mercredi 29 février 2012

Intimidation nouveau genre

Pour la deuxième fois en une semaine, l'école m'a appelée pour que j'aille chercher mon fils avant la fin des classes.  La semaine passée, c'était parce qu'il avait été suspendu pour l'après-midi après avoir fait une crise incontrôlable.  Aujourd'hui, ce n'était pas sa faute.

Depuis le printemps dernier, la meilleure amie de mon fils est une petite fille de son âge qui adore le hockey, tout comme lui.  Ils sont inséparables à l'école.  Mais au fil des mois, j'ai remarqué certains détails qui m'ont agacée. 

Mon premier indice a été lorsque mon fils m'a donné sa liste d'amis à inviter à son anniversaire.  Il y avait des enfants dont je n'avais jamais entendu parler.  Et, surtout, il manquait des noms d'amis de mon fils.  C'était la petite fille qui lui a dit qui inviter.  J'ai insisté pour qu'il invite SES amis, et il a modifié la liste un peu, mais c'était clair qu'il ne voulait pas lui déplaire. 

Le jour de son anniversaire, c'était la même chose.  C'était elle qui décidait comment ça se passait.  Et la petite maudite...  Elle est tellement mignonne, elle a tellement un beau sourire et de belles manières, on dirait un ange. 

Puis, un soir sur deux, quand j'allais chercher mon fils à l'école, il était triste.  Il s'était chicané avec la petite fille parce qu'il n'avait pas voulu faire ce qu'elle voulait (Yay!  mon fils ne se laisse pas toujours mener par le bout du nez).  Mais ces épisodes le rendent tristes, le tracassent et sont une source d'anxiété.  De plus, au retour des récrés, ces conflits le bouleversent et il a de la difficulté à se concentrer sur le travail.  Pour un enfant TED, les interactions et relations sociales sont déjà difficiles à comprendre, si on y ajoute un trouble anxieux et qu'on mêle à ça des émotions, ça devient très lourd à porter pour lui.

Lundi, l'école avait invité un intervenant qui est venu parler d'intimidation dans les classes.  Mon fils a trouvé la discussion importante et intéressante et il y a beaucoup réfléchi.  Hier, il a dit à sa technicienne en éducation spécialisée qu'il croyait que ce que son amie lui faisait était de l'intimidation. 

Et c'en est.  Je n'y avais pas pensé comme ça - il faut dire qu'avant aujourd'hui, la technicienne en éducation spécialisée ne m'avait pas donné tous les détails de leur dynamique.  Elle lui fait carrément du chantage affectif (elle n'a que 8 ans, ça va être beau lorsqu'elle sera ado et adulte) et comme mon fils est particulièrement vulnérable au chantage affectif, de par son TED justement, elle arrive facilement à ses fins.

Mon fils est donc pris dans un dilemme.  D'un côté, il veut s'affirmer, et il y est encouragé autant par moi que par sa TES, mais de l'autre, déplaire à son amie lui cause du stress et de l'anxiété. 

Depuis le retour des fêtes, aux dires de la TES, le problème a décuplé (le retour des fêtes correspond à la soudaine insécurité de ma sauterelle...  hasard?) et tout le monde tente de trouver une solution.  On pense sérieusement à leur interdire de jouer ensemble. 

Jusqu'à maintenant, la plupart des interventions ont été faites avec mon fils et très peu avec la petite fille (même si la TES insiste pour que mon fils invite d'autres enfants qu'elle dans ses activités-privilèges).  Aujourd'hui, autant la TES de mon fils que celle du centre d'aide à l'école ont décidé qu'il fallait intervenir auprès de la petite fille.  Elles croient que son comportement est inacceptable et elles agissent. 

Je viens tout juste de réussir à mettre ma sauterelle au lit...  Je l'entends qui pleure...  Demain, il n'aura pas le droit de jouer avec son amie et ça lui brise le coeur.  Il sait qu'elle sera fâchée contre lui.  Il y a pourtant plusieurs enfants qui seraient prêts à jouer avec lui, mais qui ne le font pas soit parce que la dite-amie ne les aime pas, ou parce qu'elle n'est pas aimée des autres. 

