mercredi 30 mars 2011

Quoi écrire?

Le travail me sort par les oreilles. J'ai l'impression d'arriver au bureau tous les jours et de surfer sur la vague. De m'attaquer aux problèmes urgents sans jamais arriver à réduire la pile. Je travaille 3-4 heures pratiquement tous les soirs.

Je n'ai pas eu de date depuis des mois. Je n'ai pas eu de sorties avec des amies depuis encore plus longtemps. Je ne peux plus m'entrainer parce que ça me fait trop mal. Je rêve d'un voyage, mais mon portefeuille ne veut pas me le permettre.

:(

Eh bien, je n'arrive pas à me décrocher le sourire du visage. Pas que j'essaie très fort remarquez. Je suis de tellement bonne humeur. Peut-être que c'est à cause des nombreux jours ensoleillés des dernières semaines.

J'ai retrouvé quelque chose il y a quelques semaines. Je ne sais pas ce que c'est, mais j'avais perdu un peu de moi même dans les dernières années. Je me regardais dans les yeux des autres.

Je suis de bonne humeur et rien n'a encore réussi à changer ça. Ni mon fils qui ne dort pas, ni des collègues qui font mal leur job, ni la peur de ce grief. Ni même le petit rhume qui s'installe bien tranquillement.

J'ai fait le ménage du printemps, me suis débarassée de ce qui m'encombrais.

Vive le printemps!

lundi 28 mars 2011

Le changement

J'ai eu une réunion intéressante aujourd'hui. Via téléphone puisque j'ai dû rester à la maison pour mon fils malade (rien de grave, un rhume).

On a abordé la gestion du changement. Sujet chaud pour tous j'imagine - les groupes de travail font constamment face aux changements et c'est parfois difficile de ralier les troupes.

Je n'ai rien contre le changement, lorsqu'il vient de moi. :) Sans blague... J'aime le changement, mais quand je suis impliquée, quand celui-ci survient suite à une analyse et une réflexion. Sauf que bien souvent, j'ai l'impression que les changements ne sont que la saveur du jour. Que lorsque le prochain DG ou Sous-ministre-adjoint arrivera, ce sera un autre changement.

J'ai besoin de savoir pourquoi, de comprendre le comment et où on s'en va. Je n'ai pas besoin d'être d'accord, mais si j'ai les réponses à ces trois questions, je peux suivre. Je peux même être leader et vendre l'idée à mes troupes.

Mais il faut le pourquoi, le comment, le où, le qui, le quoi.

On se dirige vers de nouvelles élections. Ça faisait longtemps... 2 ans et demi?

Je suis contente qu'il y ait des élections. Même si en bout de ligne, les résultats sont les mêmes, je crois qu'il y aura du mouvement au sein du leadership des grands partis. Un peu d'air frais, ça ferait du bien.

Mais voilà... les Canadiens devront voter et à moins de vraiment s'intéresser à la politique, ils devront se fier aux espèces de publicités niaiseuses qui passent à la télé. Des phrases sorties de leur contexte qui ne veulent rien dire... Des grands titres de journaux qui soulignent les gaffes des autres.

Peut-on nous parler comme des adultes. Je me fous de savoir qui a fait quoi dans le passé. Nous sommes aujourd'hui... Pourquoi voulez-vous changer telle chose? Comment comptez-vous le faire? Vers quoi allez-vous? Qui sera affecté? Qu'est-ce que ça prendra?

On nous prend pour des dindes.

Je vous invite à visiter ce site. 5 minutes pour répondre aux questions, un autre 5 pour regarder l'analyse. J'ai fait l'exercice et j'ai été surprise des résultats - pas parce qu'on m'a dit que le parti qui aurait mon vote était différent de celui que je croyais. Mais bien parce que ça m'a permis de voir la position de chacun des partis. C'est objectif, rapide, simple. C'est un bon début.

samedi 26 mars 2011

Le poids du bonheur

"Le bonheur est toujours parfait. Des fois, il est court, il passe vite, mais quand il est là, il est toujours parfait."

Ce n'est pas de moi. C'était sur la page facebook de Christian Tétrault il y a quelques semaines. Je suis une grande fan. Ses mots simples ont tellement de profondeur et d'humanité, je suis toujours touchée par ce qu'il dit. Ses romans m'ont gravée par le message d'espoir et de bonheur. Et quand on sait qu'un de ses romans aborde la mort de sa petite fille...

