dimanche 29 avril 2012

Hip Hop la panique

Ils apprennent depuis septembre.  Tous les dimanches en début de soirée, à l'heure où normalement ils mangent, ils enfilent espadrilles et dansent.  Ils ont entre 8 et 10 ans.  Depuis quelques semaines, il pratiquent leurs deux routines.  Mercredi, c'était la générale pour leur groupe uniquement.  Et hier après-midi, tous les danseurs, majorettes et cheerleaders ont pratiqué routine, enchaînements, changements de costumes sur la scène du Cégep de l'Outaouais.

Ma sauterelle avait très hâte.  Depuis une semaine, il comptait les jours.  Ce n'est pas un grand danseur, mais il s'amuse et c'est ce qui est important.  Aucune trace de nervosité, juste l'excitation de faire un spectacle et d'être applaudi. 

La pratique générale s'est avérée épuisante.  Pour être certaine qu'il serait encore capable de se concentrer pour le spectacle à 19h30, je lui ai donné son biphentin à 11 heures.  J'ai triché un peu.  À 16h30 quand je suis allée le chercher, c'était évident qu'il était fatigué.  Il s'est couché sur la banquette du restaurant.  Il s'est mis à parler du temps qu'il devrait passer en coulisses, sans faire de bruit et ça l'inquiétait. 

C'est vêtu de sa veste à capuchon jaune fluo, son bandana orange lui serrant la tête et armé d'un livre et d'un recueil de mots cachés qu'il a pénétré la grande salle un peu avant 19 heures alors que j'attendais en ligne avec tous les autres parents et membres de la famille venus voir le spectacle à guichet fermé.  Il était excité, la fatigue semblait avoir disparu. 

Son groupe donnait deux numéros, les troisième et dixième de la vingtaine de routines présentées. 

Il était là, tout en avant.  Je ne sais pas si les spots accentuaient son allure élancée, mais je trouvais qu'il avait l'air grand, et maigre.  J'ai vu son regard qui scrutait la foule à ma recherche.  Je n'étais pas dans les premières rangées, impossible pour lui de me voir.  Il a raté quelques pas au début puis il s'est repris.  Il m'a dit après que son amie à côté de lui n'a pas arrêté de lui dire qu'il était mauvais et pas bon tout le long du spectacle.

Pour la deuxième danse, ils avaient tous de petits bracelets lumineux.  C'est tout ce qu'on voyait au début puis les spots se sont allumés.  Ça semblait aller mieux cette fois. 

Nous l'avons revu à la finale alors que son groupe dansait dans les allées.  Il était vis à vis de notre rangée, mais il ne me voyait pas.  Il avait l'air content.  Et c'était la fin du spectacle.  On nous a demandé de sortir et d'attendre nos enfants à l'extérieur de l'auditorium. 

Il n'a pas mis de temps à sortir accompagné de son professeur.  Mais au lieu de l'accueillir en le félicitant, c'est en séchant ses larmes que j'ai dû le faire.  Il respirait trop vite, il était fatigué.  Il a eu peur de ne pas me retrouver au milieu de la foule.  Il s'est relativement calmé, il a embrassé ma mère et mon père, ma soeur et mon beau-frère, puis ses cousines (qui faisaient aussi partie du spectacle, mais de cheerleading).  Mais il était collé à moi, il voulait partir; ce qu'on s'est dépêché à faire. 

Dès que nous avons passé les portes du cégep, il s'est remis à pleurer.  Plus fort, à gros sanglots.  Il avait de la difficulté à reprendre son souffle et il n'a pas arrêté tout le long du trajet entre le cégep et ma maison (heureusement que ce n'est pas loin).  Ça a duré une bonne heure après notre arrivée à la maison jusqu'à ce qu'il s'endorme d'épuisement dans mes bras. 

Entre deux sanglots, il m'a dit qu'il avait eu peur quand il était monté sur scène et qu'il avait vu tout le monde.  Il est devenu très stressé très vite, mais il a continué, comme un robot.  Il s'est senti pris au piège et le sentiment a duré une heure trente.  Il a voulu se calmer entre les performances, s'isoler, retrouver son calme, mais il n'y avait nulle part où aller, aucune chance de décrocher quelques instants le temps de retrouver son calme et son contrôle. 

Je trouve ça incroyable qu'il ait pu continuer, qu'il en ait été capable.  J'en suis très fière. Il a surmonté ses peurs et son anxiété.  Les conséquences et l'après-choc ont été difficiles, mais il a réussi malgré tout.  Hier, avant de s'endormir, il m'a demandé d'en parler à sa psychologue.

