mardi 31 mai 2011

Les maudits voisins - 2e partie

Il me semble que quand j'ai déménagé ici il y a près de 12 ans, j'entendais plus d'enfants dans la rue qui jouaient. Maintenant, il n'y en a presque plus. De grands ados qui parlent entre eux tout en textant... mais des enfants qui font du vélo ou jouent au basket, il n'y en a plus.

Maintenant, c'est d'autres bruits qu'on entend. Aujourd'hui par exemple, j'étais à la maison (foudroyée par une gastro galopante qui m'a forcée à rester à la maison... pour travailler...) et mon voisin, celui qui fait le gazon, avait laissé sa radio allumée alors qu'il n'était pas là. J'ai entendu du gros tchikaboum toute la journée... Et encore ce soir depuis qu'il est revenu du travail.

Puis, mon autre voisin vient de s'acheter un chien. Je ne sais pas quelle race, mais un petit &%/%/$±& de petit chien blanc qui jappe sans arrêt depuis une heure. Et les heureux propriétaires du chien sont dehors!!!!!!!! Non, mais si vous voulez un chien, achetez-en un qui ait le mérite de s'appeler un chien, un labrador ou un berger j'ché pas quoi. Un chien petit comme ça, aussi bien avoir un chat. Ça fait moins de bruit et c'est moins de trouble.

Et ces autres voisins, directement derrière. Ils ont une petite fille qui fait la pluie et le beau temps. Ça semble mieux cette année (mais bon, ils n'ont pas passé beaucoup de soirées dehors avec le temps qu'on a eu), mais elle fait une crise tous les soirs. Elle hurle! Si mon fils faisait une crise dehors, je serais tellement gênée, je le ramènerais dans la maison et il finirait sa crise dans sa chambre. Mais bon, on n'a pas tous la même conception de la façon d'élever les enfants.

Moi qui n'ai pas l'air climatisé, je pense que je vais avoir droit à tout un concert cet été... Et dire qu'il y a 3 ou 4 ans, c'était si tranquille...

dimanche 29 mai 2011

Du temps, de la musique et du fromage

À part les gens autour de nous, ce sont peut-être les choses qui me font le plus sourire (en temps normal, j'aurais mis le soleil, mais puisqu'il boude derrière les nuages ces temps-ci, eh bien, moi aussi).

Samedi ou dimanche dernier, j'ai eu un creux. J'avais envie de sortir de la maison. Aller au cinéma, manger au resto. J'avais envie de me faire les cheveux, de me maquiller avec un peu plus de sophistication que pour le bureau. Mettre de beaux vêtements, mettre mes sandales à talons sexy. Ma mère m'a même offert de garder. Mais j'ai dit non. Pourquoi? Je me trouvais pathétique de faire tout ça pour une sortie en solitaire.

Je racontais tout ça à une amie cette semaine et elle m'a remise à ma place. Elle m'a demandé pourquoi je me comportais comme si je n'en valais pas la peine. Pourquoi faudrait-il que je fasse tous ces efforts pour quelqu'un d'autre. Je peux bien le faire pour moi non?

Sur le coup, je me suis défendue. Après, j'y ai réfléchi. Et elle avait raison. C'est bien de vouloir faire plaisir aux autres. Mais vouloir faire plaisir à soi? C'est important aussi.

Je n'ai pas fait de sortie au cinéma ou mangé au resto en fin de semaine, mais j'ai trouvé le moyen de me faire un beau petit weekend. Vendredi soir remplis de rires avec des amies, du vin et du fromage. Samedi après-midi relaxe avec un bon livre et de la musique. Dimanche à la piscine à encourager mes nièces puis soirée avec un verre de rouge et une lasagne de mon cru (j'ai remplacé le mozzarella par du brie... exquis!).

Ce n'est pas grand chose, mais je ne me fais pas plaisir assez souvent. Samedi par exemple. Mon fils était à la maison avec une amie de l'école qui était venue jouer pour l'après-midi. Normalement, je me serais installée dans la cuisine, je leur aurais laissé le salon qui est pourtant ma pièce préférée. Eh bien, je me suis assise sur le sofa, j'ai mis mon iPod sur le stéréo et j'ai passé quelques heures à lire. Les enfants se sont amusés ailleurs.

Et ce soir... J'avais envie de manger une lasagne. C'est un de mes plats préférés, mais j'en fais rarement, ma sauterelle n'aime pas trop. Alors j'avais prévu faire une quiche, son repas préféré à lui. J'ai finalement décidé que non et je me suis fait une toute petite lasagne, deux morceaux (j'en aurai pour demain). Et je lui ai fait autre chose. Assise dans la cuisine, j'ai pris le temps de goûter chaque bouchée et j'ai siroté ce vin espagnol sublime.

Ce petit repas, pas trop compliqué au fond, m'a tellement fait de bien. C'est difficile de comprendre pourquoi je ne fais pas ça plus souvent.

samedi 28 mai 2011

Nouveau visage

Plus que quelques jours au mois de mai, déjà. Il ne reste que quelques semaines d'école pour ma sauterelle.

Et pourtant... Je regarde par ma fenêtre de chambre et je constate que ma piscine n'est pas la seule à ne pas être ouverte. Le gazon est bien vert, bien long, bien mouillé. Mes tulipes hâtives sont arrivées à la mi-mai cette année, un mois de retard. Je me lève le matin en ne sachant trop quoi me mettre. Mes vêtements d'hiver et d'été sont encore tous dans le garde-robe.

Il pleut, il fait froid. Même si je refuse de laisser le thermostat sur le mode "heat", j'ai dû partir le chauffage à quelques reprises cette semaine. Semaine qui m'a vue habillée d'une jupe d'été à fleurs un jour et pantalons, bas et chandail à manches longues deux jours plus tard.

J'ai l'impression d'être au mois de novembre depuis le mois de mars. Terrible.

Et puis je pense à ces personnes en Montérégie. Ils ont les pieds dans l'eau depuis des mois. Et ils n'en voient pas la fin. Le niveau d'eau baisse, puis les vents forts reviennent suivis de cinq jours de pluie. Quand donc tout ça va-t-il se terminer? Car le cauchemar ne fait que commencer. Leur maison, leurs biens, leur énergie délavés par la pluie, ils devront ensuite se taper des semaines de nettoyage, de rénovation, de disputes avec les assureurs. Ils devront passer de longues heures au téléphone pour trouver des gens pour les aider à tout reconstruire, qu'ils devront payer sans doute avec le trop peu de sous qu'ils recevront des gouvernements et des assureurs.

Le malheur des uns fera le bonheur des autres. Propriétaires de compagnie de nettoyage et contracteurs qui monteront peut-être leurs prix soudainement... Parce que l'armée ne peut pas aider au nettoyage... Ce serait une concurrence déloyale au secteur privé...

C'est moi qui ai de la misère à la comprendre celle-là? On envoie nos soldats en Afghanistan pour reconstruire des villages et bâtir des écoles... Alors qu'on ne peut même pas compter sur leurs services quand le malheur frappe chez nous. Non, vraiment, désolée, je ne vois pas de logique.

Je m'imagine dans cette situation. Je serais épuisée. Physiquement, moralement, émotivement, psychologiquement. Je ne sais pas où je trouverais la force de continuer.

Alors pour toutes ces personnes, j'ai décidé aujourd'hui de donner des allures plus ensoleillées à mon blog, histoire d'apporter un peu de lumière. Et j'espère que la pluie ira faire un tour ailleurs, là où les feux de forets font rage.

En attendant le soleil, je me suis mise de bonne humeur en écoutant ceci. Il y a un bon côté à chaque chose.

jeudi 26 mai 2011

La grande gibelotte

Il y a dans mon équipe un homme qui vient de Djibouti. Cette personne est une perle. Il est excellent dans son travail, il a une attitude exceptionnelle et surtout, une incroyable soif d'apprendre. Ses étudiants l'adorent et même s'il est le petit dernier de l'équipe, il est respecté par chacun.