Mais bon, là n'est pas le sujet de mon billet ce soir.

Le bonheur est toujours parfait. Des fois, il est court, il passe vite, mais quand il est là, il est toujours parfait.

Cette soirée passée avec mon fils à jouer aux cartes et à regarder les Canadiens perdre... Je le regardais sourire. Tout son visage souriait. Ses grands yeux bruns brillants. La petite fossette dans sa joue gauche. Ses taches de rousseurs. Un petit moment de bonheur de maman avec son fils. Je n'aurais rien changé à cette soirée - même la défaite des Canadiens (ben, peut-être au fond...).

Mais ce n'était qu'un moment. Et je trouve que les autres instants sont ternes.

J'ai vécu un long moment de bonheur. C'était intense et tranquille à la fois. Et je crois que ce qui était le plus extraordinaire était comment je me sentais par rapport à moi-même. J'étais moi, tout simplement. Je ne me sentais pas obligée d'impressionner ou obligée d'en faire trop.

Ce bonheur a passé. Il m'a laissée vide. J'ai eu une réaction d'accro. Je me suis accrochée. J'ai cherché à reproduire. J'ai été déçue, naturellement.

Comme si le bonheur était dans les autres...

Je sens que je me retrouve peu à peu. C'est étrange je dirais, mais agréable et réconfortant. Je me sens moins gentille, moins conciliante. Mais je me donne de l'importance. Pas plus que j'en donne aux autres. Mais pas moins non plus, ce qui est un gros changement.

Le bonheur passé à longtemps pesé, assombri mes journées ensoleillées. Et cette semaine, alors que je revenais à la maison, je contemplais le bleu du ciel et j'ai réalisé qu'il me faisait toujours le même effet qu'avant. Qu'il me faisait sourire, qu'il me donnait envie de bouger et de rire.

Le bonheur n'est pas dans les autres. Ce sont les autres qui sont dans notre bonheur. Lorsqu'on le trouve - ou le retrouve - les autres viennent.

vendredi 25 mars 2011

Ma sauterelle prend sa place

Ça va mieux à l'école avec les autres enfants depuis quelque temps. Ce n'est pas parfait bien sur, mais ça va mieux. Il a commencé à réagir.

Quand je suis arrivée au Service de garde hier après-midi, j'ai vu que son casier était vide. J'ai eu peur quelques instants que quelqu'un d'autre soit venu le chercher. Mais on avait changé son casier de place.

Son casier était depuis le début de l'année, à côté de celui de Mathieu, ce garçon qui l'a frappé si souvent.

L'espace est très important pour mon fils. Il y a une ligne imaginaire qu'il ne faut pas dépasser. Mathieu encombrait son espace régulièrement et naturellement il y avait plus de conflits. J'imagine même le garçon faire exprès pour provoquer des conflits.

Mais hier, mon fils en a eu assez. Il a poussé Mathieu. "C'est MA case! Reste de ton côté!"

Qu'est-ce qu'a fait le service de garde? Mon fils n'a pas été puni. Ils ont fait une fiche de comportement pour la forme, pour que les enfants comprennent qu'on ne doit pas pousser, mais ils ont donné une case sans voisin à mon gars. Et l'éducatrice a demandé à me parler. Elle m'a tout expliqué. Elle était contente que mon fils se "défende" en quelque sorte. Mathieu fait la pluie et le beau temps dans son groupe et aucun enfant n'ose le contredire. Un vrai bully.

Je l'aime ma petite sauterelle...

mardi 22 mars 2011

Tintin

J'ai toujours beaucoup lu. Et lu de tout. À l'école, j'étais une élève modèle. D'excellentes notes et un excellent comportement. La seule fois où il y a eu une note envoyée à mes parents était parce que mon enseignante de 6e année m'avait surprise à lire un livre caché sur mes genoux pendant qu'elle donnait son cours. À 36 ans, je lis toujours. J'avais arrêté un peu, mais depuis que je fais partie d'un Club de lecture (qui ne se rencontre plus très souvent... :) ), j'ai recommencé.

Je ne sais pas si c'est parce qu'il m'a vu lire, mais mon fils aime ça aussi. Ce qui en soi, est assez surprenant. Un petit garçon de 8 ans avec un trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité quand même très important. Mais il aime ça. Il collectionne les Géronimo Stilton. Et ça me fait plaisir de lui en acheter. Je sais à quel point les livres sont importants.

