mercredi 7 mars 2012

La joie

C'est fatigant une maman! C'est vrai! Elle n'arrête jamais! Elle travaille, elle s'occupe des enfants, du mari aussi bien souvent. Elle fait les courses, elle redécore la maison, trouve le temps de se peindre les orteils et les paupières. Parfois, elle quitte même le travail à toute vitesse pour aller chercher fiston ou fillette à l'école puis courir les salles d'attente de cliniques pour avoir le petit bout de papier qui l'obligera encore à attendre à la pharmacie pour avoir le précieux remède.

La maman est encore plus fatigante pendant l'heure du lunch. Elle raconte ce que fiston a dit, ce que fillette a fait. Ça ne finit jamais. Et si par malheur la maman est à côté d'une autre maman, c'est pire. Bla, bla, bla... Il n'y a pas de fin à leurs histoires!

Devenir maman, c'est comme entrer dans un club sélect (être papa aussi j'imagine). Il y a une complicité immédiate avec les autres. Au pire, si on ne s'entend pas, on peut toujours parler des enfants. Il y aura au moins un sujet de conversation.

On a besoin de cette complicité comme parent je crois. Pouvoir partager les beaux et moins beaux moments, ça nous plait. En tout cas, ça me plait. Ça me permet de voir que je ne suis pas la seule.

Lorsqu'on a un enfant à défis, c'est encore plus important je pense. Notre parcours est parsemé d'embûches, comme bien d'autres parents certainement, mais nous savons que les embûches ne pourront pas toutes être surmontées. Et si elles le sont, d'autres apparaitront. Et puis, un parent d'enfant à défis a un deuil à faire. Bizarre de parler de deuil lorsque notre enfant est là et a tellement besoin de nous.

Amis, famille, collègues... Les sources de sympathies sont nombreuses. Certains ne comprendront pas, mais en règle générale, les gens sont gentils.

Sauf qu'il n'y a rien comme un autre parent d'enfant à défis.

Ce blogue m'a permis de lire d'autres mamans. Ce que ça m'apporte... Je n'aurais pas les mots pour le dire. La culpabilité, le sentiment d'impuissance, la frustration... Tout s'adoucit lorsque les mots des autres résonnent. Ou que les nôtres sont reconnus.

Hier soir, j'ai participé à ma première session d'un groupe de parents d'enfants à défis. Ça m'a fait le même effet. Je suis revenue à la maison, le coeur lourd des émotions que ça avait retourné, mais heureuse d'y être allée. C'est un vrai besoin pour moi de me reconnaitre chez d'autres, de savoir que je ne suis pas la seule à ne pas toujours trouver ça facile... Même si je ne changerais pas d'enfant pour tout l'or de monde.

Lorsqu'on s'ouvre, c'est incroyable de voir à quel point il y a tout un monde qui s'ouvre.

2 commentaires:

Maman Tupperware a dit…

Tu as TELLEMENT raison!
Je crois que c'Est mon blog de maman d'enfant à défis qui me permet de faire mon deuil tranquillement... Parce que la Hollande c'est aussi beau que l'Italie! :-)
Merci d'être là Stéphanie!
Michelle x x x

Michèle a dit…

Le début de ton billet m'a beaucoup fait sourire. C'est si vrai, on réussi à en faire des trucs...C'était comme un petit hommage à mon début de journée ;)