Ce n'est tellement pas simple...  Si je pouvais d'un coup de baguette tout arranger, ce serait tellement génial...

dimanche 26 février 2012

Le fardeau de l'adoration

Depuis quelques semaines, je suis l'objet d'une admiration sans bornes.  Je le connais depuis des années et nous avons toujours partagé une relation privilégiée.  Il occupe une place de choix dans ma vie, et moi dans la sienne. 

Mais depuis un certain temps, la relation a changé.  Si je le quitte trop longtemps, il me cherche, il s'ennuie, il a peur que je ne revienne plus.  Tous les soirs, il veut dormir avec moi, ou encore, il veut me parler. 

J'étouffe... 

Vous l'aurez deviné, je parle de ma sauterelle.  L'anxiété est à son plus haut, même si c'est moins hors de contrôle qu'il y a un mois.  Mais il a tellement peur de me perdre.  C'est difficile de comprendre.

Un exemple.  Hier, nous sommes allés dehors avec nos pelles pour dégager l'entrée.  Une fois le travail terminé, il a voulu rester dehors pour tirer sa balle orange dans son filet de hockey.  Moi, je suis rentrée.  30 secondes.  La porte s'est ouverte et il m'a demandé où je serais.  Il ne voulait pas que j'aille dans la cuisine ou au deuxième.  Il fallait que je reste devant la fenêtre du salon pour qu'il puisse me voir. 

Bien entendu, je ne suis pas restée devant la fenêtre du salon, je lui ai dit que je ferais ce que je voulais dans la maison, mais que je ne serais pas loin s'il avait vraiment besoin de moi.  Ça a semblé le rassurer et il est retourné dehors.

Mon fils, qui avant considérait que se faire garder était un privilège, ne veut plus se faire garder.  Encore moins pour toute la nuit.  Tout à coup qu'il voudrait me parler?!?  Je le fais garder quand même, mais chez ma soeur seulement.  Je ne voudrais pas que d'autres aient à supporter une crise de panique éventuelle. 

Ce n'est pas facile...  Difficile de comprendre pourquoi, même si j'ai bien un doute.  Vous voyez, même si je n'en suis pas à changer le titre de mon blogue, il y a une présence masculine dans ma vie.  Quelqu'un que mon fils aime beaucoup et qu'il voit souvent.  En surface, tout est pour le mieux, mais je me doute que c'est une source de la soudaine insécurité de ma sauterelle.  Il n'a jamais été comme ça avant... 

J'ai hâte que ça se replace car c'est lourd.  Je ne veux pas encourager cette dépendance, mais en même temps, je ne veux pas non plus lui causer davantage d'anxiété et de stress.  J'essaie de trouver un équilibre et de préserver le bonheur de fiston et celui de maman aussi. 

vendredi 24 février 2012

Garder espoir même quand ça semble sans espoir

Je regarde les titres des journaux.  Je lis les articles que mes amis mettent sur facebook.  J'entends les conversations d'ascenseurs, les discussions de cafétéria.  Il y a des étudiants qui font du bruit dans les rues.

On parle de projets de loi...  projets qui deviendront des lois.  On construit des prisons, on détruit des données sur les armes à feu, on veut écouter nos conversations.  L'information est contrôlée, un beau groupe de petits soldats.  Les adjoints exécutifs des ministres détruisent de l'information, un ministre déménage un centre d'emploi d'une ville à une autre, par hasard située dans son comté, dans un bâtiment appartenant aussi par hasard à son ancien associé.  Des millions sont dépensés pour fêter l'anniversaire du vieille dame, on donne à une célébration d'hiver, un caractère militaire.  Des comités parlementaires se rencontrent maintenant à huis clos.

Et de l'autre côté de la rivière, des politiciens corrompus, des partis qui se préoccupent plus de leurs chicanes et d'autres qui n'arrivent pas à se brancher. 

Il y a tellement de raisons de chialer.  Tellement de raisons de ne plus avoir d'espoir.  Ne plus avoir d'espoir...  Je me suis rendue compte que je ne suis pas capable de vivre sans espoir.  J'ai besoin de croire que les choses iront mieux, qu'il y a une issue, une porte de sortie, une solution.  Quand je m'approche de l'absence d'espoir, je sens mon coeur qui se serre, les murs qui se referment.  Je me sens prise au piège, écrasée, menottée.

