lundi 31 octobre 2011

Soir de l'Halloween

J'ai toujours aimé me costumer et j'ai un petit (gros) faible pour le sucré. Alors l'Halloween, j'adooooorrre!

J'avais prévu aller au travail en Lady Ga-Ga. Perruque blonde avec canettes de Pepsi, robe sautée, bas qui imitent les tatouages... Mais un rhume avec lequel j'avais depuis une semaine réussi à cohabiter sans trop de tracas m'a donné du fil à retorde la nuit passée. Ou peut-être est-ce cette migraine qui s'est installée en fin de soirée. J'ai donc choisi de rester à la maison, de dormir un bon coup pour être en forme pendant la soirée d'Halloween de mon fils.

Dès 17 heures il était prêt avec son maquillage et son manteau sous son costume.

C'est drôle de le voir aller. Tout petit, le faire attendre son tour était une véritable torture. Aujourd'hui, attendre son tour est normal et rien ne l'insulte plus que ces grands (ados) qui poussent les autres (plus petits qu'eux) pour arriver plus vite aux maisons. Ça le met de mauvaise humeur, il ne peut comprendre que les autres ne respectent pas les règles. Les petits enfants, ça oui, il le comprend bien.

Et je suis fière de voir qu'il a remercié (presque) chaque personne qui a ouvert la porte.

À la maison, nous avons fait le tri de sa montagne de bonbons. Après le bain et la séance de frottage intense pour lui enlever tout ce maquillage que j'avais si soigneusement appliqué quelques heures auparavant.

Et voilà. C'est terminé. Demain déjà, les décorations de Noël auront remplacé les accessoires et les bonbons. Les gens commenceront à se préparer, moins de deux mois après tout. Je crois que c'est beaucoup trop tôt, mais j'imagine que je suis minoritaire. Nous sommes dans un pays démocratique après tout... J'aurais bien pris une ou deux semaines d'Halloween supplémentaires avant de me tracasser avec la période des fêtes.

Joyeuse Halloween!

dimanche 30 octobre 2011

Ces intimidateurs parmi nous

Quand on pense à l'intimidation, on pense à celle sur la cour d'école. À ces enfants qui bousculent, se moquent, persécutent, sans raison évidente autre que le plaisir de torturer. Bien sûr qu'il y autre chose que ça, mais aux yeux de celui qui subit, comprendre les tourments du tourmenteurs semblent être la dernière chose qui pourrait occuper les pensées.

L'intimidation a des effets pervers. La peur s'installe chez ceux qui la subissent et je doute qu'elle quitte définitivement ceux qui ont vécu l'intimidation. Bien entendu, ce sont mes propres conclusions, basées sur ma propre expérience.

Un intimidé adulte aura tendance à rechercher des personnes qui ont du charme. Des personnes avec du charisme, qui se font remarquer dans un groupe, qui laissent une trace. L'intimidé essaiera d'être l'ami d'une telle personne, son bras droit, son allié. La meilleure façon de se protéger de l'intimidation est de se tenir avec les bonnes personnes, de ne pas être trop différent.

Un intimidé ne perdra jamais cette peur de ne pas dire le bon mot. Il aura peur d'être rejeté et il aura souvent cet air emprunté. Il essaiera trop.

Je me sens souvent comme ça. Trop souvent. Pas partout, pas tout le temps. Mais je sais quand je m'approche de ces situations "à risque".

Mais les intimidateurs ne se cachent pas juste dans les cours d'école. Il y en a partout. Sans même trop y réfléchir, je peux facilement penser à trois personnes autour de moi.

Un intimiditeur qui use de la manière forte avec moi n'arrivera à rien. Lorsqu'on m'attaque, je me défends. J'ai maintenant cette capacité aussi de tourner les talons et de partir. Ça ne sert à rien de perdre de l'énergie à discuter avec quelqu'un qui ne veut que parvenir à ses fins. Une personne comme ça ne m'atteindra pas.

Ce sont les intimidateurs qui nous enroulent autour de leur petit doigt qui me jettent à terre. Il y a quelques semaines à peine, j'ai été défaite en petites miettes par la plus habile des manipulatrices. Avec son ton mielleux, ses belles paroles et ses "meilleures intentions", elle m'a discréditée, elle s'est moqué de tout ce que j'étais. Elle a pris mes valeurs, mes valeurs de transparence, d'honnêteté, d'intégrité, d'éthique, et elle en a fait une farce. Et je suis sortie de son bureau avec un poids sur le coeur et la honte. J'avais réellement honte d'être moi-même. Ce n'est que plus tard, lorsque ses paroles sont revenues que je me suis rendue compte de ce qu'elle avait dit. J'ai perçu les menaces qu'elle avait si joliment enrobées.