Quand j'ai la chance de manger dans la cuisine avec le reste de l'équipe, les échanges sont vraiment intéressants. Mais plus récemment, l'équipe s'est donné la "mission" de faire goûter les aliments nord-américains à Kadar. Tout ça a commencé alors que quelqu'un faisait référence au sketch des Tetes à claques de l'Halloween. "J'aime ça moi des Pop Tarts". Bien entendu, Kadar ne connaissait pas les Têtes à claques. Et il a demandé ce que c'était que des Pop Tarts.

Mais quelle horreur que cette espèce de fausse pâtisserie de biscuit rassis et de confiture de sucre colorée et couverte de ce glaçage figé dans le temps. Ce genre d'aliment qu'on peut laisser sur le comptoir quelques années et qui ne changera pas d'apparence. Et le goût... Je sais que certains aiment ça, mon fils en fait partie, mais très peu pour moi.

Alors voilà qu'un autre collègue arrive à une réunion d'équipe un vendredi avec des Pop Tarts pour tout le monde. Et Kadar qui y goûte et reste poli de peur de blesser... Il a admis quelques jours plus tard qu'il avait détesté.

Maintenant, je veux faire découvrir le pâté chinois à Kadar. J'aime le mien avec des patates bien crémeuses avec beaucoup de beurre, du blé d'inde en crème. Je le mélange pour faire une belle gibelotte. J'ajoute même mon bon ketchup aux fruits parfois. Avec des betteraves et des petits oignons marinés. À mon goût, un pâté chinois qui se tient en bloc... ce n'est pas du pâté chinois.

Il trouvera ça probablement étrange, mais ça vaut la peine qu'il essaie. Il a ensuite promis de nous préparer quelque chose bien de chez lui.

En passant, pourquoi dit-on pâté chinois? Les Britanniques à qui l'on doit le plat d'origine appelle ça le "sheppard's pie", le pâté du berger. Comment le berger est devenu chinois... Avez-vous une idée?

mercredi 25 mai 2011

Accident au WalMart

Deux fois par mois, je fais un tour au WalMart. Je fais le plein de jus pour le lunch de la sauterelle, de collations, de céréales, conserves. Quand j'en ai besoin, j'achète aussi pâte à dent, shampoing et maquillage. Ça coûte beaucoup moins cher. J'achète la viande, les fruits et les légumes à l'épicerie ou à la fruiterie.

Alors que je quittais le stationnement, j'étais en train de perdre patience car la femme qui conduisait la voiture devant la mienne roulait très lentement et s'arrêtait continuellement sans raison. Ce n'était pas sa faute, elle parlait au téléphone! Il y a un feu de circulation à la sortie du stationnement et je devais tourner à gauche. La lumière était verte et voilà qu'elle arrête sa voiture, entre la voie pour tourner à droite et celle pour tourner à gauche. Je suis coincée derrière elle. Puis, elle se remet à avancer alors que cette fois, le feu est rouge; on aurait dit qu'elle croyait que c'était un 4 stops.

Eh bien, ce qui devait arriver est arrivé. Elle a traversé l'intersection et une voiture lui est rentré dedans. Rien de trop grave heureusement.

J'ai garé l'auto et je me suis assurée que tout le monde était correct. La police est arrivée moins de 2 minutes après. On m'a posé des questions et j'ai répondu. Je crois que la dame va se retrouver avec une contravention salée à cause du téléphone.

Ça m'énerve les personnes qui parlent au téléphone en conduisant. Mais ça m'énerve encore plus quand j'en vois accroché à leur blackberry ou iPhone en train de texter... Prenez donc l'autobus si c'est si important que ça de rester en contact.

mardi 24 mai 2011

Colère noire!

C'est drôle quand même non, les couleurs qu'on associe aux émotions? une colère noire, mais rouge de colère. Et quand on est fâché, on est bleu...

Je ne me fâche pas très souvent. Je bouille parfois, mais c'est rare que je verbalise ma colère, que je me laisse aller. Je me connais trop bien, si je le fais, je dis des choses que je regrette ensuite. Quand je me sens attaquée, je contre-attaque au lieu de me défendre.

Mais ce matin, je me suis fâchée contre ma mère. Oh que j'étais fâchée. J'avais envie de crier, de lui lancer des bêtises, de dire des choses qui lui feraient mal.

Pourquoi? Honnêtement? Aucune espèce d'idée. Je ne m'en souviens plus du tout. Parce que c'était dans un rêve. Je ne me souviens pas de ce qui avait causé ma colère. Mais je me souviens de comment je me sentais.

Je me suis réveillée le coeur battant. J'avais chaud, j'avais les larmes aux yeux. Il était 3 heures du matin et je n'ai pas pu me rendormir avant 5 heures. Tout ça pour un rêve!

Incroyable quand même non? L'intensité des émotions est tellement vraie alors que le rêve lui ne l'est pas. Je ne suis pas fâchée contre ma mère, elle n'a rien fait qui pourrait me faire sentir comme ça... D'ailleurs, je ne me souviens pas m'être jamais mise en colère contre elle. Elle contre moi? oui (j'ai été adolescente quand même).

J'espère juste que ce n'était pas prémonitoire... je n'ai pas envie de me chicaner. :)

lundi 23 mai 2011

Son fameux lecteur MP3

Je suis une mauvaise mère, je sais... Allez-y, dites-le-moi. Mon fils a reçu pour Noël un lecteur MP3. Depuis des mois, il est dans mon tiroir et ma sauterelle attend que je mette des chansons dessus. Je l'ai laissé attendre tout ce temps-là.

Pourtant, je lui avais déjà acheté tout un paquet de chansons sur iTunes. Il adore le danse, les tchikaboum. J'avais essayé (pas très fort je l'admets), mais je n'ai pas réussi.

En fin de semaine, je me suis décidée à le faire. Il y a ce cd double de Michael Jackson que je lui ai acheté. Il a les écouteurs bien visés sur les oreilles depuis.

Il faut le voir chanter et danser. Il est vraiment super cute. Il massacre les paroles des chansons en anglais. "An-bid" (I'm bad) "Beded" (Beat it) et "Twiller" sont ses préférées. Mais c'est surtout le Lady GaGa qui est comique. Il répète qu'il la déteste. Mais il adore ses chansons. Quand je lui ai dit qui les chantait, il était déçu.

Ça ne sera pas long et il va connaitre la musique mieux que moi...

dimanche 22 mai 2011

Nos voisins les Zamarikins!

Il faut admettre qu'ils sont intéressants. Pas que nous ne le soyons pas icitte, dans le pays où il fait frette et où tout le monde est gentil. Mais en bas de notre frontière, mais s'ils nous ressemblent quand même beaucoup, il y a ce petit quelque chose.

Même si certains jours, je ne sais plus si je dois dire que je suis Canadienne ou Québécoise, je ne voudrais habiter nulle part ailleurs qu'ici - même avec Harper au pouvoir jusqu'à la fin des temps. J'aime ce pays qui est le mien, j'aime que le mot collectivité veuille encore dire quelque chose.

Depuis quelques semaines, je regarde une série télé. Série qui je crois a été annulée après la première saison... Pourquoi? Je ne sais pas. Studio 60 on the Sunset Strip. Peut-être que c'est à cause du nom qui est beaucoup trop long.

