mercredi 31 août 2011

Reprise des classes

Il était temps ce matin pour ma sauterelle de débuter sa troisième année. C'était un garçon tout excité qui s'est levé ce matin, tout heureux de reprendre les classes, surtout heureux de revoir ses amis je crois.

La deuxième année avait été difficile et ponctuée de nombreuses batailles avec la direction et la commission scolaire. Je devais finalement apprendre qu'on avait accepté d'accorder l'aide d'un technicien en éducation spécialisée à temps plein à mon fils. Enfin!

Ça fait partie du plan d'intervention. J'entrevoyais cette année d'un meilleur oeil.

Puis vlan! Tout près du grand carton avec le nom du prof et la liste de ses élèves il y avait une dame que je connais bien. Elle est technicienne en éducation spécialisée au service de garde depuis la maternelle de ma sauterelle. Et voilà qu'elle m'apprend qu'elle s'occupera de mon fils cette année. J'étais tellement contente. Elle est bonne, elle connait bien mon fils, elle sait de quoi il a besoin. Puis d'un souffle, elle me dit qu'elle sera avec lui à mi-temps puisqu'elle s'occupe aussi d'un enfant en sixième année.

Pourquoi? Je ne comprends pas. L'an dernier, la commission scolaire croyait que mon fils avait besoin d'aide toute la journée. Deux mois plus tard, seulement des demi-journées? Il s'est passé quoi là?

Je me doute que c'est un manque d'argent, un manque de ressources. Je m'en doute, mais ça ne rend pas la situation plus facile à accepter. Même chose qu'à mon travail où on me dit que nous devons maintenant à deux faire le travail de cinq personnes.

Je me sens ridicule d'avoir cru que cette année serait tranquille, que je n'aurais pas à parler à de multiple personnes au téléphone, expliquer et ré-expliquer ma situation. Et encore... j'ai quand même beaucoup de chance, ma sauterelle fonctionne relativement bien en classe, c'est tout le reste qui est difficile. J'imagine les parents qui doivent gérer des situations autrement plus sérieuses. Ça doit être complètement décourageant.

C'est tellement dommage qu'il n'y ait pas plus de services. Je lisais ce matin dans La Presse qu'au Cégep, les enfants aux besoins spéciaux qui recevaient du soutien, réussissaient mieux que les autres. Ces enfants ont énormément de potentiel, notre société perd beaucoup en n'investissant pas davantage dans eux.

Je dois me répéter de prendre les choses un jour à la fois. Un jour à la fois Stéphanie, tu vas y arriver, ce n'est qu'une autre bataille.

mardi 30 août 2011

Entrevues

Dans quelques semaines, quelques jours peut-être, il me faudra passer une entrevue pour le poste que j'occupe de façon intérimaire depuis près de deux ans. Ma patronne ne pourra peut-être pas doter le poste de façon permanente avec tout ce qui se passe chez nous ces dernières semaines, mais je veux faire l'entrevue, pouvoir me qualifier officiellement pour ce poste.

Depuis juillet que j'attends. Ça a été reporté et reporté, et reporté encore. J'ai hâte que tout ça soit terminé.

Dans le panel de sélection, il y aura ma patronne et deux collègues. C'est ce qui me stresse le plus.

Depuis jeudi dernier, je fais passer des entrevues pour deux postes de chef d'équipe - que je ne pourrai pas doter. Tous les candidats qui ont fait l'entrevue sont dans mon équipe, je les supervise tous depuis au moins un an.

Ça m'a fait tout drôle de leur poser des questions sur la supervision, l'encadrement, le monitorat. Je les écoutais me parler de choses qu'ils n'ont jamais expérimentées en tant que superviseur. Leurs réponses étaient bonnes. Ils m'ont démontré qu'ils seraient capables de bien gérer le rendement de leur équipe. Je suis vraiment fière d'eux.

J'ai une bonne équipe. Ils travaillent bien ensemble, ils collaborent, partagent, s'entraident. Chez nous, pas de chicace ou de clique. C'est assez exceptionnel parce qu'avec les événements de cette année, il aurait pu y avoir de conflits, des problèmes. Et ils sont bons! Appréciés de leurs clients!

lundi 29 août 2011

Une petite envie de changement

C'était frais ce matin. Brrrr. J'ai été tentée - mais j'ai résisté - de mettre le siège chauffant dans l'auto. Quand même, c'est le mois d'août, il ne faut tout de même pas exagérer.