Et je m'en suis voulue d'être si vulnérable. J'aurais voulu lui répondre. Être aussi habile qu'elle pour les belles paroles acérées. Mais je n'ai pas ce don. Et franchement, je n'en veux pas. Je préfère cent fois celui de la franchise, même si elle s'accompagne souvent d'une certaine maladresse.

Je me pose des questions. Je me remets en question. J'ai cette peur en moi qu'on ne me trouve pas intéressante, qu'on me trouve plate et ennuyante. Je la gère bien souvent, mais parfois, quand je perds confiance, j'essaie trop. Et lorsque j'essaie trop, je me sens comme si j'avais trop mangé.

Qu'est-ce que je dois faire? Est-ce qu'il faut que je trouve un moyen d'avoir plus confiance en moi, même avec ces personnes? Ou est-ce que je dois plutôt m'éloigner de ces personnes qui ont ce pouvoir (ou à qui je donne le pouvoir) de me faire sentir moins que ce que je suis. Ces personnes qui m'intimident parce qu'elles ont ce charme, ce charisme, qui savent se faire remarquer et laisser une trace.

J'ai assisté à une conférence extraordinaire hier sur l'estime de soi, sur la valorisation, l'estime des différences. Ça a remué tellement de choses en moi. On parlait de nos enfants, de l'importance de les influencer de façon positive, de les convaincre de leur valeur et de l'importance. Pour ne pas qu'ils grandissent avec ce besoin toujours de se valider dans les yeux des autres...

Le conférencier était Stéphane Paradis, sa compagnie, Gustave et compagnie www.gustave.ca Je vous invite à visiter son site ou sa page facebook.

mercredi 26 octobre 2011

Métamorphose?

Depuis deux mois, il y a vraiment eu beaucoup de changements chez moi. Tout a commencé par une nouvelle couleur dans le salon. Un coup de tête. Une décision peu réfléchie, mais je suis vraiment heureuse du résultat. Ça m'a donné le gout de plus.

J'ai refait la petite chambre en haut. Peinture et plancher. Puis je me suis acheté une nouvelle télé pour le salon. Ont suivi un meuble de télé, et deux tables. De nouveaux rideaux, des coussins assortis dans une couleur contrastante et j'ai l'impression que mon salon est une pièce toute nouvelle. Et surtout, c'est MA pièce. Mon fils a sa pièce à lui, où il peut regarder la télé, faire ses devoirs, jouer à la Wii, mettre le désordre. Et maman peut regarder la télé, écrire sur son blog, lire, confortablement assise sur le sofa. Maintenant, j'ai envie de nouveaux sofas... :)

Ma chambre a profité aussi de cette envie de renouveau. Mon lit surtout, en a été le premier bénéficiaire - donc moi! :) Je pense maintenant à repeindre, changer les rideaux. Même chose pour la salle de bain. Je ne le ferai pas en fin de semaine car je serai occupée toute la journée samedi, mais peut-être la suivante.

Je suis entourée de personnes autour de moi qui songent à déménager, à trouver une nouvelle maison. C'est vrai que j'adorerais avoir une maison avec une cuisine plus moderne, plus fonctionnelle que la mienne... Mais je n'ai pas envie de déménager. J'aime ma maison. Elle n'est pas très grande, elle a besoin de beaucoup de travail, planchers au premier, cuisine, sous-sol, cour arrière. Mais j'aime le quartier, près de tout. Suffisamment loin pour ne pas me sentir au centre-ville, suffisamment près pour ne pas avoir plus d'une trentaine de minutes à faire dans la circulation pour aller travailler. Et puis, c'est chez moi. C'est la maison où a toujours vécu mon fils, c'est ma première maison. Il me faudra une maudite bonne raison pour vouloir déménager.