Ce matin, il est calme.  Nous aurons une journée tranquille, sans grands remous, sans magasinage.  Une petite journée en pyjama. 

mardi 24 avril 2012

Des petits bonshommes qui se tiennent par la main

Il m'arrive assez rarement de me souvenir de mes rêves le matin. Je me souviens parfois d'avoir rêvé, sans jamais réussir à retrouver les détails. Ou encore, je me réveille en sursaut parce que j'ai la brusque impression de tomber dans le vide. Ça, c'est assez fréquent.

Mais la fin de semaine dernière, un rêve m'a fait une forte impression et depuis, j'en cherche le sens.

Mon fils était à l'hôpital et avait besoin d'une chirurgie. Cependant, pour réussir cette opération, les médecins avaient dû le "transformer" à l'état liquide. Oui, je sais c'est weird.

Alors voilà, mon fils était réparti dans cinq solutés qui avaient la forme de petits bonshommes qui se tenaient par la main. Le tout reposait dans un incubateur. Et moi, je passais ma main sur les sacs et j'avais peur. Je regardais les seringues entrer et sortir des petits sacs et j'avais peur que mon fils disparaisse, qu'il s'échappe par les petits trous, qu'il se fasse écrabouiller.

Ce rêve m'a vraiment fait peur. Je me suis sentie tout croche. Jamais plaisant de penser que notre enfant peut être malade ou vulnérable... Peut-être qu'il y a là une piste d'interprétation...

Ça vous arrive de rêver? Cherchez-vous à donner un sens à vos rêves?

lundi 23 avril 2012

La paille, le bois et la brique

J'ai peur d'être brisée, d'être cassée, hors d'usage.  J'ai de la misère à écrire, j'ai envie de me replier et de garder mes mots pour moi, tellement le dire rend tout trop vrai.

J'ai été jeune, je me suis mariée.  Il m'a aimée, mais pas assez pour faire des choix à deux.  Pas assez pour calculer femme et enfant dans son équation.

J'étais moins jeune et j'ai choisi d'être heureuse.  Je me suis séparée.

J'ai été sage et j'ai pris le temps de me guérir.  J'ai construit mon autonomie, j'ai appris à vivre seule, à m'aimer, à devenir moi-même.  Je me suis construit une forteresse de paille.

J'ai été amoureuse.  J'ai cru que ça y était, que j'avais trouvé le parfait équilibre entre une homme avec qui j'étais plus moi que jamais et ma vie de mère autonome.  J'ai ouvert portes et fenêtres pour le laisser entrer.

Je me suis plantée.  Ma fragile forteresse s'est écroulée.   J'y ai trop cru, je me suis trop accrochée.  Il n'a pas su m'aimer, il n'a pas pu m'ouvrir son coeur. 

Je me suis enterrée.  Pendant de longs mois je l'ai cherché ailleurs, j'ai espéré, j'ai secrètement rêvé.  Ça a été long, trop long, mais j'ai finalement fait mon deuil.

Je me suis relevée et j'ai continué.  Toujours seule.  De branches trouvées, recueillies ici et là au fil des excursions, je me suis reconstruite.

Je me suis fait des amis.  Il y en a un qui s'est incrusté plus profondément.  Il y en a un qui, à coups de sourires et de coups d'oeil, à coups de présences qui se sont allongées, m'a donné envie d'y croire à nouveau. 

Je me suis laissé séduire.  J'y ai pris goût.  J'ai goûté les plaisirs de la vie à deux.  J'ai ouvert les murs, enlevé les planches et les branches peut-être un peu trop rapidement. 

Je me suis plantée encore.  J'ai ouvert mon coeur et ma porte et il est entré.  Il a fait sa place dans mon espace, il m'a laissée m'y habituer.  Mais il ne m'a pas fait de place dans son espace.  Il n'a pas pris ma main, il a préféré sa liberté à un juste équilibre. 

Alors je me suis réveillée de mon engourdissement et j'ai ramassé mon petit bois, mes brindilles de paille, mes branches à moitié cassée et je suis partie. 

Je me suis brisée.  Je ne veux plus laisser quelqu'un entrer et tout piétiner.  Maintenant c'est avec briques et mortier que je compte m'enfermer. Le loup aura beau souffler toutes les tornades de ses poumons, il ne pourra faire trembler mes murs.  Il y aura une belle porte qui ne s'ouvrira que pour les amis et la famille.  Une belle fenêtre pour voir dehors.  Mais mon chez moi restera chez moi.  Je n'ouvrirai plus la porte pour quelqu'un qui voudrait tout sauf m'ouvrir son coeur.

