mardi 1 janvier 2013

562 billets.........

2012 est terminé.  L'année a été bonne?  Je ne saurais trop comment répondre à cette question.  Le premier quart a été rough, très, très rough.  Comme si on avait piétiné et émietté ma confiance en moi. 

J'avais toujours eu mon travail.  Peu importe ce que je vivais dans ma vie personnelle, ma vie de professionnelle m'avait toujours permis de garder mon équilibre.  J'allais travailler tous les jours la tête haute.  J'aimais ce que je faisais, je savais que je faisais un bon travail.  Quand j'ai perdu ça, j'ai cherché un peu partout pour trouver autre chose à quoi me raccrocher. 

Je dirais que j'ai trouvé et ce serait mentir.  Mais ça m'aura au moins permis de voir que j'ai besoin de plus. 

Quand le printemps est arrivé, j'ai commencé à remonter la pente.  Lentement mais sûrement, je me suis relevée et j'ai recommencé à marcher.  Cependant, à chaque pas, je construisais un mur.  Je n'avais plus envie de souffrir. 

Au travail, les choses se sont arrangées.  Ça a été long, mais tout va bien maintenant.  Pour ma sauterelle, ça va plutôt bien aussi.  Il y a des hauts et des bas.  Mais l'anxiété est sous contrôle la plupart du temps, le changement de médication à l'automne est grandement bénéfique et la travailleuse sociale m'a annoncé qu'il devrait finalement (!) être suivi par une psychoéducatrice dès la mi-janvier (bon, je vais le croire quand ça arrivera...).

Mais dans ma vie personnelle, c'est le vide.  J'ai l'impression d'avoir passé l'année à faire une cure.  Je me suis emmurée, protégée.  Tellement que je me retrouve seule, vraiment seule.  Pourtant, j'ai même aimé cette année.  Mais par peur d'essayer probablement, j'ai choisi de m'éloigner, perdant un ami au passage. 

Est-ce que j'ai des regrets?  Je ne pense pas.  Enfin, peut-être un peu.  Mais ce qui est fait est fait.  Je tourne la page et j'amorce 2013 les bras ouverts.  En 2013, je vais arrêter d'essayer.  Je vais faire.

Le ménage a été fait, il est temps de remeubler, redécorer.  En 2013, je ne serai plus la "Mère célibataire débordée".  Je ferme le blogue, il ne m'inspire plus.  Lorsque j'ai commencé à l'écrire en 2009, j'en avais besoin.  Ce que vous m'avez apporté en me lisant est inestimable.  J'ai vécu et tellement appris au fil des 562 billets et de tous vos commentaires. 

Je n'arrêterai pas d'écrire.  Mais ce sera autre chose.  Sur le Web?  Peut-être.  Je ne sais pas encore, je n'y ai pas encore réfléchi. 

Je voudrai vous remercier chers lecteurs.  Je continuerai de vous lire si vous écrivez.  Et il me fera plaisir de correspondre avec vous si vous le voulez.  Contactez-moi sur facebook, sur la page de mère célibataire débordée, et nous pourrons échanger adresses personnelles. 

Bonne année 2013!  Santé, bonheur, paix.  Amour, argent et beaucoup de livres en moins pour plusieurs d'entre vous, moi y compris.  :)

Stéphanie
xxx

dimanche 16 décembre 2012

Semaines difficiles pour les enfants

Il y a d'abord eu cette mère.  Et trois enfants qui n'étaient plus.  En un instant, disparus.  Incompréhensible.  Je suis mère, et comme tellement d'autres, je donnerais ma vie contre celle de mon fils s'il le fallait.  Je ne peux comprendre...  Troubles mentaux ou pas...  Tuer son enfant, c'est un non sens, une impossibilité.

Et puis ce médecin qui est à nouveau libre "de reprendre une vie normale".  Comment peut-on vivre une vie normale lorsque nos enfants sont morts si petits?  Que nos enfants sont morts troués.  Comment reprendre une vie normale lorsque nos enfants sont morts par notre main?  Le rationnel comprend qu'il ait été libéré cette semaine.  Le rationnel ne comprend pas qu'on ait pu le déclarer non criminellement responsable.  L'erreur s'est produite il y a un an et demi.  Comment cet homme peut-il vouloir reprendre une vie normale alors que la mère ne ses enfants ne peut toujours pas le faire? 

Et l'inimaginable.  L'impensable.  L'inacceptable.  Les médias ont déjà commencé à évoquer des hypothèses.  Expliquer l'inexplicable.  Maladie mentale?  Comment ne pourrait-il pas y avoir de maladie mentale lorsqu'on abat sauvagement des enfants de 6 ans?  Comment une personne peut même en avoir l'idée? 

Trop de questions...  Trop d'enfants disparus.  Trop d'enfants marqués, blessés, meurtris.  Car il n'y a pas que ceux-ci.  Il y a les autres.  Ceux qui reçoivent des coups.  Ceux qui doivent vieillir trop vite.  Ces jeunes filles au Congo entre autres qui sont kidnappées dans leur village et violées par des "soldats" pendant des mois, jusqu'à bien souvent mourir.  Et il y a les enfants qui étaient cachés dans les placards et les salles de bain de cette école.  Qui ont entendu les coups de feu et qui devront retourner dans une école où il y a vingt enfants en moins. 

Vendredi, j'ai décidé de ne pas en parler à mon fils.  Je voulais lui épargner cette horreur.  Mais samedi, j'ai changé d'idée.  Je me suis dit qu'il valait mieux que ce soit moi qui lui en parle que de prendre le risque qu'il en entende parler à l'école par des enfants.  J'ai pris cette décision parce que le tueur pourrait bien être un TED.  Et puis, j'ai entendu cette femme dire que l'autisme était une maladie mentale. 

Et j'ai eu peur.  J'ai eu peur qu'un adulte, parent d'un enfant, fasse lui aussi un commentaire à la maison.  Et que cet enfant, sans en comprendre le sens, ou la nuance, le répète à mon fils à l'école.  Le jugement des autres, lorsqu'on est parent d'enfant différent, c'est très difficile.  Le jugement des autres, lorsqu'on est un enfant différent, ça laisse des marques au fer rouge sur leur peau déjà meurtrie. 

J'en ai donc parlé à ma sauterelle.  Sans trop de détails.  Mais assez pour qu'il le sache et qu'il ne se laisse pas surprendre.

C'est ça ma job de mère.  Prendre soin de mon enfant.  Prendre soin de tous les enfants.  Chacune de ses blessures me feront mal.  

Noël est à nos portes.  Offrons à nos enfants le plus beau cadeau qu'on puisse leur offrir.  Aimons-les. 

lundi 10 décembre 2012

Le mois de décembre d'une sauterelle

Près de trois semaines sans rien écrire?  Je n'en reviens pas.  Le temps passe trop vite. 

D'abord quelques nouvelles.  La dernière fois que j'écrivais, je disais être inquiète pour mon fils.  Rien de sérieux, il va mieux.  Diagnostic : mononucléose.  Je n'ai pas eu les résultats de son scan, mais ça ne m'inquiète pas vraiment. 

Et la semaine passée, c'était mon tour d'être malade.  Pliée en deux dans ma salle de bain, la douleur était tellement forte que j'ai perdu connaissance.  J'ai passé à deux doigts d'appeler une ambulance, mais ça aurait fait peur à ma sauterelle alors j'ai nettoyé la salle de bain et mes cheveux (parce qu'en perdant connaissance, mon estomac a réagi), je suis descendue et j'ai préparé le déjeuner.  J'ai envoyé mon fils à l'école à pied et je me suis couchée.  Toute la journée, j'ai réfléchi à la possibilité d'aller à l'hôpital, mais toute seule, je n'avais pas envie de rester assise à l'urgence pendant des heures.  J'avais mal au coeur, mais surtout, vraiment très beaucoup mal au ventre.  La douleur a diminué et j'ai compris vendredi que c'était une foutue pierre dans mon foutu rein.  Grrr!  Pas la première fois, mais la pire, et de loin. 