En gros? Saturday Night Live. Une équipe d'auteurs, de producteurs, de réalisateurs, d'acteurs et de bigs boss de station télé. Comment faire de l'humour semaine après semaine sur une grosse chaîne, sans offenser les commanditaires ou les ligues religieuses. L'épisode que je vais regarder dans quelques minutes? Un pauvre militaire qui se faisait interviewer live pour les nouvelles a dit un gros mot (qui commence par F et finit par CK) parce qu'une bombe a éclaté - pendant qu'il parlait au journaliste - à côté de lui. Et la Commission de je ne sais trop quoi veut que le réseau paie une amende de 72 millions OU accepte de laisser 5 secondes entre le direct et la diffusion. Parce que des madames trouvent ça bien épouvantable qu'un militaire ait sacré à la télé.

"Stéphanie, tu t'emportes pour la télé!"

:) Ben non voyons... C'est là que je les trouve intéressants les Zamarikins. La religion et l'état, c'est séparé. C'est clair. Pas comme de notre bord. Et pourtant, la religion est partout. Comme un gros groupe de lobbyistes scandalisés.

On a ici un peuple dont l'histoire est riche de révolutions. Un peuple qui s'est battu pour sa liberté. La liberté aux États-Unis n'a pas le même sens, la même valeur que chez nous. Que ce peuple si affamé de liberté soit encore autant régi par les groupes religieux, ça me semble être une contradiction.

Ils sont vraiment très intéressants nos voisins du sud. Il y a deux ans, j'ai eu la chance de visiter Washington DC. Ce n'est pas très loin, c'est vraiment abordable comme ville et si vous êtes affamés d'histoire vous serez servis. La visite des musées est gratuite (bon, il faut par contre faire la ligne pour passer sous les détecteurs de métal et faire fouiller nos sacs). J'ai tellement appris lors de ce voyage sur le peuple américain. Je pourrais dire la même chose des Français après avoir vu Paris d'ailleurs.

L'histoire est le passé. Mais le passé ne nous quitte jamais. Ne pas le connaitre est ne pas nous connaitre.

Je vous recommande fortement cette série. Le scénariste est Aaron Sorkin. On lui doit aussi The West Wing, et plus récemment, le film The Social Network. Deux autres recommandations.

Eh, demain, c'est lundi. Mais c'est congé!!! Yay!

samedi 21 mai 2011

La fin du monde est à 6 heures

Ça a été dit à CNN, ça doit être vrai.

Alors pourquoi passerais-je me dernière journée à "travailler"?

Dieu est bon en tout cas. Nous donner comme ça une superbe journée chaude et ensoleillée. J'ai bien l'intention d'en profiter!

J'ai amené mon fils au golf ce matin. Il a commencé il y a deux ans, plus sérieusement l'an passé. Normalement, c'est une activité qu'il partage avec son père, n'étant pas très douée pour ce sport. Mais puisqu'il ne le voit pas très souvent, je vais l'amener. Ça lui fait tellement plaisir.

Il est bon le p'tit mausus. Il ne frappe pas très loin, mais toujours droit, très constant. Il a le talent naturel de son père pour le golf.

Il fallait le voir ce matin quand je lui ai dit de nettoyer le salon s'il voulait aller frapper des balles. Il ne s'est pas fait prier.

Puis, un p'tit tour chez mes parents où on a mangé des sandwichs aux tomates toastés. Avec beaucoup de mayo!

Et je me suis fait plaisir en allant au mini-pot ensuite. :) J'aime ça. Mon père a ri de moi, mais j'aime vraiment ça. 2 parties sous le soleil plombant et une grosse crème glacée pour finir. L'été... j'espère qu'il est vraiment arrivé.

Profitons-en, il ne reste que quelques heures avant le tremblement de terre qui détruira tout et qui fera vivre des mois de violences, de maladies et de famines pour tous les non-croyants qui finiront par mourir en octobre. En tout cas, c'est ce qu'annonce CNN...

jeudi 19 mai 2011

Ah les maudits voisins...

Ils font du bruit, ils stationnent leur auto devant la maison, font des bombes dans la piscine au milieu de la nuit, ils jettent leurs mégots de cigarettes et capsules de bière à travers la clôture.

J'habite un semi-détaché de 1300 pieds carrés dans un quartier on ne peut plus résidentiel. Le voisinage, le placotage, l'échange de tasse de farine, l'empruntage d'échelle, ça ne me ressemble pas. Je me regarde comme voisine et oui, je suis sauvage.

Ce n'est même pas que je n'ai pas envie de connaitre mes voisins. C'est que je ne sais m'y prendre pour amorcer une conversation. On parle de quoi avec quelqu'un dont on ne sait rien sauf son adresse?

La proprio du semi à côté du mien, où j'habite depuis plus de 11 ans, s'appelle Sylvie. Elle a l'âge de ma mère ou un peu moins. Elle s'habille comme une fille de 20 ans, elle a 3 enfants, dont le plus jeune doit avoir environ 22 ans maintenant.

Quand j'ai emménagé, elle était mariée à un gars qui n'arrêtait pas de fumer du pot. Il passait ses journées d'été assis au bord de la piscine à fumer et à boire de la bière. Il ne travaillait pas. Puis un jour il est mort. Il était malade, il parait que la mari c'était pour ça. Alors Sylvie s'est fait un autre chum, qui habitait là 3 mois plus tard. Leur passe-temps préféré, c'était s'engueuler. Il travaillait et elle le critiquait, assise sur la chaise longue en bikini à boire de la bière. Une fois, j'ai appelé la police. Il la frappait je crois. Ça criait dans la maison sans bon sens et j'entendais des bangs. Disons que le lendemain, quand je les ai croisés dans l'entrée, j'étais mal à l'aise.

Elle a fini par le laisser. Ou c'est lui qui est parti, je ne sais pas. Et Sylvie a disparu. Un nouveau chum. La pancarte à vendre est apparue il y a 3 ans, mais elle n'a toujours pas vendu. Ce qui est très étrange, les maisons se vendent en quelques semaines dans le quartier.

Alors elle loue la maison.

La première année, c'était un homme seul. Il a fait installer un système de télé Bell. Il pouvait changer les postes de ma télé... Il se commandait des films XXX gays... une chance qu'il ne pouvait pas le faire sur ma télé qui n'est pas branchée sur le téléphone. J'ai finalement appelé Bell et j'ai reconfiguré la télécommande. Le monsieur, je ne le reconnaitrais pas dans la rue si je le croisais.

L'an passé, 4 jeunes dans la vingtaine. 3 gars et une fille. J'ai vu la fille embrasser deux des gars... Je ne sais pas si elle a changé de chum ou s'ils avaient un autre type d'arrangement... Mais en tout cas. Eux non plus, je ne les reconnaitrais pas. Peut-être à leur voix, parce qu'ils faisaient pas mal de party. Et je reconnaitrais certainement leurs deux chiens qu'ils laissaient dans la cour la nuit. Ma chambre donne sur la cour... Maudits chiens qui jappent toute la nuit.

Et puis cet hiver, vers les 5 heures, ça cogne à la porte. Un bum. Cheveux longs, anneaux dans les oreilles (vous savez ceux qui dont DANS le lobe, qui déforment et font un gros trou?). J'ai cru que c'était quelqu'un qui voulait me vendre quelque chose. Mais non, c'était le nouveau voisin qui venait se présenter. J'ai trouvé ça cool.

Il est jeune. Son fun semble être inviter des amis et s'asseoir contre l'auto dans l'entrée et parler. Il monte les escaliers un peu fort parfois.

Mais ce soir, alors que la pluie nous a fait cadeau de quelques heures de soleil, je me suis dit que je devais en profiter pour couper le gazon qui m'arrivait presqu'aux genoux... Le cou est encore en compote, mais c'est mieux. Et il faut faire ce qu'il faut faire.

J'ai sorti la tondeuse, j'ai mis l'essence, l'ai démarrée et j'ai commencé. Puis j'ai vu mon fils sortir et me faire des grands signes. "Il y a un étranger qui cogne à la porte maman!"

