avec nous la veille de Noël jusqu'à 21 heures, puis son père est venu le chercher.  Il sera parti jusqu'au 2 janvier. 

Nous avons joué à Scategories jusqu'aux petites heures du matin et tout le monde a dormi là.  Un énorme déjeuner de Noël ce matin et la traditionnelle partie de poker cet après-midi.  Je ne joue au poker qu'une fois par année alors je n'ai pas l'habitude.  Mais c'est moi qui ai gagné!  Un gros 15$.

C'est ce qui m'importe à Noël.  Le temps passé en famille, les discussions, les rires.  Les heures qui filent à la vitesse de l'éclair.  C'est certain qu'on n'est pas obligé d'attendre le 24-25 décembre pour se voir, mais à ces dates, c'est traditionnel, tout le monde est en congé.  Puis, personne ne vient parce qu'il se sent obligé, personne n'est invité par obligation. 

Joyeuses fêtes à tous.  Mes meilleurx voeux pour la prochaine année. xxxx

jeudi 22 décembre 2011

Éditorial du 22 décembre 2011

J'ai des parents engagés. En 1976, ils ont fait du porte à porte dans les rues de Cowansville pour faire élire le premier gouvernement péquiste. Je n'avais pas deux ans et déjà, ils me tiraient dans mon chariot rouge de maisons en maisons. Tous les deux, à des époques différentes, ont été représentants syndicaux. Ma mère a siégé au comité de parents de mon école. En plus, elle faisait partie du conseil d'administration de l'hôpital, puis ensuite, de la Caisse populaire. Et comme c'est aussi important d'investir dans un bon esprit d'équipe, mon père organisait pendant ce temps-là des activités pour le comité social de ce même hôpital. J'ai toujours eu des parents qui s'impliquaient.

Je me souviens d'une anecdote intéressante alors que j'étais au secondaire 2. Il faut d'abord que je vous dresse un portrait de la jeune adolescente que j'étais. Timide, trop timide même. Grande, mince, lunettes bleu ciel, longs cheveux bruns raides et plats (on est en 1988 ici, époque des gros cheveux et des gros toupets!). Je n'étais vraiment pas populaire, je n'avais pas d'amis, enfin j'en avais bien une ou deux, mais c'était plus pour les avantages qu'elles savaient tirer de moi. J'étais une première de classe, une vraie "nerd". Presque invisible en classe.

Un jour, alors que j'étais dans ma classe d'histoire, j'entends le directeur-adjoint demander à mon enseignant de m'envoyer dans son bureau. Trente paires d'yeux se sont tournés vers moi tout d'un coup. Qu'est-ce que je pouvais bien avoir fait qui me valait une visite chez le directeur. J'étais morte de peur, je ne comprenais pas ce que j'avais pu faire de mal.

Mais voilà... je n'avais rien fait de mal. Depuis le début de l'année, l'école avait décidé d'interdire l'accès aux corridors où il y avait des casiers pendant l'heure du dîner ce qui obligeait les jeunes à rester à la cafétéria où à l'agora. Pour une fille comme moi, ces deux endroits étaient désagréables, bourrés d'autres jeunes qui pourraient facilement se moquer de moi ou me lancer leurs déchets. M'asseoir contre mon casier et lire m'attirait beaucoup plus. Alors j'en avais parlé à mon père un soir. Et il m'a dit quelque chose que je n'ai jamais oublié. "Si quelque chose ne te plait pas, demande à ce que ça change avec des mots et des arguments." Il m'a encouragé à écrire une lettre à la direction, il m'a même offert son aide pour corriger les fautes. Et c'est ce que j'ai fait.

Ça n'a rien changé. Le directeur-adjoint n'est pas revenu sur sa décision, mais il m'en a expliqué les raisons. Il m'a remercié de la lettre et de mon initiative. Et moi, j'ai compris pourquoi c'était comme ça et je me suis trouvé un autre endroit pour lire.

Ça m'a appris la nuance. J'ai compris qu'il ne fallait pas juger au premier coup d'oeil, qu'il fallait plutôt tenter de comprendre le pourquoi, les raisons. Ça m'a aussi appris l'importance de parler. Celui qui se tait n'a pas le droit de chialer ensuite.

C'est pour ça que je vote. Je vote aux élections fédérales, provinciales, municipales et scolaires. Je ne suis pas une fédéraliste. Je ne suis pas non plus séparatiste. Je l'ai été en 1995 et avant. Je n'ai rien contre les rêves, et selon moi, le pays du Québec est un beau rêve. Mais appelez-moi une "éteignoir" si vous voulez, je crois qu'il y a des choses plus urgentes à régler avant de s'attaquer à la réalisation de ce rêve. Et quand ce sera le temps de voter à un référendum - si un jour c'est le temps - je prendrai une décision à ce moment-là.

Ce qui me met hors de moi en ce moment, c'est l'état de la politique dans ce pays. Tant au fédéral que provincial. D'un côté, on a une province qui multiplie les partis politiques et les chicanes, les divisions pendant que le parti au pouvoir s'engraisse à grands coups de corruption. De l'autre, on vit au royaume de l'arrogance et de la propagande alors que les autres partis doivent se relever des coups durs reçus alors qu'on leur enlève un peu les ressources pour le faire. Si vous n'y êtes jamais allés, allez sur le site Web sur parti conservateur. On n'y parle que de criminalité et d'armes. On se croirait vivre dans un pays où il vaut mieux ne pas sortir de la maison lorsque le soleil est tombé - et ici en décembre, ça veut dire 17 heures. Où il vaut mieux ne pas prendre sa voiture sans cacher sa carabine sous son siège de voiture. On a un parti au pouvoir qui a donné comme consigne à ses fonctionnaires de remplacer l'appellation "Gouvernement du Canada" par "Gouvernement Harper". On a un parti qui impose le bâillon aux discussions en Chambre, qui impose le huis clos aux comités. Le huis clos! Ce ne sont pas des questions de sécurité nationale lorsqu'on parle de langues officielles il me semble... Même chose pour l'exercice de réduction du déficit.

J'ai de la misère à comprendre le peu d'intérêt de la population. C'est notre pays, notre avenir. On a beau comprendre qu'on ne peut pas d'un coup arrêter l'exploitation de l'énergie "non propre", il faut savoir que c'est le temps maintenant d'investir dans la recherche, de préparer des plans de rechange. Ce sont nos enfants qui vont en souffrir sinon. Depuis près de cent cinquante ans, les droits des francophones continuent d'être respectés dans ce pays, malgré une minorité diminuant. Ce n'est pas assez certains diront et j'aurais tendance à être d'accord, mais ce premier ministre que nous avons a beau commencer tous ces discours en français, il a posé des gestes qui ne mentent pas sur l'importance qu'il donne à notre langue depuis sa majorité.

Dans certains pays, des gens risquent leurs vies pour aller voter. Littéralement. Ils se lèvent le matin et vont voter, même s'ils savent qu'ils pourraient mourir pour avoir eu le courage de mettre une croix sur un bout de papier. Ici, la moitié de la population ne s'en donne même pas la peine même s'il est facile d'aller voter.

Si seulement les journalistes politiques en demandaient autant de nos politiciens que nos journalistes sportifs en demandaient des Canadiens de Montréal. Il faudrait peut-être que L'Antichambre parle des décisions prises dans la Chambre des Communes. Que Le Match parle des échanges animés de l'Assemblée nationale. Qu'on fasse porter des chandails de couleurs avec noms et numéros aux députés.

C'est notre pays. Nous avons mis nos vies entre leurs mains, il me semble qu'on devrait s'intéresser un peu plus à ce qu'ils font. Nous avons droit de leur demander des comptes, de leur demander pourquoi ils prennent cette décision. Nous avons l'obligation de leur demander le respect. Ce n'est pas parce qu'ils ont été élus qu'ils n'ont plus à tenir compte de ce que nous pensons. Non?

En 2012, je prends la résolution de m'impliquer davantage.

mardi 20 décembre 2011

Je n'écris pas beaucoup...

Je devrais avoir le temps pourtant...

J'en suis déjà à ma troisième semaine à la maison. J'occupe bien mes journées, je me promène, je vais voir ma mère, je fais de l'exercice, je vois des amis. C'est bien car moi qui ai une tendance casanière certaine, je pourrais facilement tomber dans la paresse et regarder la télé étendue sur le sofa toute la journée.

La plupart du temps, je me sens bien. Je n'ai rien d'une fille déprimée, ni même down. Pourtant, d'habitude, je trouve cette période de l'année difficile. Là, je me sens calme, sereine... Comme si ma vie personnelle me comblait parfaitement, enfin - contrairement à ma vie professionnelle.

Par contre, dès que je me retrouve dans une situation quelque peu stressante, je sens l'anxiété qui revient d'un coup. Ce sentiment d'écrasement, d'étouffement, cette barre qui me passe au travers de la poitrine. N'importe quel stress. Même une partie de hockey ou la finale de Survivor. Je l'écris et je trouve ça tellement ridicule, mais c'est comme ça. Le psychiatre m'avait expliqué que l'anxiété, ça laisse des traces. Donc, quand je commence à ressentir ce que je ressentais depuis des mois au travail, tout ça me revient.

Ce congé de maladie était nécessaire, mais si ça ne me rend pas fière de l'admettre. Je n'avais pas le choix, pour ma santé mentale, mon équilibre personnel, je devais aller voir mon médecin.

Je prends du mieux. Je cherche un autre travail parce que je ne veux pas retourner travailler pour des gens qui ne respectent pas leurs employés et qui n'ont aucun sens de l'éthique. Le conflit de valeurs est trop grand. Mais je prends du mieux.

vendredi 16 décembre 2011

22h30...

Je suis fille qui aime les partys. Surtout avec les gens que j'aime et apprécie. J'aime danser, j'aime la musique, la bouffe, le vin.

Les partys de Noël avec mon équipe, je les ai toujours appréciés. Souvent une des dernières à partir. Je m'arrange d'ailleurs toujours pour ne pas avoir à conduire.

Mais ce soir...

C'était le fun de les revoir après 3 semaines presque. Tout le monde était de bonne humeur, tout le monde avait le sourire. Une maudite belle gang. La meilleure. J'ai bien mangé, j'ai bien ri. J'ai même dansé.

Mais au bout d'un moment, j'ai entendu leurs conversations de boulot et le sentiment est revenu. De nouveau, ce sentiment de les avoir tous laissés tomber alors qu'ils avaient besoin de moi. Cette incapacité à gérer le stress, mon anxiété.

Je suis partie. J'ai réussi à sauver la face, à tous les embrasser avant de partir. Même dans la voiture, je suis restée calme. Mais maintenant, c'est le déluge, je ne peux m'arrêter de pleurer.

Je ne sais même pas pourquoi...

J'haïs ça cette incapacité à faire face. Je déteste être faible... Mais ce soir, j'aurais voulu qu'on me tienne serré, avoir des bras autour de moi. Une chance qu'un ami avait accepté de m'accompagner à la soirée. Le savoir là m'a aidée à garder la tête haute.

Je pleure ce soir de n'avoir pu apprécié la compagnie de ces personnes que j'aime tant pourtant

jeudi 15 décembre 2011

Encourager l'obésité?

Depuis le début de la semaine, ça parle, ça discute - encore! - de l'image de la femme dans les médias et le domaine de la mode. Encore! Parce que c'est bien le premier mot qui me vient en tête.

H&M a décidé d'utiliser des corps de femmes créés par ordinateur pour mettre ses bikinis en valeur... Mon opinion? Je trouve ça ridicule. Mais si le magasin continue de vendre ses vêtements? C'est certain que ça ne sera pas à moi, ce sera à d'autres... Et si les magazines de mode continuent de se vendre... pourquoi est-ce que quelque chose changerait?

L'obésité est un problème de plus en plus présent dans notre société - en tout cas, c'est ce qu'on nous dit depuis des années. Je ne me souviens pas qu'on m'ait déjà parlé de ça alors que j'étais petite. Les émissions de télé vantant les bienfaits de la bonne alimentation sont de plus en plus populaires, on se sent presque gêné d'arrêter au McDo pour s'acheter un bon BigMac bien jûteux.