Je suis assise dans mon salon ce soir, face à la fenêtre d'où je vois le bouleau qui a poussé croche et qui empêche du printemps à l'automne les passants de me voir à travers les rideaux ouverts. Et malgré le livre qui traîne sur la table, et le verre vide sur la table de coin, et les nombreux kleenex à côté de moi, je trouve ça beau chez moi.

mardi 25 octobre 2011

Dormir

Quel adulte ne rêve pas d'une petite sieste en après-midi? Un peu après le lunch, dormir une petite heure - ou plus - avant de reprendre le cours de nos activités. Qui n'en rêve pas? Y a-t-il un parent qui ait réussi à convaincre son enfant d'âge scolaire de faire une sieste comme il le faisait avant?

J'aimerais tellement pouvoir convaincre ma sauterelle, mais rien à faire. Dormir est la pire des corvées. Presqu'une punition. "C'est plate dormir!"

Comme les choses changent en vieillissant.

Ce soir par exemple. J'ai un rhume qui s'est installé dans mes sinus. Le visage, la gorge, les dents, la tête, tout fait mal dans ce coin-là. En plus, j'étais à une journée de retraite aujourd'hui et je trouve que ce genre d'activité est fatigante. On ne "fait" pas. On "absorbe". On écoute, on prend des notes, on se concentre. Personnellement, je n'ai pas l'habitude d'être passive au bureau et je trouve ça fatigant. Alors ce soir, quand je suis arrivée à la maison, j'aurais sauté le souper et je me serais glissée dans mon lit... Mais la réalité est différente.

Pour moi, le sommeil est tellement précieux. Probablement parce qu'il ne me vient pas facilement et qu'il est souvent entrecoupé de réveils et de périodes d'insomnie.

J'ai un matelas confortable. Mais jusqu'à samedi dernier, il était posé sur un lit de plus en plus bruyant. C'est ma mère qui me l'avait donné après ma séparation parce qu'elle et mon père en avaient acheté un autre. Un beau lit de bois avec des barreaux au pied et à la tête. Mais un lit qui craque. Plus ou moins solide. Disons qu'heureusement que je suis célibataire car il n'aurait pas duré aussi longtemps. Finalement, un coin a rendu l'âme et je m'en suis acheté un autre. Quel bonheur samedi de m'étendre sur un lit sans avoir peur qu'il ne s'effondre. J'ai poussé le luxe jusqu'à m'acheter deux nouveaux oreillers et des nouveaux draps. Beaucoup plus facile de dormir dans le confort.

Je crois que je vais me coucher tôt ce soir. Me faire une bonne tasse de Néo Citran bien chaud et me glisser sous les couvertures. La seule chose qui va me manquer sera un corps chaud sur lequel me coller. :) On ne peut quand même pas tout avoir dans la vie! ;)

jeudi 20 octobre 2011

en vrac

Ma sauterelle va mieux. L'anxiété se calme, il retrouve lentement son état normal. Pas tout à fait encore, mais il se replace. Il est encore fatigué, les quelques heures qui suivent le retour à la maison ne sont pas évidentes, il est à fleur de peau, il se frotte les yeux, il baboune un peu. Il faut dire aussi qu'il a un bon rhume avec une grosse toux grasse. Mais ça se replace.

Au bureau aussi, mais si ça reste difficile. Certaines décisions ont été prises qui nous amènent à tout revoir, tout repenser. Ce n'est pas mauvais en soi, mais certains changements n'ont pas vraiment de sens. Le grand avantage, c'est qu'on a maintenant quelque chose à faire. On peut travailler à quelque chose. Je peux à nouveau sortir mes grandes feuilles et me remettre à planifier, à calculer, à faire des plans. Enfin.

Toute cette planification me distrait. Elle me permet de me concentrer sur quelque chose de productif. C'est beaucoup. Car si je regarde le reste... je suis découragée. Ce que je vois me choque, m'ébranle dans mes valeurs et mes principes. On me force à admettre des choses qui sont fausses, en sachant qu'elles le sont. On me reproche mon intégrité. On me dit que je devrais me préoccuper un peu moins de la vérité et plus de soutenir mes leaders. On me dit aussi que si je ne change pas d'attitude, je n'irai pas loin à la fonction publique. Vendredi soir, après cette rencontre, j'étais ébranlée. Je me sentais coupable, j'avais honte. C'est dire à quel point j'ai été manipulée. Puis les heures ont passé et les paroles sont revenues à mes oreilles... et mon bon sens a repris. Lundi, j'ai discuté avec ma patronne directe, qui était là aussi, et elle a entendu les mêmes choses que moi. C'est aussi difficile pour elle que pour moi de travailler pour des personnes qui ont plus à coeur la promotion éventuelle que le travail.