Il doit y avoir une solution...  Mais j'ai l'impression que tout le monde dort au gaz.  Un peu comme dans la Belle au bois dormant.  Comme si le pays entier était hypnotisé par un chef.
J'ai l'impression que ce chef est comme un parent abusif.  Il manipule pour avoir ce qu'il veut, il contrôle, planifie, nous tient dans l'ignorance pour mieux nous "diriger".  Et nous, les Québécois, nous sommes les jeunes ados réagissant avec coeur, oui, mais sans organisation, sans réflexion.  Il serait peut-être un peu temps de nous rassembler et d'agir ensemble, pour le bien de tous au lieu de nous asseoir sur nos fesses en chialant et en nous regardant le nombril.  Il serait temps il me semble que nous devenions adultes, que nous comprenions qu'il serait bien de nous mettre à prioriser, de laisser tomber certaines batailles, ou au minimum de les laisser de côté un certain temps. 

J'imagine que je vois la situation un peu comme une zone sinistrée.  J'aimerais mieux qu'on commence par sauver les malades et par nettoyer avant de planter des fleurs dans les platebandes. 
Je ne me reconnais plus dans ce pays.  Et je ne suis pas la seule.  Pourtant, je l'aime mon pays.  Avec ses défauts, avec son potentiel et avec ses possibilités.  Je ne me reconnais plus alors je me tourne vers mon deuxième pays.  Celui où est mon coeur.  Et je ne m'y reconnais pas non plus.  Une chance qu'il y a la langue, parce que le reste...  La corruption, les chicanes sans fin, la manipulation d'opinion publique...  Ce n'est pas moi ça. 

Alors qu'est-ce que je peux faire?  Je n'ai pas envie de devenir une chialeuse sans espoir.  Alors je cherche une solution.  La première à laquelle je pense est la connaissance.  À l'ère des média sociaux, rejoindre les gens devrait être plus facile il me semble.  Je m'engage donc à partager des articles sur facebook, à lire ceux que d'autres partageront.  À commenter, à en parler.  Ce n'est pas beaucoup, mais c'est un début. 

Sans espoir, je me sens prise au piège, écrasée, menottée.

dimanche 19 février 2012

Payer un p'tit plus pour du bon service?

Ce matin, je suis allée faire mon épicerie. Enfin, c'est vite dit puisque je fais mon épicerie en deux temps. D'abord, un tour au Wal-Mart où j'achète les choses qui viennent dans des boites : biscuits, céréales, jus, etc. Puis, je vais au IGA pour fruits, légumes, viandes. Le Maxi est moins cher mais...

Aujourd'hui, j'ai eu droit au service première classe. Le jeune emballeur, qui avait à peine 16 ans, a chargé mes sacs sur un chariot pour me les apporter à l'auto. C'était drôle de l'entendre me dire que le IGA faisait les choses comme dans le temps ( était-il né?). Emballer, servir les clients, leur faire plaisir. À l'heure où la plupart des magasins et épiceries ont des caisses où l'on emballe nous-mêmes, on scanne nous-mêmes... C'est vrai que c'est plutôt inhabituel de se faire servir comme au IGA de coin.

Mais ça va plus loin. Au-delà du service, il y a la courtoisie, le sourire. Jamais j'ai été servie par un commis de mauvaise humeur. Jamais la sourire ne m'a semblé forcé. Je l'ai dit à la jeune caissière. Je lui ai dit que je choisissais ce IGA à cause d'eux, à cause du service, à cause du sourire et du plaisir.

Vous savez ce qu'elle m'a répondu? Elle m'a dit que tous les employés de la place aimaient travailler à cet endroit, qu'ils étaient bien traités et que ce n'était pas difficile d'être gentil dans ces conditions. J'aimerais vraiment voir le gérant pour le féliciter, toute son équipe aussi.

Vous savez quoi! Je vais le faire. Ça mérite d'être souligné. :).

vendredi 17 février 2012

Souvenirs d'été

Ma soeur vous dirait la même chose j'en suis certaine.  Elle se souviendrait aussi bien que moi de ces chaudes journées d'été, alors qu'on passait tout notre temps dehors.  On se baignait, on jouait aux cartes, on faisait du vélo en maillot de bain.  On mangeait toujours dehors, matin, midi et soir.  Je me souviens de ma mère sur sa chaise longue avec sa bouteille d'huile jamais bien loin.  Je me rappelle mon père dans son short Adidas bleu.

