mercredi 30 novembre 2011

Rencontres avec la travailleuse sociale

Allez-y. Oui, oui, c'est correct, vous pouvez me le dire. Je m'inquiétais pour rien. Ça m'arrive des fois... euh, ça m'arrive souvent je veux dire. C'est presque chronique chez moi.

Il y a eu deux rencontres chez moi. Nous n'avons pas encore tout à fait terminé les questionnaires et l'évaluation, mais on va terminer au téléphone lundi prochain.

La dame est vraiment très gentille. Même Crapule le chat qui est d'habitude plutôt sauvage l'a appréciée en venant se frotter sur ses jambes et en se couchant sur son sac. Un sac noir avec du poil blanc... Mais la travailleuse sociale n'a rien dit.

Ce que je retiens le plus de ces rencontres? Le mot famille, le mot environnement, le mot milieu. C'était beaucoup plus à propos de l'environnement de mon fils et les impacts de son TED, son anxiété, son TDAH sur tous les aspects et personnes avec lui. Dans sa liste de question, la travailleuse sociale m'a demandé ce que je faisais pour me ressourcer.

"Ça ne peut pas toujours être à propos de votre fils." Et moi qui me sentais mal d'avoir envie de temps pour moi...

Elle m'a parlé de répit. Elle m'a donné des solutions, un accès à des ressources que je ne connaissais même pas pour me donner un peu de ce temps qui me ferait tant de bien.

Ça m'a fait du bien ces deux rencontres.

Je lui ai dit à quel point je n'aimais pas quand les gens me disaient que j'étais une bonne mère à cause de ce que je faisais pour mon fils, comme si avoir un enfant avec des défis faisait de moi une meilleure mère. Elle m'a dit que ce qui faisait de moi une bonne mère est ce que j'aurais fait peu importe l'enfant que j'aurais eu. Elle m'a trouvée créative, elle a même noté certains de mes trucs pour d'autres parents. Je sais que je ne suis pas parfaite... mais ça fait du bien d'entendre une professionnelle me dire que je fais bien les choses.

Je me permets de partager une des choses que je fais avec ma sauterelle que la travailleuse sociale a bien aimé. Ma sauterelle me demandait souvent d'aller au resto, d'aller au cinéma, au mini-golf, aux quilles, etc. Je voulais qu'il comprenne que les sorties comme ça, ça finit par coûter cher et que si on y va trop souvent, ce n'est plus spécial.

Je lui ai donc fait un budget. Par exemple, tous les mois, on détermine un budget d'activités de 50$. Je ne lui donne pas l'argent, c'est virtuel. Et c'est lui qui décide (jusqu'à un certain point quand même). Donc, si on dépense tout le 50$ dans la première semaine, il ne reste rien pour le reste du mois. Je trouve que ça le responsabilise tout en lui apprenant d'une certaine façon la valeur de l'argent. Après chaque sortie, on prend le reçu et on soustrait le montant du 50$. Quand c'est moi qui décide de le récompenser pour une bonne semaine, ou quelque chose du genre, alors le montant de cette activité ne compte pas.

Ça fait environ six mois qu'on fait ça et il a compris le principe dès le premier mois. Ça fonctionne vraiment bien pour nous.

Prochaines étapes? Références en nutrition, rencontre avec l'organisation de répit, envoi du dossier au Pavillon du Parc. Toujours au même point ou à peu près. Mais au moins, la maman se sent mieux et sait à qui demander pour avoir un break.

dimanche 27 novembre 2011

Les marinades

De bonnes betteraves, des cornichons à l'aneth, des petits oignons. Du ketchup aux fruits..................... mmmmmmmmmmm C'est tellement bon.

En fin de semaine, c'est moi qui marine bien comme il faut. Je ne sais pas quoi faire pour demain. Je ne sais pas si je vais aller au bureau, aucune idée si j'en ai la force. J'ai une mauvaise nouvelle à annoncer à mon équipe; ça pourrait les démolir autant que moi. Après avoir travaillé si fort, on se retrouve à nouveau devant une incertitude.

