dimanche 31 juillet 2011

Ma sauterelle et le téléphone

La conversation est un art je crois. Certaines personnes l'ont naturellement, d'autres pas. Puis il y a aussi la chimie. Des fois, ça ne clique tout simplement pas.

Mon fils ne sait pas parler au téléphone. Peut-être que s'il parlait à un autre moment de la journée plutôt que le soir, quand sa concentration est meilleure.

Il me fait répéter chaque phrase. Et bien souvent, il ne répond même pas aux questions. Si la télé est allumée pas très loin ou qu'il y a de l'activité, c'est encore pire. Comme s'il avait de la difficulté à traiter simultanément de l'information différente venant de deux sources (ses yeux et ses oreilles).

Ce soir, il m'a appelée. Il m'a raconté avec enthousiasme sa journée au terrain de golf avec son papa. Il a été son "assistant" pour un tournoi. Il lui a donné ses bâtons, ramassé le tee, et je ne sais quoi d'autre.

Puis il s'est mis à me dire qu'il y avait eu de petits problèmes depuis son séjour. Des broutilles qui n'auraient pas dû lui faire de quoi. Mais j'ai senti qu'il les utilisait pour exprimer comment il se sentait. Plus facile pour lui de parler de jouets brisés que de sa tristesse ou son besoin de se sentir à la maison.

Il n'est pas malheureux chez son père, j'en suis convaincue. Mais si mon fils est comme moi, il ne se sent pas bien à dormir trop longtemps dans un lit qu'il n'est pas le sien. Alors il s'ennuie, c'est normal. Ce sera mieux demain.

Un peu plus tôt cette semaine, mon fils m'a demandé si moi j'étais triste quand il n'était pas là. Puis il m'a raconté sa journée à l'Aquarium de Québec pour me "rendre moins triste".

C'est nouveau chez mon fils. Deux fois cette semaine qu'il essaie d'avoir une conversation. Ça peut sembler comme pas grand chose, mais pour moi, ça me semble énorme. Ça me donne de l'espoir.

samedi 30 juillet 2011

promesses d'hier...

de bien dormir - Oh oui que j'ai bien dormi
de ne pas me lever avant d'en avoir envie - debout à 9 heures avec le sourire
d'aller déjeuner au resto - Toscanos, omelette San Marino. Et en bonus, de l'excellente compagnie
de me plonger dans un livre, ou un casse-tête, c'est selon - pas eu le temps. j'ai passé une bonne partie de l'après-midi à préparer quelque chose, je vous en reparle bientôt. Mais je suis allée au Archambault m'acheter 2 livres et la Saison 4 de Brothers and Sisters
d'acheter de la peinture pour la chambre d'amis/télé/jeu vidéo - Après le Archambault, le Rona était fermé... ce sera pour demain.
d'aller dans le parc de la Gatineau faire une longue marche - demain peut-être?
de ne pas travailler avant lundi soir - pas touché au travail!
d'aller au cinéma - encore dans mes plans, mais je reviens de l'épicerie où j'ai tout acheté pour me faire de bonnes coquilles Saint-Jacques pour souper, on verra plus tard.
de ne pas perdre mon temps avec des imbéciles - pas croisé d'imbéciles aujourd'hui.
de ne pas déprimer - déprimée? moi! jamais
de ne pas me laisser prendre au jeu de la nostalgie - un tout ti-peu au resto, avec mon amie à revivre notre même belle entente qu'aux temps du cégep

Une journée super... Merci Cora de ton courriel d'hier soir!

vendredi 29 juillet 2011

Je me promets...

de bien dormir
de ne pas me lever avant d'en avoir envie
d'aller déjeuner au resto
de me plonger dans un livre, ou un casse-tête, c'est selon
d'acheter de la peinture pour la chambre d'amis/télé/jeu vidéo
d'aller dans le parc de la Gatineau faire une longue marche
de ne pas travailler avant lundi soir
d'aller au cinéma
de ne pas perdre mon temps avec des imbéciles
de ne pas déprimer
de ne pas me laisser prendre au jeu de la nostalgie

Des fois, et ça ne dure qu'un instant, je trouve la solitude lourde à porter. Je sais que j'en suis responsable; ce serait si facile de prendre le téléphone. Mais j'ai peur de manger une autre claque en pleine face, j'ai peur de faire confiance. Un peu comme si je n'avais plus confiance en mon propre jugement et que j'approchais tout avec méfiance.

J'arrive à bien vivre avec ça la plupart du temps. Mais certains moments, ça revient et j'ai peur de paniquer.

Je dois m'occuper. Faire des choses que j'aime. Alors j'ai fait une liste pour le long weekend. Pas question de laisser la peur venir une seule minute...

jeudi 28 juillet 2011

Une petite tape sur l'épaule

Ce matin, je devais présenter un projet à un comité d'approbation au niveau du ministère. C'est très difficile de faire approuver quoi que ce soit ces derniers temps, à cause des compressions budgétaires, mais surtout à cause de coupures qui s'en viennent...

Je suis sortie de là presque la tête enflée. J'ai reçu les félicitations de tout le monde pour mon dossier bien monté, pour l'initiative, pour la vision de mon projet qui en bout de ligne permettra au ministère de mieux gérer ses dépenses et d'assurer un meilleur contrôle de la qualité. Depuis la création de ce comité il y a quelques mois, ma soumission est la première à être approuvée, et du premier coup à part ça.