On s'était inventé un jeu.  Dans la piscine, on plaçait une gougoune sur le bord, à quatre ou cinq mètres du coin, dans le sens de la longueur.  Dans l'eau, une personne se plaçait sur le bord, une raquette de racketball à la main.  Une autre était lanceur.  Cette personne lançait la balle et il fallait la frapper avec la raquette, puis nager jusqu'à la gougoune, la toucher, et revenir à notre point de départ.  Tout ça avant que le lanceur et les deux autres dans le "champ" (lire dans l'eau) ne ramènent la balle.  Une sorte de baseball-piscine.  On en a passé des après-midis à jouer au baseball-piscine.

Comme bruit de fond, il y avait parfois de la musique.  Mais généralement, on avait droit à une partie de base-ball, de vrai base-ball, à la radio ou à la télé.  La voix de Rodger Brulotte me ramène toujours à mon enfance, rien à faire, c'est comme ça.

Mon père avait une vieille télé noir et blanc.  L'été, il l'apportait dehors et mettait le base-ball.  On n'avait pas le câble alors l'image n'était pas toujours belle, il fallait jouer avec les antennes.  Aussi, mon père mettait quelque chose sur la télé pour atténuer les effets du soleil.  Il aimait tellement le base-ball.  Lorsque nous habitions à Cowansville, il avait même des billets de saison pour les Expos.  Il m'a amenée à quelques reprises, même si j'étais plus une fan de hockey.

Mon père est aussi allé en Floride une fois, pendant la saison des pamplemousses (le camp d'entraînement au base-ball).  Alors qu'il portait son t-shirt qui arborait fièrement un "je suis Québécois!", il avait réussi à pénétrer sur le site du camp des Expos en se faisant passer pour un journaliste.  Il s'est fait accrocher par un vrai journaliste de Montréal qui lui a demandé ce qu'il pensait du camp.  Mon grand-père, à Montréal, avait entendu son fils parler à la radio, directement de la Floride. 

Je connais mon père et je me doute qu'il avait beaucoup de choses à dire.  Mais entre autres, il avait dit que selon lui, il y avait un joueur qui se démarquait, qui allait devenir tout une vedette.  Ce joueur, le numéro 8, était Gary Carter.

J'ai grandi avec les matchs de base-ball, mais j'ai toujours préféré le hockey.  Et pourtant, il n'y a aucun joueur des Canadiens dont je me souvienne comme je me souviens de Gary Carter.  Il y en aura plusieurs pour dire que le base-ball n'avait pas sa place dans la métropole québécoise, mais une chose est indéniable, les Expos et Gary Carter ont fait vivre de beaux moments aux Québécois.  Je me souviendrai toujours de lui.  Je suis certaine que mon père aussi.

mercredi 15 février 2012

Je me sens...

Enrhumée... Les narines sont toutes irritées d'avoir été autant mouchées, les lèvres gercées de devoir garder le flot d'air ouvert, les circuits du cerveaux légèrement fatigués de la congestion.

Mais je me sens bien! Il y a du "spring" dans mes pas (je copie l'expression anglaise...).

Au diable le rhume quand tout va aussi bien!

Journée spéciale?

Je n'aime pas la Saint-Valentin et ce n'est pas parce que c'est une fête commerciale. Non. Je ne la comprends pas.
Je crois que les personnes devraient se dire qu'elles s'aiment quand elles le ressentent, quand elles en ont envie. Un amoureux, son enfant, une amie, une soeur. Peu importe. Les belles choses, on devrait les dire beaucoup plus souvent.
Et puis, j'avoue que la St-Valentin m'a rarement sourit. Je me souviens d'une rupture particulièrement éprouvante un soir de 14 février... Je me souviens aussi d'un ex-copain qui m'avait enfermée chez lui pendant deux jours ( une relation abusive... Cet épisode me l'a fait comprendre). Mariée, je n'ai jamais non plus célébré cette journée. Mon ex-mari a perdu sa mère alors qu'il avait 10 ou 12 ans le 12 février... Il a toujours été triste à cette date.
Pour moi, le 14 février signifie que je dois acheter des cartes pour les amis de classe de mon fils. Je lui dois acheter du chocolat en forme de coeur. C'est correct, je le comprends, et ça ne me dérange pas de le faire. Parce que c'est un enfant et qu'il aime cette journée.
Pour tous ceux qui célèbrent la St-Valentin, j'espère qu'elle a été belle. N'oubliez pas de dire à votre amoureux que vous l'aimez tous les jours.
Bon 15 février!