J'ai essayé de prendre ça cool en fin de semaine. J'ai passé une journée de congé vendredi à magasiner avec ma mère. Je n'ai pas trop pensé au boulot, on s'est amusées.

Et hier, je me suis fait masser (pour me faire dire par la massothérapeute que j'étais très tendue et raide... je me demande bien pourquoi). C'était un peu douloureux. A suivi un excellent repas : brushettas, panini, salade, vin. Même du dessert : gâteau au fromage avec coulis de fraises et estragon (ça semble bizarre, mais c'était très bon). Puis un après-midi à me faire transpirer dans un sauna, passer sous une cascade d'eau glacée et mariner dans le bain tourbillon. Sans compter les séances de relaxation en maillot de bain dehors les pieds devant un bon feu. Je me suis même endormie quelques minutes.

Tout ça en compagnie d'une bonne amie que je ne vois pas assez souvent. Une ancienne étudiante qui a oublié la grande partie de son français pendant ses deux récents congés de maternité. Je lui ai appris le mot "ratatiné", je l'ai laissée me convaincre de prendre un deuxième verre de vin. Comme des écolières, nous chuchotions dans le grand spa extérieur et nous nous taisions dès que les employés passaient avec leur pancarte demandant le silence. Jusqu'à ce que découvrions l'autre partie du spa, où (je crois) le silence n'était pas exigé.

Ça m'a fait du bien. Je suis revenue à la maison fatiguée (étrange puisque je n'avais rien fait d'autre que relaxer toute la journée), mais la nuit a été ponctuée de plusieurs réveils.

Ça m'a fait du bien cette journée hier. Mais je ne suis pas plus avancée. J'avais placé toutes mes réflexion dans un pot Mason pour la journée, question de bien profiter de ce moment. Je le regarde ce foutu pot Mason et je n'ai vraiment pas envie de l'ouvrir. J'aurais envie de le lancer de toute mes forces aussi loin que possible. Mais il faudra bien que je l'ouvre. Je vais attendre plus tard... je dois aller chercher ma sauterelle chez ma soeur bientôt.

vendredi 25 novembre 2011

Flatline

Ils m'ont eue. Ils ont réussi à me détruire complèment. Ça y est. Je n'en peux plus, ils sont plus forts, plus gros, plus nombreux, plus puissants que moi. J'ai essayé de mettre mon énergie ailleurs, de fermer les yeux et les oreilles à ce qui se passait plus haut. À ne pas écouter leurs menteries. Mais maintenant, ils exigent de moi l'impossible, le mathématiquement impossible. Même tout le travail acharné que j'ai fait pour eux depuis un mois n'aura rien donné. Un groupe de bureaucrates ambitieux qui se foutent du reste.

Je vais mal, très mal. Trop mal pour écrire, trop mal pour parler. Les bruits me font sursauter, la moindre maladresse me fait trembler. Je n'ai pas dormi depuis 3 nuits. Enfin non, j'ai dormi, mais le réveil s'est fait à 3 heures du matin.

J'ai envoyé mon fils chez ma soeur pour la fin de semaine. C'était prévu, mais ça tombe pile. Je vais au spa demain. J'ai peur de passer ma journée à pleurer. J'ai peur de passer ma fin de semaine à pleurer.

Je retourne chez le médecin la semaine prochaine. Je vais demander un arrêt de travail avant que je pète au frette. Je me demande d'ailleurs si ça n'est pas déjà arrivé.

mercredi 23 novembre 2011

Tout est dans les gênes

J'étais couchée sur le dos sur le divan du salon et je regardais la télé. Un bout de la télécommande dans une main, l'autre bout bien calée entre mon cou et mon menton. Et tout à coup, je me suis vue dans cette position. Comme ça m'étais déjà arrivé avant. Puis j'ai vu mon père. Même position. Comme peut-on hériter d'une position?

Je suis la fille de mon père. Je lui ressemble, les mêmes yeux, le même regard. On m'a toujours dit que je lui ressemblais et même si je prends des airs de ma mère en vieillissant, je reste la fille de mon père.

Et pas juste physiquement. On a tous les deux le même caractère, à des intensités différentes il est vrai, mais on a les mêmes réactions. On s'en fait pour tout, on stresse beaucoup. On aime sentir qu'on a le contrôle, on n'aime peu les surprises et les imprévus.