J'ai légué mes Comtesse de Ségur à ma nièce puisque ce ne sont pas des livres de garçon. J'ai encore ma collection de Grolier... vous savez les livres blancs... Un bon exemple de ...

Mais ma sauterelle vient de découvrir mes Tintin.

Je ne sais pas quel âge j'avais quand j'ai eu mon premier Tintin. C'était Tintin en Amérique, ça je m'en souviens.

Un album coûtait environ 13 dollars. Mes parents m'en ont offert quelques uns, mais j'ai acheté la plupart avec mon argent de poche. Et je les ai encore aujourd'hui.

Pendant de nombreuses années, je les lisais et relisais religieusement. Jusqu'au milieu de la vingtaine au moins. Maitenant, c'est plus rare. Je lis plus souvent les Astérix que je boudais plus jeune. Je croyais que lire Astérix était comme tromper Tintin. J'ai toujours été pas mal fidèle et exclusive.

Mon fils les a trouvés la semaine passée. Il m'a demandé s'il pouvait les ranger dans sa chambre. Et il les lit, tranquillement. Je ne suis pas certaine qu'il comprend tout, mais je ne comprenais probablement pas tout non plus.

Ça me fait tellement plaisir qu'il aime Tintin...

lundi 21 mars 2011

Incapable de bouger

Ça y est. J'ai officiellement mal. Mon goût de ménage du printemps et de rénos m'ont fait payer.

Je crois que je me suis fait une entorse au niveau du thorax sur le côté gauche. Le dos et la poitrine me brûlent, ça me fait mal juste de respirer.

Ça me fait chier. Je voulais terminer la chambre cette semaine. Ça me mettait de bonne humeur. J'hais ça quand mon corps me met des bâtons dans les roues. J'étais super motivée moi là! grrrr

J'ai malgré tout décidé d'aller au bureau. J'avais une réunion avec ma patronne à 9 heures et je voulais avoir une réunion avec une de mes employée. Ma patronne était malade et n'est pas rentrée, mon employée a travaillé de la maison. Je suis restée jusqu'à midi et après, à la maison. Relaxant musculaire, glace et dodo. Là, je suis tout croche à cause des médicaments.

Il faut que ça aille mieux demain, il me reste tellement à faire avant le mois d'avril.

Ne plus être capable...

Ce foutu accident. Presqu'un an déjà. Je vais bien, je ne prends plus d'anti-inflammatoires depuis quelques mois. Il me reste quelques séances de physio, mais ça achève.

Mais je me rends compte que tout ça m'a fragilisée. Le cou, la mâchoire. Maintenant l'épaule et le bras.

Conduire longtemps est difficile. C'est rendu que je m'apporte un coussin dans l'auto si je sais que je vais être derrière le volant plus de 30 minutes.

Travailler devant mon ordinateur au bureau, spécialement si j'ai besoin d'utiliser la souris est une torture. J'ai des spasmes au cou.

J'avais commencé un entraînement génial - un mélange de Hip Hop et d'exercices de renforcement. J'ai dû arrêter car ça sollicitait trop la région du cou et de l'épaule.

Même le poids de ma sacoche ou tenir mon fils pas ma main droite...

J'utilise de plus en plus mon côté gauche. J'ouvre les portes de la main gauche, je tiens mes sacs dans l'autre main.

En fin de semaine, j'ai travaillé fort. Transporter des choses lourdes. Couper du tapis. Frotter. Ça me faisait mal, mais j'ai persévéré.

Ce matin... mon cou est barré. J'ai l'épaule en feu. Et le dos... on n'en parle même pas.

Vraiment, je n'aime pas ça me sentir limitée.

samedi 19 mars 2011

J'ai couru plus vite

C'était il y a près de deux ans je crois. Je ne sais pas pourquoi je me souviens soudain de cette conversation. On s'apprêtait à faire toute une trotte en montagne. Je n'avais aucune idée dans ce que je m'embarquais... vraiment aucune. Le gars avec qui j'étais m'a demandé si je courais vite. Je lui ai dit que non. "Ok, c'est bon à savoir... comme ça si on rencontre un ours, je n'ai pas à courir plus vite que lui, juste plus vite que toi."

Aujourd'hui, je ne sais pas si j'ai couru plus vite que le blues ou s'il a juste attrapé quelqu'un d'autre, mais il ne s'est même pas approché.

Je me suis réveillée en forme. Plus de trace de fièvre ou de maux de tête. Tout ce dont j'avais besoin était une bonne nuit de sommeil. La pièce d'à côté me trottait dans la tête. Elle ne sert plus. Elle est encombrée par beaucoup trop de meubles. Son tapis bleu est sale et vieux. Puis j'ai pensé à mon salon où je ne peux plus aller depuis que mon fils en a pris possession. Que ce soit pour y lire, regarder la télé ou jouer à la Wii, il est toujours dans le salon. Si je veux relaxer, je finis par aller dans ma chambre. Je veux ravoir mon salon.

Ça fait des mois que j'ai un plan. Mais ce genre de plan, je mets toujours bien du temps à l'exécuter.

Bye bye le tapis, à la poubelle le lit simple, la bibliothèque, les vieilles couvertures. Un bon plancher laminé, une nouvelle couche de peinture. Puis, je veux monter la télé à gros derrière qui trône en ce moment dans le salon avec la Wii et autres bébelles électroniques. Tant qu'à y être, monter la table du salon qui porte trop de traces de crayon pour se mériter le centre de mon salon.

Ensuite, je vais acheter une nouvelle télé. Pas trop grosse, 32, 37 pouces. Mais un écran plat. Une nouvelle table de salon, une jolie carpette. Je veux retrouver mon salon.

Mais bon, c'est un bon plan, mais ça coûte des sous. J'ai dépensé les miens pour aller en voyage. Alors j'attends. Sachant très bien qu'entre une télé et un voyage, je choisirai sans hésitation le voyage.

Alors j'étais dans mon lit ce matin et je pensais à tout ça. Puis j'ai vu cette publicité de Rona annonçant un gros spécial sur le laminé. Wow! un signe. Je me disais que je devrais appeler ma soeur qui pourrait m'aider à aller en chercher avec son gros camion quand le téléphone a sonné. Eh oui, ma soeur qui m'appelait.

J'ai acheté le plancher, j'ai sorti quelques meubles dehors pour les jeter le jour des poubelles. J'ai apporté les couvertures et les vieux vêtements dans la grosse boite Saint-Vincent-de-Paul.

Et ce soir, sortie au cinéma avec ma sauterelle. Rango! J'ai beaucoup aimé. Pas de hockey à la télé alors pourquoi ne pas sortir avec lui plutôt que de m'ennuyer à la maison.

La journée a passé vite. La journée a été satisfaisante. Je me sens bien. Encore plein de choses à faire demain, mais j'ai envie de les faire.

vendredi 18 mars 2011

Semaine occupée

Chaque année, le mois de mars est complètement fou.

D'abord, c'est la fin d'une session et le début de l'autre. Ça implique beaucoup de travail de coordination, d'évaluations, de casse-tête, de vérifications, de courriels. Heureusement, dans mon nouveau rôle, je n'ai plus la tête en plein dedans.

Ensuite, c'est la fin de l'année financière. Je dois courir après tous mes clients qui ne m'ont pas encore payée et essayer de les faire payer avant le 31 mars. Je dois vérifier de près le budget et les finances.

C'est aussi le temps de planifier la prochaine année financière. Planifier mes ressources, la demande, mon budget. Cette partie, j'adore. J'aime les chiffres, les échéanciers, les tableaux. J'adore me faire des calendriers, planifier, organiser. Je semble bizarre en disant ça, je sais. Mais je suis aussi folle de la grammaire. :)

Finalement, en mars, il y a la semaine de la Francophonie. Depuis 7 ans, je participe activement à l'organisation des activités. J'aime beaucoup, mais c'est vraiment beaucoup de travail qui commence vraiment en janvier. Entre les activités, les communications, le matériel et la technique (nos activités sont webdiffusées), ça fait beaucoup à coordonner. Je ne suis pas seule, mais quand même.

Depuis 4 ans, j'organise un quiz ou un rallye le vendredi pour cloturer la semaine. On fait ça pendant l'heure du diner et tout le monde s'amuse. J'ai le micro et j'anime. Mais avec mon équipe, nous avons aussi préparé les questions, le montage, l'audio, le power point.

C'était aujourd'hui le quiz. L'adrénaline était à son max. Hier soir, j'ai travaillé jusqu'à 23 heures pour tout finaliser.

Tout s'est bien passé, mais après... C'était comme si l'énergie m'avait quittée. J'ai mangé, je suis retournée au bureau et j'ai réglé quelques petites choses. Mais j'étais crevée. Quand je suis arrivée à la maison vers 17 heures, je tremblais et j'avais mal partout. J'ai fait un sandwich pour le souper de mon fils et je me suis glissé sous les couvertures, complètement gelée.