C'était François, le voisin. Il m'offrait de s'occuper du gazon. Pas juste en avant, derrière aussi (il n'y a pas de gazon dans sa cour arrière, juste une piscine creusée). Et pas seulement aujourd'hui, pour tout l'été.

Ça fait 12 ans que je fais le gazon des deux côtés en avant... L'an passé, Sylvie est venue à quelques reprises... et a fait son côté à elle seulement!!! L'été passé, c'est une de mes amies qui s'est occupé de ma pelouse une bonne partie de l'été car la blessure au cou m'en empêchait.

J'ai trouvé ça tellement gentil. J'ai désherbé les platebandes, arrachés les pissenlits et il s'est occupé de la tondeuse. En le remerciant, j'ai remarqué son accent du bas du fleuve. Il ne vient pas de la ville certain ce gars-là.

Alors me voilà maintenant entourée de bien bons voisins. Le jeune François d'un côté. Lucie et Rick de l'autre. Rick et moi déneigeons toujours l'entrée de voitures partagée à deux. Et quand sa souffleuse marche (ce qui n'est pas souvent), il fait le gros du travail. L'an passé, il a coupé et déraciné un arbre qui poussait trop près de la maison.

Va falloir que je change d'opinion sur les voisins j'imagine... Maintenant, si seulement la maison en face de chez nous qui vient d'être vendue avait été achetée par un homme fin trentaine, début quarantaine célibataire... Je ne serais pas gênée d'aller lui emprunter de la farine...

mercredi 18 mai 2011

Sites de rencontres - suite et fin

Dans la liste d'hier, j'ai oublié Todd... Un comptable. Imaginez tous les stéréotypes possibles pour un comptable et vous avez Todd. Une heure autour d'un café où il a parlé de l'accumulation de jours de vacances à la fonction publique... pendant une heure!

Je n'ai pas fait beaucoup de rencontres. Je suis assez sélective et je commence d'abord par le clavardage. Et là, vraiment, j'en ai vu de toutes les couleurs.

Il y a ce gars qui m'a donné rendez-vous dans un stationnement au milieu de la nuit en me demandant de ne porter rien d'autre que des bobettes et une paire de bas de laine (des bas oui, je sais, très weird).

Et il y a bien sûr les gars qui n'ont tout simplement aucun savoir vivre. Des questions très directes alors qu'on ne chat que depuis 5 minutes. Genre "Avales-tu?"

Et je me souviens de ce gars dont j'ai oublié le nom. Ça faisait une heure qu'on chattait. Je regardais les Olympiques et il me disait qu'il était contre ça. Dans ma tête je me disais : "Comment peut-on être contre les Olympiques?". Mais il semblerait qu'il n'est pas le seul si on se fie aux manifestations de Vancouver l'an dernier. Puis, nous nous sommes mis à parler de livres. J'ai parlé de Harry Potter et j'ai dit trouver que c'était bien ficelé comme intrigue. Il m'a répondu que Harry Potter était très mauvais. "Tous les goûts sont dans la nature" que je lui ai dit. Il m'a répondu qu'il avait une maitrise en littérature et que donc, il était beaucoup mieux placé que moi pour savoir ce qui était bon. Bye, bye!

Puis il y a cet autre avec qui j'ai parlé au téléphone. Il s'est mis à me raconter ses "crimes". Les fois où il avait conduit en état d'ébriété ou une autre où il était entré par effraction chez un professeur et il avait tout cassé. J'avais l'impression de parler à un adolescent attardé.

Et il y avait cet autre super parano qui croyait que tout le monde lui en voulait et complotait contre lui.

J'ai chatté avec un gars de 40 qui vivait encore chez ses parents et qui m'a littéralement avouer devoir demander la permission à ses parents pour inviter une fille à coucher.

Il y a eu des gars qui avaient de l'allure, à qui j'aurais probablement dû donner une chance. Mais pendant longtemps, j'avais une liste de caractéristiques et s'il me manquait un seul crochet, je flushais. Je cherchais trop ce que j'avais perdu.

J'ai finalement décidé de prendre une pause. J'en ai eu assez. Mon deuil n'était pas fait, c'était bien évident. Heureusement, les événements m'ont permis d'avoir cette "closure" dont j'avais besoin. Je ne dirais pas que j'ai eu les réponses à mes questions, ou que je comprends bien ce qui a pu se passer. Mais j'ai une différente perspective et le coeur plus léger.

Ce n'est pas facile d'être célibataire. Ça me manque. L'intimité, la complicité. Passer une soirée devant la télé avec un bon verre de vin collés sous une couverture. Aller déjeuner au resto le dimanche matin. Planifier un voyage. Prendre le téléphone et chercher du réconfort après une dure journée. Envoyer un petit courriel coquin au milieu de l'après-midi. Ça me manque. Je trouve ça difficile, particulièrement dans les soupers de famille ou les événements sociaux.

Pas que ce soit plus facile d'être en couple quand ça ne marche pas...

mardi 17 mai 2011

Speed dating

J'ai quitté mon mari il y a plus de 5 ans. Pendant ces 5 ans, j'ai eu un chum pendant une dizaine de mois, on and off. C'est donc dire que j'ai gaspillé les meilleures années de mon pic sexuel en étant seule... Quel gâchis. :)

Je suis difficile. Très. J'en ai déjà parlé, ce n'est pas nouveau. J'ai pris ma retraite des bars, j'ai démissionné avec les sites de rencontres alors mettons que je ne mets pas trop les chances de mon côté. Mais bon, je préfère encore être célibataire que d'être mal assortie. Been there, done that!

Inspirée par Anik, je me suis mise à réfléchir à mon "palmarès" des rencontres faites sur les sites de rencontres. Alors voici, en ordre.

Il y a eu Claude. Père de deux enfants, monteur de lignes à Hydro Québec. Vraiment très gentil. On a jasé en ligne pendant plusieurs semaines avant de se rencontrer pour la première fois. La première rencontre a d'ailleurs été très décevante. Mais j'ai persisté et je suis allée souper avec lui au resto. Il m'a charmée. Mais c'était peut-être la superbe température d'été, la terrasse et la bonne bouffe du Keg. J'ai vite déchanté quand il m'a dit avoir un cancer, mais qu'il refusait tout traitement car il croyait en la biologie totale. Je suis peut-être intolérante, mais non, très peu pour moi. En plus, il n'avait pas un poil sur le coco mais le reste du corps aussi poilu que ma tête.

Après, j'ai eu droit à Paul, un anglophone qui n'avait aucun secret. Nous avons tous les deux su en quelques minutes que ça n'irait pas bien loin, mais qu'on s'amuserait. Il m'a raconté en détails chacune de ses aventures. Au bout d'un mois, il était passé à travers toutes les choses qu'il pouvait me raconter et ça s'est terminé en queue de poisson alors qu'on passait un weekend au Vermont.

Puis, j'ai pris une longue pause. Un an, sans aucune date. Et sur le site de Lavalife, j'ai fait la connaissance de Monsieur M. Ah, Monsieur M. J'y ai vraiment cru. Il était parfait pour moi. Sauf que le timing était tout croche, qu'il y avait trop d'éléments extérieurs qui faisaient de l'interférence. En tout cas, c'est ce que je crois. Mais peut-être aussi que je n'étais pas parfaite pour lui. La rencontre de Monsieur M me fait croire que c'est possible de rencontrer quelqu'un qui a de l'allure.

Pendant une des quelques fois où M.M. et moi n'étions plus ensemble, j'ai eu une date avec Eric. La date la plus drôle que je n'ai jamais eu. Fait cocasse, en rentrant à la maison ce soir-là, j'ai appelé M.M. pour lui raconter et c'est devenu un running gag entre nous deux.