En fin de semaine, il me racontait quelque chose qui lui est arrivé au travail la semaine passée. Il a eu affaire avec un client difficile. Mon père est représentant des ventes pour un constructeur en habitation. Il vend des maisons neuves. Et ce client s'attendait à ce que mon père soit disponible en tout temps. Mon père lui avait proposé des rendez-vous le jeudi et vendredi soir, le samedi dans le jour, mais non, le client voulait son rendez-vous le samedi à 20h30. Ce n'était pas possible pour mon père, j'étais invitée à souper chez lui samedi soir. Le client s'est plaint. En 15 ans de vente, c'était la première fois qu'il y avait une plainte contre lui. Le client avait aussi plein de demandes impossibles, il appellait à toute heure du jour et de la soirée, était même un peu parano. Le gars était difficile.

Eh bien, mon père l'a pris personnel. Il s'est remis en question, ça l'a empêché de dormir. Il m'expliquait en fin de semaine que logiquement, il savait que ce n'était pas sa faute, mais qu'il ne pouvait s'empêcher de s'en faire pour ça.

Comme je le comprends... Ma mère non. Mais moi... je suis pareille. Je mets tellement de moi-même dans le travail que je fais, le service que j'offre. Je tiens à bien faire les choses. Ça me rend fière alors quand on remet en question le travail que je fais, je prends les remarques au sérieux. Je les analyse, je me remets en question, je vois si je n'ai pas fait quelque chose de mal. Et quand les critiques ne sont pas fondées, ça vient me chercher, ça me met à l'envers. Alors oui, je comprends comment mon père peut se sentir.

C'est drôle comment on hérite des traits de nos parents. Autant que physiques qu'au niveau de la personnalité. Je me demande à quel point ces comportements sont appris ou innés. Après tout, je doute qu'il y ait un gênes de la télécommande entre le cou et le menton.

dimanche 20 novembre 2011

Le coin lecture

Voici l'adresse du blog de lecture. http://srlecoinlecture.blogspot.com/

L'attente

Ça aura été long. Un an, trois mois. Très long. Et je crois que j'ai encore plusieurs longs mois d'attente devant moi après demain. Mais au moins c'est un début.

Je vous dirais que c'est la faute des longs congés de maternité. Je ne suis pas contre, mais il faut bien admettre que nos services en souffrent. Médecin, enseignante, infirmière, travailleuse de la santé. Remarquez, j'utilise le féminin ici, mais de plus en plus, les hommes et les femmes se partagent les congés parentaux.

À la fin de l'été 2010, quand ma sauterelle a eu son diagnostic de TED, son dossier a été envoyé au CLSC, six mois d'attente qu'on m'avait dit. Il aura fallu presque multiplier ce chiffre par trois. Quand j'ai appelé au début de l'année dernière, on m'avait dit que son dossier n'était même pas encore passé au triage. Le pédopsychiatre m'avait dit que ce serait long car ma sauterelle vivait dans un bon milieu. Son dossier n'était pas "prioritaire". Quand j'ai appelé au début de l'année, on m'a expliqué que le tiers des travailleur (travailleuses?) sociaux étaient en congé parental. Ça a tout un impact sur une équipe de travail ça.

J'ai pleuré au téléphone. J'avoue, j'en ai mis un peu. J'ai beurré épais, même si au fond, c'est vrai que j'avais besoin d'aide.

J'ai reçu l'appel au début novembre. Il faut maintenant que le dossier soit évalué par une travailleuse sociale. Ça prendra deux rencontres, mais elle ne veut pas rencontrer mon fils. Juste moi. Dans ma maison. J'ai l'impression que je vais devoir passer un test demain après-midi. Qu'elle va examiner si mon fils possède un espace décent pour faire ses devoirs, s'il vit dans une maison propre, si sa mère a une tête sur les épaules. J'ai presque nettoyé mon frigo et ma dépense de peur qu'elle inspecte dans ce coin-là demain (je blague ici, mais si peu). Ça me stresse. C'est niaiseux je sais, mais je ne voudrais pas qu'on pense que je suis une mauvaise mère, d'un autre côté, je ne voudrais pas qu'on remette le dossier sous la pile car ma sauterelle a un milieu de vie "trop" structuré.