Mais bon, je me concentre sur le reste. Pour le moment.

Quoi d'autre... Ça fait maintenant deux semaines que je m'entraîne. Tous les matins, 5h30, je sors de mon lit et j'enfile mes espadrilles. J'allume la télé et je sue à grosses gouttes en suivant le rythme et les côtes du tapis roulant. Puis, cette semaine, j'ai ajouté une séance d'une heure d'un mélange de cardio, de boxe et de kickboxing. Difficile, mais pour évacuer la frustration, c'est génial.

Je suis fatiguée. Je dors beaucoup mieux cette semaine pourtant sur mon matelas sans lit. Mon lit a pris le bord, depuis des années qu'il me tanait, il a rendu l'âme il y a quelques semaines. J'aurais certainement pu le réparer une autre fois, mais j'en avais assez. Mon nouveau lit arrive samedi. Mais en attendant, les heures de sommeil n'arrivent pas à me reposer. Je me lève fatiguée et quand j'arrive le soir, ça me prend tout mon petit change pour faire le souper et la vaisselle... un véritable tour de force que j'arrive à la faire. La température morose cette semaine n'aide pas j'imagine.

Je me suis inscrite à un colloque la fin de semaine prochaine. Sur le TDAH. J'ai hâte. J'ai parlé au Directeur de l'AQETA ce matin, et il m'a inspirée par sa passion.

Je songe à retourner aux études. À temps partiel bien sûr. J'ai envie d'apprendre autre chose. Quoi? Aucune idée encore, mais j'y pense. Je crois que j'ai envie de vivre autre chose. Autre chose que mon travail et ma vie de maman.

Alors voilà, c'est ce qui se passe avec moi en ce 20 octobre. Bonne soirée.

dimanche 16 octobre 2011

Fierté de maman

Avec tout ce qui s'est passé la semaine dernière, tout ce que j'ai trouvé difficile, il y a un moment qui me fait sourire, qui me rend vraiment très fière.

Une technicienne en éducation spécialisée partage son temps entre mon fils et un autre élève de sixième année qui est, je crois autiste. Maxime qu'il s'appelle. Tout comme pour mon fils, la technicienne a instauré un système de privilèges pour Maxime. Et ce vendredi, il a eu droit à son privilège : l'utilisation de la salle d'ordinateur pendant l'heure du diner. Il avait également le droit d'inviter deux autres enfants, un de sa classe et l'autre était mon fils. Lui aussi a eu le droit d'inviter un enfant.

Mon fils a une meilleure amie. Audrey-Anne. Ils s'entendent vraiment très bien, passent toutes les récrés à jouer au mini-hockey. Mais il n'a pas invité son amie au privilège. Non, il a plutôt choisi un autre enfant dans sa classe. Un petit garçon dont j'entends rarement le nom. Quand je lui ai demandé pourquoi, il m'a dit que c'est parce que ce garçon aimait vraiment jouer à l'ordinateur.

Je me suis sentie toute fière. Vouloir faire plaisir à un autre, c'est tellement un beau geste. Mais vouloir faire plaisir à un autre avec quelque chose qui lui plaît, c'est encore plus beau.

Je suis très fière de ma sangsue-sauterelle! qui est juste à côté de moi et qui lit chaque mot... :)

samedi 15 octobre 2011

Quand la sauterelle devient sangsue

La semaine a été difficile pour mon fils. Difficile vraiment de comprendre ce qui s'est passé. Avant l'Action de Grâce, il allait bien. Il dormait peu, et les cernes s'assombrissaient, mais il était de bonne humeur.

Tout a commencé par une nuit difficile. Nuit pendant laquelle il s'est levé, somnanbule et faisant trembler de peur sa maman couchée en haut et qui croyait qu'il y avait un voleur dans le salon. La visite chez le médecin l'a perturbé aussi. On parle de lui, de ses difficultés, de ses défis. Et il entend. Il ne comprend pas tout, mais il est assez intelligent pour savoir qu'il y a des inquiétudes. Qui l'inquiètent lui aussi.

Son sommeil en a mangé toute une. Le pédopsychiatre m'a grandement conseillé de lui donner quelque chose, au moins pendant une semaine ou deux, pour réduire son anxiété, pour l'aider à dormir.