Je fais de la fièvre. Je n'en reviens pas. C'est mieux maintenant, j'ai pris de l'advil. Mais je trouve incroyable d'être malade comme ça tout d'un coup. Au moins, la fièvre a attendu la fin de mon activité pour se montrer.

Et moi qui me disais ce matin que j'avais été rudement chanceuse de ne pas avoir attrapé de rhume cet hiver...

Bonne fin de semaine

jeudi 17 mars 2011

Ça faisait longtemps

Je ne me souviens plus si j'en ai parlé, mais il y a quelques semaine, lors d'une sortie pendant la semaine de relâche, un enfant a laissé tomber une boule de quille sur le gros orteil de ma sauterelle. Ouille, ouille, ouille.

C'était un accident. N'empêche que je ne trouve pas normal que la Salle de quilles ait obligé les enfants à jouer nu bas car il n'y avait pas suffisament de souliers pour chacun.

J'ai eu peur que son orteil soit cassé. Ça lui a fait suffisamment mal pour qu'il boite légèrement pendant quelques jours. Son orteil est devenu tout noir, il y a eu une grosse bulle de sang qui s'est formée juste sous l'ongle.

Ce soir, il est venu me montrer que ça guérissait. La couleur revenait à la normale. Il était tout content car pour lui, ça voulait dire que son ongle ne tomberait pas. Mais en regardant de près, j'ai pu voir que son ongle n'était plus collé à la peau, qu'il semblait flotter par endroits...

"Je pense qu'il va tomber quand même moi."

Oh boy. Quelle erreur.

Le déluge de larmes. Ma sauterelle est entré dans une vraie crise de panique. Sa respiration s'est accélérée et il s'est mis à parler sans arrêt. À répéter sans cesse qu'il ne voulait pas perdre son ongle parce que ci et parce que ça. Et que si ça arrivait, ceci se passerait et ainsi de suite. La perte de son ongle veut dire que tout le monde rira de lui et qu'il ne pourra mettre de souliers et qu'il ne pourra pas marcher, ni aller à l'école, ni courir, ni s'amuser.

J'ai bien tenté de le calmer. De lui dire que tout irait bien. Rien à faire.

Il veut savoir quand ça va tomber, il ne veut surtout pas que ça arrive pendant son sommeil. Et est-ce que ça va faire mal? Et pourquoi ça lui arrive à lui?

Il ne veut plus jamais aller aux quilles.

Oufff... épuisant comme situation. Je me sentais tellement impuissante. Je ne crois pas que j'aurais pu dire quelque chose qui l'aurait calmé. Comme maman, de voir son fils comme ça, ce n'est vraiment pas évident.

Je l'ai bercé contre moi pendant près d'une heure jusqu'à ce qu'il se calme. Il dort enfin. C'est épuisant.

mercredi 16 mars 2011

Garder l'oeil ouvert

J'habite à Gatineau, je travaille de l'autre côté de la rivière, à Ottawa. Tout ce qu'on peut dire sur les chauffeurs en Ontario se rapproche un peu de la vérité. Tout ce qu'ils peuvent dire sur nous est pas mal vrai aussi.

Ils sont polis et courtois, on est rapides et cow-boy. En règle générale, c'est ce que j'ai pu observer.

Mais il y a une chose de très différente sur les routes d'Ottawa : les feux de circulation. Il y a un bon 2 secondes où les lumières dans toutes les directions sont rouges. Ça pourrait on pourrait croire être plus sécuritaire, mais voilà. Les automobilistes le savent et donc, la lumière jaune devient presqu'inutile et ce n'est pas rare de voir des conducteurs griller les feux rouges.

Les automobilistes ont appris à bien regarder quand la lumière devient verte. Prudence oblige.

Je me considère comme une bonne conductrice. Je ne roule pas trop vite, 5 à 10 kilomètres au dessus de la limite. Je ne suis pas de trop près, mes clignotants ne sont pas une option sur ma voiture. Je ne texte pas au volant, j'utilise mes rétroviseurs. On m'a dit que mon pied était un peu lourd quand je freinais, c'est probablement vrai. Mais bon, personne n'est parfait.