Ça fait longtemps que j'y travaille, encore plus que j'y pense. Cette idée, je l'ai eue il y a quatre ans, mais ma superviseure n'y croyait pas, ou elle n'était pas prête à mettre l'énergie qu'elle savait nécessaire pour ce genre de projet. Alors l'an passé, quand j'ai obtenu l'intérim, j'en ai profité. Plus d'un an que j'y travaille, que je pousse, que je vends l'idée. Tout le monde est d'accord avec moi. C'est le temps et l'énergie qui manquent. Je suis tellement heureuse aujourd'hui d'avoir fait l'effort de plus que ça demandait.

Et ce n'est pas tout.

Lors de la réunion, le débat a glissé, d'autres enjeux reliés ont été abordés. Un sous-ministre-adjoint présent a exprimé une hypothèse et j'ai su qu'il serait mon allié. J'étais devant un comité de la haute-gestion, on m'a ouvert la porte et je me suis lancée. J'ai expliqué comment je voyais la formation linguistique, comment j'entrevoyais le rôle de mon unité, tout ce qu'on pourrait faire de plus. Et j'ai frappé en plein dans le mille.

Je dois maintenant préparer un plan d'affaires - pour demain!

Je suis tellement enthousiaste! Si mes idées sont acceptées, ou même qu'elles sont le départ d'une réflexion, ça pourrait aller tellement loin.

J'aime ma job!!!!

mardi 26 juillet 2011

La sacoche...

Je sors de l'épicerie. J'étais juste allée chercher du pain, bien sûr j'en sors avec fromage, tomates, pâtisseries, pain. Je n'avais pas apporté mes fameux sacs, alors je demande le tout dans un sac en papier.

Je sors dehors, le sac dans un bras, la sacoche de l'autre. J'arrive à ma voiture. Où sont mes foutues clés?

J'ai une belle petite sacoche rouge. Pas trop grosse. Mais je n'arrive jamais à retrouver mes clés. Pourtant, j'ai le porte-clé de métal avec le logo Hyundai, le contrôle à distance, la petite bébelle pour payer le gaz à la station d'essence, ma clé d'auto, de maison, de boite aux lettres, de la maison de mes parents. Chaque clé sur son propre anneau. Quand je cherche dans la sacoche, je ne cherche pas un loonie quand même. Arggg

Et là, une espèce d'averse éclair me tombe dessus. J'ai le sac d'épicerie bien accoté sur la hanche gauche et de la main droite, je fouille, je fouille. J'ai les cheveux dans les yeux et je commence à perdre patience. "coudonc, est-ce que j'ai échappé les clés à l'épicerie?"

Puis tout à coup, je décide de vérifier si la porte était barrée... Ben non voyons. Je suis montée dans la voiture toute mouillée (et je sais pas pourquoi, mouillée par la pluie ce n'est pas comme être mouillée par la douche), tout en continuant de fouiller dans mon sac. Aussitôt mes fesses sur le siège, voilà! Elles étaient là, bien cachées dans l'autre compartiment, ce lui où je range (veux ranger) mon blackberry et mon ipod pour les retrouver facilement...

Les hommes sont chanceux, moins difficile de perdre leurs clés dans leur poche.

lundi 25 juillet 2011

Ça s'en vient

Je suis en réflexion ces dernières semaines. Je réfléchis beaucoup à l'homme, aux relations qu'on entretient avec les autres, à l'écoute, à la communication. Sans trop savoir pourquoi, on dirait que ces périodes de remise en question me sont nécessaires. Elles s'imposent comme ça, tous les ans, tous les deux ans peut-être. Comme un bon ménage de printemps.

Je veux vous en parler, j'ai besoin de le faire. Mais les mots se promènent encore, les phrases commencent tout juste à s'organiser. Je n'ai pas même l'ombre d'un texte.

Ce soir, alors que j'utilisais mon temps dans l'auto pour réfléchir (vraiment le meilleur moment pour le faire), j'ai remarqué que je pensais en fonction du blog. Non seulement suis-je en train de remettre en question l'essence de mes relation avec ce qui m'entoure, je suis en même temps en train d'imaginer ma façon de l'écrire.

Le blog m'a en quelque sorte transformée. Une amie m'a inspirée puis encouragée au bon moment, au moment où j'en avais vraiment besoin alors que j'étais très probablement au plus bas. Le jour où mes doigts ont touché le clavier, j'ai commencé à y voir plus clair, le brouillard s'est dissipé.

J'ai écrit sur tout. À travers le blog, j'ai parlé de mes angoisses et frustrations par rapport à mon fils, ma sauterelle (il aime tellement ça quand je l'appelle comme ça). J'ai parlé de travail. J'ai exprimé des opinions, j'ai parlé de certains voyages. J'ai fait le récit de mes rendez-vous désastreux. Je n'ai pas menti, je n'ai pas (trop) "bitché".

Hier, j'étais avec un gars et il m'a demandé quel était le sujet de mon blog et il a paru surpris quand je lui ai dit que j'étais mon sujet. C'est de moi que je parle. Ce que je pense, ce que je vis, ce que je vois. Le gars m'a demandé si je ne trouvais pas que c'était un peu égocentrique de me "centrer" sur moi autant. J'avoue que je ne vois pas ça comme ça, au contraire même.

Alors ce soir, alors que je pensais aux gens et comment ils ressemblaient aux arbres, et que je formais des phrases dans ma tête, les deux mains sur le volant, je pensais à vous qui prenez le temps de me lire. Une fois de temps en temps quand vous avez le temps ou assidument. Je me promets de faire un texte beau, avec des mots que j'aurai choisi, que je placerai dans une phrase qui me ressemble.