Même s'il est peu allé à l'école cette semaine, il a fait plusieurs crises. Il a été sorti de classe une bonne dizaine de fois. Incapable de fonctionner. Anxiété, panique. Au moment de son contrôle vendredi matin, il a littéralement paniqué. Quand il a reçu son bulletin, il s'est effondré. Excellent bulletin pourtant, mais sa note de mathématiques n'était suffisamment élevée à son goût.

À la maison, ce n'est guère mieux. Il pleure beaucoup. Il me suit partout dans la maison. Pas moyen d'aller à la toilette sans qu'il me suive. Il a besoin de me tenir le bras ou d'être collé à moi tout le temps. À moins qu'il soit dans une phase excitée... alors là, il tourne autour de la table de cuisine et faisant des bruits avec sa bouche ou il saute sur place.

Ce matin, à sept heures, il était dans ma chambre me suppliant de jouer à Sorry avec lui. Ce soir en faisant le souper, pas moyen de me retourner pour mettre quelque chose dans l'évier ou prendre quelque chose dans le frigo sans que je lui marche sur un pied ou que je le bouscule. Et là... oh malheur, la crise. Et si je lui demande d'aller jouer dans sa chambre, oh malheur, la crise.

C'est difficile. Pour lui. Pour moi. Il a la larme facile. Il accapare toute mon attention, tout mon temps. Je l'adore mon fils. Mais je n'ai pas nécessairement envie de l'avoir accroché après mon bras tout le temps. J'aime mieux avoir une sauterelle qu'une sangsue. Je ne le dirai pas trop fort...

Pas été facile d'écrire ce billet avec ma sangsue qui veut que je le lui laisse lire. J'ai réussi à le convaincre de lire son tout nouveau Astérix, mais il vient me montrer chaque image.

mercredi 12 octobre 2011

Qu'est-ce qu'il faut faire de plus?

Deux vies fauchées par la vitesse. Comme ça. Deux jeunes hommes, même pas sortis de l'adolescence encore. Le plus jeune était le fils d'une ancienne collègue.

Il y en a trop. Beaucoup trop. Pourquoi est-ce que le message ne passe pas? Je n'arrive pas à comprendre.

Ce soir, je circulais en voiture. Il y avait beaucoup de circulation, tout le monde roulait à 40km/h, dans une zone de 70. Et puis ce jeune en Honda Civic avec un tuyau d'échappement modifié à entendre le bruit qu'il faisait est arrivé à toute vitesse en zigzagant entre les autos et sur l'accotement. Il m'a coupé, passant tellement près de moi que j'ai cru qu'il accrocherait mon rétroviseur.

Je ne comprends pas. Ça sert à quoi?

Est-ce qu'il y a une solution? Est-ce qu'on devrait faire un film avec toutes les images des voitures accidentées, des jeunes morts et montrer ça dans les écoles? Je ne sais pas si ça ferait une différence.

lundi 10 octobre 2011

De l'insuline pour les diabétiques

Ma sauterelle était en maternelle. C'était avril ou mai. Le pédiatre a diagnostiqué un trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité et impulsivité. Il a fait une ordonnance.

J'ai gardé le papier dans mon sac quelques jours. L'idée de donner des médicaments à un enfant de cet âge ne me plaisait pas. Finalement, j'ai décidé d'essayer. Un mois.

C'est drôle. Si mon fils avait été atteint de diabète ou s'il avait eu une autre maladie chronique, je n'aurais pas hésité une seconde. C'est certain qu'un TDAH ne tue pas...

Ce matin, je lisais un blog en anglais. On parlait du TDAH et les réactions des gens m'ont jeté par terre. Tellement de préjugés. Le nombre de femmes qui disaient que les parents médicamentaient leurs enfants pour ne pas avoir à faire de discipline. Qu'on en faisait une bande de zombies...

C'est tellement loin de la vérité. Mon garçon n'est pas moins actif lorsqu'il a pris son médicament. Je crois même que ça n'a aucun effet sur son énergie.

Les différences? Il est focus. Je sais, c'est un anglicisme, ça ne se dit pas en français. Mais je ne trouve pas de meilleure façon de le dire. Il est capable d'accomplir des tâches simples, et moins simples. Un exemple? Le matin, il n'arrive pas à s'habiller. Enfin, oui, il y arrive, mais c'est long. Souvent, il met ses pantalons avant ses sous-vêtements, ou il met son chandail à l'envers... plusieurs fois de suite. Se brosser les dents peut lui prendre 15 minutes. Son esprit vagabonde d'une chose à l'autre. Le médicament n'a pas encore fait effet à cette heure.