Je stationne ma voiture dans un tout petit stationnement, pas trop loin du bureau. L'entrée est tout juste devant l'intersection et la rue qui croise est à sens unique. Ce matin, j'attendais pour tourner à droite. Les voitures arrivaient devant moi et puis la lumière a tourné au rouge. J'ai regardé si la voiture à l'intersection avec son clignotant et si elle s'apprêtait à tourner dans ma direction et comme c'était non, j'ai lâché le frein juste avant de regarder devant moi.

On parle de quoi? une seconde peut-être. J'ai vite compris que la voiture n'arrêterait pas à la lumière et j'ai arrêté de tourner. Dieu merci car sinon, je me retrouvais avec une voiture dans mon aile droite.

Je n'arrête pas de revoir la scène. Ce n'était rien d'extraordinaire, mais ça m'a fait pensé à toutes les fois où je me suis impatientée (dans ma tête) contre la personne devant moi qui prenait trop son temps. Quelques secondes de perdues peut-être. Rien de plus.

Puis ce soir, il y avait cet automobiliste qui zigzagait, qui dépassait sur l'accotement, qui collait au cul... Tout ça pour quoi? Le risque en vaut-il la chandelle?

mardi 15 mars 2011

La puissance de l'image

Je regardais en fin de semaine une des centaines de reprises de Friends qui passent par semaine quand j'ai entendu le début de cette autre émission. L'animateur parlait de l'évolution des informations.

Il y a pas si longtemps, les nouvelles, c'était à 18 heures ou en fin de soirée. Maintenant, c'est 24 heures sur 24. Avec les chaînes de nouvelles spécialisées, et internet, on peut se tenir informé en tout temps de ce qui se passe dans le monde.

Mais voilà! Est-ce que c'est parce que l'info est disponible en tout temps qu'on en a nécessairement plus?

Je ne regarde pas les nouvelles. Je me considère pourtant comme une femme modérément informée. Pourquoi est-ce que je ne regarde pas les nouvelles? Honnêtement? Parce que je trouve qu'il y a plus intéressant ailleurs. Et aussi, parce que je préfère 100 fois mieux lire les nouvelles que les regarder. Ceci dit, je ne suis pas abonnée au journal. Mais internet...

Je dois être une des rares personnes à ne pas m'être branchée à CNN ou LCN ou RDI lors des derniers jours. Ce qui se passe au Japon est terrible, mais je n'ai pas envie de voir la misère et la tragédie qui a frappé tous ces gens. J'ai souvent l'impression que les journalistes sont à la recherche de l'HISTOIRE qui fera pleurer les gens.

Est-ce que ce sont des tragédies semblables qui font vivre ces réseaux?

J'ai personnellement un peu de difficulté avec tout ça. Depuis le 11 septembre, où ma télé est restée branchée à CNN pendant des semaines (je ne l'éteignais même pas la nuit), je me sens vulnérable à l'attraction de ces images. On regarde, on voit, on ressent. Je n'arrive plus à éteindre la télévision. Alors je préfère ne pas regarder du tout.

Ce n'est pas parce que je ne ressens pas de compassion ou que je ne suis pas horrifiée par ce qui se passe... Je préfère les mots à l'image, je les trouve plus respectueux.

samedi 12 mars 2011

Remède aux blues de la fin de semaine

Tous les samedis matins c'est la même chose. Je me réveille et j'ai le goût d'une fin de semaine calme, tranquille, relaxante. Dans ma tête, et je n'y peux rien, je me vois en train de préparer un bon petit souper, de manger avec un bon verre de vin. De regarder un film collés-collés et de dormir près de quelqu'un. Une petite sortie, un déjeuner au resto le dimanche peut-être.

Alors, je me lève et je prépare mon café et j'ai les bleus. C'est toujours la même chose. Je me la coule douce au lit jusqu'à 10 heures. Je bois mon café au lit, pendant que le p'tit joue à la Wii ou regarde les bonshommes. Je prends ma douche, on fait les commissions, on passe l'après-midi à jouer à un jeu de société et je tente de regarder un film le soir. Bien souvent, je finis pas surfer le net en regardant à moitié.

Ce n'est pas que je trouve ça plate nécessairement. Mais c'est toujours la même chose. Même quand je sors mon fils au musée ou au cinéma. Je n'ai pas l'impression d'exister réellement en tant qu'entité. Difficile à expliquer. Mais il y a moi, fonctionnaire, gestionnaire, collègue et employée. Et il y a moi la maman de la sauterelle. Mais pas de moi-moi.