dimanche 12 février 2012

Avoir le jugement facile

Maudit que je trouve donc que certaines personnes ont le jugement facile...
C'est comme si parfois, certains croyaient que les autres étaient comme eux et jugeaient selon leurs propres standards, leurs propres valeurs.
J'ai reçu un commentaire sur un des mes billets qui me dépeint comme une mère anxieuse, névrosée, qui n'accepte pas les différences de son fils. Un billet qui me disait QUOI FAIRE pour être heureuse.
D'abord, je SUIS heureuse. Mon bonheur ressemble au mien, pas à celui des autres.  La vie que j'ai, je l'ai par choix. Mon fils est ce qu'il est mais je CHOISIS d'être la mère que je suis. Moi? Sortir de la maison tous les soirs? Moi? Parler à des étrangers? Ce n'est pas moi. Je n'ai pas envie de parler à des gens que je ne connais pas, je n'aime pas sortir de la maison tous les soirs. Pourquoi essaierais-je de changer qui je suis? Et en plus, pourquoi essaierais-je d'être quelqu'un que je n'ai pas envie d'être?
Ce qui m'a fait le plus mal dans le commentaire, c'est quand cette personne m'a dit que je n'acceptais pas mon fils tel qu'il était... Est-ce que je devrais à la place ne rien faire et laisser un système malade ne pas lui donner les accommodements auxquels il a droit?
Vous saurez madame ou monsieur que j'aime mon fils, avec son TED, avec son TDAH et avec son trouble anxieux. Il y a bien longtemps que j'ai accepté ses différences. Même avant que celles-ci aient un nom. Mais je connais aussi son immense potentiel et je veux m'assurer que toutes les chances sont de son côté. Je veux m'assurer qu'il a tous les éléments pour devenir un adulte heureux. Je fais ce que j'ai à faire. Me battre avec l'école, je déteste ça, ce n'est pas qui je suis... Mais je le fais car c'est ma job de le faire.
Si vous, vous faites des choix différents, ce sont VOS choix. Si vous, vous avez choisi de prendre davantage de temps pour vous, tant mieux.
J'aurais davantage apprécié dans vos commentaires que vous partagiez vos expériences, votre vécu. Même que vous me donniez des conseils. J'ai un peu de misère à recevoir votre commentaire quand il critique qui je suis et mes choix alors que vous ne connaissez qu'un aspect de ma vie, celui que je partage dans le blog.
Les gens sont qui ils sont, et ils ne sont pas nous.
Merci de m'avoir lue, j'espère que vous continuerez, mais je vous en prie, faites-le en essayant de ne pas me juger...

samedi 11 février 2012

jouons à la tag

 Il y a présentement sur la blogosphère un jeu de Tag qui se nomme : Les 11 questions.
 
J’ai été touchée par Maman Tupperware et par Fleur d'âme, deux lectrices et blogueuses.
 
Les règles du jeu :
 
Le but est de répondre à 11 questions et en poser 11 autres à 11 blogueuses (je ne tagerai pas 11 autres blogueuses...  la plupart ayant déjà participé au jeu) de son choix:
 