J'ai été jeune je ne le suis plus tellement.  J'ai fait confiance, mais à quoi bon...  De l'amour, je n'en veux plus.

dimanche 15 avril 2012

1998

Je me souviens des premières semaines de 1998 comme si c'était hier.  En fait, je me souviens de toute cette année-là très clairement. 

J'étais revenue dans l'Outaouais quelques mois plus tôt et j'avais déménagé dans le sous-sol de mes parents.  Temporairement.  J'étais revenue parce que j'enseignais le français langue seconde aux fonctionnaires.  Temporairement.  Si l'enseignement aux fonctionnaires s'est poursuivi pendant longtemps, je ne me suis pas éternisée dans le sous-sol.

J'avais un nouveau chum, celui avec qui j'allais me marier, celui qui deviendrait le père de ma sauterelle, celui que je finirais par quitter 8 ans plus tard.  Il était venu chez mes parents à Noël, m'avait offert des boucles d'oreille en or que j'ai portées pendant des années.

Au début janvier, je commencerais à enseigner à un groupe de militaires.  J'avais dû remplir un formulaire et il me fallait une carte d'identité spéciale.  Sauf que je ne savais pas qu'au bout de quelques jours, je me retrouverais sans travail. 

Je ne me doutait pas non plus que mon chum allait lui aussi se retrouver sans travail. 

Nous avions décidé que j'emménagerais avec lui.  C'était le 4 janvier 1998.  Et puis, c'est arrivé.  La crise du verglas. 

La crise du verglas qui a transporté mon groupe de militaires vers des régions très touchées.  La crise de verglas qui a privé le garage où travaillait mon chum de courant pendant plus de trois semaines.  Trois semaines sans aucun revenu, ni pour lui, ni pour moi. 

Je me souviens d'avoir gratté le pare brise de sans GrandAm pendant une heure.  Je me souviens des branches qui encombraient les routes et l'éclat de toute cette glace qui brillait au soleil.  Nous n'avons pas manqué d'électricité à l'appartement.  Somme toute, à part le manque d'argent, nous n'en avons pas trop souffert. 

Je me souviens d'un après-midi où nous avions décidé de nous gâter un peu.  Nous avions décidé d'aller au cinéma avec un couple d'amis.  En plein jour.  Un long film spectaculaire, une belle histoire d'amour qui finit mal. 

Ce film, je l'ai revu pour la première fois depuis hier soir.  Assis sur le sofa, mon fils et moi avons regardé Le Titanic.  Lui l'avait déjà vu une fois ou deux, mais moi, j'avais oublié.  Bien entendu, je savais que le bateau coulait à la fin (rires).  Mais j'avais oublié les effets spéciaux, l'histoire d'amour, les drames humains dont ce film est parsemé.  C'est vraiment un excellent film.  Et pourtant, quelque part au fond de moi, je m'étais formé une idée négative du film.  C'est à reculons que je l'ai regardé avec mon fils hier, je l'ai fait parce qu'il me l'a demandé parce que sinon... 

Et j'avoue que je suis très contente de l'avoir revu.  Je ne comprends pas pourquoi j'avais une opinion pareille.  Il me semble qu'au moment où je l'ai vu la première fois, j'avais aimé...  Mais ça fait déjà 14 ans que je ne l'ai vu... 

14 ans...  C'est moi ou le temps passe vite....  ???

vendredi 13 avril 2012

Je l'adore

La capacité d'émerveillement des enfants ne cessera jamais de m'étonner.  Je ne suis pas du genre qui regarde des feux d'artifices en faisant des "ooohh" et des "aaahhh".  Je ne suis pas submergée d'émotions lorsque je regarde une fleur ou un bébé phoque.  Je suis de nature calme et raisonnable.  Presque plate parfois. 

Pourtant, lorsque mon fils s'est mis à me parler passionnément du jouet de l'heure, il est allé chercher mon attention.  Pendant ce qui a paru des heures, il m'a parlé de toupies et de lanceurs, d'attaque et de défense, de construction et d'arène.  Les parents auront peut-être reconnu que mon fils me parlait de BeyBlades.  Il parait que je suis en retard dans les nouvelles et que ça fait déjà un bon bout de temps que c'est la mode dans les cours d'école. 

