dimanche 19 juin 2011

Il y a des soirs comme ça

Je ne sais pas trop ce qui s'est passé ce soir. Je croyais pourtant être de bonne humeur, mais mon père m'a dit que j'avais l'air fatiguée. C'est vrai que ma patience est à bout, j'égraine les derniers petits bouts. C'est vrai que je suis fatiguée. Je travaille beaucoup, mais ce n'est pas ça. Je suis tout simplement fatiguée.

De ne plus pouvoir manger ce dont j'ai envie sans entendre chialer.

De ne plus pouvoir m'asseoir devant la télé dans le salon sans me faire demander de changer de poste.

De ne plus pouvoir faire le ménage sans avoir l'impression que tout se salit au fur et à mesure.

J'ai besoin d'un break.

Et mon père ce soir qui me tombe dessus n'était pas ce dont j'avais besoin. Me faire dire que j'ai l'air fatigué et que je stresse trop, j'ai pas besoin. Je le sais. Si c'était aussi simple de ne plus stresser, j'aurais arrêté.

J'ai passé une partie de la nuit pliée en deux par des crampes. Je me suis réveillée avec une migraine. Alors le souper ce soir, je n'étais pas en forme. Me faire dire que je n'avais pas l'air en forme... En tout cas.

Et ma soeur et sa famille qui arrivent... Comme une tornade et il n'y a plus qu'eux. Eux qui parlent des vacances qu'ils prendront avec mes parents... la semaine où ils m'avaient dit que je pourrais prendre leur roulotte au camping. Il semblerait bien qu'ils ont oublié qu'ils m'avaient dit que je pourrais la prendre... "Ce n'est pas grave, tu pourras la prendre la fin de semaine avant". C'est parce que ce n'est pas la fin de semaine que je ne voulais pas être à la maison, c'est la semaine. C'est la semaine parce que si je suis à la maison, je risque de passer la semaine à travailler à la place.

Mais bon. J'ai accroché mon sourire et je n'ai pas dit un mot. J'ai laissé ma soeur et son chum prendre toute la place. J'ai laissé mon beau-frère m'insulter en disant que les personnes qui avaient une job de 8 à 4 étaient des personnes misérables. Je lui ai demandé de ne pas parler de politique quand il s'est mis à insulter tous ceux qui n'avaient pas voté conservateur...

Des fois mon beau-frère... Il déteste tout ce que je représente et je ne sais pas pourquoi. Comme si le fait que j'aie une job régulière, de fonctionnaire en plus, que je sois allée à l'université et que je travaille dans un bureau, ça faisait de moi une personne avec moins de valeur. Ça me fait chier. Je n'ai pas fait les mêmes choix que lui. Je n'ai pas trois jobs différentes, je ne travaille pas 70 heures par semaine. J'ai le droit me semble? Et me semble que ça ne fait pas de moi une mauvaise personne.

J'aurais tellement envie de lui parler de ça. Mais ma soeur va sauter une coche si je le fais et ça va faire toute une histoire. Alors je ferme ma gueule. Mon problème, c'est que même si je ne dis pas un mot, je n'arrive pas à cacher mes émotions très bien...

2 commentaires:

Une femme en santé a dit…

Salut,
Je suis au gouvernement aussi. J'ai remarqué que les gens gens aiment bien diminuer les jobs du gouvernement, surtout s'ils travaillent ailleurs, mais c'est drôle quand ils ont enfin une offre pour y entrer ils sautent dessus à pieds joints et tout d'un coup le 8 à 4 deviens la meilleure chose. Je crois que c'est de la pure jalousie.

Ça me choque cette attitude. Pourquoi qu'ils nous disent pas jsute t'es chanceuse d'avoir une bonne job sécure au gouvernement.

Soupirs !

Anonyme a dit…

Et parce que eux c'est mieux?!
Leur énergie: meilleure?
Leur aide à ton égard?

Alors si ils ont des yeux pour voir et une bouche pour commenter, ils pourraient aussi avoir un cerveau pour réfléchir à comment te soulager, non?

Bande de CRETINS (comme les lapins en moins re-productif)!

Envoie les balader eux qui respectent rien ni personne et encore moins eux-mêmes!