Vous devez poster les règles sur votre blogue.
  • Chaque personne doit écrire 11 choses à propos d’elle-même sur son blogue.
  • Répondez aux 11 questions, puis en créer 11 nouvelles.
  • Vous devez choisir 11 personnes et mettre un lien de leur blogue sur votre post. (ou vous trichez comme moi!)
  • Rendez-vous sur leur blogue afin de leur dire qui ils/elles ont été tagués.
  • Ne faire aucun tag sans les prévenir.
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11 trucs que vous ne savez peut-être pas sur moi...
— Je suis une fan finie de l'émission Survivor, je n'ai raté aucune saison et si le téléphone sonne pendant que ça joue, c'est sûr que je ne réponds pas!
— Je suis pas mal traîneuse.
— Je ne me tanne jamais de regarder Austin Powers, d'ailleurs, ma sonnerie de téléphone est la chanson thème du film
— J'ai fait du théâtre avec une troupe communautaire au début de ma vingtaine, j'ai entre autres joué le rôle d'une prostituée dans une pièce que j'avais écrite.
— Les trois dernières fois où je suis allée voter, j'ai décidé quelques heures avant de mettre mon X pour qui je voterais, j'imagine que je fais partie des "indécis".
— Je n'aime pas les surprises.  Elles me déstabilisent et je ne sais pas comment réagir, ma nature sauvage prend le dessus.
— J'adore jouer aux cartes.
— J'ai une relation très compliquée avec les bibliothèques; je ne les aime pas, elles ne m'aiment pas non plus alors j'évite d'y aller. (je vous raconterai peut-être un jour).
— Je n'aime pas mes dents, j'ai trois dents croches en haut et je voudrais bien les faire arranger, mais à l'idée de passer des mois avec des broches, je me dis que ce n'est pas si pire.
— MJe suis vraiment très maladroite, j'évite d'acheter des souliers avec des semelles trop lisses car c'est certain, je vais m'étaler de tout mon long dans le corridor au bureau et me renverser tout le café sur mon chandail juste avant une réunion super importante.
— La seule couleur que je refuse de porter est le jaune!  Ça ne me va pas du tout.

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Les 11 questions qui m'ont été posées par Maman Tupperware

  1. Pourquoi choisir d'écrire un blogue? parce que j'avais besoin d'une soupape d'abord, je vivais des choses difficiles et écrire m'a fait du bien.  Ensuite, ça satisfaisait mon besoin et mon envie d'écrire, finalement, ça m'a permis d'établir des liens avec des personnes extraordinaires, certaines qui vivaient des choses semblables aux miennes. 
  2. Lequel de vos lecteurs vous a le plus surpris? Lionne sans aucun doute.  Elle est d'une grande générosité.  Lorsque mon fils a eu son diagnostic de TED, elle m'a immédiatement contactée et son aide a été vraiment très précieuse.  Je la considère maintenant comme mon amie. 
  3. Comment trouvez-vous le temps de prendre du temps pour vous? Du temps pour moi?  C'est quoi ça? 
  4. Quel aliment avez-vous en horreur? La poutine.  J'aime les frites, j'aime le fromage, je n'aime pas trop la sauce (trop salée), mais les trois ensemble?!?  Mon cerveau, mon coeur et mes papilles gustatives refusent que j'en mange. 
  5. Quel genre de textes vous rebutent avant même de commencer votre lecture?les journaux à potins...  pas pour moi.  À part ça, je ne sais pas.  Je n'aime pas les textes remplis de jugement de valeurs.
  6. Quels sont vos trois sujets photo préférés? mon fils, mon fils et mon fils.  Sans blague, je ne possède même pas d'appareil photo (vive le iPhone!).  J'adore prendre des photos en voyage, mais je n'ai pas voyagé depuis longtemps. 
  7. Votre pire défaut lors d’événements sociaux? si je suis très nerveuse car je ne connais personne, j'essaie trop d'être intéressante et je perds mon naturel
  8. Vanille ou chocolat? chocolat.
  9. Quel est l'artiste qui vous inspire le plus en ce moment? Obi Wan Kenobi.  Il va se reconnaitre.  C'est un de mes amis auteur et touche-à-tout.  Il possède une énergie et une soif d'action qui m'inspire à me dépasser.
  10. La tâche domestique que vous avez le plus hâte de refiler à un de vos enfants? plier et ranger le linge (J'avais le goût de dire payer les factures...  mais quand même, je ne ferais jamais ça!)
  11. Quelle est l’œuvre de charité pour laquelle vous donneriez sans compter si vous le pouviez? Trait d'union Outaouais, l'ARC ou d'autres organismes qui donnent directement dans la communauté.  Trait d'union et l'ARC sont des organisations qui fournissent des services et du soutien aux enfants ayant des TED ou autres troubles d'apprentissage, ainsi qu'à leur famille.
Les 11 questions posées par Fleur d'âme :
1. Que feriez-vous par amitié? Je ferais pas mal n'importe quoi pour mes amis, à moins que ce soit contre mes valeurs.
2. Pourquoi bloggez-vous? voir réponse à la question #1 de Maman Tupperware
3. L'avenir vous fait-il peur? Mon avenir ne me fait pas peur, je sais que je pourrai toujours me relever.  Par contre, j'ai peur de ce que l'avenir réserve à ma sauterelle.  Je voudrais que tout soit facile.
4. Timide ou Extravertie? Timide.  Mais quand même pas mal extravertie aussi.  Une fois dégênée... 
5. Votre chanteur préférez? Difficile...  Jack Johnson je pense.
6. Une chose que vous changeriez sur votre corps? un bon 20 livres de moins? 
7. Préférez vous donner ou recevoir? donner
8. Votre travail vous fait-il vibrer? ce que je fais oui, mais difficile de vibrer dans l'environnement de travail en ce moment. 
9. Quel est votre sport favori? je ne fais pas vraiment de sport.  Mais je suis une grand fan de hockey.
10. Quelle est votre saison préférée? l'été
11. Ce que la vie vous a apporté de plus beau? une belle grande sauterelle!  Mon fils, sans la moindre hésitation!
Les personnes taggées:
MamanIsaD, Evyzaroma, Xavier et Maya, le Ciel est bleu, la mer est calme, Ma vie:prise 2 (ce n'est pas 11...  mais je ne voulais pas tagger des personnes qui l'avaient déjà été.  

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Vos questions :
  1. Avec quels vêtements vous sentez-vous le plus belle?
  2. Qu'est-ce qui vous fait mourir de rire à chaque fois?
  3. Qu'est-ce que vous aimez le plus dans le fait d'être une femme?
  4. Vous êtes plus du genre cow-boy ou vieux monsieur à chapeau en conduisant?
  5. Quel serait l'emploi idéal?
  6. Quel est le meilleur tour que vous avez joué à un/des ami(s)?
  7. Votre pire folie?
  8. Si vous pouviez partir demain, ou iriez-vous?  Est-ce que les enfants iraient avec vous?
  9. Votre film préféré de tous les temps?  Il vous fait rire ou pleurer?
  10. Quel âge aviez-vous lorsque vous êtes tombés amoureux la première fois?
  11. Qui était votre idole d'adolescente?

jeudi 9 février 2012

Enseignants

Une amie, Lionne, laissait ce matin un message sur facebook qui soulignait tout le bon travail des enseignants et le peu de reconnaissance qu'ils recevaient et à quel point ils n'étaient pas suffisamment bien payés.
Je n'ai pas enseigné dans les écoles secondaires assez longtemps pour.dire que je sais ce que c'est et me considérer comme une ancienne enseignante. Mais je sais à quel point les personnes qui choisissent cette fois le font par vocation. OUI, ils ont deux mois de congé pendant l'été. Mais ces 7, 8 semaines de congé par année, ils le reprennent encore et encore toute l'année.
Ça me fâche d'entendre les commentaires faisant référence aux fonds de pension, aux vacances, aux bonnes conditions (pas si bonnes selon moi). Pourquoi tapons-nous toujours sur la tête de ceux qui choisissent se servir les autres? Les profs, les infirmiers et infirmières, les travailleurs de la santé... Ce sont des personnes formidables pour la plupart et in devrait leur dire merci à chaque occasion qu'on a de le faire. Elles choisissent une profession difficile et on s'entend qu'elles ne le font pas à cause du salaire allèchant ou pour la valorisation sociale! Oui, il y en a des moins bons. Comme partout ailleurs. Mais si on ne leur tapait sur la tête aussi souvent, si on leur offrait notre appui un peu plus souvent, peut-être qu'il y aurait moins de cynisme. Et sans doute plus de jeunes choisiraient cette profession.
Je sais bien que rien n'est parfait, mais quand même. Être prof, ce n'est pas la partie de plaisir que certains semblent croire!

mercredi 8 février 2012

Quand le drano fonctionne enfin...

Je n'en ai peut-être pas parlé à l'automne, j'ai oublié...  Mon fils est venu me voir dans la salle de bain un matin et m'a dit que sa vie n'était pas belle et qu'il allait se planter un couteau dans le coeur.  Mon propre coeur de maman a reçu tout un coup de couteau ce matin-là. 

Il a refusé d'élaborer davantage.  D'ailleurs, il m'a dit ça avec un grand sourire.  J'ai téléphoné à l'école pour parler à sa TES ce matin-là.  Nous avons impliqué la psychologue de l'école.  À force de discussions, nous avons compris que son malheur était lié à une décision prise par l'école et moi de l'empêcher de jouer au hockey à la récré.