Eric était un beau gars. Grand, brun, petites lunettes d'intello, bien habillé, dents impeccables, sourire craquant. Superbe. Et il avait de l'argent. Ou du moins, c'est ce qu'il a passé la soirée à me dire. "J'ai une grosse job, avec de grosses responsabilités. Je brasse de grosses affaires, je fais des gros sous." Il m'a dit quelle taille avait son pénis, qu'elle était sa position préférée. Et il s'attendait à ce que je lui donne ces infos aussi. Il a répété je ne sais combien de fois qu'il trouvait les filles de Gatineau inintéressantes et trop faciles (euhhh, allo!) En plus, il est arrivé au resto avec 20 minutes de retard, il s'est assis, a appelé le serveur et a passé sa commande... sans même me laisser le temps de regarder le menu. Il s'est vanté sur combien d'argent il avait toute la soirée et il n'a même pas été foutu de payer pour le resto! :) J'ai passé la soirée à lui rire en pleine face. Et le pire, c'est qu'il m'a rappelé le lendemain.

Ce cher Eric... Jamais je ne l'oublierai, mais semble-t-il que lui oui. Des mois plus tard, sur le même site de rencontres, il m'a à nouveau envoyé un courriel.

Stephen, le millionnaire. Vraiment, il était millionnaire. Il a parti sa business à dix-huit ans, a fait fortune et a tout vendu à 35. Un gars avec un super sens de l'humour, une belle personnalité, beaucoup de confiance en lui. Sauf qu'il me parlait toujours avec condescendance et j'avais l'impression d'être une enfant. Je l'aimais bien, mais après chaque discussion avec lui, je me sentais tout croche par rapport à moi-même alors j'ai mis fin aux rencontres.

Ensuite, j'ai rencontré Yann. Au début, j'ai reconnu beaucoup de qualités que j'avais appréciées chez Monsieur M. Intelligent, calme, organisé. Mais après quelques sorties, je me suis rendue compte qu'il ne se battait pas pour ses enfants, que sa femme avait éloigné de lui. Il m'a aussi dit faire partie d'un groupe d'hommes qui se rencontraient une fois par mois pour pleurer ensemble... (Quoi?) Et puis un soir, nous discutions sur msn et il m'a demandé de lui envoyer une photo de moi. Parce qu'il était down et que me regarder lui remonterait le moral. Finito! Pas mon genre. Et en plus, je ne crois pas que j'étais pas remise de ma relation précédente (ça allait vite devenir un problème récurrent).

Puis le gentil Fred. Ce Français qui n'aimait ni le vin ni le fromage (ça commence mal). Il croyait que les Gatinoises avaient un problème collectif de santé mentale et il détestait les Québécois... Un peu étrange. Il n'aimait pas non plus les Américains et refusait d'y mettre les pieds. Pas assez d'ouverture à mon goût. Mais il était vraiment gentil.

Simon, le rockeur qui ne boit pas d'eau de ville parce qu'elle contient trop de produits chimiques, mais qui ne mange que du pain blanc... Qui invite une fille à souper, mais qui chiale contre les prix tout haut en regardant le menu (ok, j'ai compris, je ne prendrai qu'une salade... même si je trouve que 12$ pour un curry n'est pas trop cher). Finalement, j'ai payé en douce alors qu'il était aux toilettes et j'ai choisi le plat qui me tentait.

Henri (avec un nom comme ça, je me demande comment j'ai pu accepter d'aller à une date). Henri qui a passé 3 heures à "m'interroger". Littéralement. J'ai eu l'impression d'être dans un commissariat de police. Non merci. Je l'ai revu à Québec quelques mois plus tard lors d'un Forum sur les langues officielles.

Et ma dernière date... la plus pathétique de toute... Dans un café près de chez moi. Je suis arrivée en premier. Le gars est arrivé quelques minutes plus tard. Il s'est assis puis m'a dit que je n'étais pas son genre et est parti. Ma confiance en moi en a pris un coup.

Et c'est ce qui a conclu ma carrière dans les sites de rencontres. Plus rien, le calme plat. Je vais essayer les McDo et les cinémas comme lieux de cruise maintenant. Je suis plus intéressée par les papas de fin de semaine que par les célibataires endurcis.

Mais je crois que je vais donner une chance au Speed Dating. Ça fait des mois que j'y pense, mais je manque de couille (littéralement). J'ai bien envie d'essayer. Je ne perds rien au fond. Il faudra que je sorte mes meilleures techniques de charme, ça n'a jamais été ma grande force. En tout cas...

dimanche 15 mai 2011

ça fait mal!!!

Un tout petit mouvement et "crac". J'ai le cou barré depuis une heure. J'ai une vertèbre qui n'est pas stable depuis l'accident, j'espère que je n'ai rien déplacé.

Merde! J'espère que la nuit et le relaxant musculaire vont faire des miracles... Pratiquement pas capable de bouger la tête.

Nouvelle destination

Un samedi soir passé devant la télé ne me tentait pas vraiment hier. J'ai choisi d'aller au cinéma.

Question d'offrir un petit répit à ma soeur, en plus d'une rare soirée d'amoureux avec son chum, et d'offrir de la compagnie à ma sauterelle, j'ai invité mes nièces à nous accompagner et à dormir à la maison par la même occasion.

Les enfants, ils ont le don parfois de dire exactement ce qu'il faut... Mon fils dans la voiture a demandé à ses cousines de ne pas se chicaner parce qu'il avait un petit peu mal à la tête. :) Et ensuite de leur expliquer qu'elles avaient beaucoup de chance parce qu'elles avaient toujours quelqu'un avec qui jouer et que si lui avait un frère ou une soeur, il ne se chicanerait pas autant... J'ai bien hâte de la répéter à ma soeur celle-là.

Je m'étais trompée dans les horaires. Je crois que j'ai consulté la mauvaise semaine. Toujours est-il que je me suis présentée au cinéma avec 40 minutes de retard... Alors, nous sommes allés ailleurs et nous avions près d'une heure d'avance. Nous nous sommes bien amusés dans la salle de cinéma avant que le film ne commence. J'ai eu droit à un cocktail de blagues ridicules, dont les blagues sans queue ni tête, ni début ni fin, de mon fils. J'ai même un peu flirté avec un papa assis à côté de moi dont les deux fils trouvaient ma petite gang assez drôle. Les cinémas, c'est peut-être l'endroit idéal pour me trouver un papa séparé? hmmmm, c'est à voir.

Nous avons vu Rio. J'ai adoré. Les couleurs, la musique, les images. Superbe film en plus d'être drôle. Bon, je l'avais déjà vu, mais comme c'était le seul film qui faisait l'humanité... Le court film d'animation mettant en vedette l'écureuil de Ice Age est absolument génial.

Et Rio... Je sais bien que ce n'est qu'un film d'animation, mais comme j'aimerais voir cette ville. Wow. La plage, la musique, la montagne, la foret. Une nouvelle destination à ajouter sur ma liste d'endroits à voir. Et je dois apprendre les danses latines.

samedi 14 mai 2011

Quelle semaine!

Elle a commencé avec un gros bang ce lundi. Ça n'a pas été facile lundi, mais la nouvelle que mon fils aura de l'aide à l'école dès septembre, ça a calmé tout mon stress et je suis devenue presqu'inébranlable.

C'est une excellente nouvelle. Enfin, l'école a reconnu que mon fils avait besoin de support. Je crois que leurs efforts en ce sens coïncident avec le départ de Mathieu, la petite peste qui terrorisait tous les autres. En effet, il a quitté l'école pendant quelques semaines pour être suivi professionnellement. Il est revenu à l'école la semaine dernière à temps partiel et beaucoup d'encadrement. Je crois qu'avant cette intervention, il était difficile pour le personnel de l'école de voir autre chose que lui... et que tous les autres enfants avaient l'apparence d'anges en comparaison. En tout cas, c'est possiblement enfantin comme raisonnement...