Le mois de décembre a commencé par la Guignolée!  Avec les Scouts, j'ai passé mon samedi soir dans les rues pendant qu'un petit groupe d'enfants allait cogner aux portes pour demander des sous ou des denrées non périssables.  Nous étions bien habillés, mais il faisait frette quand même, pendant deux heures à marcher - vraiment pas assez vite pour se réchauffer.  On a fait deux rues, presqu'une centaine de maisons et on a récolté plus de 500$.  J'étais vraiment impressionnée par la générosité des gens.  Au total, je dirais qu'au maximum cinq personnes n'ont rien donné sur toutes celles qui ont répondu à la porte.  C'est mieux qu'à l'Halloween pour les bonbons ça! 

Je croyais m'ennuyer, je me suis amusée.  Même à l'église ensuite, j'ai apprécié l'expérience.  Au total, plus de 10 000$ ont été récoltés dans la paroisse.  C'est une excellente leçon pour les enfants - et pour les adultes aussi.  L'an prochain, si ma sauterelle n'est pas dans les scouts, je crois que je vais me porter volontaire pour le faire une autre fois. 

Puis, samedi dernier, autre activité avec les Scouts.  Corvée d'emballage dans une fruiterie pour amasser des fonds pour le camp d'hiver.  C'était long!  Ce n'était vraiment pas occupé et les parents devaient rester.  Donc, pendant deux heures trente, nous étions rassemblés dans un coin du magasin, debout et gelés parce qu'à côté de la porte d'entrée.  Mais les enfants se sont amusés.  Pas très efficaces, mais ils ont eu du plaisir. 

Noël approche.  Mon sapin trône devant la fenêtre du salon depuis le 2 décembre; ses lumières presque toujours allumées.  Tout mon magasinage est fait, ou à peu près.  Il reste toujours des petites choses...  Les cadeaux sont même tous emballés.  Je suis bien fière de mes cadeaux cette années.  Les filles de ma soeur seront vraiment très contentes de ce que je leur ai acheté.  Ma sauterelle aussi.  Ça faisait un certain temps qu'il en parlait alors je lui ai acheté une guitare.  Il m'a assuré que si je lui en achetais une, il serait sérieux et persévérant.  Il veut pouvoir jouer avec son grand-papa. 

Hier soir, j'ai acheté un album pour ma sauterelle.  Il est fan de Star Académie.  Je ne suis pas cette émission, mais il a regardé les galas sur illico et il a le cd de Star Académie.  Le groupe vient tout juste de sortir un disque de Noël alors hier soir, je suis allée l'écouter sur iTunes et j'ai décidé de l'acheter.  Quel bon disque de Noël.  Un peu jazzé, un peu gospel, de très belles voix.  Les chansons sont classiques sans être traditionnelles.  Pas de Petit Papa Noël, mais un fabuleux Minuit! Chrétiens!  Il y a aussi une reprise de la chanson "23 décembre" de Beau Dommage.  Ce soir, dans l'auto, mon fils m'a demandé de la mettre.  Comme j'ai aussi les albums de Beau Dommage sur mon iPhone, je lui ai mis l'original.  Il préfère la version de Star Académie.  Inculte!  :)

Plus que deux semaines...  J'ai vraiment très hâte.  J'ai même hâte qu'il y ait de la neige.  Oui, bien sûr, il y a eu de la neige la nuit dernière, mais toute la pluie d'aujourd'hui a presque tout fait fondre.  J'ai décidé de faire un dessert pour la veille de Noël...  un gâteau comme celui que j'ai mangé à New York cet été : un Red Velvet cheesecake.  Je ne suis pas très confiante, mais je vais essayer.  De toute façon, je sais que ma mère fera deux ou trois (ou quatre ou cinq) autres desserts alors au pire, on mangera autre chose.   