Même si j'adorais mon décor bleu, la lumière de mon blog, j'ai voulu quelque chose d'autre. J'ai cherché parmi les images. Je voulais quelque chose de confortable, quelque chose d'invitant, de réconfortant. Quoi de mieux qu'une bonne tasse de café. Corsé, chaud, juste comme je l'aime.

Aujourd'hui, je suis extrêmement reconnaissante pour ce blog. Je l'aime, j'en suis fière. J'ai relu certains billets ces derniers jours et j'ai souri. Je parle de choses tellement simples, de tout petits moments de ma vie à moi, de petits morceaux que j'ai lancés comme ça sur le Web. Pour moi, juste parce que j'en avais envie. Ça me fait encore plus plaisir de savoir que ces parcelles de moi sont appréciées.

dimanche 28 août 2011

Le bonheur dans le compromis

Je ne sais pas... Il y a des journées comme ça où on se lève et on sait que tout va bien aller. Un peu comme si notre esprit était tout simplement ouvert à tout ce qui se présenterait à nous.

C'était comme ça aujourd'hui. J'étais d'excellente humeur en me levant et rien n'allait l'ébranler. Même mon fils qui oublie de me souhaiter bonne fête.

Je continuais de me sentir mal pour ma soeur qui aurait voulu me fêter, mais en quelque part, je me disais que c'était mon anniversaire et que c'était normal que je veuille faire ce qui me tentait. Finalement, le cours de la journée m'a permis de faire un compromis.

Il aurait fallu que j'aille reconduire mon fils à Orléans, au travail de mon beau-frère, pour que mon fils puisse aller au camping. À 10 heures, quand j'ai su ça, j'ai appelé mon beau-frère pour lui dire que j'irais reconduire mon fils à Val-des-Bois à la place. Ce n'était pas vraiment plus loin et ça me permettrait de passer au moins l'après-midi avec ma soeur et sa famille.

Je suis revenue en ville juste à temps pour aller souper au resto avec mes parents. Je suis arrivée à la maison et dix minutes plus tard, je resortais pour rejoindre mes parents. 10 minutes, quand même pas mal vite la vieille... douche, cheveux, maquillage, habillage.

J'ai passé une belle soirée. L'espace d'un instant, mon père a commencé à me reprocher de ne pas être restée au camping et j'ai eu peur. Mais j'ai calmement expliqué mes raisons et ça a été tout. J'ai dit que oui, c'était peut-être un peu égoïste, mais ça ne m'arrivait vraiment pas souvent de mettre mes désirs devant ceux des autres et que j'avais décidé que ce soir, je le ferais.

Il est passé minuit et la journée a été parfaite, jusqu'à la toute dernière minute.

jeudi 25 août 2011

37 ans

Dans 2 jours, c'est ma fête. J'aurai 37 ans...

J'avoue que je ne suis pas très d'humeur à faire la fête. Tout ce qui se passe au boulot occupe beaucoup mon esprit. Tout ce que j'ai construit - pas toute seule quand même - pourrait disparaitre comme ça, d'un claquement de doigt. Pour des raisons politiques, non stratégiques et si la décision coupera une quinzaine de postes à la fonction publique, elle engendra des coûts autrement plus importants que les quinze salaires épargnés.

Je vais beaucoup mieux par contre que lundi. En revenant d'une réunion lundi midi, j'ai dû m'arrêter car j'hyperventilais. La tête me tournait et j'avais envie de vômir. J'avais mal à la poitrine. Je crois avoir fait une crise de panique, ou d'angoise... ou je ne sais pas trop au juste. Mais ça a pris tout mon petit change pour retourner au bureau, pour finir ma journée.

Mais hier, j'ai parlé à quelques personnes. J'ai demandé conseil et j'en ai reçu des bons. Je me rends compte que j'ai beaucoup d'alliés, que mes qualités de gestionnaires sont reconnues par mes pairs et mes supérieurs. Par mes employés aussi. Et la personne ayant besoin de reconnaissance que je suis a besoin de ça.

Alors je vais mieux. Mais je ne suis pas encore d'humeur à faire la fête. Certains diraient que ça me ferait du bien, que ça me changerait les idées, mais en ce moment, j'ai plus envie de petits moments tranquilles et de petits plaisirs.