Et quand je regarde devant, je ne vois aucun changement à l'horizon.

Quand je n'ai pas le p'tit avec moi, je me retrouve seule et c'est comme si je perdais mes repères. J'ai plein de plans et d'idées, mais je n'arrive pas à les réaliser.

Alors ce matin, alors que je tapais un billet pour mon blog... Billet déprimant et ennuyant... j'ai décidé que je ferais autre chose.

Je me suis levée et lancé dans du grand ménage. La chambre de mon fils a été purgée! Il avait tellement de jouets dans une si petite chambre. Il garde tout. Toutes les bébelles du McDo, il les a encore. Alors j'ai jeté. Et ce qui était encore très bien, je l'ai donné à ma soeur qui a une garderie. Trois heures que ça m'a pris. Ma sauterelle a aidé un peu.

Puis le petit souper que je rêvais de préparer, et bien je l'ai fait quand même. Et je vais regarder un film ce soir. J'irai dans le salon quand les enfants seront couchés (ma nièce est ici ce soir) et je laisserai l'ordi bien loin.

Et puis, un petit bonus que je me suis offert, j'ai finalement eu le courage de me délester d'un poids, une personne en fait. Quelqu'un que j'apprécie beaucoup, mais qui finit toujours pas avoir une excuse pour ne pas me voir. Alors voilà, bye, bye. Pas besoin de m'entourer de personnes qui ne m'apprécient pas à ma juste valeur. Ça fait des semaines que je jongle avec cette idée, aujourd'hui, je lui ai dit.

Où sont passés mes blues? Je n'ai pas eu le temps d'en avoir. Il n'y a rien comme l'activité pour oublier de s'apitoyer. :)

jeudi 10 mars 2011

Où est notre responsabilité?

Depuis lundi, mon fils oublie son agenda à l'école. Ça ne lui était jamais arrivé avant et là, trois fois de suite... J'ai trouvé ça étrange.

Finalement, il m'a avoué que lundi, il n'avait pas été gentil avec une petite fille dans sa classe et que son enseignante avait mis une note dans son agenda. Il ne voulait pas se faire disputer.

Conséquence, il est privé de télé et de Wii pour trois jours. Pas pour l'incident avec la petite fille, pour ne pas avoir pris ses responsabilités et assumé ses actes. Et je me suis assurée que ce soit très clair pour lui.

J'ai l'impression bien souvent que de nos jours, les gens ne sont plus responsables de rien. "Je n'ai pas fait exprès" "Ce n'était pas ma faute" "C'est parce que..."

Bien sûr que les raisons sont importantes, mais elles le sont moins que le geste. Au lieu de passer son temps à se chercher des excuses, mieux vaut accepter la responsabilité du geste et travailler à ce que ça ne se reproduise plus. Non?

Du haut de ses 6 pieds 9, le capitaine des Bruins a accéléré pour mettre un joueur en échec qui n'avait pas la rondelle. Il savait qu'il aurait une pénalité d'obtruction pour ce geste. Et ce joueur qu'il patinait bien vite pour rattraper, c'était celui-là même à qui il cherchait noise depuis les trois derniers matchs.

Il avait pensé à la baie vitrée et ce poteau qui commençait juste là? Il voulait le blesser?

Personnellement, j'ai beaucoup de difficulté à croire qu'il y ait eu une intention de blesser. On ne saura jamais, mais si on croit qu'il y avait une intention, il faut le mettre en prison tout de suite car il aurait pu le tuer.

Alors, ce n'était pas intentionnel. Qu'est-ce que ça fait?

Il a tout de même brisé le cou d'un joueur de 22 ans qui a/avait une carrière prometteuse. Il mesure 6 pieds 9... Il n'a pas à lever le coude bien haut pour faire mal. Il a posé un geste. Les conséquences sont lourdes pour la personne qui a été frappée. Il doit y avoir des conséquences pour le géant.

Je pense surtout au jeune qui regarde le hockey à la télé. Qui passe des heures à jouer au hockey dans la cour d'école ou sur la patinoire. Un enfant n'est pas un adulte. Il voit des gestes qui sont tolérés au "vrai hockey", alors pourquoi pas lui? Un geste comme celui-ci sur une patinoire de quartier et la police aurait arrêté le jeune.

Si je suis dans la lune et que j'oublie un stop en auto. Et qu'il y a un piéton qui traverse au même moment... Je vais devoir répondre de mes gestes devant la justice. POINT.

