samedi 7 avril 2012

Les blues de la métropole

J'adore Montréal!  J'aime cette ville.  Oui, c'est le royaume des nids de poule.  Oui, ça peut être sale, oui, ça peut être pauvre.  Oui, tout ça est vrai.  Mais j'aime cette ville.

D'abord parce qu'elle est vivante.  Des gens de toutes les couleurs qui marchent...  il y a beaucoup de personnes qui marchent.  Des gens qui parlent plein de langues que je ne connais pas.  J'aime ses buildings, ses rues, ses sens uniques, ses quartiers.  J'aime comme en passant d'un quartier à l'autre, on a l'impression d'être totalement ailleurs. 

Mais si j'aime Montréal, je déteste conduire à Montréal.  Cette ville n'est pas faite pour les automobilistes.  Encore moins pour les automobilistes touristes!  vive le métro!!! 

J'ai eu de la chance hier, mon père allait dans la grande ville pour voir sa soeur alors je suis montée avec lui.  Il m'a déposée sur la rue Guy, près de René Lévesque.  Il était tout inquiet car il ne savait pas s'il y avait un métro tout près...  Du coin de l'oeil, je voyais le Centre Bell, je savais que je me retrouverais sans problème. 

On est allés sur l'avenue des Canadiens de Montréal.  Mon fils a pris quelques photos.  C'était cool.  Puis nous nous sommes engouffrés dans le tunnel menant au métro.  "Maman, pourquoi le monsieur il dort par terre?"  "Maman, on peut donner des sous au monsieur qui joue de la guitare?  Il est gentil de nous jouer de la musique comme ça."  "Maman, on descend, descend, descend.  Pourquoi le métro il est si profondément sous la ville?"

Je voulais aller au Jardin botanique...  Mon fils voulait aller au Centre des sciences.  Nous sommes allés au Centre des sciences dans le Vieux-Port.  Ma sauterelle était vraiment impressionné de voir que sa maman s'y retrouvait si facilement dans les rues de la grande ville.  Il faut dire que sa maman en a marché des pas lorsqu'elle y vivait...  Lorsqu'elle y étudiait et qu'elle avait si peu d'argent qu'elle ne pouvait se payer de laissez-passer de métro. 

Nous sommes revenus sur René Lévesque où nous avons mangé.  Son papa est revenu nous rejoindre un peu avant 19 heures et j'ai appelé mon papa à moi pour qu'il revienne me chercher là où il m'avait déposée. 

La route en voiture, autant à l'aller qu'au retour, a été agréable.  Mon père m'a raconté des histoires de sa jeunesse, il en a joué des tours je vous dis...  Il m'a aussi raconté comment il avait réussi à en arriver où il en était.  Comment il était passé de jeune garçon de milieu défavorisé avec un avenir d'ouvrier de shop à un jeune homme quittant sa famille et sa ville pour devenir technologiste médical.  Il a eu de la chance...  Mais il a surtout osé prendre des risques.  Je l'écoutais me raconter tout ça et je me disais que notre société se porterait sans doute beaucoup mieux s'il y en avait plus comme lui.  Un peu plus de bûcheurs et beaucoup moins d'adolescents gâtés...  Si au moins les adolescents gâtés criaient aussi fort quand les enjeux ne les touchaient pas directement...

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