J'ai seulement besoin d'un peu de temps; je ne suis pas encore tout à fait prête.

dimanche 24 juillet 2011

Parfois, la peur des conséquences de nos choix nous paralyse. Le changement arrivera, peu importe ce que l'on fait ou ne fait pas. En prenant la décision d'avancer, on augmente notre capacité à avoir le contrôle sur la situation et on peut ainsi travailler à faire en sorte que les changements soient positifs.
(mon horoscope aujourd'hui - je trouvais que c'était une belle pensée à partager.)

samedi 23 juillet 2011

Et il repart

Je vais reconduire ma sauterelle à la gare ce matin. Il s'embarque dans un train avec sa valise, son sac à dos et son papa. Trois semaines sans lui. À son retour, l'été sera presque terminé - une autre semaine de vacances ensemble puis déjà le retour à l'école à la fin de la semaine suivante.

jeudi 21 juillet 2011

La vérité sort de la bouche des enfants

Je travaille de la maison cette semaine. Cette semaine, puis une autre à la fin août, je me suis arrangée pour pouvoir faire du télétravail. Ça m'évite d'envoyer mon fils dans un camp de jour... l'expérience d'il y a deux étés m'a refroidie à cette idée.

Ce n'est pas idéal travailler de la maison quand on a un enfant à la maison. Il s'ennuie et trouve les journées longues. Pendant 24 heures, sa cousine était ici ce qui a aidé à l'occuper, mais il trouve ça long. Puis, il fait tellement chaud qu'aller s'amuser dehors n'est pas une très bonne option - pas qu'il fasse beaucoup moins chaud dans la maison aujourd'hui...

Ce soir, je l'ai amené souper au resto. J'avais envie d'une bonne salade et je déteste préparer de la salade, c'est une des choses qui est toujours meilleure au restaurant.

- Ce sera pour deux?
- Oui
- Sur la terasse ou à l'intérieur?
- À l'intérieur (t'es malade ou quoi, c'est 46 avec l'humidex, je suis venue au resto pour ton air climatisé!)

Je n'étais pas la seule avec cette idée il faut croire puisque malgré le fait qu'il était à peine 17 heures, c'était plein.

C'était agréable. Pour une fois, nous n'étions pas devant un écran qui diffusait du sport donc les yeux de mon fils n'étaient pas rivés à l'écran. Nous avons parlé - il est grand maintenant.

Il m'a demandé si on pourrait regarder un fils ensemble ce soir. Je lui ai dit que je pourrais m'asseoir avec lui, mais que j'aurais mon ordinateur avec moi, j'avais encore beaucoup de travail à faire.

- Encore! Maman, tu travailles tout le temps. C'est pas drôle être un adulte.

Mon fils trouve que je travaille tout le temps... Il n'a pas tort, surtout cette semaine. J'ai l'impression que parce que je suis à la maison, je dois compenser et non seulement je travaille toute la journée, je m'y remets dès 19 heures et je ne lâche souvent pas avant 23 heures. Ça n'a pas de bon sens. Il faut que je trouve une façon de mieux organiser mon travail, je ne devrais pas avoir à faire des journées de plus de dix heures. Encore moins l'été quand il n'y a presque plus de réunions et que tout est beaucoup plus calme.

Il m'a fait réfléchir mon petit bonhomme ce soir...

lundi 18 juillet 2011

Tempête d'été

Bientôt il faudra ajouter ce terme à notre vocabulaire. L'hiver a épargné l'Outaouais. Je ne me souviens pas vraiment d'avoir eu une tempête de neige digne de ce nom cette année. Ni de pluie verglaçante.

Mais cet été...

Des vents violents il y a quelques mois qui ont forcé le personnel de l'école à rentrer tous les enfants à l'intérieur pour les protéger des débris qui volaient dans tous les sens. Et il y a aussi eu cette pluie diluvienne à la Saint-Jean-Baptiste qui a innondé nombre de maisons de Gatineau. Et ce printemps, cette rivière qui sort de son lit, qui engloutit toute une région et qui inspire un des plus grands mouvements de solidarité que j'ai pu voir.

Et puis les orages. Je ne sais trop combien il y en a eu. Les températures sont hautes comme elles ne l'ont pas été depuis de nombreuses années; le facteur humidex me fait regretter de ne pas avoir de climatiseur et d'avoir enlevé ma piscine.

Mais bon.

Hier, les vents se sont levés à la vitesse de l'éclair - c'est le cas de le dire. En plein milieu d'un spectacle, la scène s'est effondrée au Bluesfest d'Ottawa. 3 blessés et vraiment, beaucoup, beaucoup de chance. La scène aurait pu tomber de l'autre côté, sur les spectateurs.

Mais un autre désastre se préparait, plus au nord. Une tornade? Possiblement.

La semaine dernière, j'étais au camping du Lac Vert, à Val-des-Bois. Normalement, j'aurais dû y être cette semaine, mais comme ma soeur partait avec la roulotte pour Lake Placid cette semaine, j'ai changé de dates de vacances. Heureusement.

Le camping est complètement dévasté. Des roulottes coupées en deux. Des petites "villas" écrasées, réduites en un amas de planche. Des voitures pliées en deux sous le poids des énormes pins tombés sur elles.