mercredi 21 novembre 2012

Ça commence le premier jour

La première fois que je me suis inquiétée pour mon fils, c'était en août 2002.  Sur la table d'examen dans le bureau de mon médecin, il me passait l'écouteur sur le ventre à la recherche d'un battement de coeur.  Ça s'est prolongé pendant de longues minutes, je ne sais plus combien.  La rencontre s'est terminée un peu plus tard.  Il m'avait pris un rendez-vous d'urgence en échographie et il avait aussi pris la peine d'appeler ma mère qui travaillait à l'hôpital.

Je ne sais pas comment j'ai pu retenir mes larmes jusqu'à ce que je rejoigne ma mère.  J'ai même souri et "jaser" avec ses collègues qui me demandaient comment se passait la grossesse.  Je n'avais qu'une envie, me mettre à pleurer dans les bras de ma mère.  Mon bébé était peut-être mort...  Après une heure à attendre dans une salle d'attente, la technicienne m'a dit que le coeur battait très bien, elle m'a même dit que c'était un garçon. 

C'était la première fois que je m'inquiétais pour lui.  Que je comprenais que je donnerais tout ce que je j'ai pour lui éviter d'avoir mal ou de souffrir. 

Au fil des ans, j'apprends lentement à gérer mon inquiétude.  J'apprends que je ne peux pas le protéger de tout, malheureusement...  heureusement?

Aucun parent n'est préparé je crois à avoir un enfant à défi.  Le trouble anxieux, le trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité, la dyspraxie, le trouble envahissant du développement.  Je ne connaissais même pas ça cette journée en août 2010.  Tout ce que je voulais était que le coeur de mon enfant batte. 

Son coeur bat.  Ses yeux me font rire, ses longs bras minces me serrent très fort.  Il grandit, il commence à s'intéresser aux filles (à 9 ans, c'est normal??).  Nos soirées films du vendredi ne consistent plus à regarder des dessins animés.  Il ne croit plus au Père Noël (Franchement maman, c'est pour les bébés le Père Noël!).

Je le regarde mon grand garçon et je le trouve pâle.  Il est cerné.  Il ne chiale presque plus pour aller dormir le soir et le matin, je dois le sortir du lit.  Il est impatient, un peu comme moi je le suis quand je suis fatiguée.  Ça dure depuis quelques mois, et ça ne s'améliore pas. 

J'ai cru que c'était le biphentin.  Mais lorsque ça a continué avec le Vyvanse, je me suis dit que c'était peut-être autre chose.  Alors j'en ai parlé au médecin la semaine passée.  Ce dernier nous a posé plusieurs questions, entre autres sur les maux de tête.  J'ai appris que mon fils avait souvent mal à la tête, que ça le réveillait même la nuit.  Je n'en revenais pas.  Ma sauterelle n'est pas du genre à se plaindre et il a une bonne résistance à la douleur, mais se réveiller à cause d'un mal de tête?

Ma tête me répète sans cesse que ce n'est probablement rien.  En tout cas rien de sérieux.  Mais ça occupe toujours une partie de mes pensées.  Je n'arrive pas à ne pas imaginer le pire. 

Il a eu une prise de sang vendredi.  Comme je n'ai pas encore eu de nouvelles des résultats, j'ai donc l'impression que tout était beau.  Et il doit passer un scan du cerveau ce vendredi.

J'en ai parlé à ma patronne aujourd'hui.  Elle est aussi mère et elle m'a dit ceci...  L'inquiétude commence le jour où l'on apprend qu'on va avoir un enfant et puis c'est ça, on n'arrête jamais après ce premier instant. 

samedi 10 novembre 2012

Nouvelles de Stéphanie

J'écris moins souvent.  Pourtant, tous les soirs, je sais ce que je veux écrire.  J'ai quelque chose à dire, les mots sont là.  Mais la fatigue l'emporte et je m'endors avant d'avoir pu prendre le temps d'écrire. 