Pour continuer dans la même veine, j'ai rencontré le pédopsychiatre jeudi pour discuter des crises d'anxiété de mon fils.

C'était difficile d'entendre mon fils raconter au psychiatre à quel point son père lui manquait et qu'il lui arrivait de devenir fâché et frustré à cause de ça. Il lui a dit croire que son père ne l'aimait pas beaucoup sinon pourquoi aurait-il déménagé à Sherbrooke. Il pense aussi que maintenant que son père a un autre enfant, qu'il n'a plus besoin de lui et que c'est pour ça qu'il ne vient plus le voir.

Ça fend le coeur... Mon fils ne me dit jamais des choses comme ça. Depuis, j'essaie de le rassurer, mais c'est difficile quand son père lui dit qu'encore une fois, il ne pourra pas le voir en fin de semaine parce qu'il n'a pas d'argent... et qu'il lui dit en plus que c'est parce que je lui ai tout volé!

Non mais! Quel imbécile! Pardonnez-moi, mais je trouve ça lâche de manipuler son fils pour se venger. Il est fâché contre moi mon ex. Parce que tannée de ses excuses pour ne pas payer les arrérages de pensions, tannée de devoir lui demander de me donner la pension pour le p'tit, après 5 ans, j'ai décidé de faire saisir son salaire. Assez c'est assez.

Pour revenir au psy, il souhaite traiter l'insomnie avant de traiter l'anxiété. J'ai trouvé ça étrange d'abord, mais c'est logique. Il veut d'abord que je tienne un journal sur le sommeil de mon fils. Il veut que j'aille vérifier tous les soirs, toutes les heures ou plus, s'il dort et ensuite de noter l'heure à laquelle il s'endort. À son avis, il doit faire ses crises lorsqu'il manque de sommeil. Et comme c'est fréquent que ma sauterelle ne s'endorme pas avant 2, 3 ou même 4 heures après son heure du dodo, c'est logique. Selon lui, il est dans son lit, incapable de dormir et il s'inquiète. Et l'inquiétude augmente en vieillissant car il se rend compte de plus de choses.

En tout cas, c'est ce que je dois faire. Je dois aussi lui donner de la mélatonine pour l'aider à s'endormir. Je n'étais pas chaude chaude à l'idée, mais ça ne coûte rien d'essayer. Le premier soir, ça a très bien marché. 5 minutes et il dormait.

Professionnellement, ça ne s'arrange pas. Les jours qui passent semblent confirmer que je vais perdre mon travail. Quand? Pas trop certaine. Ce n'est vraiment pas facile. Ça ne fait l'affaire de personne. Ni de ma patronne, ni de la personne qui reviendrait occuper mon poste. Elle aimerait mieux rester où elle est, mais elle est aussi victime des circonstances et n'a pas trop de choix. Je ne lui en veux pas pour ça. Par contre, elle semble croire que le retour sera facile, qu'elle connait bien la job et que je serai là pour la seconder. Et elle me dit tout ça avec condescendance. Elle verra que l'unité n'est plus ce qu'elle était quand elle est partie. J'ai tout changé, les processus, les collaborations, la structure. Et je ne serai pas là pour l'aider. Ça c'est certain.

Ça ne me plait pas de perdre ce travail. J'adore. Et je fais une différence. Mais ce ne sont pas des choses sur lesquelles j'ai le contrôle alors je ne m'en fais pas trop. D'ailleurs, j'ai déjà appelé plusieurs personnes pour indiquer ma disponibilité. Et je sais aussi que ma patronne tente de trouver une façon de me garder, si ce n'est pas dans mon poste, c'est ailleurs. On verra bien ce qui arrivera, mais pour le moment, j'essaie avec assez de succès de ne pas trop m'en faire.

Et puis finalement, quelle belle semaine côté météo! Wow! Je suis allée chercher mes parents à l'aéroport hier d'où ils revenaient d'une semaine à Vegas. Il a fait plus beau et chaud ici que là-bas!

Dommage que ça se gâte juste à temps pour la fin de semaine, mais même là, superbe semaine. Au moins la pluie en fin de semaine sera une excuse pour faire un ménage en profondeur. Et un peu de popotte aussi.

Bonne fin de semaine!

mercredi 11 mai 2011

Musique!

Je ne vous mentirai pas. Non. La musique, je ne m'y connais pas trop trop. Je suis plus du genre radio - toujours la même station. Pendant de nombreuses années, j'ai même été sans stéréo. J'en ai acheté un tout petit il y a un an, mais il sert très peu.

Je me suis acheté un iPod il y a un an ou deux. J'avoue, ce sont plus les applications qui m'attiraient... :) Mais je l'utilise de plus en plus pour écouter de la musique - surtout au bureau et dans la voiture.

J'ai des listes d'écoute, une cinquantaine de chansons mélangées de tous les genres. J'appuie sur "random et je suis en business.

Mais il me prend parfois des envies de quelque chose de plus spécifique et on dirait que je ne me tanne pas. Ça dure des mois et tout ce que j'ai envie d'écouter et CE disque.

Depuis un mois, c'est Jack Johnson. Même si j'ai entendu les chansons encore et encore, elles me procurent un tel plaisir. C'est difficile à expliquer. C'est de la musique de bonne humeur. Ça respire la simplicité. J'entends les doigts qui glissent sur les cordes de guitare et sincèrement, plus rien d'autre n'existe, que la musique.

J'ai ce iPod rempli à pleine capacité de chansons que j'aime, que j'ai achetées sur iTunes (parce qu'avec l'amour du iPod vient l'amour de iTunes...) et je n'écoute que mes deux albums de Jack Johnson.

Ça va passer. J'ai eu les mêmes impressions avec Kaïn ou les Cowboys, ou Milow. J'ai écouté du Green Day pendant des mois, du Cat Stevens, du Eric Lapointe.

Ce soir pourtant, j'ai dérogé à mon envie de Jack Johnson. Lors d'un petit détour au WalMart, j'ai achété à mon fils son premier CD. On l'a mis dans l'auto et il a chanté, et j'ai bougé la tête et les épaules sur le rythme. Mon fils aodre ce chanteur depuis qu'il a essayé le jeu sur la Wii. Alors ce soir dans l'auto, on a écouté "Twiller" de Michael Jackson.

mardi 10 mai 2011

Mal chaussée

Je vous ai dit que j'avais pris des résolutions. Eh bien, ça a mal commencé : j'ai passé la dernière nuit à me tourner et à me retourner. Sauf que cette fois, ce n'était pas à cause du stress, c'était à cause de la colère.

Je m'étais pourtant endormie très tôt; j'étais vraiment fatiguée. Un peu avant minuit, je me suis réveillée en surtout : ma sauterelle criait et m'appelait. J'ai mis les deux pieds à terre et je me suis dirigée vers sa chambre à toute vitesse. À moitié endormie, j'ai oublié le tuyau de l'aspirateur central qui trainait dans le corridor et que j'avais négligé de ranger. Bedinbadang, la face par terre. Je me suis relevée et je suis entrée dans sa chambre. Ma sauterelle dormait profondément... J'ai dû rêver qu'il criait... C'est drôle non?

Une de choses que j'avais décidé était de me remettre à l'entrainement. Avec ce beau soleil qui brille depuis hier, je me suis dit qu'il valait mieux en profiter et prendre de longues marches avec le p'tit. Jusqu'à la pharmacie hier et un bon quarante-cinq minutes dans le quartier. Ça nous fait du bien à tous les deux.

Mais maudit que mes espadrilles sont laites! Blanches avec un peu de bleu pâle et des bandes argentées. Je les ai achetés par catalogue au Sears l'automne dernier. Ce sont des "Shape Up", ils sont supposés aider au raffermissement des cuisses, des fesses, des hanches et des mollets.