Tout va mieux, plus d'autres mentions de couteau ou de vie pas belle depuis.  Sauf que lorsque c'est arrivé, j'en ai parlé à l'intervenante du CLSC.  Ça a été comme un mot magique.  "Sésame, ouvre-toi!"

Depuis cette discussion, j'ai reçu une subvention pour envoyer mon fils passer une journée par mois dans un organisme communautaire de la région, l'ARC.  Bon pour lui, bon pour maman qui a besoin de répit de temps en temps. 

Ensuite, on m'a demandé de participer à un groupe de discussion/formation pour les parents d'enfants ayant une déficience intellectuelle ou un trouble envahissant du développement.

Puis, elle m'a annoncé que le dossier de ma sauterelle était maintenant prioritaire pour être vu par des intervenants du Pavillon du parc (organisme faisant fonction de CRDI dans l'Outaouais - vous me direz qu'il était temps, deux ans et demi que mon fils a reçu son diagnostic).  C'est la mention du coup de couteau qui lui a mérité l'étiquette de prioritaire. 

J'ai aussi obtenu une référence en psychologie pour mon fils.  Avec toute l'anxiété des dernières semaines, je crois que c'est nécessaire qu'il voie un psychologue.  Je n'ai pas les outils pour l'amener à nommer ces craintes, je pense que même mon fils n'est pas capable de bien les identifier.  Ça lui fera le plus grand bien.  Et encore une fois, son dossier est prioritaire.

Ce qui a fait débloquer les choses tout d'un coup?  Non, ce n'est pas un bon coup de Drano dans la tuyauterie des services de santé...  C'est l'affaire du coup de couteau et aussi le fait que j'ai pris deux mois de congé de maladie pour stress.  L'intervenante du CLSC me "surveille" maintenant.  Elle m'appelle chaque semaine pour me demander comment ça va.  J'avoue que ça me dérange un peu...  même si j'ai pris un congé, ça n'a pas affecté mes capacités à bien m'occuper de mon fils.  Sauf que d'un autre côté, c'est un bien petit mal pour que ma sauterelle obtienne enfin du soutien! 

mardi 7 février 2012

J'écris moins...

Mais j'écris plus... On m'a offert de faire de la traduction. Ça tombait bien, j'avais besoin de sous pour payer mes rénos. Mais vous comprendrez que je passe plus de temps devant l'ordi le soir et que je n'ai pas toujours envie d'écrire un billet quand je ne rêve qu'à mon lit.
Mais je vais TELLEMENT bien!!! Difficile de croire que ça allait si mal il y a deux mois à peine. Le travail ne vient tout simplement plus me chercher. À grands coups de séances de méditation, j'ai appris à laisser aller les choses que je ne contrôle pas.
Et puis, je ne me sentais moi-même, autrement que dans mon rôle de maman, qu'au boulot.
Ma vie est beaucoup plus pleine aujourd'hui. J'ai des projets dans lesquels je peux investir ma passion. Et il y a des personnes qui sont beaucoup plus présentes dans ma vie. Ça fait du bien. D'avoir de la visite, d'avoir des conversations.
Alors je vais bien. Comme jamais!

vendredi 3 février 2012

Ça ne marche pas

Je ne sais plus où est la ligne entre anxiété et manipulation. Oui, quelque chose le rend anxieux. Oui, c'est vrai. Mais quand il a compris que sa peur lui permettait que je lui tienne la main avant qu'il s'endorme, il en a profité.

Hier a été horrible. Je l'ai laissé me faire mal, me faire pleurer. Il m'a dit des choses méchantes et je n'aurais pas dû me laisser atteindre autant.

Pour vous dire... J'étais encore fâchée ce matin.

Je me sais plus quoi faire. J'ai essayé la méditation guidée, la musique, une technique de respiration. Je l'ai rassuré. Je me suis fâchée. Je l'ai puni. Il n'est pas ouvert à essayer quoi que ce soit. Ce qui me fait penser à de la manipulation plutôt qu'à de la réelle anxiété.

Je suis fatiguée. Première semaine complète au bureau depuis 9 semaines, petit ajustement même si ça se passe très bien. Mais je stresse en mettant les pieds dans la maison. J'ai peur de l'heure du dodo... 9 ans, je n'avais jamais ressenti ça. Et c'est drainant émotivement.

Pourquoi, pourquoi n'y a-t-il pas un mode d'emploi...