lundi 4 juin 2012

Compter sur les doigts

Trois et sept.  Deux chiffres de cette semaine.

Trois semaines avant la fin de l'année scolaire.  Ma sauterelle compte les jours.  Il a très hâte, et depuis un bon bout de temps à part de ça, que les vacances arrivent.  Cette année aura été...  la plus difficile...  et la plus facile à la fois.

Plus difficile car l'écart se creuse entre mon fils et les autres.  Ça n'a rien à voir avec l'intelligence ou les capacités, mais il a de plus en plus difficulté à comprendre les interactions entre les enfants.  L'humour lui échappe, la subtilité lui fait défaut.  Il fait énormément d'efforts, toute la journée, pour s'adapter aux jeux de récréation, aux lectures qu'il fait, mais il est essoufflé.  Ça parait le soir quand il revient à la maison.  Tenter - et tenter est ici le mot clé - de lui faire faire des devoirs est pratiquement impossible.  Les matins sont difficiles, il aurait le goût de rester à la maison, quitte à faire des travaux toute la journée.  Trois petites semaines encore, ma sauterelle et ce sera les vacances.

Plus facile pour moi.  Malgré la période difficile cet hiver avec l'anxiété qui était au plafond, j'ai senti que l'école était finalement à l'écoute.  Même si j'ai senti que son enseignante n'avait pas la meilleure des gestion de classe, elle s'est montrée ouverte à essayer des choses différentes.  Avec la TES, elles ont trouvé des stratégies pour aider ma sauterelle lorsque le presto était sur le bord d'exploser.  Elles m'ont écoutée quand j'ai demandé à ce que mon fils soit assis devant, et non derrière pour qu'il y ait le moins de facteurs visuels risquant de le déranger.  J'ai senti la direction à l'écoute.  L'année prochaine, on m'a promis que les périodes de spécialistes (éducation physique, arts, musique, anglais) seraient l'après-midi et non le matin comme maintenant.  Parce que le matin, mon fils est en meilleure forme et il est plus réceptif, alors autant avoir les cours de mathématiques, de français et de sciences.  La direction m'a dit qu'on m'appellerait avant de former les groupes de quatrième année l'an prochain.  Pour s'assurer que les enfants qui causaient le plus d'anxiété à mon fils ne seraient pas dans sa classe - si possible bien entendu.  Est-ce que ça se fera l'an prochain? On verra bien, mais je suis optimiste. 

Et sept car c'est le nombre de semaines qu'il me reste avant mes vacances.  Qu'est-ce que je ferai de ma sauterelle pendant quatre semaines?  Le service de garde est ouvert quelques jours après la fin des classes et la semaine du 9 juillet, il construira une boite à savon avec le Club des petits débrouillards.  Les deux autres semaines, il passera quelques jours avec ma mère, quelques jours avec ma soeur, je travaillerai de la maison quelques jours et l'emmènerai au bureau les autres.  Pas idéal, mais certainement mieux que les camps de jour de la ville.  Ensuite, il sera une semaine chez son père (alors des vacances seule pour maman) puis tout le mois d'août avec moi!  Rien au programme encore, mais je pense à l'amener à Niagara Falls, en faisant un détour par Toronto et Kingston.  Ou ailleurs.  Et puis, ma sauterelle fera l'essai de nouveaux médicaments pour le TDAH.

Il y a quelques semaines j'ai pris un petit papier et j'ai écrit en ordre décroissant des chiffres de 1 à 12.  Tous les lundis, je fais un X sur un des chiffres.  Il y a quelques semaines, regarder ce petit bout de papier m'aidait à passer à travers mes journées.  Depuis deux semaines, je ne le regarde même plus.  Aujourd'hui, j'ai oublié de faire mon X.  Ce n'est pas que je n'aie plus hâte aux vacances, c'est plutôt que j'ai enfin retrouvé du plaisir à travailler.  Il était temps vous me direz...  et je suis entièrement d'accord. 

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