Car oui, je suis fatiguée.  Je dors bien pourtant, mais je continue d'être fatiguée. 

*****

La semaine a été difficile pour ma sauterelle.  D'ailleurs, depuis environ deux semaines, ça va comme ci comme ça.  À l'école, tout était parfait jusqu'à cette semaine, mais à la maison...  Il est fatigué lui aussi et il bougonne, il est impoli et parfois, il valse avec le manque de respect.  Le matin, je dois presque le tirer en dehors du lit et ne coopère pas du tout lorsque vient le temps de s'habiller, déjeuner et se brosser les dents.  Nous sommes en retard tous les matins.  Puis le soir, ce n'est guère mieux.  Il chiale pour tout : ce que j'ai préparé pour le souper, ses tâches, ses devoirs.  Lorsque je lui dis d'aller se coucher, il se fâche et ce même s'il peine à garder les yeux ouverts. 

Et pour couronner le tout, il a été suspendu cette semaine.  Il a poussé un garçon.  Ne lui dites pas, mais je ne peux pas vraiment le blâmer pour ça, le garçon l'écoeurait depuis 10 minutes lorsqu'il a finalement perdu patience et l'a poussé.  Rien n'excuse la violence, mais il y a quand même des gestes plus graves que d'autres.  Cependant, je ne critique pas la décision de l'école, je crois que c'est ce qu'il fallait faire.  Surtout que c'était une suspension à l'interne.  Il a passé la journée à l'écart de sa classe à faire les travaux, privé de récré avec ses amis.  Il a trouvé la journée longue et difficile, mais ça lui a fait du bien. 

En tout cas, j'espère qu'il retrouvera bien vite sa bonne humeur habituelle, parce que c'est épuisant un p'tit bougonneux comme ça. 

*****

Je retrouve mon travail depuis quelques semaines.  Au début, le fait de me replonger dans mes anciens dossiers me causaient beaucoup d'anxiété.  C'était difficile.  Ça me rappelait les mois difficiles de l'an dernier - déjà un an!

Mais les choses ont changé.  J'ai appris je dirais, mais c'est plus que ça.  Je me remets dans ces dossiers et je retrouve la passion qui m'a animée pendant de si nombreuses années.  J'ai toujours aimé mon travail.  J'y ai cru et je sais que je suis bonne.  Sauf que j'avais perdu confiance en moi, en ma capacité d'affronter toutes les difficultés qui pourraient se présenter.  Plus maintenant.  J'ai survécu.  Ceux qui me connaissent savent ce qui s'est passé et le fait que je sois toujours là est une victoire, ma victoire sur moi-même. 

Par contre, c'est un peu la folie en ce moment.  Il y a trois semaines, j'ai dû faire un rapport dans le genre que je n'avais jamais fait avant.  Je ne savais même pas par quoi commencer; je n'avais pas non plus de modèle de ce à quoi ça devait ressembler.  Je connaissais bien Excel pour faire des calculs, mais pas les autres fonctionnalités.  Il y a deux fins de semaines, j'ai passé dix heures à travailler sur la première ébauche.  Ma patronne était très contente du résultat.

Demain, je dois m'y remettre.  Il y a d'autres changements à faire, mais je dois maintenant tout traduire.  Pour mardi!  Et comme lundi est un jour de congé pour moi...

Ceux qui disent que les fonctionnaires ne travaillent pas fort, fort... :)  Par les temps qui courent, je n'en vois pas beaucoup qui ne sont pas débordés.  Nous n'avons pas vraiment le temps de chômer.

*****
 
Je me suis lancé un défi il y a deux semaines.  Plus de sucre pendant un mois!  J'ai du poids à perdre.  Une année de stress a eu cet effet sur moi.  Par contre, le régime, ça ne marche pas.  J'ai essayé, pas très fort par contre.  Et le coeur n'y est pas, pas encore du moins.  Motivation ou volonté, je ne sais pas vraiment ce qui me manque, mais je ne suis pas là. 
 