En tout cas...  Je suis allée voir ce que c'était une BeyBlade.  (au début, j'entendais bébelle... ).  C'est carrément une toupie.  Et il y en a toute une collection, avec des catégories.  C'est même possible de prendre les pièces de l'une pour les mettre sur une autre, de créer sa propre BeyBlade. 

Mais ce n'est pas tout que le jouet.  Il y a un jeu.  Le but est de faire tomber l'autre BeyBlade, celle de son adversaire.  Normalement, lorsqu'on gagne, on peut prendre la toupie adverse, mais heureusement, l'école de mon fils ne permet pas aux enfants de jouer "pour vrai". 

Mardi, mon fils s'est acheté une BeyBlade avec ses sous.  Il fallait voir comme il était heureux.  La semaine n'a pas été très facile pour lui à l'école pourtant.  Il était fatigué, il a mal dormi presque toutes les nuits cette semaine et a eu un peu de mal à retrouver son rythme normal.  Il n'est peut-être allé chez son père que trois jours, mais pour lui qui a autant besoin de routine et de structure, un changement, même aussi mineur que celui-ci, peut avoir des conséquences pendant plusieurs jours. 

Oh oui, la semaine n'a pas été facile.  Jeudi, j'ai même reçu un appel au bureau.  Il s'était fâché en classe, avait déchiré ses papiers...  tout ça parce qu'il n'arrivait pas à se concentrer sur le travail à faire.  Il n'a pas aimé quand sa technicienne m'a appelée.  Et il a travaillé très fort aujourd'hui pour avoir une bonne journée.  Il a accepté hier de se coucher tôt, il a fait de grands effort toute la journée et ça a bien marché.  Alors, ce soir, je l'ai amené au magasin pour qu'il se choisisse une autre toupie.  Il était tellement heureux. 

Il fallait le voir m'en faire la démonstration dans la cuisine.  Tout heureux. 

Plus tard en soirée, il en a même fait un film.  Avec son nouveau iPod (4e génération...  tellement mieux que le vieux que je lui avais donné, sans caméra et tous les autres gadgets...), il a fait 3 petits films mettant en vedette ses toupies, son toutou Angry Bird et Crapule notre chat.  Mourant.  J'en avais les larmes aux yeux tellement c'était drôle.  Il avait fait des voix pour les personnages (mon fils fait toujours des voix, il parle rarement avec sa propre voix), la majorité avait même un petit accent français. 

Cette capacité qu'il a de s'émerveiller, de créer, de s'amuser sans jouer.  Et en plus de tout ça, grâce à lui, je connais même d'autres fonctions de mon iPhone...  En effet, en quelques jours, il a découvert plein de trucs sur son iPod (qui existent aussi sur mon téléphone) que je ne connaissais même pas. 


Une chance que je l'ai ce petit garçon, il m'aurait fallu l'inventer...  et je n'ai pas son imagination alors ma version aurait été tellement moins intéressante que ma sauterelle!

lundi 9 avril 2012

Montée de lait!

Je vous avertis, ce sera un billet de chialage!  Je suis en maudit!!! 

À chaque fois que ma sauterelle va chez son père, il revient avec quelque chose en moins.  Des fois, c'est une casquette, d'autres des mitaines ou son maillot.  À deux reprises, il est revenu sans ses souliers...  Et maman a dû se dépêcher d'aller au magasin avant le retour à l'école pour acheter de nouvelles chaussures!  Ça m'enrage. 

Mais cette fois...  C'est le boutte! 

Hier, mon fils est allé passer sa journée sur le terrain de golf avec son père.  Et son papa, brillant comme il est, s'est dit que ce serait une bonne idée que son fils apporte son iPod.  Mon fils ne voulait pas, il voulait le laisser dans la voiture, mais son père a insisté : "Il ne faudrait pas qu'il se fasse voler.".  Et ce qui devait arriver arriva, le iPod a été perdu.  Oublié, tombé d'une poche...  je ne sais pas, mais mon fils a perdu son iPod touch. Mon fils m'a dit que le iPod était dans la poche de son père...  ce que dernier a confirmé.