C'est certain que demain, je vais être moi-même, que je ne vais pas essayer de dire ce qu'il faut dire. Mais ça me stresse pareil.

Après ces deux rencontres, je ne sais pas ce qui va se passer. On va le référer aux différents services j'imagine. Puis ensuite, le dossier sera envoyé au Pavillon du Parc, l'organisme qui sert de CRDI dans la région de l'Outaouais. Une autre année d'attente?

En attendant, ma sauterelle va bien. C'est la première fin de semaine depuis longtemps que je ne le sens pas anxieux, stressé. Il a passé une superbe soirée chez mes parents hier; il a fait rire tout le monde, surtout mon père, il a crié pour les buts du Canadiens, il a épaté son grand-père, encore une fois en lui expliquant comment fonctionne sa télécommande...

J'avais dit dimanche dernier que je passerais une bonne semaine. En gros, je dirais que c'est réussi. Mercredi et jeudi, ça a été un peu plus difficile car je me suis encore trop laissé atteindre par les mensonges de mon sous-ministre-adjoint, mais le reste de la semaine a été excellent.

On repart pour une autre comme ça... mensonges en moins s'il vous plait. deux points parenthèse (comme dans la chanson de François Pérusse).

jeudi 17 novembre 2011

Je vous en veux

Cher papa, chère maman de l'enfant parfait,

Savez-vous à quel point vous avez de la chance? Lorsque je vous entends vous pêter les bretelles en racontant à quel point votre fils excelle au hockey. Et les notes parfaites que vous ramène votre fille. Je vous vois, torse bombé, la fierté dans la voix. Ne vous méprenez pas, je suis heureuse pour vous, mais je vous en veux que vous ne soyez pas conscient de votre chance.

Quel bonheur de pouvoir revenir du bureau sans craindre la crise à cause d'une journée difficile. Pouvoir s'asseoir à la table de cuisine pour le soutenir dans les devoirs sans avoir à le rappeler à l'ordre toutes les trente secondes pour qu'il regarde son livre au lieu de l'écureuil qui court dehors ou qu'il ne soit pas distrait par le bruit du frigo qui ronronne ou des voitures qui passent.

J'imagine que ça doit être extra de ne pas avoir peur de la réaction de son enfant parce qu'on a oublié de lui dire qu'il fallait aller à l'épicerie après l'école lorsqu'on est parti ce matin.

Savoir que son enfant est heureux, qu'il pourra faire tout ce qu'il veut, que le chemin devant lui est libre d'obstacles. Oh, c'est certain que chacun doit surmonter des épreuves, que la vie n'est simple pour personne. Mais lorsqu'on comprend que nos enfants auront à se battre toute leur vie pour s'adapter à la vie qui n'a pas été faite à leur mesure... Enfin, ça doit être génial de ne pas avoir à accepter cette réalité.

Je suis jalouse quand je vous entends parler de cours de piano ou de natation, d'équipe de soccer ou de base-ball. Quand je vous vois au bureau, travailler tous les jours, ne pas avoir à quitter plus tôt, ou prendre congé pour accompagner vos enfants aux rendez-vous chez le pédiatre, psychiatre, médecin, orthophoniste, ergothérapeute, psychoéducateur ou quoi d'autre encore. Quand je sais que des mots comme médication et plan d'intervention ne font pas partie de votre vocabulaire.

Je me demande parfois comment on peut se sentir lorsqu'on peut vivre sans sentir qu'on doit se battre sans arrêt. Sentir qu'on n'a pas le choix, même quand on trouve à peine assez d'énergie pour s'occuper de soi.

Je vous en veux quand mon fils me dit qu'il est jaloux de vos enfants parfaits parce qu'il les trouve meilleurs que lui.

Les choses pourraient tellement être pires. Mais les choses pourraient tellement être mieux aussi. Chers parents d'enfants parfaits, tâchez d'enseigner à vos enfants que leurs amis sont différents, qu'ils ont des défis que vos enfants ne peuvent pas imaginer. Enseignez-leur la tolérance, encouragez-les à s'adapter, à leur faire une place à côté d'eux, à les écouter et à apprendre d'eux.