La semelle est ronde ce qui fait que lorsqu'on est debout, il est impossible de toucher le sol à la fois avec le talon et les orteils. Et on dirait une grosse semelle compensée tellement elle est épaisse. C'est laid, c'est laid, c'est laid. J'ai presque honte lorsque je les porte.

Sauf que je dois admettre que l'effort est plus grand et qu'on sent les muscles ciblés travailler plus fort. Bon, je ne crois pas que j'aurai le corps d'une athlète olympique d'ici la fin de l'été... Mais il faut bien commencer quelque part non?

lundi 9 mai 2011

Bonne et mauvaise

Pas facile pour les émotions aujourd'hui! Oh boy!

Je l'ai souvent dit... J'aime ce que je fais. J'adore même. Mon unité, c'est presque comme mon bébé. Quand j'ai commencé il y a plus d'un an, je me suis mis les mains dedans et je me suis dévouée. J'ai revu, remodelé, donné un nouveau souffle. J'ai établi des liens avec les régions, j'ai construit une relation et une collaboration avec d'autres unités de travail. Les gens de mon équipe sont incroyables. Je suis fière de ce que j'ai fait, de ce que je continue de faire.

Mais bon, la job n'est pas techniquement la mienne. Ça devait devenir permanent. C'était une question de semaines même. Et voilà. L'imparfait est le bon temps de verbe ici. Ça regarde mal.

Je comprends que je n'ai pas trop le choix. Mais je de la misère à avaler la façon dont on m'en parle. La fille que je remplace veut revenir. Pas parce qu'elle s'ennuie du travail ou qu'elle aimait ça. Non, non... Elle n'aime plus ça. Et elle m'appelle pour me le dire et s'étonne que ça ne me rende pas heureuse. Euh... c'est parce que j'aime ça moi ce que je fais. Et ma boss ne veut pas que je m'en aille.

En tout cas... Je n'ai pas un mot à dire dans l'histoire il parait. Je peux juste attendre qu'elle prenne sa décision.

Je n'étais pas de bonne humeur cet après-midi quand je suis allée à ma réunion de 14 heures 30. Et là, à peine la réunion commencée, le téléphone cellulaire qui sonne. C'est l'école.

Ma sauterelle ne va pas, mais pas du tout. Toute la journée à l'école, crise après crise. Il ne supportait pas que les autres enfants le regardent, lui parlent. Tout le dérangeait, le fâchait. Il a donné des coups de pied à d'autres enfants. Et la technicienne du centre d'aide qui me demande ce qui se passe... pourquoi il est comme ça.

Eeuuuuhhhh, peut-être qu'il en a assez de l'école? Peut-être qu'il est épuisé à force de faire des efforts pour s'adapter constamment, pour comprendre, pour interagir. J'écoutais la technicienne me parler et je lui ai dit carrément que ce qui se passait était la preuve que mon fils avait besoin d'aide à temps plein à l'école, que ce n'était pas parce qu'il avait de bonnes notes que ça allait bien.

Je suis revenue dans ma réunion un peu ébranlée. Puis le téléphone a sonné quelques minutes plus tard. Encore la technicienne qui me dit qu'elle ne me l'avait pas dit car elle ne savait pas si elle pouvait, mais que la Commission scolaire avait accepté de donner une technicienne en éducation spécialisée à temps plein à partir de septembre prochain. VICTOIRE!!!! Je n'ai pas pu m'en empêcher, les larmes ont coulé... devant tout le monde car je n'étais pas sortie cette fois.

Mon fils avait beau avoir une fiche de comportement ce soir. Il a eu beau faire crise après crise ce soir. Ce deuxième appel qui a duré 40 secondes a effacé toutes les déceptions de la journée. Se stresser pour la job, c'est prenant. Se stresser pour ses enfants, c'est cent fois pire.

Et mon fils voit son pédopsychiatre ce jeudi. La semaine va être bonne. Difficile pour les émotions, mais bonne.

dimanche 8 mai 2011

Une levée de fonds? ;)

Je suis beaucoup trop stressée. Ma tête n'arrête pas de me le dire : "Arrête de t'en faire pour ce que tu ne peux pas contrôler!" Mais rien à faire, je n'y arrive pas.

J'ai donc pris quelques résolutions vendredi.

1. Recommencer à prendre mes médicaments pour l'estomac. J'avais arrêté depuis des années, mais cette semaine, j'avais tellement de reflux gastrique que ça changeait le goût de ce que je mangeais. Assez c'est assez!

2. Prendre rendez-vous avec mon médecin. Ressortir de là avec une belle prescription pour de la massothérapie.

3. Me remettre à l'entrainement. Mon épaule me fait moins mal et ça me faisait tellement bien de bouger.

4. Ouvrir une bonne bouteille de vin. Je dois avouer que mon fils a trouvé ça étrange que j'aille m'acheter une bouteille de vin alors qu'il ne se faisait pas garder. :)

5. Relaxer! Trouver des choses à faire qui me relaxent et me vident la tête de toute inquiétude. Comme un casse-tête.

Ça a été une belle fin de semaine. Je suis plus calme, je n'ai plus mal à l'estomac, j'ai bien dormi. Même mon fils qui était une véritable petite peste aujourd'hui n'a pas réussi à me faire perdre patience.

Et puis je suis allée faire un tour chez mes parents pour nourrir leur chat. Ils sont partis à Vegas hier... Ils y vont maintenant plusieurs fois par année...

J'ai profité de mon passage chez eux pour me saucer dans leur spa. Aaaaaahhhhh! Il m'en faut un! Non, mais si je lançais une petite levée de fonds pour l'achat d'un spa, vous seriez généreux? C'est pour ma santé au fond. :) D'ailleurs, ça devrait être couvert par l'assurance maladie vous ne trouvez pas?

Je blague bien sûr. Mais maudit que ça a fait du bien. Les jets d'eau qui me massaient le cou, le dos, les bras, les jambes. Même mes pieds y ont eu droit. J'adore. Je n'aime pas les bains, ça me fait tourner la tête. Même à l'extérieur comme ça, l'eau qui est juste assez chaude pour ne pas saisir. C'était en plein ce qu'il me fallait.

Bonne fin de soirée. Je vais relaxer en regardant la télé un peu et en sirotant mon verre de rouge parce que quand même, je n'ai pas bu toute la bouteille de vin à moi toute seule hier soir. :)

Être maman

J'ai beaucoup de chance.

Oui, beaucoup de chance. J'ai une mère incroyable. Avec les années, elle est devenue ma meilleure amie. Tant pis si ça semble pathétique, mais c'est la vérité.

Ma mère a perdu son père à 13 ans. Il y avait 6 autres enfants à la maison, plus la femme d'un de ses frères enceinte. Ma grand-mère, une femme dure qui n'avait jamais beaucoup aimé les enfants, a dû se trouver du travail pour nourrir tout ce monde. Ma mère était la plus vieille des deux filles. Elle s'est occupé de tout ce monde. Cuisiner, laver, faire le ménage, les courses. Pour une enfant de 13 ans. Et ça ne s'arrête pas là. Elle a aussi servi de protection pour les 3 plus jeunes qui étaient souvent victimes des coups des 3 aînés.

Elle avait 13 ans. Elle a appris à être maman bien trop tôt.

Elle s'est marié à 19 ans et malgré son enfance perdue, elle a voulu des enfants. Le destin a bien failli la priver de cette joie. Aucune ovulation, aucune règle. Pas de bébé possible. Malgré leurs maigres moyens, mes parents ont consulté des spécialistes, mais rien à faire. Les médecins étaient catégoriques, son système reproducteur ne fonctionnait pas.

Puis un beau jour, à 23 ans, elle apprend qu'elle est enceinte de 6 mois. Son premier oeuf, c'est moi! oui, oui! Ma soeur est arrivée deux ans et demi plus tard.