Ça m'enrage!  Le iPod, c'est probablement l'objet dont mon fils se sert le plus.  Il écoute beaucoup de musique, il aime vraiment ça.  En plus, tous les soirs, il y met sa musique de relaxation et ça le calme pour l'aider à mieux dormir.  Ça fait des miracles sur son anxiété.  Quand il y a trop de bruit et qu'il a besoin de calme et de s'isoler, il met ses écouteurs et écouter LMFAO, ou Shakira, ou Star Académie, ou Mika.  C'est plus qu'un "jouet", c'est devenu un outil pour lui.  De toutes ces possessions, c'est la seule qui est toujours rangée à sa place, la seule à laquelle il fait vraiment attention.  Il l'apporte dans la voiture, mais il la laisse dans le compartiment devant son siège ou me demande de le mettre dans ma sacoche avant d'entrer au resto ou au magasin. 

Et là, son père me dit qu'il l'a perdu.  Comme ça.  Et ce n'est pas plus grave que ça.  En fait il est presque fâché parce que son fils a pleuré toutes les larmes de son corps hier...  Selon moi, il devrait en acheter un autre.  C'est sa faute après tout.  C'est sa responsabilité.  Mais il s'en lave les mains.  Pas important, il pourra écouter la radio. 

Je ne comprends pas.  Mon fils ne perd jamais ses choses quand il est avec moi.  Et il est ici tout le temps.  Il va chez son père quatre fois par année et il perd toujours quelque chose.  Je sais que je vais devoir aller au magasin et acheter un autre iPod.  Un autre 200$!  Je viens juste de lui acheter un vélo.  Je comptais m'en acheter un à moi à ma prochaine paie pour que nous puissions en faire ensemble.  Et voilà, il me faudra attendre un autre mois! 

Et dire que je suis allée à Montréal vendredi pour éviter au père de mon fils d'avoir à faire trop de route.  Et dire que je lui ai aussi payé le souper.  Chaque fois que ma sauterelle va chez son père, chaque fois, il se passe quelque chose.  Je crois qu'entre les deux, c'est mon fils qui a le plus de maturité.  En tout cas, c'est certainement lui qui est le plus responsable.

samedi 7 avril 2012

Les blues de la métropole

J'adore Montréal!  J'aime cette ville.  Oui, c'est le royaume des nids de poule.  Oui, ça peut être sale, oui, ça peut être pauvre.  Oui, tout ça est vrai.  Mais j'aime cette ville.

D'abord parce qu'elle est vivante.  Des gens de toutes les couleurs qui marchent...  il y a beaucoup de personnes qui marchent.  Des gens qui parlent plein de langues que je ne connais pas.  J'aime ses buildings, ses rues, ses sens uniques, ses quartiers.  J'aime comme en passant d'un quartier à l'autre, on a l'impression d'être totalement ailleurs. 

Mais si j'aime Montréal, je déteste conduire à Montréal.  Cette ville n'est pas faite pour les automobilistes.  Encore moins pour les automobilistes touristes!  vive le métro!!! 

J'ai eu de la chance hier, mon père allait dans la grande ville pour voir sa soeur alors je suis montée avec lui.  Il m'a déposée sur la rue Guy, près de René Lévesque.  Il était tout inquiet car il ne savait pas s'il y avait un métro tout près...  Du coin de l'oeil, je voyais le Centre Bell, je savais que je me retrouverais sans problème. 

On est allés sur l'avenue des Canadiens de Montréal.  Mon fils a pris quelques photos.  C'était cool.  Puis nous nous sommes engouffrés dans le tunnel menant au métro.  "Maman, pourquoi le monsieur il dort par terre?"  "Maman, on peut donner des sous au monsieur qui joue de la guitare?  Il est gentil de nous jouer de la musique comme ça."  "Maman, on descend, descend, descend.  Pourquoi le métro il est si profondément sous la ville?"

Je voulais aller au Jardin botanique...  Mon fils voulait aller au Centre des sciences.  Nous sommes allés au Centre des sciences dans le Vieux-Port.  Ma sauterelle était vraiment impressionné de voir que sa maman s'y retrouvait si facilement dans les rues de la grande ville.  Il faut dire que sa maman en a marché des pas lorsqu'elle y vivait...  Lorsqu'elle y étudiait et qu'elle avait si peu d'argent qu'elle ne pouvait se payer de laissez-passer de métro. 

Nous sommes revenus sur René Lévesque où nous avons mangé.  Son papa est revenu nous rejoindre un peu avant 19 heures et j'ai appelé mon papa à moi pour qu'il revienne me chercher là où il m'avait déposée. 