Ce que la Ligue a fait hier est inacceptable. Totalement. Et ce n'est pas parce que je considère que c'était un geste vicieux. C'est parce que je crois que les gens doivent être responsables de leurs actes. Même s'ils n'ont pas fait exprès. POINT

lundi 7 mars 2011

Du soleil par la fenêtre

Depuis quelques semaines, je sens ma patience qui me file entre les doigts. Honnêtement, la plupart des gens m'énervent. Du moins, les gens au bureau. J'ai l'impression de jouer à la mère des fois. Une vraie garderie.

Pour formuler les choses autrement, je suis de mauvaise humeur. Je me tape moi-même sur les nerfs à force de chialer.

Mais cet après-midi, assise à mon bureau, je sentais le soleil qui me chauffait. J'ai ouvert les stores jusqu'en haut, j'ai entrouvert la fenêtre et j'ai respiré à fond.

Je pense que je suis en manque de lumière. Le soleil me manque, mais c'est plus que ça. Il me faut des distractions, m'amuser un peu. Ma vie tourne et tourne. Mon travail m'étourdit et me sonne. Ma routine à la maison me vide. Je dors mal et je me repasse ma journée en essayant de m'assurer qu'elle sera différente de la prochaine.

J'ai besoin de ce soleil qui me fasse penser à autre chose. Qui jette une lumière nouvelle, qui fasse disparaitre les ombres. J'ai besoin de puiser mon énergie ailleurs.

Je me suis sentie bien aujourd'hui. Personne ne me tapait sur les nerfs et j'ai passé la journée à sourire.

samedi 5 mars 2011

Averse de pluie, papilles aiguisées

Petit samedi plate. J'ai mal dormi. Le père de mon fils est venu le chercher tard hier soir et je n'ai pas réussi à m'endormir complètement avant qu'il ne m'appelle à 1h30 pour me dire qu'ils étaient arrivés à Sherbrooke. Je n'aime pas ça quand il vient le chercher vendredi soir. Il quitte Sherbrooke après le boulot, vers 17 heures. 4 heures de route jusqu'à Gatineau, plus s'il y a de la circulation à Montréal. Puis un autre 4 heures pour retourner à Sherbrooke. 8 heures de route, c'est long. 8 heures de route la nuit, encore plus. Et 8 heures de route la nuit après une journée complète au boulot...

Donc, j'ai mal dormi.

Je m'enlignais pour passer ma journée en pyjama, à ne pas faire grand chose à part lire. J'ai commencé un Marie Laberge, mais j'ai un peu de misère à accrocher.

Je me suis fait une méga sauce à spaghetti. Et j'étais en train de me dire que ça vaudrait peut-être la peine de sortir pour aller chercher une bouteille de rouge - sachant très bien que je ne le ferais pas. Puis, ma mère m'a invitée à souper.

Ça ne me tentait pas trop à vrai dire. Je déteste conduire quand il pleut, surtout quand les rues ressemblent à des ruisseaux. Mais elle avait fait une paella. Au moins 15 ans que je n'avais pas mangé de paella.

Je suis passé à la pâtisserie chercher un dessert. Une tarte tropézienne, à la Balade des douceurs.

Maudit que c'est bon manger. S'asseoir à une table et goûter. On a bu un rouge californien absolument excellent. Le goût du safran marié à celui des crevettes, des moules, du poulet et des saucisses. Du bon pain frais tout juste tiède avec du beurre (du beurre, pas de la margarine ok?). Oh que c'était bon.

Et le dessert! Mon père en a pris 3 morceaux. Moi deux. Absolument sublime. Avec un bon café corsé.

J'aime manger. Ça peut être presque jouissif de goûter.

Ce samedi qui s'annonçait triste et gris s'est finalement bien terminé. La bouffe, le vin, la compagnie.

jeudi 3 mars 2011

Cogner des clous

Si c'était possible, je croirais être enceinte. Mais je doute être du genre du Saint-Esprit alors...

Il est dix heures quinze. Et je viens de me réveiller. Ça m'a pris tout un effort pour rester éveillée jusqu'à ce que mon fils se couche. C'est comme ça depuis le début de la semaine.

Et c'est pareil pendant le jour. Tout va bien et tout d'un coup, je suis frappée par la fatigue. Mettre un pied devant l'autre me semble aussi difficile qu'un triathlon.

Je ne comprends pas vraiment pourquoi... Mais je veux dormir. Bonne nuit.