Pourtant, ce n'est pas d'hier qu'on mange des Big Mac, et aux dires de certains, ils étaient plus gros dans le temps. Et je n'ai pas l'impression que nos parents avaient à se creuser la tête autant pour nous faire des lunchs et trouver des collations santé. La mémoire me fait possiblement défaut, mais chez nous, on mangeait santé et ça voulait dire qu'on mangeait du pain brun, qu'on ne mettait pas de sel et qu'il y avait des légumes à côté de nos patates dans notre assiette. Et tout ça alors que ma mère passait son temps à faire des diètes!

Qu'est-ce qui a changé alors?

Je ne suis pas une experte, je n'ai pas fait de recherches ou d'études poussées, mais je crois que le problème est justement cette obsession de la minceur. Les courbes ne sont plus valorisées alors on veut maigrir. On essaie des régimes miracles vantés par Oprah ou le Docteur Oz dans leurs émissions et on perd du poids. Pour le reprendre aussi vite, avec quelques livres en plus.

On allume la télé, on ouvre un magazine, on va au cinéma et toutes les femmes qu'on y voit sont minces. On remarque même les Jennifer Lopez parce qu'elles sont plus rondes! Plus rondes? Jennifer Lopez? Voyons!

Les femmes viennent dans tous les formats, grandes, petites, minces, rondes, alouette. Même si je ne mangeais que des pamplemousses pendant des semaines et que je m'entraînais 10 heures par jour, je ne ressemblerais jamais à ces corps de femmes virtuelles. C'est certain que j'aimerais pouvoir porter un bikini et m'asseoir sur la plage sans que ça ne fasse un pli, mais ce n'est pas moi. Je n'aurai jamais un corps comme ça, pas plus que j'aurai les yeux bleus ou que je mesurerai 5 pieds 2. J'ai des fesses, j'ai des hanches, de fortes cuisses et oui, une bedaine avec des vergetures en prime. J'aime mon corps? Non, mais maudit que j'aimerais ça. Alors au lieu de dépenser mon énergie à essayer de maigrir pour ressembler à quelque chose d'inaccessible, je préfère cent fois plus travailler à aimer qui je suis. L'exercice et l'alimentation saine que je choisi, je le fais pour ma santé, pas pour les formes de mon corps.

Alors voilà ce que je pense. Il faudrait à mon avis mettre un peu plus d'énergie à valoriser les femmes peu importe leur taille, ça m'étonnerait que ça mène à une société plus obèse.

Et puis, je suis d'accord avec les hommes, ce n'est pas eux qui nous mettent cette pression, c'est nous. L'homme qui aime la femme squelletique se trouvera une femme squelletique, voilà. Non, la pression, c'est nous qui nous la mettons. Et c'est nous qui l'encourageons en achetant tous ces magazines qui nous vendent des pages et des pages de femmes virtuelles en papier glacé.

Une de mes résolution en 2012 est celle-ci : Aime-toi telle que tu es Stéphanie.

lundi 12 décembre 2011

Si fragile

Difficile de comprendre ce qui se passe en moi. Je m'y perds. Je crois aller mieux, et une seconde arrive. Et je ressens à nouveau ce sentiment d'étouffement.

Des nouvelles du bureau m'ont reviré tout d'un coup, tellement rapidement que j'aurais cru être deux personnes. Je ne peux pas retourner travailler pour ces gens; j'en suis incapable. Une telle arrogance, aussi peu de soucis de bien faire les choses, une recherche de résultat immédiat, sans égard pour ce qui est mieux...

Je me sens faible, je me sens lâche d'avoir abandonné le navire de cette façon, mais j'avais le dos brisé et une sauterelle autrement plus importante à soutenir.

Je ne sais pas quoi faire. J'ai l'impression qu'il me faudra tout reprendre, tout recommencer ailleurs. Mais où? Et quoi?

J'ai peur... Je suis du genre à avoir un plan... Je n'en ai pas... J'ai peur.

samedi 10 décembre 2011

Je dirais même plus...

Toute petite, je me souviens de m'être camouflée sous les couvertures dans ma chambre avec une toute petite lumière. Je lisais tout ce qui me tombait sous la main. J'ai eu des coups de coeur, des livres que j'ai lus plusieurs fois. Charlie et la chocolaterie a longtemps été mon préféré. Plus tard, j'ai rêvé de l'Ile-du-Prince-Edouard en dévorant toute la série des Anne... La maison aux pignons verts. Et bien sûr, il y avait Tintin. Je les ai lus et relus, encore et encore. J'avais tous les albums, je les ai d'ailleurs tous encore. Ils sont maintenant dans la chambre de mon fils qui, à son tour, se couche avec sa petite lumière pour lire les aventures du reporter Tintin.

Quand j'ai su que Spielberg allait faire un film sur Tintin, j'étais emballée. J'imagine un peu comme ceux qui ont été heureux de la série de films sur Spiderman ou sur les Transformers. Mais Tintin... c'est risqué pour un réalisateur américain. Tintin est Belge, peu connu aux États-Unis en comparaison de ces héros en collants des "comics" en papier.

Mais peu m'importe, j'étais heureuse. Mon fils aussi.

Pour la première fois dans ma vie, j'ai attendu la sortie d'un film avec impatience et jeudii soir, j'ai utilisé mon application iPhone pour acheter mes billets à l'avance. J'ai rédigé une note dans l'agenda de mon fils pour avertir son enseignante que j'irais le chercher plus tôt et j'ai mis le cap sur le cinéma Starcité en fin d'après-midi hier pour aller voir le film.

Quel bonheur. Je vous dis tout de suite que j'ai l'intention d'y retourner. Une fois, avec mon père j'espère qui lui aussi adore Tintin. Une autre avec mes nièces peut-être.

Pas évident que le défi que s'est lancé Spielberg de faire un film comme celui-ci. Oui, c'est une certaine forme d'animation, mais ce n'est pas l'impression que ça donne en le regardant. On oublie bien vite que les personnages ne sont pas réels à cause de leurs mouvements si naturels oui, mais surtout car la personnalité a été développée.

À travers les scènes qui rappellent parfois Indiana Jones, d'autres fois Jack Sparrow, on sent l'agacement de Tintin de voir l'ivrognerie du capitaine, on sent le profond sentiment d'échec du capitaine, on voit leurs sentiments, on devine des qualités et des défauts. Quelque chose qui n'était pas développé dans les albums d'Hergé.

Si vous avez lu les albums, vous reconnaitrez l'histoire, même si elle a été complètement transformée. Les scènes délectables des albums comme celle où le capitaine raconte la bataille entre Rackham le Rouge et le Chevalier François de Haddock font partie du film, mais différemment, ailleurs, à d'autres moments. La scène des Dupontds qui "attrappent finalement" le pickpocket a été quant à elle complètement transformée, mais tellement bien que j'avoue que je préfère la version Spielberg.

J'ai adoré le film. Est-ce que ça a répondu à mes attentes? Oui, je dirais même plus qu'il a surpassé mes attentes. J'ai déjà hâte à la suite... Pourvu que les Américains adoptent le jeune reporter.

jeudi 8 décembre 2011

Une sauterelle bougonneuse

Je l'ai su dès que je l'ai vu s'avancer vers moi à l'école. Pas une bonne journée. Alors qu'il enfilait manteau et bottes, j'ai remarqué ses cernes, la bonnes rouges sous les yeux, la bouche qui pointe vers les pieds.

Pas une bonne journée. Comme on devait faire des commissions, il était doublement bougon. J'ai regretté de ne pas y être allée toute seule dans la journée. J'ai essayé de le faire me raconter ce qui se passait. Je n'ai réussi qu'à faire empirer les choses. Il a même versé quelques larmes.

Je lui ai demandé de ne pas être triste. Il m'a dit qu'il avait le droit d'être triste. C'est vrai... À 37 ans, j'ai de la misère à contrôler mes émotions alors à 8 ans... Il avait bien raison mon grand garçon.

Assis au McDo, j'ai bien essayé de comprendre ce qui se passait. Rien. Rien. Rien. Après le souper, son humeur s'est amélioré un peu et j'ai retrouvé ma sauterelle souriante.

Il a un journal intime. Il écrit des choses dedans, je ne sais pas trop quoi. Je lui ai promis que je ne le lirais pas, jusqu'à maintenant, je tiens ma promesse. Je dis jusqu'à maintenant... Ce n'est pas parce que j'ai l'intention de briser ma promesse, au contraire, je trouve ça important qu'il puisse écrire sans se censurer. Mais d'un autre côté, je me dis que ça me permettrait peut-être de mieux intervenir.

J'ai fini par savoir pourquoi il était si bougonneux. Il y a eu un conflit à l'école, il a poussé un autre enfant qui lui avait enlevé sa tuque. Un tout petit conflit... Ça l'affecte tellement ce genre de chose. Ce n'est jamais la bonne option de pousser, c'est certain, mais quand même, ce n'est pas un très grand drame. Mais simplement à lui faire me raconter ce qui c'était passé et il était à nouveau dedans, les larmes aux yeux, émotif, sur le bord de la panique.

J'aimerais tellement qu'il apprenne à mieux gérer ses émotions. Qu'il apprenne à laisser aller... Mais bon, il tient de sa mère pour ça il faut croire. :)

mercredi 7 décembre 2011

Humff

J'ai très envie d'écrire ce soir. Je voudrais pondre un de ces textes que je relirais le lendemain avec fierté. Avec beaucoup d'images et d'idées profondes. Vraiment, j'aurais envie d'être géniale ce soir.

J'ai parlé d'écriture une bonne partie de la journée avec un auteur, un vrai. Un qui a écrit tout un livre et qui en plus, a été publié. Un auteur qui produit des idées à la chaînes, mais pas comme dans une chaîne de montages, des idées différentes les unes des autres. Des idées rassembleuses. J'ai parlé d'écriture une bonne partie de la journée avec un auteur qui est aussi un ami.

Je lui ai demandé de me donner un coup de pied dans le derrière à cet ami. Je veux écrire. Le blog, c'est extra pour moi. Je n'ai pas envie d'arrêter, mais je veux faire autre chose aussi.

Ce n'est pas les histoires à raconter qui manquent pourtant. J'ai besoin d'encouragement et qu'on me force la main aussi, qu'on me mette au défi.

Tous et toutes, donnez-moi donc un beau coup de pied virtuel, ok?

lundi 5 décembre 2011

Comment ça va?

C'était ma première journée aujourd'hui en arrêt de travail. J'avoue, je me suis connectée au site de télétravail, mais c'était pour approuver des congés d'employés que je n'avais pas encore approuvés. C'est tout, promis juré.

Ça fait très bizarre de penser que je ne travaillerai pendant tout ce temps. Je me sens un peu coupable, mais juste penser à mettre les pieds au bureau et la sensation d'écrasement revient. La seule image qui me vient en tête qui pourrait décrire comment je ne sens est comme si j'étais dans un espace fermé et qu'un matière non identifiable se mettait soudainement à gonfler et à prendre toute la place. Un peu comme un sentiment de claustrophobie.

Je suis fatiguée. Comme une pile épuisée. Ce n'est pas un manque de sommeil, c'est plus un manque de carburant. Je ne sais plus où puiser pour trouver l'énergie et la patience de faire les petites choses à faire à la maison... Alors je compte bien me reposer le corps... et, surtout, l'esprit.

Il faut maintenant que je trouve une façon de réapprendre à respirer normalement sans ce poids qui pèse constamment sur ma poitrine.

dimanche 4 décembre 2011

De quoi parle-t-on au juste?

Utiliser le pouvoir qu'on possède sur une autre personne pour arriver à ses fins, pour humilier, pour réaffirmer son propre pouvoir. Non, ça ne vient pas du Petit Robert, c'est de moi. Ma définition de l'intimidation.

Nouveau comme phénomène? Réservé à la cour d'école ou aux pages facebook?

Je pense aux religieuses qui frappaient les doigts de ma mère devant toute la classe parce que sa mère ne pouvait pas lui donner un dollar pour payer le livre de prières. Geste qui avait ses répercussions dans la cour d'école alors que toutes les autres petites filles la pointaient du doigt en la traitant de pauvre, et d'Anglaise en plus.

Ou à ce gars qui me suit direct dans le bumper sur la 307 pour que j'accèlère alors que je roule à 70 dans la zone de 60.

Ou encore à ce groupe de filles qui ridiculisent cette autre fille car elle porte des broches ou je ne sais quoi encore.