La route en voiture, autant à l'aller qu'au retour, a été agréable.  Mon père m'a raconté des histoires de sa jeunesse, il en a joué des tours je vous dis...  Il m'a aussi raconté comment il avait réussi à en arriver où il en était.  Comment il était passé de jeune garçon de milieu défavorisé avec un avenir d'ouvrier de shop à un jeune homme quittant sa famille et sa ville pour devenir technologiste médical.  Il a eu de la chance...  Mais il a surtout osé prendre des risques.  Je l'écoutais me raconter tout ça et je me disais que notre société se porterait sans doute beaucoup mieux s'il y en avait plus comme lui.  Un peu plus de bûcheurs et beaucoup moins d'adolescents gâtés...  Si au moins les adolescents gâtés criaient aussi fort quand les enjeux ne les touchaient pas directement...

mardi 3 avril 2012

Vrac du 3 avril

3 avril 2012.  Pour moi, c'est un jour important, un jour que je n'oublierai jamais.  Aujourd'hui, j'ai eu la preuve que dans la vie, il faut savoir se lever.  Même quand on tremble et que le vent souffle pour nous faire tomber.  Il faut se lever même si on a peur que le ciel nous tombe sur la tête.  Je me suis levée et j'ai fait face à ce qui me pesait si lourd depuis longtemps.  J'ai osé affronter.  Et j'ai été entendue. 3 avril 2012.  Je me sens bien, je suis fière de moi.

Astuce de maman.  Vous avez été quelques unes à me demander si ça fonctionnerait, si le truc du dodo plus tard en fonction du réveil plus tard fonctionnerait.  Eh bien oui, ça a marché.  Très bien même.  Il faut dire que pour ma sauterelle, en vrai TED, la logique, c'est important.  Alors en lui donnant l'argument que sa journée serait prolongée s'il se levait plus tard, ça ne pouvait faire autrement que fonctionner. 

Défi de remise en forme.  Ça fait déjà un bout que je désire me remettre en forme.  Je commence, ça dure quelques semaines, puis j'arrête.  Je manque de motivation j'avoue.  Alors voilà, avec un ami, nous nous sommes donnés le défi de faire un sentier dans les Adirondaks en septembre.  Alors d'ici là, nous allons marcher.  Dans le Parc de la Gatineau, en forêt (je dirais bien en montagne, mais en Outaouais, si nous sommes riches en fonctionnaires, nous le sommes moins en montagnes), aussi souvent que possible.  Nous allons amener nos enfants, le mien, les siens, pour qu'eux aussi en profitent. 

Visite dans la métropole vendredi.  Même si je n'ai pas vraiment envie de me taper un aller-retour dans la ville (surtout qu'on ne sait jamais si les rues seront bloquées à Montréal avec les manifestations), je partirai malgré tout vendredi matin pour Montréal.  Mon fils et moi nous y passerons la journée.  Je voudrais visiter le Jardin botanique; je n'y suis jamais allée, mon fils voudrait retourner au Centre des sciences.  Son père viendra le chercher en début de soirée et ils partiront pour Sherbrooke pour toute la fin de semaine.

Fin de semaine.  Oui, oui, vous avez bien lu.  Ma sauterelle sera avec son papa pour toute la fin de semaine.  Ce qui veut dire que j'aurai ma première fin de semaine sans mon fils depuis Noël!  Oui, oui, la madame compte bien se reposer.  Rien de prévu vraiment si ce n'est un souper de Pâques seule avec mon papa (ma mère, ma soeur et sa famille seront parties en Caroline du Nord).  Ça va me faire un de ces biens...

Nouveau réveil-matin.  Je me suis finalement acheté un réveil-matin avec station pour mon i-phone.  J'avais envie de pouvoir lire en écoutant de la musique dans mon lit.  C'est un bon petit réveil et le son est excellent!  Sauf que je n'arrive pas à changer de poste de radio.  Ce matin, je me suis réveillée avec une station où les animateurs se sentaient obligés de perler...  Pas mon genre.  Je pourrais bien sur me réveiller avec la musique de mon i-phone, mais je préfère écouter la radio le matin (je ne "snooze" pas alors je trouve qu'écouter la radio pendant une vingtaine de minutes avant de me lever me réveille en douceur).  Ce sera bien la première fois qu'il faudra que je regarde dans le livre d'instruction pour savoir comment changer de poste de radio! 

fatiguée...  Trop d'émotions en si peu de temps.  Je me sens épuisée comme je l'ai rarement été dans ma vie.  Stress, tristesse, peur, soulagement, inquiétude, joie, colère.  Des émotions pas mal fortes pour une fille comme moi qui préfère le calme.  Mais je sens que le pire est derrière moi.  Je suis presque certaine que je dormirai bien ce soir.