Chers parents d'enfants parfaits, je sais très bien que la perfection n'est qu'illusion et qu'il n'y a pas d'enfant parfait. Il n'y a que des enfants et c'est parfait comme ça.

mercredi 16 novembre 2011

Bonnes journées et nouvelle idée

Est-ce que c'est ce que ça prenait? Think positive! Tout était dans l'attitude pour que les choses aillent mieux? En tout cas, hasard ou attitude, je m'en fous, ça va bien cette semaine. Des fois, il faut se distancer du problème, prendre du recul, de détacher émotivement et on peut voir du positif.

Je ne peux pas tout vous raconter. Disons qu'il y a plusieurs possibilités devant moi. Je pourrai en dire plus lorsque (si) les choses se préciseront. Je croise les doigts, pourriez-vous en faire autant?

Puis, j'ai eu une idée pour un nouveau blog. J'aime lire, j'ai toujours aimé lire. Et j'aurais envie de débuter un blog où je pourrais raconter mes lectures, dire ce que j'ai pensé de tel ou tel livre. J'aimerais aussi ouvrir ce blog à d'autres pour qu'il y ait vraiment un partage. Peu importe si vous avez envie d'écrire une fois ou régulièrement, si vous avez envie de partager un livre, vous seriez le/la bienvenu (e). Est-ce que ça vous tente? Envoyez-moi un courriel à stephren@hotmail.com si vous êtes intéressés.

lundi 14 novembre 2011

Bon lundi?

Elle a mal commencé cette journée. Ma grande sauterelle était de mauvaise humeur. Ne voulait pas manger. Ne voulait pas s'habiller. On a fini par passer le pas de la porte avec une bonne dizaine de minutes de retard.

Mais il n'était pas encore 7 heures 30. La journée était jeune.

Ce fut une bonne journée. J'ai beaucoup accompli, j'ai fait des choses que je remettais à plus tard depuis des semaines. Ça a fait du bien. Et j'ai pris le temps de remercier deux personnes qui me fournissent des services depuis longtemps et leur dire qu'elles faisaient un excellent travail. Je trouve qu'on prend trop rarement le temps de remercier et de complimenter, on préfère critiquer. C'est dommage, il y a tellement plus d'occasions de remercier que de chialer. Non?

Il y a bien eu quelques irritants dans cette journée. Une discussion animée avec un réviseur qui semblait se soucier davantage du mot juste que de la clarté du message. Un petit garçon bougonneux qui ne veut pas faire des devoirs et un début de migraine encore supportable, mais plus pour bien longtemps. Je sens que je me coucherai tôt. Ce sera je l'espère une deuxième nuit d'un sommeil profond.

Think positive Stéphanie! Jour 1 : succès. :)

dimanche 13 novembre 2011

Cette semaine

Sera un bonne semaine. J'ai décidé. Il le faut. Peu importe ce qui arrivera, ce sera une bonne semaine.

Je vais faire face aux obstacles armée de mes principes et de mes valeurs.

Je vais travailler tous les soirs avec mon fils autant sur ses devoirs que sur son anxiété.

Je vais aller rencontrer enseignante et TES et nous allons en sortir avec un plan.

Je ne laisserai pas ma DG et mon SMA m'ébranler avec leurs jeux politiques.

Je vais prendre au moins une dizaine de minutes par employé pour aller leur dire qu'ils font un bon travail et que j'ai confiance en eux.

Je vais me prévoir une sortie pour la fin de semaine prochaine, sans enfant, juste pour moi et pour me faire plaisir.

Je vais prévoir une activité spéciale à faire pour ma sauterelle. Il a déjà demandé à son oncle de l'amener voir les Olympiques de Gatineau vendredi prochain, mais s'il ne peut pas j'irai avec lui.

Je vais lire le dernier livre de Christian Tétrault.

Je vais avoir une bonne semaine, peu importe ce qui va se passer au bureau, même si ça ne se passe pas bien pour mon fils, je vais trouver le positif et me concentrer là-dessus.