Pour mon anniversaire, mes parents m'avaient invitée à aller manger au resto avec eux. C'est le genre d'anniversaire que j'avais envie d'avoir. Manger de la bonne bouffe, m'habiller avec soin, boire du vin, ne pas faire la vaisselle... :)

Sauf que ma soeur nous a tous invités au camping samedi... c'est le Noël du campeur (version reportée suite à la mini-tornade de juillet). Un party quoi!. Ça ne me tente pas! Mais vraiment pas. Je lui ai dit hier et elle était déçue. Pas fâchée, mais déçue. Et là, je me sens un peu mal. Elle est toujours là pour moi, toujours disponible pour garder mon fils, à me donner un coup de main pour ci ou pour ça. Elle était tellement contente à l'idée de me fêter là-bas...

Pourquoi c'est toujours aussi difficile de choisir entre soi et faire plaisir aux autres?????

mardi 23 août 2011

Les mots

J'aime les mots, ça ne surprendra personne. Je trouve les mots pleins de sens. On dit qu'une image vaut mille mots, je dis plutôt qu'un mot vaut mille images. Le même mot peut avoir plusieurs sens, des significations différentes selon le moment ou la personne qui le lit, qui l'entend.

À l'école, ma meilleure matière, c'était mathématiques. Je détestais. Des chiffres, ça ne veut rien dire. Logique, oui. Ma tête n'a pas de difficulté avec la logique, mais un chiffre, ça ne veut rien dire!

La grammaire, même si la grande majorité d'entre vous sera en désaccord, c'est logique. À l'école, on nous apprend souvent les règles, en mettant l'accent sur les exceptions qui viennent avec (eh oui, cette langue française...), mais on ne nous explique pas vraiment les liens entre elles... du moins il me semble, mais ça fait longtemps que j'ai fini l'école.

Quand j'ai commencé à enseigner le français langue seconde, j'ai appris à simplifier les règles, à les enseigner comme un système logique... Et je me suis mise à aimer ma langue encore plus!

Tout le monde fait des fautes, c'est normal, et c'est ok. Mais ceux qui n'ont absolument aucun amour pour elle, ça me dérange. Ceux qui envoient un courriel sans même faire attention à ce qu'ils écrivent, ça m'enlève le plaisir de les lire. Rien à faire, je suis faite comme ça.

J'ai reçu ce courriel hier sur un site de rencontres bien connu : "je suis (nom de la personne) jer 44celibataire je suis un hommede6pieret6 jadore las vie jer james eter marie moi jer pas danfant non plus jaimerais te conetre toi sie tue veux me conetre toi".

Non mais?!? c'est certain que je ne veux pas te "conetre" mon homme! Mon fils de 8 ans aurait fait moins de fautes en écrivant le même texte.

Il faut redonner de la valeur à notre langue s'il vous plait! Il faut en parler à nos enfants, leur dire à quel point c'est important de bien écrire, de faire attention. Il y a des correcteurs d'ortographe sur la plupart des logiciels d'écriture maintenant, servez-vous en si c'est trop difficile. Mais même s'il faut se faire corriger par un autre, ça démontre que c'est important pour nous non?

En tout cas, c'est important pour moi. Pardonnez-moi chers lecteurs pour les fautes que j'ai certainement dû faire à plusieurs reprises dans les quelques 400 billets que j'ai écrits depuis 2 ans. J'espère que vous n'avez jamais eu trop de difficulté à me lire...

Je vous envoie plein de beaux mots. xxxx

samedi 20 août 2011

C'est fini les vacances! :(

Il me reste encore la fin de semaine, mais c'est fini les vacances cette année. Je prendrai peut-être une autre semaine cet hiver pour retourner au soleil.

J'aurais voulu décrocher cette semaine, ne plus penser au boulot ou du moins faire le point. J'avoue ne pas avoir réussi. Je suis restée accrochée au blackberry. Je me sens amère, j'aurais même envie de retourner au bureau et ne rien faire. J'ai de la misère à me motiver, si mon programme est pour disparaitre, j'aimerais mieux que ce soit maintenant, au lieu de prolonger l'angoisse. Sauf que je sais bien que tout peut changer très rapidement; la petite lueur d'espoir n'est pas totalement éteinte.