Tout le monde se connait au camping. Une petite communauté où les adultes vont calmement se promener en laissant les enfants jouer dehors autour de la roulotte. À 19 heures, il fait encore trop clair pour faire un feu. La vaisselle est faite et les enfants débordent encore d'énergie. Le samedi soir, le camping grouille d'activité. Si la tempête avait débarqué samedi au lieu de dimanche, on pleurerait des enfants probablement.

Le dimanche soir, beaucoup sont partis. Il y a bien quelques familles qui restent comme celle qui était là hier pour passer la semaine au camping. Un pin s'est effondré sur leur roulotte, coupant celle-ci pratiquement en deux. Les adultes d'un côté, les 3 enfants de l'autres. Le papa a rampé sous l'arbre pour rejoindre ses enfants et réussir à les faire sortir par la fenêtre.

Et puis il y a cet homme qui campe à cet endroit depuis plus de 20 ans et qui voit son ami aplati par l'arbre qui est tombé sur sa voiture. Son motorisé est hors d'usage, hors service, pour toujours. Mais il s'en fait pour son ami qui est toujours sur la table d'opération.

J'ai parlé à ma soeur tout à l'heure. Elle était calme et somme toute sereine. La branche de l'arbre qui est tombé à côté de sa roulotte a transpercé le salon de bord en bord. Mais elle était chez elle avec sa famille quand c'est arrivé. Ce matin, quand elle est partie pour Val-des-Bois, elle était énervée, mais de voir la chance qu'elle a eue en comparaison des autres l'a calmée.

Je vous invite à aller voir les photos ici

dimanche 17 juillet 2011

Déjà finies les vacances

Ça passe vite une semaine.

Vendredi, j'ai passé la journée à Mont-Cascades avec mon fils et ma nièce. Depuis l'ouverture de Calypso, j'imagine qu'il y a eu une diminution de l'achalandage et les prix d'entrée sont considérablement plus bas qu'il y a 2 ans. C'est 12,99$ par personne, tout l'été. Personnellement, je préfère Cascades. Moins de lignes d'attente, seulement 20 minutes de chez moi et les glissades sont plus amusantes qu'épeurantes. Ni mon fils ni moi ne sommes des fans des émotions fortes.

Mais quand je me suis réveillée hier matin, je ne me sentais pas dans mon assiette. J'ai pensé une bonne partie de la journée que c'était une réaction à mes nouveaux médicaments jusqu'à ce que je me regarde dans le miroir.

J'avais le visage rouge et enflé. Même chose sur mes bras et mes cuisses. Ça ne m'est pas arrivé souvent, une dizaine de fois peut-être, mais j'ai fait une espèce de réaction allergique au soleil.

Il a fallu attendre 17 heures pour que je trouve la force de rester debout sur mes deux jambes plus de 3 minutes. La tête me tournait, j'avais l'impression que mon corps était entouré de couches de ouate. Les sons étaient plus sourds, sauf le battement de mon coeur qui résonnait dans ma tête au rythme de mes pas.

En soirée, j'ai avalé un sandwich aux tomates, j'ai bu un litre d'eau, j'ai pris une douche fraiche et je me suis sentie mieux.

La prochaine fois que je passe la journée sous un soleil de plomb, il faudra que je me rappelle qu'il n'y a pas que la crème solaire qui est essentielle. Un foulard ou un chapeau aussi.

Retour au boulot demain, du moins virtuellement. Plus de 400 courriels qui m'attendent; j'ai résisté à la tentation d'y répondre pendant mes vacances (sauf une dizaine environ pendant que j'étais dans la salle d'attente à la clinique).

Bonne semaine tout le monde!

jeudi 14 juillet 2011

Visite chez le doc

Je suis dans la catégorie des gens privilégiés en cette belle province : j'ai un médecin. Beaucoup de chance même puisque mon médecin, celui qui me suit depuis mes 9 ans a décidé de prendre d'autres responsabilités pour le développement des jeunes médecins dans la région de l'Outaouais et il a laissé les trois quarts de sa clientèle partir. Il a référé à une nouvelle médecin, qu'il a pris sous son aile. Et elle est maintenant mon médecin.

Une jeune médecin a ses avantages... Elle prend son temps avec ses patients. Elle fait passer des tests. Elle est disponible. Surtout, elle est disponible. Elle a pris 45 minutes avec moi aujourd'hui pour mon examen annuel.

J'en suis sortie avec un papier pour des prises de sang et une ordonnance pour 4 médicaments, dont 3 à prendre tous les jours. :( Sauf que comme mon père me dit, j'ai de la chance d'avoir quelque chose qui peut aller mieux avec une pilule.

Quelque chose pour mon estomac, autre chose pour mon cou et ma tête. J'ai surtout hâte à demain pour prendre ma pilule pour l'estomac. Je n'en peux plus de ce mal de coeur et de ce gout dans ma bouche. Foutu reflux gastrique. Elle va faire d'autres tests pour voir si ce n'est pas autre chose, mais je ne crois pas.

J'ai eu droit à une longue discussion sur mon stress... :) Un facteur agravant pour tous mes problèmes : reflux, tension dans le cou, maux de tête, migraines, manque de sommeil. Elle m'a suggéré le sport et les massages. On verra, mais il faut que je recommence au moins à m'entrainer.

Et vous? Que faites-vous pour calmer votre stress? J'ai besoin d'aide parce que jusqu'à maintenant, je n'y arrive pas très bien.

mercredi 13 juillet 2011

Intelligence émotionnelle

L'incompréhension, la solitude, l'isolement... Qui ne s'est pas senti comme ça un moment donné? Pourtant, nous ne sommes jamais seuls. Que ce soit le commis à l'épicerie ou la personne qui conduit la voiture devant nous sur la route, nous ne sommes jamais seuls.

"Je prends mon blackberry et je décide de vérifier mes courriels. Ce n'est pas très urgent, mais juste avant de quitter le bureau, j'ai posé une question à ma patronne et je veux connaitre sa réponse.

Je suis chez moi et ma chanson préférée passe à la radio. Je monte le volume au maximum pour faire quelques pas de danse dans mon salon. Le bonheur que me procure la chanson n'est pas proportionnel aux décibels, mais sans savoir pourquoi, j'aime sentir le plancher vibrer.

Une collègue de bureau arrive à l'envers. Son mari est très controllant et lui fait des scènes chaque fois qu'elle ose être en désaccord avec lui. Je ne comprends pas pourquoi elle ne le quitte pas tout simplement. À sa place, il y a bien longtemps que je l'aurais fait.

Mon amie a des troubles avec ses enfants. Ils ont de la misère à l'école et ont des troubles de comportement. Hier encore, ils se sont battus et seront probablement suspendus. Je lui dis ma façon de penser. Elle n'a qu'à être plus ferme avec eux, c'est tout!"


Dans mes histoires (qui ne sont pas vraies en passant), j'ai oublié que l'homme devant moi était prudent et quand il a freiné je l'ai vu trop tard et je lui ai rentré dedans. J'ai aussi oublié mon voisin qui a passé une partie de la nuit à l'hôpital avec son fils malade et qui vient finalement de l'endormir. J'ai également oublié que ma collègue n'est pas moi et qu'elle a besoin de temps pour prendre sa décision. Elle a aussi très peu d'argent et ne sait pas comment elle se débrouillerait toute seule. Puis finalement, j'ai oublié que mon amie est une mère monoparentale et que pour joindre les deux bouts, elle a dû prendre deux jobs. En même temps, ça m'est sorti de la tête que ce n'est pas tout le monde qui a la même conception de la façon d'élever des enfants.

Partout autour de moi, j'ai l'impression de voir des gens qui sont complètement aveugles, qui ne voient pas - ou ne veulent pas voir - les gens qui les entourent.

Oui, je suis importante. Oui, je dois penser à moi. Mais non, je ne suis pas plus importante que la personne à côté de moi et non, ce que je décide de faire n'est pas uniquement mon affaire.

Et puis, une autre chose. Pourquoi juge-t-on toujours les autres selon nos propres valeurs et façon de voir et d'agir? Les gens sont différents de nous, c'est normal qu'ils pensent et qu'ils réagissent différemment non? On n'a pas à comprendre... tout ce qu'on a à faire est accepter. En tout cas, c'est ce que je pense.

Il y a des gens autour de nous qui nous demandent de l'aide. Peut-on aussi leur demander de quoi ils ont besoin? D'une oreille attentive? D'une épaule pour pleurer? De conseils? De la vérité pure et dure? Je sais que moi, personnellement, je choisis la personne vers qui je me tourne en cas de besoin selon le type d'aide ou de réconfort que je veux.

J'ai probablement des airs de moralisatrice ce soir... C'est possible. Mais j'aimerais tellement que les gens voient les autres. Que les gens prennent des décisions en étant conscient, ou en essayant d'être conscient, de l'impact sur les autres. Et qu'ensuite, les gens endossent la responsabilité de leurs actions. Il me semble que le monde serait tellement mieux si la petite fenêtre sur les autres était ouverte.

mardi 12 juillet 2011

Le camping

Le bonheur de dormir dans une tente, dans un sac de couchage. Il fait chaud, et des fois, des moustiques se retrouvent pris dans la tente et nous bourdonnent autour de nos têtes toute la nuit. Si on a le malheur de recevoir un peu (ou beaucoup) de pluie, on dirait que nos vêtements sont humides en permanence. On fait un feu de camp le soir et on y fait rôtir des guimauves (c'est le fun, mais au fond, c'est dégueux des guimauves chaudes et calcinées...).

Rien à voir avec mes derniers jours.

D'abord, nous avons été incapables de faire un feu. Le bois était détrempé et le feu ne s'y est pas installé. Quelques flammes et beaucoup de fumée.

Et puis, pas de tente et de sac de couchage.

Ma soeur a une roulotte. Une grosse roulotte. Il y a même deux salles de bain! Et trois télés avec cable. On a internet (très, très lent par contre...). Une cuisinière au propane, un frigo, un évier. Un sofa dans la pièce principale d'où je vous écris ce soir. Une chambre pour les enfants. Une autre pour moi. Le sofa pourrait lui aussi se transformer en lit.

Dehors, une grande table avec six chaises de patio. Entre deux arbres, un hamac tendu très confortable où j'ai passé quelques heures à lire en laissant les rayons de soleil se filtrer un chemin jusqu'à moi à travers les branches de pin.

Cet après-midi, alors que le ciel s'est soudainement assombri, nous nous sommes dépêchés pour nous mettre à l'abri de la pluie dans la roulotte.

Je me souviens alors que j'avais dix-neuf ans, j'étais allée faire du camping avec mon amie Michelle dans le parc de la Mauricie. De la pluie toute la nuit. Nous n'avions pas de voiture et c'est sur le pouce que nous avions fait le chemin jusqu'à Montréal. Le retour avait été plus ardu. Il y avait peu de voitures qui sortaient du parc. Encore moins de personnes intéressées à faire monter deux filles portant des espèces de sacs poubelle rouge et jaune, trempées jusqu'aux os et empestant le "Région sauvage".

Non, vraiment, le camping que je fais depuis samedi n'a rien à voir avec le camping, le vrai.

Mais c'est quand même le fun. Je serai de retour à la maison demain. Je dormirai dans mon lit. Même si celui où je dormirai ce soir est bien, il n'y a rien de tel que de dormir à la maison!

lundi 11 juillet 2011

Des vacances pas toujours reposantes

Ah comme j'aimerais vous dire que les vacances sont extra, que je me repose, que je relaxe, que j'ai beaucoup avancé dans la lecture de mon deuxième Dan Brown en moins d'une semaine...

Hier soir, j'aurais pu vous le dire. Mais la journée d'aujourd'hui a été plus éprouvante.

Je me souviendrai (et si je l'oublie, j'espère que quelqu'un me le rappellera) que mon fils a besoin de retrouver sa routine avant de repartir ailleurs. Pour bien faire, il aurait fallu que je dorme à la maison samedi. Aujourd'hui, après 10 jours à ne pas dormir dans son lit, c'est un garçon anxieux et à fleur de peau que j'avais. Oulala. Des larmes, il en a versées. Parce qu'il a perdu aux cartes ou parce que sa cousine est allée à la salle de bain avant lui. Et surtout, il a pleuré parce que ses cousines se chicanaient (comme de vraies soeurs, elles se chicanent TOUT LE TEMPS!).

Ce soir, il pleut à boire debout. Moi qui ne suis pas folle de faire la cuisine sur le barbecue, j'aime encore moins quand c'est sous la pluie et que le tonnerre gronde. La télé ne fonctionne pas, les grosses gouttes tombent sur le toit avec beaucoup de bruit. J'ai encore l'internet et mon livre. Maintenant que les enfants sont calmes devant un film dans leur chambre, je vais pouvoir profiter de quelques instants de calme.

Par contre, ce matin, mon fils a appris à nager. Avec ses cousines et moi dans le lac, une bouée autour de la taille, on lui a appris les mouvements. Puis il s'est essayé sans la bouée. Il a encore besoin de pratique, mais j'étais contente. Depuis le temps que j'essaie de lui apprendre. J'aurais bien sur pu l'inscrire aux cours de natation, mais avec le bruit écho des piscines intérieures, mon fils devient hyperstimulé et perd le contrôle.

J'ai la première saison de Brothers and Sisters. Je vais avoir un choix difficile entre le beau Rob Lowe ou les pages de la Forteresse digitale de Dan Brown...

Bonne soirée!

vendredi 8 juillet 2011

L'abonnée que vous tentez de rejoindre n'est pas disponible

Et elle n'est plus disponible parce qu'elle est en vacances!

Je n'ai pas l'habitude des vacances en juillet. Je préfère le mois d'août, attendre le plus tard possible dans l'été avant de partir. Mais cette année, ce n'était pas possible.

Pour la première fois aussi, j'ai pris deux semaines pas collées. La semaine prochaine, puis une autre à la mi-août.

Et, autre première je crois, je ne pars pas complètement épuisée. La dernière semaine seule à la maison m'a permis de recharger mes piles, de me centrer sur moi quelques jours. Ce vendredi après-midi est arrivé sans que je compte les minutes avant de pouvoir partir. C'est extra comme sentiment, j'ai l'impression que je vais pouvoir profiter de mes vacances pour m'amuser plutôt que d'avoir à me reposer.

Demain après-midi, je vais mettre la valise dans le coffre. Un gros sac de nourriture, un autre rempli de viande, de fruits et de légumes. Je suis allée m'acheter un livre de Dan Brown, j'ai pris une série télé en DVD. Je vais monter en voiture et monter vers le nord pour aller rejoindre ma soeur à son terrain de camping. Elle va retourner chez elle dimanche et moi, je vais profiter de la plage, du lac et je l'espère du beau temps, pour faire ce que j'aime pendant que mon fils s'amuse avec ses cousines. De vraies vacances.

Quand j'ai quitté le bureau à 16 heures aujourd'hui, tout le monde, un après l'autre, m'a recommandé de ne pas travailler pendant les vacances, de laisser mon blackberry à la maison. J'ai trouvé ça intéressant, je crois qu'ils ont remarqué que je travaillais trop. :) Mais non, je n'ai pas du tout l'intention d'apporter du travail. Pour ce qui est du blackberry, ma soeur m'a dit qu'il n'y avait pas de signal cellulaire. Il y a l'internet par contre alors j'écrirai peut-être.

jeudi 7 juillet 2011

La sainte paix!

Quand j'ai fermé la porte vendredi soir alors que mon fils partait pour Sherbrooke pour la semaine, mon coeur s'est serré. Pas par peur de m'ennuyer de lui - une semaine, ça passe si vite - surtout à cause de ma nostalgie qui je le savais risquait de se pointer.

Petit vendredi soir tranquille. Un samedi qui pèse lourd. Un dimanche où je me suis absorbée dans les pages d'un livre pour ne pas penser. J'avoue, ça m'a manqué de ne pas pouvoir paresser au lit dans les bras de quelqu'un, de ne pas aller déjeuner au resto en buvant café après café. J'aurais eu envie d'une petite soirée romantique à boire du vin et à faire ce que les adultes aiment faire...