Ou encore à ce sous-ministre-adjoint qui me fait comprendre en m'enlevant ma promotion méritée que j'aurais tout intérêt à y penser à deux fois la prochaine fois que j'oserai le contredire.

De l'intimidation, il y en a partout. C'est vieux comme le monde et ça fait mal peu importe l'âge qu'on a. "Personne ne peut te faire sentir petit sans que tu lui en donnes la permission." Paroles sages de la grande dame qu'était Eleonor Roosevelt. Oui, mais, beaucoup plus facile à faire.

On ne guérit pas l'intimidation par l'intimidation. On ne fait que perpétuer la tradition.

Alors quelle est la solution? Je doute qu'elle se situe à l'Assemblée nationale. Je doute même qu'elle se situe au conseil d'administration d'une école secondaire.

Non, je crois que nous sommes tous responsables du problème et que c'est collectivement que nous pourrons y changer quelque chose. Surtout ceux qui comme moi, ont des enfants.

Élevons nos enfants d'abord. Élevons-les en citoyens. Enseignons-leur qu'ils sont extraordinaires, mais pas plus que les autres. Arrêtons de leur faire croire qu'ils sont plus importants que les autres. Chaque personne mérite notre respect. On mérite le respect de la part de chaque personne. Ce n'est pas à l'école qu'il faut apprendre ça. C'est à la maison, dès le premier jour de notre vie. C'est à la maison qu'il faut expliquer à notre fils que personne ne mérite de recevoir un coup de poing à la figure, ni lui, ni un autre.

Alors que je faisais un stage d'enseignement en secondaire 4, un jeune a tenté de m'envoyer un coup de pied au visage. Son soulier m'a à peine effleurée, mais le coup a été tout aussi fort. J'étais devant une trentaine de jeunes de son âge, j'avais vingt et un ans et j'étais au bord de perdre la face. Ça m'a tout pris pour rester calme, pour ne pas éclater en sanglots, mais j'y suis arrivée.

Le jeune a été suspendu et lors de la rencontre entre la direction, sa mère et moi, j'ai mangé tout un char de bêtises de la mère. C'était ma faute car je n'avais pas su me faire respecter. Qu'allait-elle faire maintenant avec son fils à la maison toute la journée pendant une semaine? Il allait vider son frigidaire et jouer au Ninento toute la semaine. Belle punition!

Comment voulez-vous qu'un jeune se remette sur le droit chemin quand il a un parent comme ça? Et pourtant on continue de suspendre les jeunes pour des gestes semblables.

Pas facile d'être parent. Non, pas facile quand notre fille fait une crise de larmes au magasin pour avoir un jouet de ne pas céder pour arrêter que tout le monde nous regarde. Pas facile non plus d'entendre son enfant pleurer parce qu'il est puni pour ne pas avoir obéi à une règle. Oh, ce serait tellement plus facile de baisser les bras, de laisser passer. Mais qui croyait que ce serait facile d'être parent?

C'est certain que l'école à un certain rôle à jouer. C'est important d'en parler avec les enfants, de leur expliquer ce que c'est, comment reconnaitre l'intimidation, comment réagir. Qu'on soit intimidé ou non, chaque enfant a son rôle à jouer. Quoi faire lorsqu'on voit un enfant qui est poussé dans la clôture? Quoi faire si on fait circuler des rumeurs sur la fille assise en face de nous dans le classe? Quoi faire si on apprend qu'une gang prévoit de donner une leçon au plus petit de la classe?

La prévention de l'intimidation, c'est à la maison que ça doit commencer. Et au primaire, ça doit continuer. Pourquoi ne pas inclure dans les curriculum scolaires des cours sur les média sociaux? Leur apprendre alors qu'ils sont jeunes? Parce que quand ils arriveront au secondaire, il y a de bonnes chances que ce soit trop tard. Ce n'est pas en arrivant au secondaire que tout d'un coup on devient intimidateur. en tout cas, ça m'étonnerait beaucoup.

Dans tout cette histoire qui fait couler bien de l'encre depuis une semaine, qui est-ce que je plains le plus? Je ne sais pas. Mais je doute que Jade mérite toute cette haine, toutes ces menaces. A-t-elle quelque chose à se reprocher? Peut-être. Mais deux filles qui se battent pour une histoire de garçon, ce n'est ni la première, ni la dernière fois que ça arrive. Maintenant, elle devra vivre avec le fardeau de la culpabilité. Avec en plus tous ces doigts pointés vers elle.

Il y a huit ans, mon cousin s'est suicidé. Sa copine venait de le laisser. Et le soir avant de mourir, il l'a appelée pour lui dire que ce qui allait arriver était de sa faute à elle. Elle a immédiatement appelé mon oncle pour l'avertir. Toute la nuit, mon oncle et mon père ont cherché mon cousin dans la ville pour finalement être accueillis par la police au petit matin. Le jour des funérailles, mon oncle a sorti de force la jeune fille, à peine sortie de l'adolescence, lui reprochant ce qui venait d'arriver.

Je crois que c'est injuste de faire porter le fardeau du suicide à un autre.

C'est tellement trop facile de pointer du doigt, de chercher des coupables, de s'indigner, d'exiger des changements. Mais c'est à nous de faire quelque chose, c'est ensemble que nous arriverons à quelque chose, pas avec une guerre de reproches.

vendredi 2 décembre 2011

Oui docteur.

J'y pensais depuis le début de l'été. Je voyais bien que mon niveau de stress dépassait le seuil du tolérable. Je suis une personne stressée de nature, je m'en fais pour des choses sur lesquelles je n'ai pas de contrôle. J'ai toujours été comme ça, je doute que ça change vraiment un jour.

Mais depuis l'été, ça va plus loin. Je manque de sommeil, je suis irritable, impatiente, fatiguée tout le temps. J'ai mal partout, les migraines sont de plus en plus fréquentes, je mange mal, j'ai pris du poids. J'aime mon travail, j'adore ce que je fais et les gens avec qui je travaille. Mais je n'en pouvais plus de cette pression qui vient d'en haut, cette façon de faire les choses, tout croche et très croche. Choc de valeurs. Difficile de travailler alors qu'il y a un profond conflit de valeurs entre la haute gestion et soi. Encore plus lorsque l'on nous reproche notre honnêteté, notre intégrité, notre sens de l'éthique.

La semaine passée, il s'est passé quelque chose qui a fait débordé le vase. La paille qui a brisé le dos du chameau (expression anglaise librement traduite car j'aime l'image).

Ce matin, dans le bureau de mon médecin, je m'attendais à ce qu'elle me mette en congé deux semaines, peut-être trois. Sept semaines. réévaluation dans six semaines.

Ce n'est pas une dépression. Pas un burnout. Stress intense, trop lourd. Ça prend trop de place, toute la place et j'ai de la misère à voir autre chose, ça me brouille la vue.

Alors je suis en congé pour un bout. Ça me fait bizarre. Comme quelque chose que j'ai longtemps attendu tout en essayant de me faire croire que j'arriverais à passer au travers sans. J'imagine que je dois me faire à l'idée.

En attendant je me réjouis de la fin de semaine qui arrive. Je décore demain. Ma sauterelle et moi allons faire l'arbre, décorer la maison de pain d'épices, souper dans le salon en regardant le beau sapin tout illuminé. Cette année, contrairement aux dernières années, j'ai hâte.

mercredi 30 novembre 2011

Rencontres avec la travailleuse sociale

Allez-y. Oui, oui, c'est correct, vous pouvez me le dire. Je m'inquiétais pour rien. Ça m'arrive des fois... euh, ça m'arrive souvent je veux dire. C'est presque chronique chez moi.

Il y a eu deux rencontres chez moi. Nous n'avons pas encore tout à fait terminé les questionnaires et l'évaluation, mais on va terminer au téléphone lundi prochain.

La dame est vraiment très gentille. Même Crapule le chat qui est d'habitude plutôt sauvage l'a appréciée en venant se frotter sur ses jambes et en se couchant sur son sac. Un sac noir avec du poil blanc... Mais la travailleuse sociale n'a rien dit.

Ce que je retiens le plus de ces rencontres? Le mot famille, le mot environnement, le mot milieu. C'était beaucoup plus à propos de l'environnement de mon fils et les impacts de son TED, son anxiété, son TDAH sur tous les aspects et personnes avec lui. Dans sa liste de question, la travailleuse sociale m'a demandé ce que je faisais pour me ressourcer.

"Ça ne peut pas toujours être à propos de votre fils." Et moi qui me sentais mal d'avoir envie de temps pour moi...

Elle m'a parlé de répit. Elle m'a donné des solutions, un accès à des ressources que je ne connaissais même pas pour me donner un peu de ce temps qui me ferait tant de bien.

Ça m'a fait du bien ces deux rencontres.

Je lui ai dit à quel point je n'aimais pas quand les gens me disaient que j'étais une bonne mère à cause de ce que je faisais pour mon fils, comme si avoir un enfant avec des défis faisait de moi une meilleure mère. Elle m'a dit que ce qui faisait de moi une bonne mère est ce que j'aurais fait peu importe l'enfant que j'aurais eu. Elle m'a trouvée créative, elle a même noté certains de mes trucs pour d'autres parents. Je sais que je ne suis pas parfaite... mais ça fait du bien d'entendre une professionnelle me dire que je fais bien les choses.

Je me permets de partager une des choses que je fais avec ma sauterelle que la travailleuse sociale a bien aimé. Ma sauterelle me demandait souvent d'aller au resto, d'aller au cinéma, au mini-golf, aux quilles, etc. Je voulais qu'il comprenne que les sorties comme ça, ça finit par coûter cher et que si on y va trop souvent, ce n'est plus spécial.

Je lui ai donc fait un budget. Par exemple, tous les mois, on détermine un budget d'activités de 50$. Je ne lui donne pas l'argent, c'est virtuel. Et c'est lui qui décide (jusqu'à un certain point quand même). Donc, si on dépense tout le 50$ dans la première semaine, il ne reste rien pour le reste du mois. Je trouve que ça le responsabilise tout en lui apprenant d'une certaine façon la valeur de l'argent. Après chaque sortie, on prend le reçu et on soustrait le montant du 50$. Quand c'est moi qui décide de le récompenser pour une bonne semaine, ou quelque chose du genre, alors le montant de cette activité ne compte pas.

Ça fait environ six mois qu'on fait ça et il a compris le principe dès le premier mois. Ça fonctionne vraiment bien pour nous.

Prochaines étapes? Références en nutrition, rencontre avec l'organisation de répit, envoi du dossier au Pavillon du Parc. Toujours au même point ou à peu près. Mais au moins, la maman se sent mieux et sait à qui demander pour avoir un break.

dimanche 27 novembre 2011

Les marinades

De bonnes betteraves, des cornichons à l'aneth, des petits oignons. Du ketchup aux fruits..................... mmmmmmmmmmm C'est tellement bon.

En fin de semaine, c'est moi qui marine bien comme il faut. Je ne sais pas quoi faire pour demain. Je ne sais pas si je vais aller au bureau, aucune idée si j'en ai la force. J'ai une mauvaise nouvelle à annoncer à mon équipe; ça pourrait les démolir autant que moi. Après avoir travaillé si fort, on se retrouve à nouveau devant une incertitude.

J'ai essayé de prendre ça cool en fin de semaine. J'ai passé une journée de congé vendredi à magasiner avec ma mère. Je n'ai pas trop pensé au boulot, on s'est amusées.

Et hier, je me suis fait masser (pour me faire dire par la massothérapeute que j'étais très tendue et raide... je me demande bien pourquoi). C'était un peu douloureux. A suivi un excellent repas : brushettas, panini, salade, vin. Même du dessert : gâteau au fromage avec coulis de fraises et estragon (ça semble bizarre, mais c'était très bon). Puis un après-midi à me faire transpirer dans un sauna, passer sous une cascade d'eau glacée et mariner dans le bain tourbillon. Sans compter les séances de relaxation en maillot de bain dehors les pieds devant un bon feu. Je me suis même endormie quelques minutes.

Tout ça en compagnie d'une bonne amie que je ne vois pas assez souvent. Une ancienne étudiante qui a oublié la grande partie de son français pendant ses deux récents congés de maternité. Je lui ai appris le mot "ratatiné", je l'ai laissée me convaincre de prendre un deuxième verre de vin. Comme des écolières, nous chuchotions dans le grand spa extérieur et nous nous taisions dès que les employés passaient avec leur pancarte demandant le silence. Jusqu'à ce que découvrions l'autre partie du spa, où (je crois) le silence n'était pas exigé.