Quoi encore? Il est moins frustré. C'est un enfant intelligent. Il sait quand il n'arrive pas à se concentrer sur une tâche. À l'école, c'est vraiment difficile; même avec les médicaments, sa concentration n'est pas la même que celle des autres et ça lui demande beaucoup d'efforts. Si on ajoute son TED à l'équation, son esprit est en constant état de rattrapage. Jusqu'à maintenant, il arrive à garder le rythme.

Et il est de meilleure humeur. Il sourit, il est content. Il réussit bien à l'école, il a une meilleure estime de lui-même. Il est fier de ses dictées sans fautes ou de ses A en mathématiques.

J'aimerais cent fois mieux ne pas lui donner sa pilule tous les matins. J'aimerais ne pas avoir à lui mettre autant de pression pour qu'il mange plus et prenne du poids. J'aimerais qu'il s'endorme plus facilement et qu'il puisse avoir des nuits de sommeil de dix heures. Il y a tellement de choses que j'aimerais mieux que sa réalité. Mais il pourrait être diabétique. Ou pire.

On me dit souvent que je suis une bonne mère. Je suis une bonne mère. Mais ce n'est pas parce que je pousse l'école pour que mon fils ait des services. Ni parce qu'il est suivi par 3 médecins différents. Ni parce que je le calme et le berce pendant des heures lorsqu'il fait une crise d'anxiété. Tout ça ne fait pas de moi une bonne mère. Ce qui fait de moi une bonne mère est que je fais ce que je dois faire. Au même titre que toutes les mères et tous les pères qui font ce qui doit être fait.

vendredi 7 octobre 2011

la pointe

Je le sens. Mes oreilles essaient bien fort de ne pas entendre ma petite voix intérieure, mais elles savent très bien ce qu'elle dit.

Je ne me sens pas déprimée. Je me sens fatiguée. Je ne me sens pas stressée, je me sens démotivée. Quand la semaine est finie, si je suis en congé, je suis de bonne humeur, j'ai de l'énergie. C'est l'idée d'aller travailler qui m'angoisse.

Tout ce qui me plait dans mon rôle de gestionnaire, je n'ai plus le droit de le faire. Ma patronne, la gentille Maj, m'a demandé aujourd'hui d'être créative, je l'ai toujours été après tout. Mais le puit est vide. Non. Le puit n'est pas vide. Je n'ai juste plus envie d'essayer. De toute façon, je parle dans le vide alors j'aime autant me taire.

Je suis en train de devenir cynique. Je n'aime tellement pas le cynisme. Ça ne mène nulle part, ça détruit tout ce qui tente de germer. Mais c'est plus fort que moi. Ma petite voix me répète sans cesse : "À quoi bon?" De toute façon, ma DG n'écoute personne. Je ne suis pas la seule à me sentir comme ça, c'est généralisé.

Je veux attendre jusqu'au 19 octobre. À cette date, il y aura une décision et ensuite je verrai. Mais si ça reste comme ça, je ne me vois pas continuer de travailler comme ça. Je ne veux pas, je ne peux pas.

Je ne comprends pas ma DG. Ce sont des temps difficiles... Il me semble qu'à sa place, je parlerais aux employés, je leur ferais confiance, je les soutiendrais. Elle fait exactement le contraire.

Je ne suis allée au bureau que deux jours cette semaine. Trois si on compte la journée que j'ai travaillé de la maison. Mais ce soir, quand j'ai quitté le bureau, je n'en pouvais plus. Ce n'est pas la quantité de travail qui me dérangeait. Ni même le stress. C'est ce sentiment de travailler pour rien, de faire quelque chose qui ne servira absolument à rien.

Maj parlait aujourd'hui de ma frustration... Ce n'est même plus de la frustration. J'ai juste l'impression que ma DG a tué ma "drive", mon essence, mon potentiel. Je suis devenue un petit robot qui se contente d'obéir et qui ne réfléchit plus. À quoi bon de toute façon?

Je vais dire à mes oreilles d'ignorer encore pour une dizaine de jours le mot "burn out" qui se forme dans ma tête. Je vais dire à mon corps, mon cerveau, mon coeur, mes pores de faire le plein de fins de semaines et de rayons de soleil. Je vais profiter de tous les petits "cadeaux" qui passent et laisser plus d'espace pour ces bons moments dans ma tête. Prendre les autres et les tasser le plus possible dans un petit coin pour ne pas qu'ils prennent trop de place.