Quand mon fils est là, ça me manque moins. Mais une longue fin de semaine d'été, c'est tricoté pour des amoureux ça.

Oh well. Vivre le livre qui est venu à ma rescousse et qui m'a sortie de ma nostalgie.

Et lundi matin est arrivé. Est-ce que j'ai le droit de dire "Quel bonheur!"? Me réveiller plus tard et quand même réussir à partir plus tôt. Ne pas me stresser dans la circulation le soir car je n'ai pas à m'inquiéter d'arriver en retard à l'école. Je peux faire ce qui me tente le soir. Reprendre possession de mon salon!

Cette semaine est arrivée à point. J'en avais besoin. C'est comme une semaine de vacances quand je travaille.

Je sais que mon fils va bien. Si je pourrais faire bien des reproches à son père, je ne pourrai jamais lui reprocher de ne pas s'en occuper. Ce n'est pas comme à la maison, nous n'avons pas les mêmes principes, mais mon fils est en sécurité et je sais qu'il s'amuse. Nécessairement, puisqu'il voit son père si peu, ils font plein de choses ensemble: golf, crème glacée, cinéma, jeux, sorties, resto. Alors je ne m'inquiète pas.

Et j'en profite.

Samedi, il sera déjà de retour et nous partirons ensemble faire du camping pour 5 jours. Je compte bien faire le plein de lui puisqu'il repartira bientôt pour trois semaines de suite cette fois. Je risque de trouver ça un peu plus difficile. :)

mardi 5 juillet 2011

Ça me rend malade!

Il y a deux ans, ou à peu près, mon coeur se brisait. J'avais gardé espoir pendant de longues semaines. J'avais persévéré comme je le fais toujours. J'y avais cru. Mais la réalité est venue me rattraper. NON. Rien à faire. Un couple, ça se fait à deux et quand on est seul à y croire, ça ne marche pas.

Ce n'était pas ma première déception amoureuse. J'espère que ça aura été la dernière, mais qui sait. Personne ne s'est approché de mon coeur depuis. Même pas près.

Mais pour la première fois, j'ai mis du temps à me relever. Le pire été de ma vie. Ma solitude que je n'avais jamais trouvée trop lourde à porter, me clouait au sol et m'empêchait de respirer.

Puis le coup de grâce. Mon amie qui met fin à ses jours comme ça. Comme on décide de se faire couper les cheveux.

Je n'ai que peu de souvenirs des quatre semaines qui ont suivi. Mes nuits se passaient les yeux rivés au plafond. J'avais trop peur de les fermer car mes paupières étaient hantées de l'image d'un garçon qui portait le fardeau du geste absurde de sa mère. Ma peur me vrillait les tempes.

Un beau matin d'octobre. Le téléphone qui sonne dans mon bureau. Mon envie furieuse de disparaitre. Ne plus voir, ne plus entendre. Ne plus sentir.

Troubles de l'adaptation et de l'humeur. Le diagnostic de mon médecin après que j'ai eu l'intelligence d'ignorer mon orgueil et la force de demander de l'aide.

Troubles de l'adaptation et de l'humeur.

Troubles de l'adaptation et de l'humeur.

Même diagnostic.

Je suis sous le choc. Je ne comprends pas. J'avoue, je ne comprends pas du tout. Je sais comment je me sentais à ce moment-là. J'aurais pu faire mal à mon enfant? Jamais! Je voulais tellement le protéger de ce mal que j'ai pris ma voiture et je suis allée voir mon médecin. J'ai pris congé, je me suis soignée. Pour moi, oui. Pour mon fils, surtout.

Ce n'était pas une grosse dépression. Je sais que certaines personnes sont littéralement terassés par cette terrible maladie. Mais de là à transpercer de dizaine de coups de couteau le corps d'un enfant de 2 ans?

MA-LA-DE cet homme? Oui. Responsable de ce qu'il a fait? Comment peut-il en être autrement? Comment la dépression peut-elle servir d'excuse au meurtre? Il est médecin. Cardiologue peut-être, mais il a fait école de médecine. Il connait la dépression.

Ce soir je pense à ces enfants... Ils n'ont eu aucune chance. Victimes de leur père. Mort atroce.

Je pense à cette mère qui a perdu ses enfants. Qui entend la justice lui dire que le coupable n'est pas responsable. Il était déprimé le pauvre petit. Il était déprimé parce que TU l'as trompé et quitté.

Cette mère à qui la tête doit sans doute lui répéter encore et encore qu'elle n'est pas responsable de ce qui est arrivé. Cette mère qui pleure certainement trop fort pour entendre sa tête la raisonner.

Je ne crois pas avoir les mots pour exprimer ma colère ce soir. Où s'en va notre monde si nous n'avons plus à être responsables de nos actes...

samedi 2 juillet 2011

Cassonnade, étourderie et boucane

Depuis quelque temps, je me suis mise à cuisiner des desserts. Rien de bien compliqué la plupart du temps, mais pour quelqu'un qui n'avait jamais rien fait d'autre que de la croustade aux pommes, c'est un changement.

La clé, c'est de toujours avoir les ingrédients sous la main. Au cas où l'envie me prendrait. Avant, faire un dessert était toujours une affaire planifiée et je finissais par acheter un mélange à gâteau, ou encore mieux, un gâteau déjà préparé.