Tout ça me stresse beaucoup. Les trois derniers jours ont été marqués par une migraine d'enfer. Je la sens encore un peu ce matin qui tente de se pointer. Mon cou me fait mal, ma mâchoire aussi. Signes de stress qui ne mentent pas.

Mais il y a aussi eu de bons moments dans cette semaine. Lundi, j'ai gardé mes deux nièces et j'ai dépensé une petite fortune en bonbons pour décorer de petits gâteaux avec les trois enfants. Beaucoup de plaisir... et un peu de dégout quand la plus jeune de mes nièces en entrepris de vider ses gâteaux pour les remplir de glaçage et de bonbons. Personnellement, je n'aime pas trop le glaçage. Puis, avec tous ces bonbons, j'ai eu mon compte avec trois enfants surexcités pour le reste de la journée.

Mardi, nous sommes allés au Parc de la Gatineau faire une longue randonnée. Il m'a fallu convaincre mon fils un peu, mais il a aimé finalement. Deux heures plus tard, nous sommes allés dîner à la Station.

Et mercredi, nous sommes allés jouer au Mini-golf à Chelsea, au Dunn'ds. C'était mourant de le voir se concentrer, d'examiner le terrain avant chaque coup. C'était évident qu'il avait passé beaucoup de temps au golf avec son père les semaines avant. C'est lui qui a gagné et il a savouré sa slush bleue de la victoire. Nous avons aussi rencontré un de ses amis de l'école. Les grandes retrouvailles!

Le reste de la semaine a été plutôt tranquille. J'ai presque terminé de faire le magasinage scolaire. Plus qu'une paire d'espadrille à acheter. Je me suis amusée à aiguiser des tonnes de crayons et à coller de petites étiquettes avec le nom de mon fils. L'école ne recommence que le 31 août, mais le service de garde sera ouvert dès jeudi de la semaine prochaine. L'été tire vraiment à sa fin!

Bonne fin de semaine tout le monde.

vendredi 19 août 2011

La fièvre chez moi

Avec plusieurs années de retard, ma sauterelle a rejoint le groupe de fans de Harry Potter. À force d'en entendre parler à l'école, par ses cousines certainement.

J'avoue avoir lu et relu tous les Harry Potter. Avant que le septième et dernier ne sorte sur les tablettes, j'ai relu les six premiers pour que tout soit frais en mémoire. Et j'ai dévoré le septième tellement rapidement, que j'ai dû le lire une deuxième fois car j'avais manqué trop de bouts importants pour bien comprendre... j'avais lu plusieurs passages à la diagonale pour arriver à la fin plus vite... :)

Mais les films... je ne m'étais jamais assise pour les regarder vraiment. J'avais bien vu quelques bouts à la télé, mais je n'étais pas vraiment attirée.

Maintenant que mon fils me demandait de les voir, j'ai décidé de les regarder avec lui. Je n'étais pas certaine que les films étaient trop appropriés pour un enfant de son âge, mais j'ai pris le risque.

Il ne les comprend pas vraiment. C'est facile de le comprendre avec les nombreuses questions qu'il pose. Un peu fatigant j'avoue. Les liens ne se font pas, il ne comprend pas. La notion de bons et de méchants... ça le dépasse un peu. Mais il aime tout de même...

Les films m'ont accrochée maintenant. Ça m'a donné le gout de relire les livres. Hier, j'ai relu le quatrième (les trois premiers me tentaient moins) que j'avais beaucoup aimé. Je crois que je vais aussi me retaper les sixième et septième.

Puis ce soir, je suis allée pour la première fois, voir un film de Harry Potter au cinéma. Ma sauterelle a trouvé ça long. Et m'a posé de nombreuses questions. Mais dans l'auto, il m'a demandé si je pouvais vérifier si Poudlard existait... Il m'a dit de regarder sur GO-GÔL (google..). Parce qu'il aimerait ça y aller pour devenir sorcier. :)

Je crois que je sais en quoi il voudra se déguiser à l'Halloween!

lundi 15 août 2011

Trust

Je suis grande fan de Friends. Je dis et je répète souvent qu'il y a un épisode pour chacune des situations de la vie. Mon personnage préféré : Chandler Bing. S'il existait, ce serait quasiment l'homme idéal pour moi. :)

Mais il y a aussi Ross. Ce prof d'université maniaque de dinosaures, trois fois marié et divorcé. Après Friends, l'acteur est devenu réalisateur. J'ai vu hier son dernier film. Trust.

Rarement, je ne me suis sentie autant interpellée par un film. La jeune adolescente du film aurait facilement pu être moi.

L'histoire? Une adolescente, dans une famille normale équilibrée avec des parents présents, rencontre via le chat un garçon. Pendant deux mois, ils échangent sur le chat, puis par messagerie texte. De 16 ans, il lui avoue en avoir 20. Puis finalement, il lui dit avoir 25 ans. La jeune adolescente de 14 ans lui en veut, mais elle est fascinée par ce garçon qui lui dit tout ce qu'une fille de cet âge veut entendre.

Et finalement, ils se donnent rendez-vous et l'homme a au moins 35 ans. Il sait la charmer, lui dit que l'âge ne devrait pas avoir d'importance lorsqu'on est des âmes soeurs. Peu à peu, elle oublie qu'il lui a menti et le suit jusqu'à sa chambre d'hôtel.

J'ai adoré. Je crois que tous les parents devraient le regarder. Ça dépeint les adolescents tels qu'ils sont je crois et on voit à quel point certains jeunes peuvent être vulnérables à ce genre de prédateur manipulateur à l'extrême.

Je crois que tous les jeunes devraient aussi le regarder. Bien sûr, ils sont déjà au courant des dangers du net. Mais prennent-ils tout ça au sérieux? J'en doute. La pensée magique est bien forte... Même pour nous, parents. On se dit tellement souvent que ça n'arrive qu'aux enfants des autres. Ce film apporte le sujet différemment. On a presque l'impression que c'est un jeune qui l'a écrit tellement la psychologie adolescente y est au premier plan.

Un film à voir.

dimanche 14 août 2011

Pas le droit

Je reviens de chez mes parents. Je reviens et je me sens tout croche.

J'ai l'impression que je dérange. Et pas juste mon père. J'ai toujours peur de déranger. Je me sens obligée d'avoir un sourire accroché sinon, aussi bien rester chez moi.

Je voudrais tant être comme ces autres personnes qui ont le goût de solitude quand ils vont mal. Moi pourtant, j'ai besoin d'en parler. Sinon, ça grandit en moi, ça prend tout la place et je m'efface tout doucement.

Mon père m'avait invitée à souper. Parce qu'il faisait des steaks sur le barbecue et il sait à quel point j'aime ça. Mais quand il m'a dit que je ne devais pas parler de mon travail qui va mal... que je devais juste sourire et m'amuser... Si je n'avais pas bu trois verres de vin, je serais partie sur le champ. J'aurais voulu l'envoyer au diable. J'aurais aimé lui dire que lui, quand il était stressé ou que quelque chose allait mal, il le faisait subir à chacun. Mais j'ai fermé ma gueule.

J'ai le sentiment d'être incapable de réussir quoi que ce soit. Mon mariage a capoté. Je ne suis pas capable de faire en sorte que mon fils l'ait facile. Pas d'homme dans ma vie. J'avais ma carrière. J'ai toujours réussi au travail. Même quand ça allait mal, je réussisais. Mais plus maintenant. Tout ce que je me suis acharnée à construire depuis plus de sept ans sera effacé d'un coup de baguette magique.

Je croyais que je pouvais compter sur mes parents. Mais si même eux ne veulent pas en entendre parler, ça doit être parce que ce n'est pas important.

Même ici, ce soir, je me sens tout croche de l'écrire. Il n'y a personne qui aime ceux qui s'apitoient sur eux.

Je sais que ça va passer. Je sais qu'éventuellement, je vais me replacer, que je vais trouver un autre emploi. Mais là, là, en ce moment, ce n'est pas ça que j'ai besoin d'entendre. J'avais juste besoin d'écoute et d'un peu de compréhension.

samedi 13 août 2011

En vacances pour la 2e fois cet été

Mon beau grand garçon était de retour hier soir. Son père me l'a ramené un peu après 22 heures et mon petit homme de 8 ans m'a jasé ça sans arrêt jusqu'à ce qu'il tombe endormi bien après minuit. Parce que oui, je l'ai laissé dormir avec moi... pas été trop difficile de me convaincre.

Et quelle crinière il avait à son retour! Moi qui ai toujours gardé ses cheveux très courts, je m'étais laissée convaincre de les lui laisser pousser un peu. Mais là! Les cheveux lui couvraient les oreilles et lui cachaient les yeux. Un petit tour chez la coiffeuse pour régler ça cet après-midi.

Quand il est rentré, il a tout de suite vu la nouvelle couleur du salon-entrée-passage et il a trouvé ça très beau. Il était encore plus content quand il a vu sa chambre que j'avais revirée de bord. En plus de lui acheter un bureau où il pourra faire ses devoirs et dessiner. 35$ au Ikéa. Pas une grosse dépense pour recevoir un si beau sourire en échange.

Nous avons passé la journée et soirée ensemble. À jouer au Ratuki (jeu à découvrir, facile et super amusant pour tous) et regarder un film.

Ça me fait du bien de l'avoir avec moi. Ça m'évite de trop penser. Je suis supposée être en vacances, mais le travail ne me sort pas de la tête. Quand mon fils me parle ou qu'on joue ensemble, ça va. Mais en voiture cet après-midi, je me suis mise à y repenser et toutes les émotions sont revenues.

Ça regarde mal... très mal pour moi disons. Les langues officielles... ça n'a jamais été très important pour notre gouvernement conservateur. Ça fait royalement chier, ce n'est pas une question d'efficacité; ça n'a rien à voir avec mes compétences ou celles de mes employés. Ce n'est pas non plus parce que ça coûte cher. C'est de la politique, rien d'autre. Les sept dernières années de ma vie professionnelle qui viennent d'être emportées par la vague bleue qui a submergé tout le pays sauf chez moi...

Je dois penser au phénix. Me souvenir que quand la vie nous jette par terre, on peut toujours choisir de se relever et de continuer. C'est juste une job me diront plusieurs. Mais c'est tellement plus que ça.

Je vais prendre cette petite semaine de vacances pour me remettre d'aplomb, décrocher si je peux. Élaborer une stratégie pour me replacer ailleurs. J'ai ai assez... ça fait un an que je me fais niaiser tout en travaillant comme une vraie demeurée...

vendredi 12 août 2011

de tout et de rien d'avant les vacances

Quelle semaine. Sans aucun doute, la pire semaine de ma vie, côté professionnel. Je me sens impuissante face à ce qui se passe. On se sert de moi pour couvrir des problèmes ailleurs. On se sert de moi pour sauver ses fesses. Tout ça me place dans une situation impossible. J'ai de la misère à regarder mon équipe en face, même chose avec mes clients.

Quoi faire? Je ne sais pas. Vraiment pas. J'ai cherché conseil à droite et à gauche, partout on me dit de penser à moi. "Ce n'est qu'un travail". Sauf que je crois en ce que je fais. J'aime ce que je fais et ceux qui le font avec moi. J'aime mes clients. Ça fait plus de 7 ans que je travaille à constuire ce programme. Je sais où je veux aller et il y a des gens de l'autre côté qui m'attendent et qui veulent la même chose que moi. Mais il y quelqu'un qui me bloque le chemin. Quelqu'un sans vision, sans sens stratégique. Elle serait une bonne politicienne...

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J'ai eu malgré tout une bonne semaine. Petite soirée piscine/sofa avec une amie à jaser. Je suis reconnaissante de ces personnes qui ouvrent leur porte et tendent la main quand on le demande. J'avais besoin de me changer les idées, ça a marché. Le lendemain, une petite sortie au cinéma. Le film que je voulais voir était complet, mais j'ai malgré tout apprécié celui-là... faut dire que je suis fan de Steve Carrell.

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Ces changements de température - combinés au stress peut-être? - sont toujours difficiles pour moi. Migraine, migraine, quand te démigraineras-tu?

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Ma sauterelle revient ce soir. Je ne l'attendais pas avant dimanche, mais je suis contente que mon fils revienne un peu plus tôt. J'ai hâte de le serrer dans mes bras et qu'il voit sa chambre réorganisée.

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Je suis en vacances la semaine prochaine. Au programme? Un voyage de terre que je devrai étendre là où reignait ma piscine il y a quelques mois. Un peu de peinture probablement et l'installation d'un plancher. Une partie de mini-golf probablement. Film? Plage? On verra bien.

dimanche 7 août 2011

Trop loin

Je suis une fille de l'été, née l'été. Je supporte assez bien la chaleur et le soleil... je l'adore. J'aime les orages d'été, le ciel qui s'assombrit rapidement et qui déverse des litres d'eau dans un fracas de tonnerre et d'éclairs. J'aime le jour qui se pointe le nez avant que j'ouvre les yeux et la clarté du ciel jusqu'à tard dans la soirée.

