dimanche 29 janvier 2012

chocolat, partie de hockey et bruit

Toute une semaine.  Avec la fin des rénos mardi, le grand nettoyage qui s'en est suivi (une chance qu'on m'a aidée), mon retour au travail, le verglas, et hier, l'anniversaire de ma sauterelle, j'aurais bien dormi quelques heures de plus ce matin.

Mes rénos sont terminées.  Si j'adore le salon, je ne suis pas amoureuse de la cuisine.  Je ne trouve pas que les gars ont fait un super travail.  En plein milieu, il y a une dénivellation dans la céramique.  Les tuiles n'arrivent pas "flush".  Je vais les rappeler et leur demander de recommencer, mais il me faudra racheter de la céramique...  et mon budget...  disons que ça m'a coûté plus cher que ce que j'avais planifié.

8 jours de rénos, ça vous salit une maison!  J'ai bien sûr profité de tout ça pour faire un gros ménage de mes armoires de cuisine, pour jeter toutes les choses que j'avais accumulées depuis des années et dont j'avais oublié même l'existence.  Un ménage aussi dans la chambre de mon fils...  une sorte de cadeau d'anniversaire. 

Heureusement, un de mes amis m'a offert de l'aide pour nettoyer les murs, les fenêtres, les planchers.  Lorsque je suis partie travailler jeudi matin, tout était poussiéreux, et à mon retour le soir, plus de poussière.  Ça donne le goût d'engager une femme de ménage ça.  J'y pense, j'y pense.

Le retour au travail s'est très bien passé.  Je sais, ça peut sembler surprenant, mais j'irais même jusqu'à dire que ça m'a fait du bien.  Voir tout le monde, reprendre mon rôle, mes dossiers.  Je me sens beaucoup plus détachée par contre.  Les transformations qui ont eu lieu les derniers mois n'ont aucun sens à mes yeux et alors que ça m'aurait fait sortir de mes gonds il y a deux mois, maintenant, je me contente de faire ce qu'on me dit.  J'écris ce que je pense, mais c'est tout.  Puis, j'étais heureuse de revoir mon équipe, ma patronne directe, mes collègues gestionnaires.  J'ai un peu peur de revoir ma DG ou le sous-ministre-adjoint... 

Et la meilleure nouvelle dans tout ça?  Lundi dernier, j'ai reçu un courriel m'invitant à passer une entrevue ailleurs...  L'entrevue est demain matin.  Je me croise les doigts.

À travers tout ça, ça a été difficile pour ma sauterelle.  La semaine dernière, il a vécu beaucoup d'anxiété.  Tous les soirs, le mettre au lit - qui est pourtant très facile habituellement - est vraiment difficile.  Il a peur que je me fasse enlever, il a peur de se retrouver seul.  Il n'est pas très bon pour mettre des mots sur ce qui l'angoisse et souvent.  Jeudi soir, ça a été l'enfer.  Jusqu'à 4 heures du matin, il s'est levé, il a pleuré, il a crié.  Parfois à moitié endormi, d'autres fois, tout à fait réveillé, il m'a tenue éveillée presque toute la nuit.  Le lendemain, j'étais complètement épuisée, autant émotivement que physiquement.  Vendredi, ça a été, il s'est endormi sans problème.

Mais hier, c'était sa fête.  9 ans, mon grand garçon.  Toute la journée s'articulait autour de cette célébration.  Dans la matinée, j'ai décoré le gâteau, j'ai monté le filet de hockey que mes parents lui avaient offert (pas facile d'attacher un filet de hockey sur sa structure de métal...  surtout dehors et pressée!).  Puis ses amis sont arrivés, un par un.  Avec mon fils, ça faisait dix enfants entre 8 et 11 ans.  Des filles et des garçons.

Comme mon fils n'est pas du genre à laisser les choses au hasard, il avait tout prévu.  Il avait acheté des médailles pour remettre aux gagnants des nombreux jeux qu'il avait organisés.  Ils ont d'abord joué librement en haut, puis vers midi, j'ai commencé à préparer les hot-dogs pour toute cette marmaille.  Je n'arrivais pas à fournir...  Ils sont ensuite sortis dehors pour se faire une partie de mini-hockey dans l'entrée.  D'un côté le filet, de l'autre, deux poubelles en guise de but.  Un gardien tout équipé de chaque côté, deux équipes constituée de deux défenseurs et d'un centre.  Dans une équipe, mon fils avec trois filles, dans l'autre, une fille, deux garçons et le père de mon fils.  Les autres n'ont pas voulu jouer et ont regardé.  Et moi, j'étais l'arbitre.  C'était beau de les voir.  Vraiment, très beau. 

Nous sommes rentrés ensuite et ma sauterelle a remis des médailles à chacun.  Il y a eu les photos d'équipe, puis de tous les enfants.  Qui ensuite, ont dévoré le gâteau au chocolat plus rapidement que je pouvais servir les parts. 

C'est après que ça s'est gâté pour mon fils.  Les jeux prévus n'ont pas fait l'unanimité.  Les autres préféraient s'amuser sans compétition et c'est ce qu'ils ont fait.  Mais dix enfants qui parlent en même temps dans deux petites pièces, ça fait beaucoup de bruit, et beaucoup de confusion.  Deux choses qui rendent mon fils très anxieux.  Au bout d'une trentaine de minutes, j'ai suggéré au groupe d'aller terminer l'après-midi dehors.  J'habite dans un quartier tranquille, dans une rue peu passante et j'ai une cour cloturée.  Il tombait une petite neige mouillée et il ne faisait pas froid du tout.  Tous, sauf mon fils, ont accepté.  Ça a pris un peu de mon pouvoir de persuasion et de consolation, mais ma sauterelle les y a rejoint.  Ils ont joué à la tag pendant une bonne heure puis les parents ont commencé à arriver. 

Après un petit souper au resto avec son papa et moi, ma sauterelle est revenue à la maison fatiguée et avec un bon mal de tête.  Et l'anxiété dans le tapis.  À l'heure du dodo, encore la crise.  Je ne sais pas combien de temps ça a duré, mais au moins une heure.  Il était triste que les choses ne se soient pas passées comme il l'avait imaginé.  Il était fâché que ses amis n'aient pas été d'accord avec lui, qu'ils aient décidé de faire autre chose, qu'ils aient "désobéi" en allant dans ma chambre malgré qu'il leur ait dit que c'était interdit.  Entre deux sanglots, il m'a demandé s'il pouvait passer la journée d'aujourd'hui seul à la maison avec moi, sans bruit, sans sortir pour aller au magasin ou ailleurs. 

J'ai hâte que les choses reviennent à la normale.  Et on se croise les doigts que tout se passe bien à l'entrevue demain. 

Aucun commentaire: