dimanche 10 juin 2012

Quand on a 9 ans...

On ne devrait pas avoir besoin d'une balle anti-stress. On devrait pouvoir se lever le matin sans avoir besoin de savoir ce qui va se passer dans notre journée. Le mot anxiété ne devrait pas faire partie de notre vocabulaire.
L'anxiété fait pourtant tellement partie de ma sauterelle que j'oublie parfois que ce ne sont pas tous les enfants qu sont comme ça. Je suis habituée à ses questions répétées... Quand? Qui? Pourquoi? Et surtout, combien de temps? Souvent, je lui réponds simplement on verra... Je ne peux pas tout savoir. Parfois aussi, la patience me manque. Je lui demande d'arrêter de me poser des tonnes de questions parce que je n'en peux plus. Je ne fais pas attention aux détails comme lui le fait et il me perd...
Certains jours, ou soirs, il me prend par surprise. Il a de la peine, il pleure comme il le faisait ce soir. À mon tour de lui sortir les vingt questions. Pour que j'apprenne finalement c'est quelque chose qui n'arrivera pas avant 6 semaines. Et non, ce n'est pas son rendez-vous chez le dentiste lorsqu'il se fera arracher deux dents. Non, pas ça. C'est la semaine qu'il passera chez son père.
Ce n'est pas qu'il ne veut pas le voir. Il ne veut juste pas aller là. "je ne me sens pas chez moi là". Il y a une routine différente... Et il y a beaucoup de monde. Beaucoup de bruit. Il doit partager son espace avec 4 autres personnes, dont une petite fille de deux ans et demi. Pas habitué à ça mon gars.
Il se sent forcé. Il ne veut pas y aller, . Moi, je veux qu'il y aille. Chut... Ne le dites à personne, mais j'ai hâte à cette semaine de congé... Une toute petite semaine. J'en ai deux par année sans enfant. Alors il ira. Aussi car mon fils doit vivre avec son anxiété; il ne peut pas la laisser prendre le contrôle de sa vie.
Quand on devrait vivre sans soucis. Être heureux tout simplement.

1 commentaire:

Maude a dit…

J'aime beaucoup, merci pour cette lecture...ça fait réfléchir :)