Think positive!

samedi 12 novembre 2011

Il m'énerve!!!

Mon fils n'a plus le droit de jouer au mini-hockey pendant les récréations. C'est dommage, il aimait ça. Il y avait une dizaine d'enfants qui se rencontraient à la récré et qui jouaient. Avec des noms d'équipe et tout. Depuis le début de l'année, je n'entends parler que de ça.

Malheusement pour la sauterelle, ça doit s'arrêter. L'idée de l'école, et je suis d'accord. Ça créait des conflits. Mon fils se fâchait parce que telle ou telle règle n'avait pas été respectée ou pour une autre quelconque raison. Puis il revenait en classe tout perturbé, incapable de se concentrer sur la leçon. Ça pouvait durer jusqu'à trente minutes et quand il était finalement calme, il se mettait à paniquer parce qu'il réalisait qu'il n'aurait pas le temps de terminer son travail avant la fin de la période.

Le hockey le stresse trop. Ça occupe trop de place et il n'arrive pas à se concentrer sur son travail et ça parait. Je vais recevoir son premier bulletin cette semaine, et du premier de classe qu'il était l'an dernier, il chûtera probablement autour du 60%, si ce n'est pas plus bas.

C'est difficile pour lui de comprendre. Il a l'impression qu'on le punit. Il a peur de perdre tous ses amis, qui eux, pourront continuer de jouer. J'anticipe une semaine difficile... Au moins, sa TES m'a promis qu'elle organiserait de nouveaux jeux avec lui, moins compétitifs. Des jeux où il pourrait travailler ses fameux scénarios sociaux.

Ma sauterelle a essayé d'expliquer ça à son père. Qui n'a rien compris et qui m'a finalement demandé de lui expliquer. Maudit qu'il ne comprend rien. Complètement "clueless". Désolée, mais quand je me fais dire par mon ex-mari que je devrais faire ceci ou cela et que tous les défis de mon fils seraient réglés, j'aurais envie de le frapper. Une bonne claque derrière la tête. Comment peut-il avoir une idée de ce que son fils vit à l'école? Il ne comprend même pas ce que c'est qu'un Trouble envahissant du développement. Et pour lui, TDAH veut dire un enfant qui bouge tellement. Et on ne parle même pas des troubles anxieux ici. Il m'énerve.

Nous avons poursuivi la discussion avec son sujet préféré depuis un mois. Noël. Il m'a encore demandé ce que j'avais l'intention de lui acheter. Merde, ça fait vingt fois que je lui dis et il n'arrive pas à se décider. On a fini par parler du séjour à Sherbrooke pendant les vacances. J'ai besoin de savoir maintenant s'il le prendra pendant toute la semaine parce que sinon, je vais l'inscrire au service de garde. Normalement, il pourrait le prendre pendant presque dix jours. Mais non. Monsieur a une fête le 31 janvier alors il va me le ramener avant. Monsieur voit son fils trente jours par année, mais il préfère encore faire autre chose que de voir son gars. Déjà que dans notre entente de garde, il est supposé le prendre le 31... Mais il est supposé le prendre une fin de semaine sur deux aussi, et tous les mercredis.

Il m'énerve, il m'énerve, il m'énerve. Maudit que j'aimerais ça pouvoir compter sur le père de mon fils de temps en temps. Ça serait le fun me semble de pouvoir continuer d'être parents ensemble même si on n'est plus ensemble. Mais bon, je ne pouvais déjà pas compter sur lui quand on était ensemble, alors maintenant qu'il est parti à Sherbrooke faire un autre bébé dont il ne s'occupera pas, il faut que j'oublie ça.

vendredi 11 novembre 2011

Un peu de plaisir

Ben non, je ne me suis pas fait de chum soudainement!

Je me suis acheté un iPhone. J'avais déjà un blackberry, que je garde puisqu'il m'est fourni par le bureau. D'ailleurs, je crois que pour le travail, le blackberry est plus utile, mieux adapté à ce que j'ai à faire (sans compter que je trouve que taper est plus facile) alors que le iPhone est un beau jouet.