Le préféré de ma sauterelle, c'est le pouding chômeur. J'avoue que c'était aussi mon préféré quand j'étais petite. J'ai trouvé une recette facile sur internet. Le meilleur, c'est mon fils qui est tout content.

Cette semaine, je n'arrivais pas à retrouver la recette alors j'en ai essayé une autre. Pas une bonne idée. Il y a avait plus de sauce je pense et pendant la cuisson, tout a débordé. Du sucre qui brûle... Vous savez ce que ça fait? De la fumée.

Ce soir-là, on n'a pas mangé de dessert. Je me suis dit que j'irais acheter un produit pour nettoyer le four le lendemain.

Je l'ai fait? Ce serait mal me connaitre. Oui, je suis allée au magasin. Oui, j'avais fait une liste. Mais j'avais laissé la liste à la maison! :) Ça me ressemble bien.

Alors hier, plusieurs jours plus tard, et ayant complètement oublié cette histoire, j'ai décidé de me faire des nachos pour souper. Je les ai préparés, puis glissés dans le four. 350 degrés.

Le feu a pris. Et j'ai peut-être les ingrédients pour faire des gâteaux, mais je n'ai pas d'extincteur. Je ne savais vraiment pas quoi faire.

J'ai sorti les nachos, éteint le four. J'ai placé une plaque sur le trou d'aération du four et j'ai refermé la porte, espérant que ça s'éteindrait tout seul. Ça a duré une minute peut-être.

Mais la fumée... Mon détecteur de fumée qui se met à crier dès qu'on fait brûler une toast est resté silencieux hier. Pas un son. Et pourtant, mes yeux piquaient à cause de la fumée. J'ai ouvert toutes les fenêtres, le ventilateur. Je suis restée pas trop loin de la cuisine, à l'écoute du moindre bruit, me levant toutes les dix minutes pour m'assurer que le feu ne reprendrait pas.

J'ai toujours eu peur du feu. Enfant, j'ai vu la maison en face de chez moi brûler. Quand j'ai vu le film "La tour infernale", j'ai été plusieurs jours sans pouvoir bien dormir. Je ne pouvait m'empêcher hier d'imaginer ma cuisine en flammes, de me retrouver dans les escaliers, mon passage bloqué par le feu. Je sais, c'est complètement irrationnel comme peur, mais même allumer le barbecue me fait trembler.

Je pense que je vais devoir acheter un nouveau four. Je pourrais changer l'élément uniquement, mais j'ai hérité de la cuisinière de ma grand-mère, qui est morte il y a plus de vingt ans. C'est l'excuse dont j'avais besoin je crois. Le timing n'est pas génial, mais le timing l'est rarement. Et j'en profiterai pour acheter un extincteur aussi.

vendredi 1 juillet 2011

Long weekend

Une des meilleures choses avec l'arrivée de l'été, est le début d'une longue série de mois avec des fins de semaines de 3 jours. Il y a bien novembre qui fait exception, mais étant fonctionnaire, je suis en congé le 11 novembre.

C'est fou comme ça fait du bien d'avoir ce petit extra, ce petit cadeau gratuit. Un bonus. Deux jours de fin de semaine, ça passe vite si on a des choses à faire; l'été, dieu sait s'il y en a. Les platebandes à désherber, le gazon à couper, les fenêtres à laver, le lavage. Et le ménage. On dirait que la maison se salit plus vite l'été. On passe son temps à rentrer et sortir. Souvent, on est sales et on rapporte terre, gazon coupé. Avec des enfants, c'est pire. Ils reviennent de l'extérieur et on se gratte la tête en se demandant comment ils ont pu accumuler autant de sable dans des SANDALES!! :)

Alors cette petite journée d'extra, elle fait du bien. L'hiver, je me permets de paresser un peu le matin; l'été, plus difficile de rester au lit quand le soleil brille et nous appelle.

Et en fin de semaine, je me suis payée un autre petit cadeau. J'ai pris jeudi de congé. J'avais du gros travail de bras à faire en fin de semaine. J'ai enlevé ma piscine il y a quelques semaines et maintenant, j'ai des roches en quantité que je dois enlever. Pour les mettre où? Bonne question. J'ai passé ma journée à prendre des pelletées de roches, les mettre dans un seau, les transporter et les vides ailleurs. La brouette de mes parents n'a plus de roues alors la chaudière était mon option. Ensuite, il a fallu arracher toutes les pousses d'arbres qui avaient poussé dans la roche, couper les branches, les attacher en ballots. C'était parfait hier pour faire ça. Il a fait beau la plus grosse partie de la journée, mais avec des températures autour de 20, j'ai pu travailler sans avoir trop chaud. Bon, je ne dirais pas que je n'ai pas transpiré. :) J'ai travaillé fort, la preuve, j'ai mal partout ce matin.

Ma sauterelle s'en va cet après-midi. Son père m'a demandé s'il pouvait venir le chercher aujourd'hui plutôt que demain. Une semaine sans petit garçon de 8 ans, ça va faire étrange; ça fait longtemps que je n'ai pas eu la maison à moi seule. Une petite pratique parce qu'à la fin juillet, il va partir pour 3 semaines de suite.

Il n'est pas en grande forme par contre. Il se plaint d'avoir mal à la tête depuis trois jours. L'advil ne semble pas le soulager. Je souffre souvent de maux de tête et migraines - je sais ce que c'est. Ce n'est pas drôle...

Bonne fin de semaine tout le monde. Et Bonne fête du Canada.