Par contre, je fais de l'exercice.  Au moins trois fois par semaine: tapis roulant, exercices pour les abdos, les épaules, les bras.  Lorsque j'ai commencé, je me suis dit que je le faisais pour ma santé et non pour mon poids.  Et ça fonctionne comme ça car ne j'ai pas abandonné depuis le mois d'août, même si la perte de poids elle, se fait attendre. 
 
Le sucre par contre...  J'en mange beaucoup trop.  C'est comme une mauvaise habitude.  Biscuits, bonbons, chocolat.  J'ai tout arrêté, et j'ai commencé le jour avant l'Halloween.  Je ne sais pas si vous le savez, mais pour une bibitte à sucre comme moi, des gros plats remplis de bonbons et de chocolat, c'est vraiment très difficile de résister.  Mais je n'ai encore rien pris depuis douze jours.  Ce n'est pas trop difficile la plupart du temps.
 
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Noël approche.  J'ai acheté mes premiers cadeaux cette semaine.  Achat sur internet, ça devrait arriver d'ici la fin de la semaine.  Je suis encore en train de réfléchir à ce que je vais offrir à ma sauterelle.  Il faut que je lui achète un lit, mais je ne veux pas que ce soit son cadeau.  Son père lui offre une PS3, mais comme il lui donnera le cadeau après moi, je ne peux pas vraiment acheter des jeux vidéo de PS3. 
 
Comme il ne joue pas avec des jouets, c'est vraiment difficile de lui acheter des cadeaux. 
 
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Sur ce, bonne nuit, je vais me coucher.  


jeudi 1 novembre 2012

Apprendre à donner

L'été dernier, je suis allée avec mon fils à la banque pour lui ouvrir un compte.  Nous sommes ensuite revenus à la maison et j'ai établi une liste de tâches, ainsi qu'un horaire.  Si mon fils fait toutes les tâches et qu'il se comporte bien à l'école, je lui donne 10$ tous les dimanches.  Et comme il est du genre à perdre son argent, et moi du genre à ne pas avoir d'argent comptant sur moi, je transfère les sous de mon compte de banque au sien. 

Mon fils étant un TED, c'est particulièrement important que tout soit clair et je voulais laisser le moins de place possible à la subjectivité.  Donc, j'ai établi des "déductions" sur son allocation bien claires : manquer de respect à un ami ou un adulte équivaut à une perte de 1$, une fiche de comportement, 5$.  Ça fonctionne plutôt bien je dirais.

J'avais trois intentions en instaurant ce système.  D'abord, faire participer mon fils aux tâches de la maison.  Il doit maintenant ranger ses vêtements dans ses tiroirs après le lavage, sortir les poubelles, essuyer la vaisselle et garder sa chambre propre.  Rien de trop exigeant, mais c'est un début.  Ensuite, avec des tâches précises à faire tous les jours, je voulais que la routine du soir soit plus facile.  Et ça fonctionne très bien je dirais. 

Enfin, je n'en pouvais plus d'aller au magasin et me faire demander tout le temps d'acheter tel cossins ou jouet.  C'était presque du harcèlement.  "Je veux, je veux, je veux".  Je le gâte probablement un peu trop et je voulais arrêter ça.  Alors maintenant, s'il veut quelque chose, il peut se l'acheter lui-même.  C'est son argent, il peut le dépenser comme il veut.  Bien entendu, je lui pose des questions parfois pour l'amener à réaliser qu'une chose est peut-être un meilleur achat qu'une autre, mais en bout de ligne, c'est lui qui décide. 

Tout ça fonctionne, mais je peux voir qu'en plus, il développe son sens de la valeur de l'argent et sa capacité à prendre une décision.  Je peux aussi constater qu'il est généreux car il offre souvent à ses cousines de leur acheter de petits cadeaux pour leur faire plaisir. 