Ça m'a fait du bien. Je suis revenue à la maison fatiguée (étrange puisque je n'avais rien fait d'autre que relaxer toute la journée), mais la nuit a été ponctuée de plusieurs réveils.

Ça m'a fait du bien cette journée hier. Mais je ne suis pas plus avancée. J'avais placé toutes mes réflexion dans un pot Mason pour la journée, question de bien profiter de ce moment. Je le regarde ce foutu pot Mason et je n'ai vraiment pas envie de l'ouvrir. J'aurais envie de le lancer de toute mes forces aussi loin que possible. Mais il faudra bien que je l'ouvre. Je vais attendre plus tard... je dois aller chercher ma sauterelle chez ma soeur bientôt.

vendredi 25 novembre 2011

Flatline

Ils m'ont eue. Ils ont réussi à me détruire complèment. Ça y est. Je n'en peux plus, ils sont plus forts, plus gros, plus nombreux, plus puissants que moi. J'ai essayé de mettre mon énergie ailleurs, de fermer les yeux et les oreilles à ce qui se passait plus haut. À ne pas écouter leurs menteries. Mais maintenant, ils exigent de moi l'impossible, le mathématiquement impossible. Même tout le travail acharné que j'ai fait pour eux depuis un mois n'aura rien donné. Un groupe de bureaucrates ambitieux qui se foutent du reste.

Je vais mal, très mal. Trop mal pour écrire, trop mal pour parler. Les bruits me font sursauter, la moindre maladresse me fait trembler. Je n'ai pas dormi depuis 3 nuits. Enfin non, j'ai dormi, mais le réveil s'est fait à 3 heures du matin.

J'ai envoyé mon fils chez ma soeur pour la fin de semaine. C'était prévu, mais ça tombe pile. Je vais au spa demain. J'ai peur de passer ma journée à pleurer. J'ai peur de passer ma fin de semaine à pleurer.

Je retourne chez le médecin la semaine prochaine. Je vais demander un arrêt de travail avant que je pète au frette. Je me demande d'ailleurs si ça n'est pas déjà arrivé.

mercredi 23 novembre 2011

Tout est dans les gênes

J'étais couchée sur le dos sur le divan du salon et je regardais la télé. Un bout de la télécommande dans une main, l'autre bout bien calée entre mon cou et mon menton. Et tout à coup, je me suis vue dans cette position. Comme ça m'étais déjà arrivé avant. Puis j'ai vu mon père. Même position. Comme peut-on hériter d'une position?

Je suis la fille de mon père. Je lui ressemble, les mêmes yeux, le même regard. On m'a toujours dit que je lui ressemblais et même si je prends des airs de ma mère en vieillissant, je reste la fille de mon père.

Et pas juste physiquement. On a tous les deux le même caractère, à des intensités différentes il est vrai, mais on a les mêmes réactions. On s'en fait pour tout, on stresse beaucoup. On aime sentir qu'on a le contrôle, on n'aime peu les surprises et les imprévus.

En fin de semaine, il me racontait quelque chose qui lui est arrivé au travail la semaine passée. Il a eu affaire avec un client difficile. Mon père est représentant des ventes pour un constructeur en habitation. Il vend des maisons neuves. Et ce client s'attendait à ce que mon père soit disponible en tout temps. Mon père lui avait proposé des rendez-vous le jeudi et vendredi soir, le samedi dans le jour, mais non, le client voulait son rendez-vous le samedi à 20h30. Ce n'était pas possible pour mon père, j'étais invitée à souper chez lui samedi soir. Le client s'est plaint. En 15 ans de vente, c'était la première fois qu'il y avait une plainte contre lui. Le client avait aussi plein de demandes impossibles, il appellait à toute heure du jour et de la soirée, était même un peu parano. Le gars était difficile.

Eh bien, mon père l'a pris personnel. Il s'est remis en question, ça l'a empêché de dormir. Il m'expliquait en fin de semaine que logiquement, il savait que ce n'était pas sa faute, mais qu'il ne pouvait s'empêcher de s'en faire pour ça.

Comme je le comprends... Ma mère non. Mais moi... je suis pareille. Je mets tellement de moi-même dans le travail que je fais, le service que j'offre. Je tiens à bien faire les choses. Ça me rend fière alors quand on remet en question le travail que je fais, je prends les remarques au sérieux. Je les analyse, je me remets en question, je vois si je n'ai pas fait quelque chose de mal. Et quand les critiques ne sont pas fondées, ça vient me chercher, ça me met à l'envers. Alors oui, je comprends comment mon père peut se sentir.

C'est drôle comment on hérite des traits de nos parents. Autant que physiques qu'au niveau de la personnalité. Je me demande à quel point ces comportements sont appris ou innés. Après tout, je doute qu'il y ait un gênes de la télécommande entre le cou et le menton.

dimanche 20 novembre 2011

Le coin lecture

Voici l'adresse du blog de lecture. http://srlecoinlecture.blogspot.com/

L'attente

Ça aura été long. Un an, trois mois. Très long. Et je crois que j'ai encore plusieurs longs mois d'attente devant moi après demain. Mais au moins c'est un début.

Je vous dirais que c'est la faute des longs congés de maternité. Je ne suis pas contre, mais il faut bien admettre que nos services en souffrent. Médecin, enseignante, infirmière, travailleuse de la santé. Remarquez, j'utilise le féminin ici, mais de plus en plus, les hommes et les femmes se partagent les congés parentaux.

À la fin de l'été 2010, quand ma sauterelle a eu son diagnostic de TED, son dossier a été envoyé au CLSC, six mois d'attente qu'on m'avait dit. Il aura fallu presque multiplier ce chiffre par trois. Quand j'ai appelé au début de l'année dernière, on m'avait dit que son dossier n'était même pas encore passé au triage. Le pédopsychiatre m'avait dit que ce serait long car ma sauterelle vivait dans un bon milieu. Son dossier n'était pas "prioritaire". Quand j'ai appelé au début de l'année, on m'a expliqué que le tiers des travailleur (travailleuses?) sociaux étaient en congé parental. Ça a tout un impact sur une équipe de travail ça.

J'ai pleuré au téléphone. J'avoue, j'en ai mis un peu. J'ai beurré épais, même si au fond, c'est vrai que j'avais besoin d'aide.

J'ai reçu l'appel au début novembre. Il faut maintenant que le dossier soit évalué par une travailleuse sociale. Ça prendra deux rencontres, mais elle ne veut pas rencontrer mon fils. Juste moi. Dans ma maison. J'ai l'impression que je vais devoir passer un test demain après-midi. Qu'elle va examiner si mon fils possède un espace décent pour faire ses devoirs, s'il vit dans une maison propre, si sa mère a une tête sur les épaules. J'ai presque nettoyé mon frigo et ma dépense de peur qu'elle inspecte dans ce coin-là demain (je blague ici, mais si peu). Ça me stresse. C'est niaiseux je sais, mais je ne voudrais pas qu'on pense que je suis une mauvaise mère, d'un autre côté, je ne voudrais pas qu'on remette le dossier sous la pile car ma sauterelle a un milieu de vie "trop" structuré.

C'est certain que demain, je vais être moi-même, que je ne vais pas essayer de dire ce qu'il faut dire. Mais ça me stresse pareil.

Après ces deux rencontres, je ne sais pas ce qui va se passer. On va le référer aux différents services j'imagine. Puis ensuite, le dossier sera envoyé au Pavillon du Parc, l'organisme qui sert de CRDI dans la région de l'Outaouais. Une autre année d'attente?

En attendant, ma sauterelle va bien. C'est la première fin de semaine depuis longtemps que je ne le sens pas anxieux, stressé. Il a passé une superbe soirée chez mes parents hier; il a fait rire tout le monde, surtout mon père, il a crié pour les buts du Canadiens, il a épaté son grand-père, encore une fois en lui expliquant comment fonctionne sa télécommande...

J'avais dit dimanche dernier que je passerais une bonne semaine. En gros, je dirais que c'est réussi. Mercredi et jeudi, ça a été un peu plus difficile car je me suis encore trop laissé atteindre par les mensonges de mon sous-ministre-adjoint, mais le reste de la semaine a été excellent.

On repart pour une autre comme ça... mensonges en moins s'il vous plait. deux points parenthèse (comme dans la chanson de François Pérusse).

jeudi 17 novembre 2011

Je vous en veux

Cher papa, chère maman de l'enfant parfait,

Savez-vous à quel point vous avez de la chance? Lorsque je vous entends vous pêter les bretelles en racontant à quel point votre fils excelle au hockey. Et les notes parfaites que vous ramène votre fille. Je vous vois, torse bombé, la fierté dans la voix. Ne vous méprenez pas, je suis heureuse pour vous, mais je vous en veux que vous ne soyez pas conscient de votre chance.

Quel bonheur de pouvoir revenir du bureau sans craindre la crise à cause d'une journée difficile. Pouvoir s'asseoir à la table de cuisine pour le soutenir dans les devoirs sans avoir à le rappeler à l'ordre toutes les trente secondes pour qu'il regarde son livre au lieu de l'écureuil qui court dehors ou qu'il ne soit pas distrait par le bruit du frigo qui ronronne ou des voitures qui passent.

J'imagine que ça doit être extra de ne pas avoir peur de la réaction de son enfant parce qu'on a oublié de lui dire qu'il fallait aller à l'épicerie après l'école lorsqu'on est parti ce matin.

Savoir que son enfant est heureux, qu'il pourra faire tout ce qu'il veut, que le chemin devant lui est libre d'obstacles. Oh, c'est certain que chacun doit surmonter des épreuves, que la vie n'est simple pour personne. Mais lorsqu'on comprend que nos enfants auront à se battre toute leur vie pour s'adapter à la vie qui n'a pas été faite à leur mesure... Enfin, ça doit être génial de ne pas avoir à accepter cette réalité.

Je suis jalouse quand je vous entends parler de cours de piano ou de natation, d'équipe de soccer ou de base-ball. Quand je vous vois au bureau, travailler tous les jours, ne pas avoir à quitter plus tôt, ou prendre congé pour accompagner vos enfants aux rendez-vous chez le pédiatre, psychiatre, médecin, orthophoniste, ergothérapeute, psychoéducateur ou quoi d'autre encore. Quand je sais que des mots comme médication et plan d'intervention ne font pas partie de votre vocabulaire.

Je me demande parfois comment on peut se sentir lorsqu'on peut vivre sans sentir qu'on doit se battre sans arrêt. Sentir qu'on n'a pas le choix, même quand on trouve à peine assez d'énergie pour s'occuper de soi.

Je vous en veux quand mon fils me dit qu'il est jaloux de vos enfants parfaits parce qu'il les trouve meilleurs que lui.

Les choses pourraient tellement être pires. Mais les choses pourraient tellement être mieux aussi. Chers parents d'enfants parfaits, tâchez d'enseigner à vos enfants que leurs amis sont différents, qu'ils ont des défis que vos enfants ne peuvent pas imaginer. Enseignez-leur la tolérance, encouragez-les à s'adapter, à leur faire une place à côté d'eux, à les écouter et à apprendre d'eux.

Chers parents d'enfants parfaits, je sais très bien que la perfection n'est qu'illusion et qu'il n'y a pas d'enfant parfait. Il n'y a que des enfants et c'est parfait comme ça.

mercredi 16 novembre 2011

Bonnes journées et nouvelle idée

Est-ce que c'est ce que ça prenait? Think positive! Tout était dans l'attitude pour que les choses aillent mieux? En tout cas, hasard ou attitude, je m'en fous, ça va bien cette semaine. Des fois, il faut se distancer du problème, prendre du recul, de détacher émotivement et on peut voir du positif.

Je ne peux pas tout vous raconter. Disons qu'il y a plusieurs possibilités devant moi. Je pourrai en dire plus lorsque (si) les choses se préciseront. Je croise les doigts, pourriez-vous en faire autant?