J'aime les orteils peints qui se montrent dans de jolies sandales. J'aime montrer les nombreuses taches de rousseur qui maquillent mes épaules. J'aime les fenêtres ouvertes dans ma maison et la température qui descend tout juste assez pour rendre le nuit douce.

Et j'aime les vacances.

Une semaine, deux semaines sans travailler. Jouer au mini-golf, se promener dans les parcs, aller à la plage ou aux glissades d'eau.

Mais depuis trois ans, j'aime les autres vacances que l'été m'apporte. Je me sens presque coupable de l'avouer, mais j'attends ces quelques semaines avec impatience chaque année. J'attends mes quatre semaines de congé où mon fils est chez son père.

J'adore me sentir indépendante quelque temps. Oui, même travailler plus tard j'aime. Je peux manger ce que je veux, quand je veux. Je peux sortir, me permettre d'être spontanée. Ces quelques jours par année, je me retrouve.

Oui, la maison est vide. Oui, mon fils me manque. Mais je ne m'inquiète pas.

Enfin, pas avant ce soir.

Ma sauterelle a fait une crise d'anxiété aujourd'hui. Il parait qu'il est difficile depuis un jour ou deux. Et ce soir au téléphone, il pleurait. Il voulait revenir à la maison. Il me parlait d'une chanson "celle avec les gens qui dansent dans la rue sur YouTube" qu'il ne pouvait pas regarder. Et c'est pour ça qu'il voulait revenir à la maison. Ses paroles n'avaient pas de sens. Je ne savais même pas de quoi il parlait. Mais il pleurait sans arrêter.

Quand il est comme ça, il n'y a rien à faire qui puisse le raisonner. Il faut le bercer, le rassurer, l'aider à dormir. Le réflexe de son père était de se fâcher et de le punir.

Je suis une mère stricte. Très. Quand mon fils fait quelque chose de mal, il se fait punir. Point. Mais une crise d'anxiété, c'est plus fort que lui. C'est de l'insécurité. La punition ne fait qu'agraver le sentiment...

Il est chez son père depuis 2 semaines. Il revient samedi. Ce soir, j'aurais tant voulu aller le voir et le prendre dans mes bras pour qu'il se sente mieux. Dormir dans un lit qui n'est pas le sien, vivre dans une maison habitée par cinq personnes alors qu'il a l'habitude de deux, perdre sa routine et ses repères, il y a de quoi le rendre insécure.

Avant ce soir, je savourais chaque minute de ma liberté. Après ce soir, je vais compter chaque minute avant son retour.

jeudi 4 août 2011

Tout nouveau, tout chaud!

Notre tout nouveau blog : De l'eau dans le vin?

Les deux grains de sel, ce sont deux femmes dans la trentaine semblables et différentes à la fois. Un parcours scolaire, universitaire identiques, mais des carrières qui ont pris des directions différentes. Elles aiment les mots, autant ceux qu'elles lisent que ceux qu'elles écrivent et ont beaucoup à dire. Sans prétention ni condescendance, elles s'amusent ici à donner leur opinion sur tout et rien. Elles ne seront pas toujours d'accord. De l'eau dans le vin? Parce que parfois la nuance s'impose... mais pas toujours...

Stéphanie est un un grain de sel bien particulier. Amoureuse des lettres, elle prête une attention à chaque mot utilisé. Ses écrits seront donc réfléchis, soupesés… Toutefois, elle ne pourra pas cacher toute l’émotivité qui la caractérise aussi. Qui dit émotion, dans son cas, dit passion. C’est donc avec réflexion et passion qu’elle vous entretiendra… Elle ne laissera assurément personne indifférent…

Comme le sel de la mer qui s'impreigne dans la peau et qui nous rappelle longtemps son souvenir, Cora Chelté laisse sa trace. Les histoires qu'elle raconte sont vivantes comme elle et elle a ce don de nous faire vivre ce qu'elle raconte. Elle est spontanée et nous rappelle sans cesse qu'il n'y a que les gens plates qui trouvent ça plate. Longtemps après l'avoir lue, ses mots vous reviendront en tête et imprimeront leur sourire.