Mes parents nous ont bien élevés. Avec de bonnes valeurs, dans un environnement structuré. Ils étaient stricts, mais on s'amusait beaucoup à la maison. Les deux venaient d'un milieu défavorisé, ils nous ont enseigné l'importance de travailler, de mériter ce qu'on avait. Ils travaillaient tous les deux.

Pendant je ne sais combien d'années à Cowansville, puis pendant 28 ans à l'hôpital de Gatineau, ma mère a commandé des médicaments, s'est occupé de l'inventaire, de les distribuer aux étages. Une seule personne pour tout ce travail. Les caisses arrivent dans son dépot, elle les ouvre, elle les range, elle comptabilise, entre des données dans l'ordinateur. 28 ans. Elle est depuis jeudi à la retraite.

Ma mère s'est dévouée pendant de nombreuses années. Au bonheur de sa famille, de son mari, de ses filles. Elle a travaillé fort. Très fort. Et elle n'a jamais été aigrie ou amère.

À maintenant 60 ans, je lui souhaite de pouvoir enfin prendre soin d'elle.

Oui, j'ai vraiment beaucoup de chance car j'ai une mère fantastique. Elle a été un modèle toute ma vie et aujourd'hui, j'essaie d'être avec mon fils le même genre de mère qu'elle a été pour moi.

Je t'aime maman.

À toutes les mères de ce monde, je vous souhaite une belle fête des mères!

mardi 3 mai 2011

Soirée d'élections

Il me semble que nous avons été inondés d'images provenant de pays à travers le monde où les gens se battaient pour le droit d'être entendu. Manifestations pas toujours pacifiques... Ou encore, des images de personnes risquant leur vie pour aller voter.

Et puis il y a ces pays comme la Côte-d'Ivoire où le président sortant refuse de reconnaitre les résultats des élections.

Au Canada, nous sommes chanceux. Tellement que nous l'oublions beaucoup trop souvent. Il était facile hier de ne pas faire le détour, de ne pas sortir notre parapluie et aller faire la file dans des gymnases ou des salles récréatives. On dit qu'il y a eu 62% des gens qui sont allés voter... C'est peu, trop peu il me semble.

La démocratie est un cadeau. Au Canada, c'est un droit, ailleurs, c'est un privilège et parfois même, ce n'est qu'un rêve.

Mais ce n'est pas facile la démocratie. Il faut aller voter, il faut participer. Mais il faut aussi pouvoir accepter les choix de la population, même s'ils ne sont pas les nôtres.

Je ne vous cacherai pas que je suis déçue. J'ai passé de longues minutes hier soir, les yeux rivés sur la télé, plus précisément sur les chiffres sous le C bleu. J'ai espéré que ce chiffre n'atteigne pas le 155, même si au fond, je savais dès l'instant où on a annoncé que les Conservateurs gagneraient à nouveau.

Je suis déçue car ce gouvernement me fait peur. Le chef me fait peur, pas le parti nécessairement. Au moins, comme gouvernement minoritaire, il devait encore négocier et tenir compte des autres partis... Mais bon, on verra.

J'avoue aussi que je ne savais pas pour qui voter. Je savais pas que ce ne serait pas bleu - ni pâle, ni foncé. J'ai lu, j'ai écouté. J'ai parlé à d'autres pour connaitre leur point de vue. Et je me suis laissée emporter par la vague qui a déferlé sur le Québec.

Je ne suis pas une stratège politique, je ne m'y connais pas tellement au fond. Mais de mon oeil amateur, je crois que c'est bon signe pour ma province. Le Bloc a tout mon respect et je crois sincèrement qu'il a su s'imposer à une période importante. Il faut se souvenir que la montée du Bloc a coïncidé avec la descente aux enfers des Conservateurs. La première fois que j'ai mis une croix sur un bulletin de vote, c'était même à côté de celui de Gilles Duceppe, candidat dans mon comté à Montréal.

J'avais besoin de changement. Je crois que je n'étais pas la seule. Le NPD est la solution? Sincèrement? Je ne sais pas, on verra. Une chose est certaine, avec le NPD, je ne me sens plus prise dans une cage dorée. Je fais partie de la population du pays.

De toute façon, la population canadienne a voté. Puisqu'on n'a plus le choix, donnons une chance à Stephen Harper... Il pourrait nous surprendre? :S

dimanche 1 mai 2011

Surprise party!

C'était hier. Tout avait été très bien organisé minutieusement. En véritable chef d'équipe, mon père a su diviser les tâches de façon stratégique. Ma soeur recevait, elle avait coordonné avec le traiteur, mon père avait acheté le vin et le cadeau, je m'étais occupée d'envoyer les invitations et les directions pour se rendre chez ma soeur.

Tout le monde est venu, est arrivé à l'heure. Il faisait tellement beau hier.

Les invités arrivaient chez ma soeur autour de 17 heures. Ils devaient stationner dans la rue à côté.

Dans l'après-midi, ma soeur a appelé ma mère pour l'inviter à souper. Après tout, son anniversaire est samedi prochain, et elle sera en avion ce jour-là.

Hier, nous fêtions ses 60 ans. Et sa retraite. Jeudi prochain sera le dernier jour de travail de ma mère.

Elle n'aime pas être le centre de l'attention. Il n'aurait pas fallu écrire "Bonne retraite" ou "60 ans" sur le gâteau, ou encore décorer la pièce avec des ballons. Elle n'aurait pas aimé.

Mais elle était contente de voir tout ce monde. Deux frères et sa soeur, des amis de la pharmacie, des amis de longue date et de moins longue date. Nous étions une trentaine. C'était super le fun. Ça a fait du bien à ma mère de voir tous ces gens qui l'appréciaient. On a eu droit à un diaporama de photos de voyage.

Tout le monde a contribué et on lui a acheté un ordinateur portable. Elle passe beaucoup de temps à l'ordinateur et l'été, elle pourra jouer à ses jeux assise dehors et aussi apporter son ordi lorsqu'elle ira aider mon père à la maison modèle. Ça lui a fait plaisir, elle était très contente.

La soirée s'est pourtant mal terminé. Mon père et mon oncle se suivaient en voiture sur la route. Ma soeur habite en campagne, la route n'est pas du tout éclairée et il y a des trous énormes dans la chaussée. Mon père a frappé un trou et a tout de suite senti la crevaison. Quelques mètres derrière, mon oncle a frappé le même trou et a aussi eu une crevaison. Ils se sont arrêté sur le bord. Mon père a finalement deux crevaisons. Donc impossible de changer le pneu.

Son cellulaire ne fonctionnait pas. Pas de signal Bell dans ce coin ça a l'air. Heureusement, je n'étais pas trop loin derrière et j'ai pu éviter le trou. Je les ai vus arrêtés sur le bord de la route et je me suis arrêtée. Mon cellulaire fonctionnait. J'ai appelé une remorqueuse qui est arrivée assez rapidement.

Mais mon oncle a dû changer son pneu. Pas évident à minuit le soir quand il fait très noir, sur le bord d'une rue étroite avec une limite de vitesse de 80km. J'avais ma trousse d'urgence dans le coffre, mais mes feux d'urgence devaient être trop vieux et ils ne s'allumaient pas.

J'ai attendu avec eux en grelottant - je n'avais pas pris de manteau en quittant pour aller chez ma soeur. Puis ma mère est partie avec mon oncle et sa femme à la maison et j'ai attendu la remorqueuse avec mon père.

Mon oncle devra trouver une façon de faire réparer son pneu aujourd'hui, il passait la nuit chez mes parents. La jante semblait endommagée aussi. Et il habite à Montréal, ce n'est pas sécuritaire de faire toute cette route avec un pneu de secours.

Ce fût malgré tout une bonne soirée.