Puis, j'ai eu une idée pour un nouveau blog. J'aime lire, j'ai toujours aimé lire. Et j'aurais envie de débuter un blog où je pourrais raconter mes lectures, dire ce que j'ai pensé de tel ou tel livre. J'aimerais aussi ouvrir ce blog à d'autres pour qu'il y ait vraiment un partage. Peu importe si vous avez envie d'écrire une fois ou régulièrement, si vous avez envie de partager un livre, vous seriez le/la bienvenu (e). Est-ce que ça vous tente? Envoyez-moi un courriel à stephren@hotmail.com si vous êtes intéressés.

lundi 14 novembre 2011

Bon lundi?

Elle a mal commencé cette journée. Ma grande sauterelle était de mauvaise humeur. Ne voulait pas manger. Ne voulait pas s'habiller. On a fini par passer le pas de la porte avec une bonne dizaine de minutes de retard.

Mais il n'était pas encore 7 heures 30. La journée était jeune.

Ce fut une bonne journée. J'ai beaucoup accompli, j'ai fait des choses que je remettais à plus tard depuis des semaines. Ça a fait du bien. Et j'ai pris le temps de remercier deux personnes qui me fournissent des services depuis longtemps et leur dire qu'elles faisaient un excellent travail. Je trouve qu'on prend trop rarement le temps de remercier et de complimenter, on préfère critiquer. C'est dommage, il y a tellement plus d'occasions de remercier que de chialer. Non?

Il y a bien eu quelques irritants dans cette journée. Une discussion animée avec un réviseur qui semblait se soucier davantage du mot juste que de la clarté du message. Un petit garçon bougonneux qui ne veut pas faire des devoirs et un début de migraine encore supportable, mais plus pour bien longtemps. Je sens que je me coucherai tôt. Ce sera je l'espère une deuxième nuit d'un sommeil profond.

Think positive Stéphanie! Jour 1 : succès. :)

dimanche 13 novembre 2011

Cette semaine

Sera un bonne semaine. J'ai décidé. Il le faut. Peu importe ce qui arrivera, ce sera une bonne semaine.

Je vais faire face aux obstacles armée de mes principes et de mes valeurs.

Je vais travailler tous les soirs avec mon fils autant sur ses devoirs que sur son anxiété.

Je vais aller rencontrer enseignante et TES et nous allons en sortir avec un plan.

Je ne laisserai pas ma DG et mon SMA m'ébranler avec leurs jeux politiques.

Je vais prendre au moins une dizaine de minutes par employé pour aller leur dire qu'ils font un bon travail et que j'ai confiance en eux.

Je vais me prévoir une sortie pour la fin de semaine prochaine, sans enfant, juste pour moi et pour me faire plaisir.

Je vais prévoir une activité spéciale à faire pour ma sauterelle. Il a déjà demandé à son oncle de l'amener voir les Olympiques de Gatineau vendredi prochain, mais s'il ne peut pas j'irai avec lui.

Je vais lire le dernier livre de Christian Tétrault.

Je vais avoir une bonne semaine, peu importe ce qui va se passer au bureau, même si ça ne se passe pas bien pour mon fils, je vais trouver le positif et me concentrer là-dessus.

Think positive!

samedi 12 novembre 2011

Il m'énerve!!!

Mon fils n'a plus le droit de jouer au mini-hockey pendant les récréations. C'est dommage, il aimait ça. Il y avait une dizaine d'enfants qui se rencontraient à la récré et qui jouaient. Avec des noms d'équipe et tout. Depuis le début de l'année, je n'entends parler que de ça.

Malheusement pour la sauterelle, ça doit s'arrêter. L'idée de l'école, et je suis d'accord. Ça créait des conflits. Mon fils se fâchait parce que telle ou telle règle n'avait pas été respectée ou pour une autre quelconque raison. Puis il revenait en classe tout perturbé, incapable de se concentrer sur la leçon. Ça pouvait durer jusqu'à trente minutes et quand il était finalement calme, il se mettait à paniquer parce qu'il réalisait qu'il n'aurait pas le temps de terminer son travail avant la fin de la période.

Le hockey le stresse trop. Ça occupe trop de place et il n'arrive pas à se concentrer sur son travail et ça parait. Je vais recevoir son premier bulletin cette semaine, et du premier de classe qu'il était l'an dernier, il chûtera probablement autour du 60%, si ce n'est pas plus bas.

C'est difficile pour lui de comprendre. Il a l'impression qu'on le punit. Il a peur de perdre tous ses amis, qui eux, pourront continuer de jouer. J'anticipe une semaine difficile... Au moins, sa TES m'a promis qu'elle organiserait de nouveaux jeux avec lui, moins compétitifs. Des jeux où il pourrait travailler ses fameux scénarios sociaux.

Ma sauterelle a essayé d'expliquer ça à son père. Qui n'a rien compris et qui m'a finalement demandé de lui expliquer. Maudit qu'il ne comprend rien. Complètement "clueless". Désolée, mais quand je me fais dire par mon ex-mari que je devrais faire ceci ou cela et que tous les défis de mon fils seraient réglés, j'aurais envie de le frapper. Une bonne claque derrière la tête. Comment peut-il avoir une idée de ce que son fils vit à l'école? Il ne comprend même pas ce que c'est qu'un Trouble envahissant du développement. Et pour lui, TDAH veut dire un enfant qui bouge tellement. Et on ne parle même pas des troubles anxieux ici. Il m'énerve.

Nous avons poursuivi la discussion avec son sujet préféré depuis un mois. Noël. Il m'a encore demandé ce que j'avais l'intention de lui acheter. Merde, ça fait vingt fois que je lui dis et il n'arrive pas à se décider. On a fini par parler du séjour à Sherbrooke pendant les vacances. J'ai besoin de savoir maintenant s'il le prendra pendant toute la semaine parce que sinon, je vais l'inscrire au service de garde. Normalement, il pourrait le prendre pendant presque dix jours. Mais non. Monsieur a une fête le 31 janvier alors il va me le ramener avant. Monsieur voit son fils trente jours par année, mais il préfère encore faire autre chose que de voir son gars. Déjà que dans notre entente de garde, il est supposé le prendre le 31... Mais il est supposé le prendre une fin de semaine sur deux aussi, et tous les mercredis.

Il m'énerve, il m'énerve, il m'énerve. Maudit que j'aimerais ça pouvoir compter sur le père de mon fils de temps en temps. Ça serait le fun me semble de pouvoir continuer d'être parents ensemble même si on n'est plus ensemble. Mais bon, je ne pouvais déjà pas compter sur lui quand on était ensemble, alors maintenant qu'il est parti à Sherbrooke faire un autre bébé dont il ne s'occupera pas, il faut que j'oublie ça.

vendredi 11 novembre 2011

Un peu de plaisir

Ben non, je ne me suis pas fait de chum soudainement!

Je me suis acheté un iPhone. J'avais déjà un blackberry, que je garde puisqu'il m'est fourni par le bureau. D'ailleurs, je crois que pour le travail, le blackberry est plus utile, mieux adapté à ce que j'ai à faire (sans compter que je trouve que taper est plus facile) alors que le iPhone est un beau jouet.

Je n'avais pas de téléphone cellulaire. Il faut dire que je ne passe pas beaucoup de temps à parler au téléphone. Je préfère le courriel et le face à face. Mais j'aime bien envoyer des textes, je trouve ça pratique et rapide. De plus, j'avais besoin d'une caméra et j'avais l'intention d'acheter un iPod à mon fils car il adore écouter de la musique.

Le iPhone répondait à tous mes besoins. Il avait une plus grande mémoire que mon iPod Touch, il pourrait donc le remplacer. Et je pourrais donner celui-ci à mon fils. Et il y a sur ma nouvelle bébelle une excellente caméra.

C'est drôle car mon père en a acheté un quelques jours avant moi (d'ailleurs, c'est après avoir joué avec le sien un peu que j'ai pris la décision que je mijotais depuis plusieurs mois). Et depuis ce matin, je le découvre. Wow. C'est vraiment le fun. Je connaissais les fonctionalités du iPod Touch, mais ça, c'est une bonne dizaine de coches au dessus.

Ce que j'aime le plus? Pouvoir brancher mon iPhone dans mon auto et avec ma voix, choisir la musique que je veux entendre. Même chose pour les appels. La fonction "appeler papa" fonctionne vraiment très bien.

Quand les temps sont dûrs, il faut savoir se gâter un peu.

mercredi 9 novembre 2011

Le verre est plein

Une goutte de plus et ça déborde. Une petite vibration de la table où est posé le verre et ça déborde. Même un coup de vent je crois ferait la job.

Stéphanie est pleine. Elle n'en peut plus. Est-ce possible de lui donner un break pendant un p'tit mois ou deux, le temps que l'eau s'évapore?

Je viens de me taper une crise d'anxiété de ma sauterelle. Ma patience était déjà pas mal à bout, je n'avais plus de force pour dealer avec un enfant qui pleure, crie et a vraiment peur de quelque chose qui est tellement insignifiant - pour moi. Mais bon, je n'ai pas eu le choix, qu'est-ce que j'allais faire?

Je ne dors plus depuis cinq jours. Du moins, je ne dors plus pendant plus d'une ou deux heures. Après, je me réveille parce que j'ai tellement mal dans les jambes que je suis obligée de me lever pour activer la circulation un peu. Je ne sais pas trop ce qui se passe, mais ne pas bouger me fait mal. Conduire le matin relève de la torture pour la jambe qui doit tenir le pied pratiquemenet immobilisé sur la pédale de gaz. J'hésitais à appeler mon médecin, me disant que ça allait passer, mais c'est de pire en pire.

Et il y a le boulot... ou du moins les relations avec en haut. D'ailleurs, vous remarquerez que j'ai effacé mon dernier billet là-dessus. Je me suis dit que c'était probablement mieux. J'ai pris une décision par contre et je me sens mieux depuis.

Puis ma sauterelle qui échoue à l'école. C'est nouveau et totalement inattendu. Il avait tellement de bonnes notes l'an dernier, mais cette année, c'est une autre histoire. J'ai appris ça quand il m'a apporté sa dernière série de tests à signer. Il y avait un 20/20. Mais aussi un 0/30 et quatre autre sur les huit qui étaient sous la barre du 60%. On va devoir se retrousser les manches et travailler tous les soirs pour rattrapper ce retard. Pas facile de faire du travail après 17 heures quand les médicaments ne font plus effet sur sa concentration... Beaucoup de frustrations en perspective.

Je veux juste un p'tit break. Un mois ou deux sans avoir à livrer de batailles. Un mois ou deux où dormir ne relèvera plus du tour de force. Ok?

jeudi 3 novembre 2011

12 semaines

Je suis vraiment fatiguée. Pas vraiment, mais je suis fatiguée quand même.

La période de la rentrée scolaire est terminée. La phase d'adaptation est finie. Il y a eu rendez-vous avec le pédopsychiatre, le pédiatre. La rencontre pour la revue du plan d'intervention devrait avoir lieu d'ici une dizaine de jours. Même chose pour le premier "vrai" bulletin scolaire.

Tout va relativement bien. Ma sauterelle semble s'être remise de sa phase de sangsue. L'anxiété est disparue. Même le boulot va mieux.

Alors pourquoi j'en ai assez? Pendant des semaines, depuis le début de l'été au fond, j'ai eu l'impression de marcher sur une poutre au dessus d'un grand trou. J'ai usé de tous mes muscles pour ne pas perdre l'équilibre. À quelques reprises, j'ai cru que j'allais tomber, mais j'ai trouvé le moyen de garder mes deux pieds bien accrochés.

Je suis arrivée de l'autre bord. Ça va mieux. Alors pourquoi j'ai envie de tout sacrer là?

J'ai envie d'une fin de semaine à moi. De toute une semaine même. Mais pas d'une fin de semaine toute seule, j'ai envie de sortir de ma maison, de poser les pieds ailleurs. De m'asseoir dans un resto pour manger et de pouvoir avoir une vraie discussion. J'ai envie d'une fin de semaine où je ne penserai pas à ma sauterelle. Deux petits jours.

Ça fait douze semaines que mon fils n'a pas vu son père. Au train où vont les choses, je ne sais pas s'il le verra avant les fêtes. Ça va quand même. Pour la première fois, mon fils ne semble pas s'ennuyer de son père. Aller à Sherbrooke n'est pas quelque chose qui lui tente vraiment.