De l'eau dans le vin? C'est notre tout nouveau blog d'opinions. Venez faire un tour. Toutes les opinions sont les bienvenues!

Les deux grains de sel,
Cora Chelté et Stéphanie

mercredi 3 août 2011

Pas évident cette semaine

misère... J'étais tellement contente la semaine passée. Incroyable que quelques jours plus tard, je sois complètement à l'autre bout du spectrum. Ma job me frustre! D'un côté, on me demande d'élargir la portée de mes services, de réorganiser. De l'autre, on m'enlève le droit de gérer mes propres affaires. C'est frustrant parce que de toute évidence, les personnes qui prennent les décisions en haut n'ont aucune idée des implications et de la réalité.

Mais bon... depuis hier, je me demande si je pourrai continuer longtemps dans un environnement comme ça.

Dans un autre ordre d'idée, j'ai terminé la troisième couche de peinture ce soir. Ouff! Je me suis embarquée dans quelque chose de gros. Environ 3 heures de travail les 3 derniers soirs. Demain, je range, je nettoie et je mets le papier-cache (masking tape) le long des bordures. Tant qu'à y être, je vais rafraichir le blanc aussi... et couvrir mes taches.

J'ai mal partout, j'ai mal dormi depuis lundi, ma maison est bordélique, il faut que je fasse l'épicerie parce que je n'ai même plus de pain pour me faire des toasts, mon iPod ne marche plus, je me suis cassé trois ongles en peinturant, je suis frustrée. oui, je sais, je me plains. Mais c'est juste un tout petit paragraphe.

Et pour finir sur une bonne note, je suis encore et toujours célibataire. Sauf que depuis quelques semaines, j'ai eu quelques rendez-vous, discussions qui pourraient déboucher sur quelque chose. Je prends ça un jour à la fois, et surtout, je m'amuse.

À venir très bientôt, je vous parle d'un projet avec Cora Chelté

lundi 1 août 2011

Moi et moi

Parfois, j'ai l'impression d'être deux personnes différentes.

Il y a la Stéphanie professionnelle, celle du bureau. Je suis sûre de moi, je suis organisée, tout est bien planifié. Je suis capable de prendre des décisions rapidement. Je n'ai pas peur de mes idées, ni de mes opinions. Le conflit ne fait pas peur. J'avance avec confiance. Mes collègues et employés me connaissent comme une femme extravertie, sociable, blagueuse. Je suis passionnée.

Et il y a moi à la maison. Calme, tranquille. Dans les soupers de famille, je parle peu, j'écoute beaucoup. Je n'aime pas aller au front, je préfère presque éviter les conflits. J'ai beaucoup moins confiance en moi. Avec les amis, surtout s'ils sont plusieurs, je fais attention à ce que je dis, je perds même parfois mon naturel.

Si au bureau, je suis une fille d'action, je ne le suis pas à la maison.

Ça fait des mois que je veux refaire la chambre d'amis. Je veux la transformer en salle pour ma sauterelle. Une pièce où il pourra regarder des films et jouer à la Wii (et ne plus monopoliser mon salon), où il pourra lire et dessiner aussi. J'ai acheté le plancher il y a plusieurs mois. Pas encore installé. Je veux repeindre avant.

Des mois... j'aimerais l'avoir fait avant que ma sauterelle revienne de chez son père. Sur ma liste de choses à faire, l'achat de la peinture. Hier, je ne suis pas allée.

Si ça avait été à faire au bureau, il y a longtemps que ce serait fini.

Mais ce matin, alors que je buvais mon café dans le salon, j'en ai eu assez de mon salon. Je l'ai toujours aimé pourtant. Alors j'ai sauté dans l'auto et je suis allée acheter de la peinture. Je ne savais même pas quelle couleur je voulais.

La première couche est faite. C'est tellement différent. Beau. Je vais avoir besoin de deux autres soirées pour terminer, mais c'est beau. Dire que ce matin... je ne savais même pas que je voulais repeindre.

Je suis crevée et j'ai mal partout (au cou surtout...), mais j'ai l'impression d'avoir accompli quelque chose. Ça m'a donné la même joie que j'ai quand je travaille.

Je me pose des questions ce soir... Je me rends compte que je n'ai pas vraiment de passion à l'extérieur de mon travail. Est-ce que c'est normal?