La générosité est une qualité que j'aime vraiment chez lui.  J'ai la chance de vivre relativement confortablement; j'ai un bon salaire, pas trop de dettes et la chance d'avoir acheté ma maison il y a plus de douze ans, quand les prix étaient encore raisonnables.  Je peux donc me permettre de gâter ceux que j'aime.

J'aime aussi donner à certains organismes de charité et de recherche.  Tous les ans, je choisis mes organismes et je fais des dons qui sont directement prélevés sur mon salaire.  En plus de ça, depuis deux ans, je donne de l'argent tous les mois à l'Unicef. 

L'Unicef a une campagne intéressante pendant le temps des fêtes.  C'est possible d'acheter des cadeaux pour les enfants dans le besoin.  Il y a un catalogue et on peut acheter des choses qui vont de vaccins aux cahiers d'école en passant par les trousses pour les nouvelles maman jusqu'aux ensembles d'arts. 

Alors cette année, j'ai voulu que ma sauterelle participe à ce don.  Ensemble, nous avons regardé le catalogue et nous avons choisi des cadeaux.  Il a voulu contribuer 10$ et il a choisi des ballons de soccer.  Je ne l'ai pas obligé, mais il voulait le faire.  J'étais très fière de lui.  Je croyais que c'était important qu'il comprenne que ce n'est pas tous les enfants qui ont sa chance.

C'est le fun de penser que des enfants pourront jouer au soccer parce que ma sauterelle a fait ses tâches à la maison.  :)

dimanche 21 octobre 2012

Pas de géant!

C'est ce qu'une amie vient d'écrire comme commentaire sur ma page facebook personnelle.  Elle a tellement mis le doigt sur comment je me sens ce soir.

Mon beau grand garçon était parti en fin de semaine : camp de Louveteaux.  2 dodos, loin de maman.

Il y a tellement de choses qui auraient pu mal se passer.  Je n'ai même pas envie d'en faire la liste, car rien n'est arrivé.

Rien?  Non, en fait, il s'est passé beaucoup de choses. 

Il a dormi dans un lit qui n'était pas le sien.  Il a passé deux jours loin de moi.  Il a survécu au bruit et au chaos de dix-huit enfants dans la nature.  Il est resté calme, il s'est bien comporté.  Il ne s'est pas ennuyé de moi.  Il n'a pas imaginé de scénarios dignes de films d'horreur. 

Il s'est amusé.  Il a adoré.  Dans l'auto sur le chemin du retour, il m'a même raconté son camp - lui qui ne raconte pas d'habitude.  Il a hâte de répéter l'expérience. 

Depuis un mois, je peux voir tous les jours à quel point il gagne confiance en lui.  Sa nouvelle médication l'aide énormément.  Ses résultats scolaires sont meilleurs qu'ils ne l'ont jamais été.  Et dire, qu'il y a un mois, il était au bord de la suspension...  Je suis fière de lui, mais mieux encore, il est fier de lui-même.  Lorsque nous sommes revenus de chez le dentiste il y a une dizaine de jours, il m'a dit dans l'auto qu'il était fier parce qu'il avait su rester calme, parce qu'il avait adopté une stratégie pour contrôler sa peur et son anxiété.  Mon fils est fier de lui,  C'est immense. 

J'étais inquiète en fin de semaine.  J'ai rêvé qu'on m'appelait, qu'on me demandait de venir chercher mon fils, qu'on me disait que les scouts n'était pas une place pour les enfants à défi.  J'étais stressée.  Quand je suis arrivée au camp cet après-midi (et non, je ne me suis pas perdue cette fois), j'étais tellement soulagée de voir que tout était normal.  Les enfants étaient tous assis en rond, en "grand conseil", et il m'a vue, mais est resté calmement assis jusqu'à ce que l'assemblée soit levée.  Mon coeur de maman était heureux. 

Il me semble que ça faisait longtemps que nous n'avions pas eu une victoire comme celle-là.  C'est vraiment un pas de géant!