C'est correct. Il n'a pas besoin d'aller chez son père. Mais là, on dirait que chaque semaine, je me demande si son père va vouloir venir le chercher. C'est comme si j'étais en attente. "Votre appel est important pour nous. S'il vous plait gardez la ligne pour conserver votre priorité d'appel". C'est comme ça que je me sens. Totalement à la merci de son papa qui pourrait décider de venir le chercher cette fin de semaine-ci, ou la suivante. Ou même pas du tout. Au moins si j'avais une date, je pourrais planifier un weekend.

Ça va me passer... ce n'est pas grave. J'ai juste envie d'être moi, la femme de 37 ans pour deux jours sans être moi, la gestionnaire, ni moi, la maman.

mardi 1 novembre 2011

3 kilos et demi!

Jamais je n'aurais cru que je pourrais être si heureuse d'une prise de poids de trois kilos et demi. Plus de sept livres depuis le mois de mai! La meilleure nouvelle de la semaine (je dirais du mois, mais il vient tout juste de commencer), de la saison!

Ma sauterelle a pris du poids! Ça semble bénin, mais quand on pense qu'en deux ans, il avait pris deux kilos seulement, un gain comme celui-ci entre mai et aujourd'hui, c'est énorme. Il pèse maintenant 60 livres!!

Un des effets secondaires de la médication est la perte d'appétit. Ma sauterelle était déjà maigre d'avance alors le faire manger tient pratiquement du tour de force. Et il ne faut pas oublier que manger est déjà pour lui une source de stress et d'anxiété. Lors de son dernier rendez-vous, le médecin m'avait dit que mon fils devait avoir pris deux kilos sinon il faudrait réévaluer la médication ou penser à lui faire consulter un diététiste. Pas besoin d'un autre intervenant dans son dossier!

À part ça, quelques conseils pour aider la concentration. Il m'a aussi suggéré d'insister plus pour les devoirs et les leçons. Pas certaine que je vais l'écouter. Il réussit bien pour le moment et je ne veux pas lui mettre trop de pression et qu'il se mette à détester l'école. En ce moment, les devoirs et les leçons sont plaisants et je n'ai pas à me battre car je les lui fais faire la fin de semaine. Si je devais me battre avec lui tous les soirs pour qu'il fasse des devoirs...

Je vous laisse sur une photo de ma sauterelle. Je crois que la dernière vous donnait un aperçu trompeur de sa jolie binette. C'est intéressant cette photo car elle a été prise en milieu d'après-midi en août dernier alors qu'on avait fait une longue randonnée dans le Parc de la Gatineau. Il n'y a avait personne au resto et la serveuse était très gentille avec lui. Elle l'a même laissé préparer notre addition avec elle sur l'ordinateur. Avant de partir, la serveuse m'a demandé si mon fils avait un cancer. Quand je lui ai demandé, elle m'a dit que c'était parce qu'il était maigre et qu'il portait un foulard.

lundi 31 octobre 2011

Soir de l'Halloween

J'ai toujours aimé me costumer et j'ai un petit (gros) faible pour le sucré. Alors l'Halloween, j'adooooorrre!

J'avais prévu aller au travail en Lady Ga-Ga. Perruque blonde avec canettes de Pepsi, robe sautée, bas qui imitent les tatouages... Mais un rhume avec lequel j'avais depuis une semaine réussi à cohabiter sans trop de tracas m'a donné du fil à retorde la nuit passée. Ou peut-être est-ce cette migraine qui s'est installée en fin de soirée. J'ai donc choisi de rester à la maison, de dormir un bon coup pour être en forme pendant la soirée d'Halloween de mon fils.

Dès 17 heures il était prêt avec son maquillage et son manteau sous son costume.

C'est drôle de le voir aller. Tout petit, le faire attendre son tour était une véritable torture. Aujourd'hui, attendre son tour est normal et rien ne l'insulte plus que ces grands (ados) qui poussent les autres (plus petits qu'eux) pour arriver plus vite aux maisons. Ça le met de mauvaise humeur, il ne peut comprendre que les autres ne respectent pas les règles. Les petits enfants, ça oui, il le comprend bien.

Et je suis fière de voir qu'il a remercié (presque) chaque personne qui a ouvert la porte.

À la maison, nous avons fait le tri de sa montagne de bonbons. Après le bain et la séance de frottage intense pour lui enlever tout ce maquillage que j'avais si soigneusement appliqué quelques heures auparavant.

Et voilà. C'est terminé. Demain déjà, les décorations de Noël auront remplacé les accessoires et les bonbons. Les gens commenceront à se préparer, moins de deux mois après tout. Je crois que c'est beaucoup trop tôt, mais j'imagine que je suis minoritaire. Nous sommes dans un pays démocratique après tout... J'aurais bien pris une ou deux semaines d'Halloween supplémentaires avant de me tracasser avec la période des fêtes.

Joyeuse Halloween!

dimanche 30 octobre 2011

Ces intimidateurs parmi nous

Quand on pense à l'intimidation, on pense à celle sur la cour d'école. À ces enfants qui bousculent, se moquent, persécutent, sans raison évidente autre que le plaisir de torturer. Bien sûr qu'il y autre chose que ça, mais aux yeux de celui qui subit, comprendre les tourments du tourmenteurs semblent être la dernière chose qui pourrait occuper les pensées.

L'intimidation a des effets pervers. La peur s'installe chez ceux qui la subissent et je doute qu'elle quitte définitivement ceux qui ont vécu l'intimidation. Bien entendu, ce sont mes propres conclusions, basées sur ma propre expérience.

Un intimidé adulte aura tendance à rechercher des personnes qui ont du charme. Des personnes avec du charisme, qui se font remarquer dans un groupe, qui laissent une trace. L'intimidé essaiera d'être l'ami d'une telle personne, son bras droit, son allié. La meilleure façon de se protéger de l'intimidation est de se tenir avec les bonnes personnes, de ne pas être trop différent.

Un intimidé ne perdra jamais cette peur de ne pas dire le bon mot. Il aura peur d'être rejeté et il aura souvent cet air emprunté. Il essaiera trop.

Je me sens souvent comme ça. Trop souvent. Pas partout, pas tout le temps. Mais je sais quand je m'approche de ces situations "à risque".

Mais les intimidateurs ne se cachent pas juste dans les cours d'école. Il y en a partout. Sans même trop y réfléchir, je peux facilement penser à trois personnes autour de moi.

Un intimiditeur qui use de la manière forte avec moi n'arrivera à rien. Lorsqu'on m'attaque, je me défends. J'ai maintenant cette capacité aussi de tourner les talons et de partir. Ça ne sert à rien de perdre de l'énergie à discuter avec quelqu'un qui ne veut que parvenir à ses fins. Une personne comme ça ne m'atteindra pas.

Ce sont les intimidateurs qui nous enroulent autour de leur petit doigt qui me jettent à terre. Il y a quelques semaines à peine, j'ai été défaite en petites miettes par la plus habile des manipulatrices. Avec son ton mielleux, ses belles paroles et ses "meilleures intentions", elle m'a discréditée, elle s'est moqué de tout ce que j'étais. Elle a pris mes valeurs, mes valeurs de transparence, d'honnêteté, d'intégrité, d'éthique, et elle en a fait une farce. Et je suis sortie de son bureau avec un poids sur le coeur et la honte. J'avais réellement honte d'être moi-même. Ce n'est que plus tard, lorsque ses paroles sont revenues que je me suis rendue compte de ce qu'elle avait dit. J'ai perçu les menaces qu'elle avait si joliment enrobées.

Et je m'en suis voulue d'être si vulnérable. J'aurais voulu lui répondre. Être aussi habile qu'elle pour les belles paroles acérées. Mais je n'ai pas ce don. Et franchement, je n'en veux pas. Je préfère cent fois celui de la franchise, même si elle s'accompagne souvent d'une certaine maladresse.

Je me pose des questions. Je me remets en question. J'ai cette peur en moi qu'on ne me trouve pas intéressante, qu'on me trouve plate et ennuyante. Je la gère bien souvent, mais parfois, quand je perds confiance, j'essaie trop. Et lorsque j'essaie trop, je me sens comme si j'avais trop mangé.

Qu'est-ce que je dois faire? Est-ce qu'il faut que je trouve un moyen d'avoir plus confiance en moi, même avec ces personnes? Ou est-ce que je dois plutôt m'éloigner de ces personnes qui ont ce pouvoir (ou à qui je donne le pouvoir) de me faire sentir moins que ce que je suis. Ces personnes qui m'intimident parce qu'elles ont ce charme, ce charisme, qui savent se faire remarquer et laisser une trace.

J'ai assisté à une conférence extraordinaire hier sur l'estime de soi, sur la valorisation, l'estime des différences. Ça a remué tellement de choses en moi. On parlait de nos enfants, de l'importance de les influencer de façon positive, de les convaincre de leur valeur et de l'importance. Pour ne pas qu'ils grandissent avec ce besoin toujours de se valider dans les yeux des autres...

Le conférencier était Stéphane Paradis, sa compagnie, Gustave et compagnie www.gustave.ca Je vous invite à visiter son site ou sa page facebook.

mercredi 26 octobre 2011

Métamorphose?

Depuis deux mois, il y a vraiment eu beaucoup de changements chez moi. Tout a commencé par une nouvelle couleur dans le salon. Un coup de tête. Une décision peu réfléchie, mais je suis vraiment heureuse du résultat. Ça m'a donné le gout de plus.

J'ai refait la petite chambre en haut. Peinture et plancher. Puis je me suis acheté une nouvelle télé pour le salon. Ont suivi un meuble de télé, et deux tables. De nouveaux rideaux, des coussins assortis dans une couleur contrastante et j'ai l'impression que mon salon est une pièce toute nouvelle. Et surtout, c'est MA pièce. Mon fils a sa pièce à lui, où il peut regarder la télé, faire ses devoirs, jouer à la Wii, mettre le désordre. Et maman peut regarder la télé, écrire sur son blog, lire, confortablement assise sur le sofa. Maintenant, j'ai envie de nouveaux sofas... :)

Ma chambre a profité aussi de cette envie de renouveau. Mon lit surtout, en a été le premier bénéficiaire - donc moi! :) Je pense maintenant à repeindre, changer les rideaux. Même chose pour la salle de bain. Je ne le ferai pas en fin de semaine car je serai occupée toute la journée samedi, mais peut-être la suivante.

Je suis entourée de personnes autour de moi qui songent à déménager, à trouver une nouvelle maison. C'est vrai que j'adorerais avoir une maison avec une cuisine plus moderne, plus fonctionnelle que la mienne... Mais je n'ai pas envie de déménager. J'aime ma maison. Elle n'est pas très grande, elle a besoin de beaucoup de travail, planchers au premier, cuisine, sous-sol, cour arrière. Mais j'aime le quartier, près de tout. Suffisamment loin pour ne pas me sentir au centre-ville, suffisamment près pour ne pas avoir plus d'une trentaine de minutes à faire dans la circulation pour aller travailler. Et puis, c'est chez moi. C'est la maison où a toujours vécu mon fils, c'est ma première maison. Il me faudra une maudite bonne raison pour vouloir déménager.

Je suis assise dans mon salon ce soir, face à la fenêtre d'où je vois le bouleau qui a poussé croche et qui empêche du printemps à l'automne les passants de me voir à travers les rideaux ouverts. Et malgré le livre qui traîne sur la table, et le verre vide sur la table de coin, et les nombreux kleenex à côté de moi, je trouve ça beau chez moi.

mardi 25 octobre 2011

Dormir

Quel adulte ne rêve pas d'une petite sieste en après-midi? Un peu après le lunch, dormir une petite heure - ou plus - avant de reprendre le cours de nos activités. Qui n'en rêve pas? Y a-t-il un parent qui ait réussi à convaincre son enfant d'âge scolaire de faire une sieste comme il le faisait avant?

J'aimerais tellement pouvoir convaincre ma sauterelle, mais rien à faire. Dormir est la pire des corvées. Presqu'une punition. "C'est plate dormir!"

Comme les choses changent en vieillissant.

Ce soir par exemple. J'ai un rhume qui s'est installé dans mes sinus. Le visage, la gorge, les dents, la tête, tout fait mal dans ce coin-là. En plus, j'étais à une journée de retraite aujourd'hui et je trouve que ce genre d'activité est fatigante. On ne "fait" pas. On "absorbe". On écoute, on prend des notes, on se concentre. Personnellement, je n'ai pas l'habitude d'être passive au bureau et je trouve ça fatigant. Alors ce soir, quand je suis arrivée à la maison, j'aurais sauté le souper et je me serais glissée dans mon lit... Mais la réalité est différente.