Je n'avais pas de téléphone cellulaire. Il faut dire que je ne passe pas beaucoup de temps à parler au téléphone. Je préfère le courriel et le face à face. Mais j'aime bien envoyer des textes, je trouve ça pratique et rapide. De plus, j'avais besoin d'une caméra et j'avais l'intention d'acheter un iPod à mon fils car il adore écouter de la musique.

Le iPhone répondait à tous mes besoins. Il avait une plus grande mémoire que mon iPod Touch, il pourrait donc le remplacer. Et je pourrais donner celui-ci à mon fils. Et il y a sur ma nouvelle bébelle une excellente caméra.

C'est drôle car mon père en a acheté un quelques jours avant moi (d'ailleurs, c'est après avoir joué avec le sien un peu que j'ai pris la décision que je mijotais depuis plusieurs mois). Et depuis ce matin, je le découvre. Wow. C'est vraiment le fun. Je connaissais les fonctionalités du iPod Touch, mais ça, c'est une bonne dizaine de coches au dessus.

Ce que j'aime le plus? Pouvoir brancher mon iPhone dans mon auto et avec ma voix, choisir la musique que je veux entendre. Même chose pour les appels. La fonction "appeler papa" fonctionne vraiment très bien.

Quand les temps sont dûrs, il faut savoir se gâter un peu.

mercredi 9 novembre 2011

Le verre est plein

Une goutte de plus et ça déborde. Une petite vibration de la table où est posé le verre et ça déborde. Même un coup de vent je crois ferait la job.

Stéphanie est pleine. Elle n'en peut plus. Est-ce possible de lui donner un break pendant un p'tit mois ou deux, le temps que l'eau s'évapore?

Je viens de me taper une crise d'anxiété de ma sauterelle. Ma patience était déjà pas mal à bout, je n'avais plus de force pour dealer avec un enfant qui pleure, crie et a vraiment peur de quelque chose qui est tellement insignifiant - pour moi. Mais bon, je n'ai pas eu le choix, qu'est-ce que j'allais faire?

Je ne dors plus depuis cinq jours. Du moins, je ne dors plus pendant plus d'une ou deux heures. Après, je me réveille parce que j'ai tellement mal dans les jambes que je suis obligée de me lever pour activer la circulation un peu. Je ne sais pas trop ce qui se passe, mais ne pas bouger me fait mal. Conduire le matin relève de la torture pour la jambe qui doit tenir le pied pratiquemenet immobilisé sur la pédale de gaz. J'hésitais à appeler mon médecin, me disant que ça allait passer, mais c'est de pire en pire.

Et il y a le boulot... ou du moins les relations avec en haut. D'ailleurs, vous remarquerez que j'ai effacé mon dernier billet là-dessus. Je me suis dit que c'était probablement mieux. J'ai pris une décision par contre et je me sens mieux depuis.

Puis ma sauterelle qui échoue à l'école. C'est nouveau et totalement inattendu. Il avait tellement de bonnes notes l'an dernier, mais cette année, c'est une autre histoire. J'ai appris ça quand il m'a apporté sa dernière série de tests à signer. Il y avait un 20/20. Mais aussi un 0/30 et quatre autre sur les huit qui étaient sous la barre du 60%. On va devoir se retrousser les manches et travailler tous les soirs pour rattrapper ce retard. Pas facile de faire du travail après 17 heures quand les médicaments ne font plus effet sur sa concentration... Beaucoup de frustrations en perspective.

Je veux juste un p'tit break. Un mois ou deux sans avoir à livrer de batailles. Un mois ou deux où dormir ne relèvera plus du tour de force. Ok?

jeudi 3 novembre 2011

12 semaines

Je suis vraiment fatiguée. Pas vraiment, mais je suis fatiguée quand même.

La période de la rentrée scolaire est terminée. La phase d'adaptation est finie. Il y a eu rendez-vous avec le pédopsychiatre, le pédiatre. La rencontre pour la revue du plan d'intervention devrait avoir lieu d'ici une dizaine de jours. Même chose pour le premier "vrai" bulletin scolaire.

Tout va relativement bien. Ma sauterelle semble s'être remise de sa phase de sangsue. L'anxiété est disparue. Même le boulot va mieux.