Un jour à la fois....................

mercredi 5 octobre 2011

Les feuilles qui tombent

Ma saison préférée est l'été. Et de loin. Rien à faire, j'aime l'été. Je l'ai déjà dit je crois. Mais cette année, l'automne me fait du bien.

Pourtant, on ne peut pas dire que les choses vont super bien. Je suis en train de me rendre folle avec la job. Je suis très bonne pour décrocher la fin de semaine, mais dans la nuit de dimanche à lundi, j'angoissais. J'avais envie de me percer des trous au vilbrequin dans le visage et la tête tellement la pression de ma migraine était forte. Elle a été présente toute la fin de semaine, mais à 2 heures du matin lundi, c'était l'apogée, l'Everest de tous les maux de tête. La douleur était si intense que j'en ai vomi. C'est certain que plusieurs facteurs sont présents, stress, manque de sommeil, changement de saison, bruit chez les voisins qui rénovent.

Et puis, j'ai mal au cou. Et je n'ai toujours pas la télé qui fonctionne dans le salon (J'ai d'ailleurs fait une Bell crise à Bell cet après-midi...). Et ma sauterelle a encore de la difficulté à l'école. Son comportement avec les autres enfants font que ces derniers l'évitent. On ne peut pas les blâmer, un enfant qui fait tout le temps des crises, ce n'est pas facile. Mais en classe c'est mieux. Et il a plus de soutien cette année qu'il n'en a jamais eu.

Je suis encore célibataire. Oui, oui. Encore. Mais je ne sais pas, ça me dérange moins tout d'un coup. Ça me tente moins de faire des compromis depuis quelque temps. C'est certain que je ne dirais pas non, mais je n'ai plus envie de chercher à me caser. Je me sens bien comme ça. Les fêtes commencent à se pointer (il y avait de la musique de Noël au Costco!!!) et ce sera probablement plus difficile, mais pour le moment, je suis bien.

Je sens une énergie, j'ai envie de cuisiner, de décorer, de faire du ménage, de me débarasser de tout plein de choses. J'ai envie d'un style épuré dans la maison, de belles lignes, de symétrie, d'harmonie. Mon nouveau salon me plaît tellement, la petite chambre d'à côté avec son nouveau plancher aussi. Je veux maintenant repeindre la petite salle de bain en bas - pauvre elle, elle n'a pas été repeinte depuis 12 ans!

Et, je suis presque gênée de le dire, on n'a pas le droit de dire ça... Mais je me trouve belle. J'adore ma nouvelle coupe de cheveux, ma nouvelle couleur. Quand je mets mes bottes avec mes jeans, un joli chandail, ma longue veste, je trouve que j'ai du style. Ça ne m'est jamais arrivé avant d'aimer mon style, du moins, je ne m'en souviens plus.

Comme les feuilles qui tombent, je laisse tomber ce qui m'empêchait d'avancer, je me débarrasse de ce dont je n'ai plus besoin. Je vais me retrouver plus légère, plus exposée bientôt, mais ça me plait cette idée.

dimanche 2 octobre 2011

Résister à l'envie...

... de partir le chauffage. brrr pas chaud en fin de semaine. Et humide en plus. Je trouvais ça trop tôt pour le chauffage, mais j'ai finalement cédé en début d'après-midi aujourd'hui. Le temps de me débarasser de cette humidité.

J'ai lutté contre la migraine et le mal de cou toute la fin de semaine. La température et les voisins qui installaient du plancher de bois franc. J'ai arrêté il y a deux semaines de prendre mes médicaments tous les soirs, ceux qui allaient aider à réduire ma douleur au cou. Ça marchait très bien pour la douleur et les maux de tête. Mais tous les matins, je n'arrivais pas à démarrer ma journée. Je peinais à me sortir du lit et je n'avais pas les idées claires avant 9 heures. Alors j'ai arrêté. Au moins, là j'ai mal mais j'arrive à fonctionner. Je vais essayer l'acupuncture je pense.

Alors ce soir, je vais résister à l'envie de regarder la télé tard dans la nuit et je vais me coucher tôt. J'ai possiblement une difficile journée devant moi demain et je dois être en forme.

Alors bonne semaine tout le monde!