Pour moi, le sommeil est tellement précieux. Probablement parce qu'il ne me vient pas facilement et qu'il est souvent entrecoupé de réveils et de périodes d'insomnie.

J'ai un matelas confortable. Mais jusqu'à samedi dernier, il était posé sur un lit de plus en plus bruyant. C'est ma mère qui me l'avait donné après ma séparation parce qu'elle et mon père en avaient acheté un autre. Un beau lit de bois avec des barreaux au pied et à la tête. Mais un lit qui craque. Plus ou moins solide. Disons qu'heureusement que je suis célibataire car il n'aurait pas duré aussi longtemps. Finalement, un coin a rendu l'âme et je m'en suis acheté un autre. Quel bonheur samedi de m'étendre sur un lit sans avoir peur qu'il ne s'effondre. J'ai poussé le luxe jusqu'à m'acheter deux nouveaux oreillers et des nouveaux draps. Beaucoup plus facile de dormir dans le confort.

Je crois que je vais me coucher tôt ce soir. Me faire une bonne tasse de Néo Citran bien chaud et me glisser sous les couvertures. La seule chose qui va me manquer sera un corps chaud sur lequel me coller. :) On ne peut quand même pas tout avoir dans la vie! ;)

jeudi 20 octobre 2011

en vrac

Ma sauterelle va mieux. L'anxiété se calme, il retrouve lentement son état normal. Pas tout à fait encore, mais il se replace. Il est encore fatigué, les quelques heures qui suivent le retour à la maison ne sont pas évidentes, il est à fleur de peau, il se frotte les yeux, il baboune un peu. Il faut dire aussi qu'il a un bon rhume avec une grosse toux grasse. Mais ça se replace.

Au bureau aussi, mais si ça reste difficile. Certaines décisions ont été prises qui nous amènent à tout revoir, tout repenser. Ce n'est pas mauvais en soi, mais certains changements n'ont pas vraiment de sens. Le grand avantage, c'est qu'on a maintenant quelque chose à faire. On peut travailler à quelque chose. Je peux à nouveau sortir mes grandes feuilles et me remettre à planifier, à calculer, à faire des plans. Enfin.

Toute cette planification me distrait. Elle me permet de me concentrer sur quelque chose de productif. C'est beaucoup. Car si je regarde le reste... je suis découragée. Ce que je vois me choque, m'ébranle dans mes valeurs et mes principes. On me force à admettre des choses qui sont fausses, en sachant qu'elles le sont. On me reproche mon intégrité. On me dit que je devrais me préoccuper un peu moins de la vérité et plus de soutenir mes leaders. On me dit aussi que si je ne change pas d'attitude, je n'irai pas loin à la fonction publique. Vendredi soir, après cette rencontre, j'étais ébranlée. Je me sentais coupable, j'avais honte. C'est dire à quel point j'ai été manipulée. Puis les heures ont passé et les paroles sont revenues à mes oreilles... et mon bon sens a repris. Lundi, j'ai discuté avec ma patronne directe, qui était là aussi, et elle a entendu les mêmes choses que moi. C'est aussi difficile pour elle que pour moi de travailler pour des personnes qui ont plus à coeur la promotion éventuelle que le travail.

Mais bon, je me concentre sur le reste. Pour le moment.

Quoi d'autre... Ça fait maintenant deux semaines que je m'entraîne. Tous les matins, 5h30, je sors de mon lit et j'enfile mes espadrilles. J'allume la télé et je sue à grosses gouttes en suivant le rythme et les côtes du tapis roulant. Puis, cette semaine, j'ai ajouté une séance d'une heure d'un mélange de cardio, de boxe et de kickboxing. Difficile, mais pour évacuer la frustration, c'est génial.

Je suis fatiguée. Je dors beaucoup mieux cette semaine pourtant sur mon matelas sans lit. Mon lit a pris le bord, depuis des années qu'il me tanait, il a rendu l'âme il y a quelques semaines. J'aurais certainement pu le réparer une autre fois, mais j'en avais assez. Mon nouveau lit arrive samedi. Mais en attendant, les heures de sommeil n'arrivent pas à me reposer. Je me lève fatiguée et quand j'arrive le soir, ça me prend tout mon petit change pour faire le souper et la vaisselle... un véritable tour de force que j'arrive à la faire. La température morose cette semaine n'aide pas j'imagine.

Je me suis inscrite à un colloque la fin de semaine prochaine. Sur le TDAH. J'ai hâte. J'ai parlé au Directeur de l'AQETA ce matin, et il m'a inspirée par sa passion.

Je songe à retourner aux études. À temps partiel bien sûr. J'ai envie d'apprendre autre chose. Quoi? Aucune idée encore, mais j'y pense. Je crois que j'ai envie de vivre autre chose. Autre chose que mon travail et ma vie de maman.

Alors voilà, c'est ce qui se passe avec moi en ce 20 octobre. Bonne soirée.

dimanche 16 octobre 2011

Fierté de maman

Avec tout ce qui s'est passé la semaine dernière, tout ce que j'ai trouvé difficile, il y a un moment qui me fait sourire, qui me rend vraiment très fière.

Une technicienne en éducation spécialisée partage son temps entre mon fils et un autre élève de sixième année qui est, je crois autiste. Maxime qu'il s'appelle. Tout comme pour mon fils, la technicienne a instauré un système de privilèges pour Maxime. Et ce vendredi, il a eu droit à son privilège : l'utilisation de la salle d'ordinateur pendant l'heure du diner. Il avait également le droit d'inviter deux autres enfants, un de sa classe et l'autre était mon fils. Lui aussi a eu le droit d'inviter un enfant.

Mon fils a une meilleure amie. Audrey-Anne. Ils s'entendent vraiment très bien, passent toutes les récrés à jouer au mini-hockey. Mais il n'a pas invité son amie au privilège. Non, il a plutôt choisi un autre enfant dans sa classe. Un petit garçon dont j'entends rarement le nom. Quand je lui ai demandé pourquoi, il m'a dit que c'est parce que ce garçon aimait vraiment jouer à l'ordinateur.

Je me suis sentie toute fière. Vouloir faire plaisir à un autre, c'est tellement un beau geste. Mais vouloir faire plaisir à un autre avec quelque chose qui lui plaît, c'est encore plus beau.

Je suis très fière de ma sangsue-sauterelle! qui est juste à côté de moi et qui lit chaque mot... :)

samedi 15 octobre 2011

Quand la sauterelle devient sangsue

La semaine a été difficile pour mon fils. Difficile vraiment de comprendre ce qui s'est passé. Avant l'Action de Grâce, il allait bien. Il dormait peu, et les cernes s'assombrissaient, mais il était de bonne humeur.

Tout a commencé par une nuit difficile. Nuit pendant laquelle il s'est levé, somnanbule et faisant trembler de peur sa maman couchée en haut et qui croyait qu'il y avait un voleur dans le salon. La visite chez le médecin l'a perturbé aussi. On parle de lui, de ses difficultés, de ses défis. Et il entend. Il ne comprend pas tout, mais il est assez intelligent pour savoir qu'il y a des inquiétudes. Qui l'inquiètent lui aussi.

Son sommeil en a mangé toute une. Le pédopsychiatre m'a grandement conseillé de lui donner quelque chose, au moins pendant une semaine ou deux, pour réduire son anxiété, pour l'aider à dormir.

Même s'il est peu allé à l'école cette semaine, il a fait plusieurs crises. Il a été sorti de classe une bonne dizaine de fois. Incapable de fonctionner. Anxiété, panique. Au moment de son contrôle vendredi matin, il a littéralement paniqué. Quand il a reçu son bulletin, il s'est effondré. Excellent bulletin pourtant, mais sa note de mathématiques n'était suffisamment élevée à son goût.

À la maison, ce n'est guère mieux. Il pleure beaucoup. Il me suit partout dans la maison. Pas moyen d'aller à la toilette sans qu'il me suive. Il a besoin de me tenir le bras ou d'être collé à moi tout le temps. À moins qu'il soit dans une phase excitée... alors là, il tourne autour de la table de cuisine et faisant des bruits avec sa bouche ou il saute sur place.

Ce matin, à sept heures, il était dans ma chambre me suppliant de jouer à Sorry avec lui. Ce soir en faisant le souper, pas moyen de me retourner pour mettre quelque chose dans l'évier ou prendre quelque chose dans le frigo sans que je lui marche sur un pied ou que je le bouscule. Et là... oh malheur, la crise. Et si je lui demande d'aller jouer dans sa chambre, oh malheur, la crise.

C'est difficile. Pour lui. Pour moi. Il a la larme facile. Il accapare toute mon attention, tout mon temps. Je l'adore mon fils. Mais je n'ai pas nécessairement envie de l'avoir accroché après mon bras tout le temps. J'aime mieux avoir une sauterelle qu'une sangsue. Je ne le dirai pas trop fort...

Pas été facile d'écrire ce billet avec ma sangsue qui veut que je le lui laisse lire. J'ai réussi à le convaincre de lire son tout nouveau Astérix, mais il vient me montrer chaque image.

mercredi 12 octobre 2011

Qu'est-ce qu'il faut faire de plus?

Deux vies fauchées par la vitesse. Comme ça. Deux jeunes hommes, même pas sortis de l'adolescence encore. Le plus jeune était le fils d'une ancienne collègue.

Il y en a trop. Beaucoup trop. Pourquoi est-ce que le message ne passe pas? Je n'arrive pas à comprendre.

Ce soir, je circulais en voiture. Il y avait beaucoup de circulation, tout le monde roulait à 40km/h, dans une zone de 70. Et puis ce jeune en Honda Civic avec un tuyau d'échappement modifié à entendre le bruit qu'il faisait est arrivé à toute vitesse en zigzagant entre les autos et sur l'accotement. Il m'a coupé, passant tellement près de moi que j'ai cru qu'il accrocherait mon rétroviseur.

Je ne comprends pas. Ça sert à quoi?

Est-ce qu'il y a une solution? Est-ce qu'on devrait faire un film avec toutes les images des voitures accidentées, des jeunes morts et montrer ça dans les écoles? Je ne sais pas si ça ferait une différence.

lundi 10 octobre 2011

De l'insuline pour les diabétiques

Ma sauterelle était en maternelle. C'était avril ou mai. Le pédiatre a diagnostiqué un trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité et impulsivité. Il a fait une ordonnance.

J'ai gardé le papier dans mon sac quelques jours. L'idée de donner des médicaments à un enfant de cet âge ne me plaisait pas. Finalement, j'ai décidé d'essayer. Un mois.

C'est drôle. Si mon fils avait été atteint de diabète ou s'il avait eu une autre maladie chronique, je n'aurais pas hésité une seconde. C'est certain qu'un TDAH ne tue pas...

Ce matin, je lisais un blog en anglais. On parlait du TDAH et les réactions des gens m'ont jeté par terre. Tellement de préjugés. Le nombre de femmes qui disaient que les parents médicamentaient leurs enfants pour ne pas avoir à faire de discipline. Qu'on en faisait une bande de zombies...

C'est tellement loin de la vérité. Mon garçon n'est pas moins actif lorsqu'il a pris son médicament. Je crois même que ça n'a aucun effet sur son énergie.

Les différences? Il est focus. Je sais, c'est un anglicisme, ça ne se dit pas en français. Mais je ne trouve pas de meilleure façon de le dire. Il est capable d'accomplir des tâches simples, et moins simples. Un exemple? Le matin, il n'arrive pas à s'habiller. Enfin, oui, il y arrive, mais c'est long. Souvent, il met ses pantalons avant ses sous-vêtements, ou il met son chandail à l'envers... plusieurs fois de suite. Se brosser les dents peut lui prendre 15 minutes. Son esprit vagabonde d'une chose à l'autre. Le médicament n'a pas encore fait effet à cette heure.

Quoi encore? Il est moins frustré. C'est un enfant intelligent. Il sait quand il n'arrive pas à se concentrer sur une tâche. À l'école, c'est vraiment difficile; même avec les médicaments, sa concentration n'est pas la même que celle des autres et ça lui demande beaucoup d'efforts. Si on ajoute son TED à l'équation, son esprit est en constant état de rattrapage. Jusqu'à maintenant, il arrive à garder le rythme.