Alors pourquoi j'en ai assez? Pendant des semaines, depuis le début de l'été au fond, j'ai eu l'impression de marcher sur une poutre au dessus d'un grand trou. J'ai usé de tous mes muscles pour ne pas perdre l'équilibre. À quelques reprises, j'ai cru que j'allais tomber, mais j'ai trouvé le moyen de garder mes deux pieds bien accrochés.

Je suis arrivée de l'autre bord. Ça va mieux. Alors pourquoi j'ai envie de tout sacrer là?

J'ai envie d'une fin de semaine à moi. De toute une semaine même. Mais pas d'une fin de semaine toute seule, j'ai envie de sortir de ma maison, de poser les pieds ailleurs. De m'asseoir dans un resto pour manger et de pouvoir avoir une vraie discussion. J'ai envie d'une fin de semaine où je ne penserai pas à ma sauterelle. Deux petits jours.

Ça fait douze semaines que mon fils n'a pas vu son père. Au train où vont les choses, je ne sais pas s'il le verra avant les fêtes. Ça va quand même. Pour la première fois, mon fils ne semble pas s'ennuyer de son père. Aller à Sherbrooke n'est pas quelque chose qui lui tente vraiment.

C'est correct. Il n'a pas besoin d'aller chez son père. Mais là, on dirait que chaque semaine, je me demande si son père va vouloir venir le chercher. C'est comme si j'étais en attente. "Votre appel est important pour nous. S'il vous plait gardez la ligne pour conserver votre priorité d'appel". C'est comme ça que je me sens. Totalement à la merci de son papa qui pourrait décider de venir le chercher cette fin de semaine-ci, ou la suivante. Ou même pas du tout. Au moins si j'avais une date, je pourrais planifier un weekend.

Ça va me passer... ce n'est pas grave. J'ai juste envie d'être moi, la femme de 37 ans pour deux jours sans être moi, la gestionnaire, ni moi, la maman.

mardi 1 novembre 2011

3 kilos et demi!

Jamais je n'aurais cru que je pourrais être si heureuse d'une prise de poids de trois kilos et demi. Plus de sept livres depuis le mois de mai! La meilleure nouvelle de la semaine (je dirais du mois, mais il vient tout juste de commencer), de la saison!

Ma sauterelle a pris du poids! Ça semble bénin, mais quand on pense qu'en deux ans, il avait pris deux kilos seulement, un gain comme celui-ci entre mai et aujourd'hui, c'est énorme. Il pèse maintenant 60 livres!!

Un des effets secondaires de la médication est la perte d'appétit. Ma sauterelle était déjà maigre d'avance alors le faire manger tient pratiquement du tour de force. Et il ne faut pas oublier que manger est déjà pour lui une source de stress et d'anxiété. Lors de son dernier rendez-vous, le médecin m'avait dit que mon fils devait avoir pris deux kilos sinon il faudrait réévaluer la médication ou penser à lui faire consulter un diététiste. Pas besoin d'un autre intervenant dans son dossier!

À part ça, quelques conseils pour aider la concentration. Il m'a aussi suggéré d'insister plus pour les devoirs et les leçons. Pas certaine que je vais l'écouter. Il réussit bien pour le moment et je ne veux pas lui mettre trop de pression et qu'il se mette à détester l'école. En ce moment, les devoirs et les leçons sont plaisants et je n'ai pas à me battre car je les lui fais faire la fin de semaine. Si je devais me battre avec lui tous les soirs pour qu'il fasse des devoirs...

Je vous laisse sur une photo de ma sauterelle. Je crois que la dernière vous donnait un aperçu trompeur de sa jolie binette. C'est intéressant cette photo car elle a été prise en milieu d'après-midi en août dernier alors qu'on avait fait une longue randonnée dans le Parc de la Gatineau. Il n'y a avait personne au resto et la serveuse était très gentille avec lui. Elle l'a même laissé préparer notre addition avec elle sur l'ordinateur. Avant de partir, la serveuse m'a demandé si mon fils avait un cancer. Quand je lui ai demandé, elle m'a dit que c'était parce qu'il était maigre et qu'il portait un foulard.