Et il est de meilleure humeur. Il sourit, il est content. Il réussit bien à l'école, il a une meilleure estime de lui-même. Il est fier de ses dictées sans fautes ou de ses A en mathématiques.

J'aimerais cent fois mieux ne pas lui donner sa pilule tous les matins. J'aimerais ne pas avoir à lui mettre autant de pression pour qu'il mange plus et prenne du poids. J'aimerais qu'il s'endorme plus facilement et qu'il puisse avoir des nuits de sommeil de dix heures. Il y a tellement de choses que j'aimerais mieux que sa réalité. Mais il pourrait être diabétique. Ou pire.

On me dit souvent que je suis une bonne mère. Je suis une bonne mère. Mais ce n'est pas parce que je pousse l'école pour que mon fils ait des services. Ni parce qu'il est suivi par 3 médecins différents. Ni parce que je le calme et le berce pendant des heures lorsqu'il fait une crise d'anxiété. Tout ça ne fait pas de moi une bonne mère. Ce qui fait de moi une bonne mère est que je fais ce que je dois faire. Au même titre que toutes les mères et tous les pères qui font ce qui doit être fait.

vendredi 7 octobre 2011

la pointe

Je le sens. Mes oreilles essaient bien fort de ne pas entendre ma petite voix intérieure, mais elles savent très bien ce qu'elle dit.

Je ne me sens pas déprimée. Je me sens fatiguée. Je ne me sens pas stressée, je me sens démotivée. Quand la semaine est finie, si je suis en congé, je suis de bonne humeur, j'ai de l'énergie. C'est l'idée d'aller travailler qui m'angoisse.

Tout ce qui me plait dans mon rôle de gestionnaire, je n'ai plus le droit de le faire. Ma patronne, la gentille Maj, m'a demandé aujourd'hui d'être créative, je l'ai toujours été après tout. Mais le puit est vide. Non. Le puit n'est pas vide. Je n'ai juste plus envie d'essayer. De toute façon, je parle dans le vide alors j'aime autant me taire.

Je suis en train de devenir cynique. Je n'aime tellement pas le cynisme. Ça ne mène nulle part, ça détruit tout ce qui tente de germer. Mais c'est plus fort que moi. Ma petite voix me répète sans cesse : "À quoi bon?" De toute façon, ma DG n'écoute personne. Je ne suis pas la seule à me sentir comme ça, c'est généralisé.

Je veux attendre jusqu'au 19 octobre. À cette date, il y aura une décision et ensuite je verrai. Mais si ça reste comme ça, je ne me vois pas continuer de travailler comme ça. Je ne veux pas, je ne peux pas.

Je ne comprends pas ma DG. Ce sont des temps difficiles... Il me semble qu'à sa place, je parlerais aux employés, je leur ferais confiance, je les soutiendrais. Elle fait exactement le contraire.

Je ne suis allée au bureau que deux jours cette semaine. Trois si on compte la journée que j'ai travaillé de la maison. Mais ce soir, quand j'ai quitté le bureau, je n'en pouvais plus. Ce n'est pas la quantité de travail qui me dérangeait. Ni même le stress. C'est ce sentiment de travailler pour rien, de faire quelque chose qui ne servira absolument à rien.

Maj parlait aujourd'hui de ma frustration... Ce n'est même plus de la frustration. J'ai juste l'impression que ma DG a tué ma "drive", mon essence, mon potentiel. Je suis devenue un petit robot qui se contente d'obéir et qui ne réfléchit plus. À quoi bon de toute façon?

Je vais dire à mes oreilles d'ignorer encore pour une dizaine de jours le mot "burn out" qui se forme dans ma tête. Je vais dire à mon corps, mon cerveau, mon coeur, mes pores de faire le plein de fins de semaines et de rayons de soleil. Je vais profiter de tous les petits "cadeaux" qui passent et laisser plus d'espace pour ces bons moments dans ma tête. Prendre les autres et les tasser le plus possible dans un petit coin pour ne pas qu'ils prennent trop de place.

Un jour à la fois....................

mercredi 5 octobre 2011

Les feuilles qui tombent

Ma saison préférée est l'été. Et de loin. Rien à faire, j'aime l'été. Je l'ai déjà dit je crois. Mais cette année, l'automne me fait du bien.

Pourtant, on ne peut pas dire que les choses vont super bien. Je suis en train de me rendre folle avec la job. Je suis très bonne pour décrocher la fin de semaine, mais dans la nuit de dimanche à lundi, j'angoissais. J'avais envie de me percer des trous au vilbrequin dans le visage et la tête tellement la pression de ma migraine était forte. Elle a été présente toute la fin de semaine, mais à 2 heures du matin lundi, c'était l'apogée, l'Everest de tous les maux de tête. La douleur était si intense que j'en ai vomi. C'est certain que plusieurs facteurs sont présents, stress, manque de sommeil, changement de saison, bruit chez les voisins qui rénovent.

Et puis, j'ai mal au cou. Et je n'ai toujours pas la télé qui fonctionne dans le salon (J'ai d'ailleurs fait une Bell crise à Bell cet après-midi...). Et ma sauterelle a encore de la difficulté à l'école. Son comportement avec les autres enfants font que ces derniers l'évitent. On ne peut pas les blâmer, un enfant qui fait tout le temps des crises, ce n'est pas facile. Mais en classe c'est mieux. Et il a plus de soutien cette année qu'il n'en a jamais eu.

Je suis encore célibataire. Oui, oui. Encore. Mais je ne sais pas, ça me dérange moins tout d'un coup. Ça me tente moins de faire des compromis depuis quelque temps. C'est certain que je ne dirais pas non, mais je n'ai plus envie de chercher à me caser. Je me sens bien comme ça. Les fêtes commencent à se pointer (il y avait de la musique de Noël au Costco!!!) et ce sera probablement plus difficile, mais pour le moment, je suis bien.

Je sens une énergie, j'ai envie de cuisiner, de décorer, de faire du ménage, de me débarasser de tout plein de choses. J'ai envie d'un style épuré dans la maison, de belles lignes, de symétrie, d'harmonie. Mon nouveau salon me plaît tellement, la petite chambre d'à côté avec son nouveau plancher aussi. Je veux maintenant repeindre la petite salle de bain en bas - pauvre elle, elle n'a pas été repeinte depuis 12 ans!

Et, je suis presque gênée de le dire, on n'a pas le droit de dire ça... Mais je me trouve belle. J'adore ma nouvelle coupe de cheveux, ma nouvelle couleur. Quand je mets mes bottes avec mes jeans, un joli chandail, ma longue veste, je trouve que j'ai du style. Ça ne m'est jamais arrivé avant d'aimer mon style, du moins, je ne m'en souviens plus.

Comme les feuilles qui tombent, je laisse tomber ce qui m'empêchait d'avancer, je me débarrasse de ce dont je n'ai plus besoin. Je vais me retrouver plus légère, plus exposée bientôt, mais ça me plait cette idée.

dimanche 2 octobre 2011

Résister à l'envie...

... de partir le chauffage. brrr pas chaud en fin de semaine. Et humide en plus. Je trouvais ça trop tôt pour le chauffage, mais j'ai finalement cédé en début d'après-midi aujourd'hui. Le temps de me débarasser de cette humidité.

J'ai lutté contre la migraine et le mal de cou toute la fin de semaine. La température et les voisins qui installaient du plancher de bois franc. J'ai arrêté il y a deux semaines de prendre mes médicaments tous les soirs, ceux qui allaient aider à réduire ma douleur au cou. Ça marchait très bien pour la douleur et les maux de tête. Mais tous les matins, je n'arrivais pas à démarrer ma journée. Je peinais à me sortir du lit et je n'avais pas les idées claires avant 9 heures. Alors j'ai arrêté. Au moins, là j'ai mal mais j'arrive à fonctionner. Je vais essayer l'acupuncture je pense.

Alors ce soir, je vais résister à l'envie de regarder la télé tard dans la nuit et je vais me coucher tôt. J'ai possiblement une difficile journée devant moi demain et je dois être en forme.

Alors bonne semaine tout le monde!

vendredi 30 septembre 2011

L'art de se faire brasser

Quelle semaine... Je disais à un ami cette semaine que je crois souffrir de démotivation chronique. Dans le sens où elle revient à intervalles réguliers au rythme de l'humeur de ma directrice générale et de mon sous-ministre-adjoint.

Qu'est-ce qu'ils ont fait cette semaine? Disons qu'ils ont préparé un document qui servira de conseil à la haute-gestion pour une prise de décision concernant l'avenir de mon programme et de mon équipe. Disons que ce document contient des faussetés. Et pas des petites. Du genre qui pourrait sérieusement entacher ma réputation comme gestionnaire. J'ai tenté de corriger le tir, à deux reprises, j'ai approché ma DG pour que des corrections soient apportées. Deux fois. Rien. Je lui ai apporté les preuves. Des chiffres, ça ne peut être plus clairs. Des faits. Rien. Je n'ai même pas eu de réponse.

Je ne sais pas ce que je peux faire. Je n'en ai aucune idée. Je n'ai plus confiance en mes patrons, sauf en ma patronne directe. Et mes patrons ne me font pas confiance. Ni à moi ni à personne d'ailleurs. Lors d'une réunion hier, le message a été clair. "Toutes les décisions doivent passer par moi parce que je ne vous fais pas confiance de prendre la bonne décision."

C'est très difficile de travailler dans un climat comme celui-là. J'ai envie de tout laisser là et de lui dire de se débrouiller si il n'y a qu'elle qui peut faire le travail.

Et à partir de lundi, je ne serai plus en mesure d'offrir toute une gamme des services que j'offrais encore aujourd'hui. Services que mes clients ont déjà payés. Mais je n'ai plus le personnel pour le faire. À partir de lundi, je suis seule pour faire la job de trois personnes. Quatre presque. Parce qu'elle m'a "donné" une employée problèmatique, dont personne ne veut, pour faire le travail d'adjointe administrative. Donc, lundi, en plus d'avoir trois job, je vais devoir former cette femme qui ne veut absolument pas travailler. Et je vais devoir gérer son rendement. Puis, comme si ce n'était pas assez, l'intérim que j'occupe depuis près de deux ans s'est terminé aujourd'hui et je n'ai aucune idée s'il sera prolongé. J'ai gagné le processus de sélection pour ce poste, mais je ne sais pas si on me donnera le poste.

Et à partir de lundi, je vais avoir à gérer toutes les plaintes, à cause des services que je ne pourrai plus offrir.

Je n'ai pas hâte à lundi. Penser à lundi me stresse.

Aujourd'hui, je rencontrais ma patronne directe, celle qui me soutient, appelons-la Maj. Et je lui ai exposé mon plan pour tenter d'offrir le plus de services possibles. Pour ne pas briser le lien de confiance qui existe entre mes clients et moi. C'est important. Je me suis fait dire non. Plus j'en fais, plus mes deux autres patrons pourront user de cet argument pour continuer d'utiliser l'argent que les clients m'ont donné pour les services, donc pour payer le salaire des employés que je n'ai plus, pour payer autre chose.

C'est difficile à expliquer ce que ça me fait. C'est tellement important pour moi de faire un bon travail. Comme je disais à Maj, je trouve ça valorisant ce que je fais. Quand j'arrive à la maison et que j'ai eu une bonne journée, productive, valable, je me sens énergisée. Quand je reviens à la maison et que j'ai passé mon temps à dire non, que j'ai vu des employés découragés, je suis de mauvaise humeur.

Maj m'a brassé aujourd'hui, et pas à peu près. Rien de méchant, mais elle a su toucher les points sensibles. Elle a pointé les dangers qui m'attendaient. Elle trouve que je travaille trop, que j'accorde trop d'importance à mon travail.

Je dois trouver une façon de faire face à cette semaine qui s'annonce. Je dois passer cette fin de semaine à me faire une carapace pour ne pas me laisser affecter par toutes les plaintes et les revendications des clients. Je dois me répéter que dans la vie, les choses ont l'habitude de se régler avec le temps.

Maudite job quand même... depuis six mois, elle m'en fait voir de toutes les couleurs. Je me demande pourquoi je l'aime autant et pourquoi l'idée de partir me faire si peur. J'imagine que ce que j'aime ce sont les gens - pas ma DG - mon équipe.