dimanche 20 novembre 2011

L'attente

Ça aura été long. Un an, trois mois. Très long. Et je crois que j'ai encore plusieurs longs mois d'attente devant moi après demain. Mais au moins c'est un début.

Je vous dirais que c'est la faute des longs congés de maternité. Je ne suis pas contre, mais il faut bien admettre que nos services en souffrent. Médecin, enseignante, infirmière, travailleuse de la santé. Remarquez, j'utilise le féminin ici, mais de plus en plus, les hommes et les femmes se partagent les congés parentaux.

À la fin de l'été 2010, quand ma sauterelle a eu son diagnostic de TED, son dossier a été envoyé au CLSC, six mois d'attente qu'on m'avait dit. Il aura fallu presque multiplier ce chiffre par trois. Quand j'ai appelé au début de l'année dernière, on m'avait dit que son dossier n'était même pas encore passé au triage. Le pédopsychiatre m'avait dit que ce serait long car ma sauterelle vivait dans un bon milieu. Son dossier n'était pas "prioritaire". Quand j'ai appelé au début de l'année, on m'a expliqué que le tiers des travailleur (travailleuses?) sociaux étaient en congé parental. Ça a tout un impact sur une équipe de travail ça.

J'ai pleuré au téléphone. J'avoue, j'en ai mis un peu. J'ai beurré épais, même si au fond, c'est vrai que j'avais besoin d'aide.

J'ai reçu l'appel au début novembre. Il faut maintenant que le dossier soit évalué par une travailleuse sociale. Ça prendra deux rencontres, mais elle ne veut pas rencontrer mon fils. Juste moi. Dans ma maison. J'ai l'impression que je vais devoir passer un test demain après-midi. Qu'elle va examiner si mon fils possède un espace décent pour faire ses devoirs, s'il vit dans une maison propre, si sa mère a une tête sur les épaules. J'ai presque nettoyé mon frigo et ma dépense de peur qu'elle inspecte dans ce coin-là demain (je blague ici, mais si peu). Ça me stresse. C'est niaiseux je sais, mais je ne voudrais pas qu'on pense que je suis une mauvaise mère, d'un autre côté, je ne voudrais pas qu'on remette le dossier sous la pile car ma sauterelle a un milieu de vie "trop" structuré.

C'est certain que demain, je vais être moi-même, que je ne vais pas essayer de dire ce qu'il faut dire. Mais ça me stresse pareil.

Après ces deux rencontres, je ne sais pas ce qui va se passer. On va le référer aux différents services j'imagine. Puis ensuite, le dossier sera envoyé au Pavillon du Parc, l'organisme qui sert de CRDI dans la région de l'Outaouais. Une autre année d'attente?

En attendant, ma sauterelle va bien. C'est la première fin de semaine depuis longtemps que je ne le sens pas anxieux, stressé. Il a passé une superbe soirée chez mes parents hier; il a fait rire tout le monde, surtout mon père, il a crié pour les buts du Canadiens, il a épaté son grand-père, encore une fois en lui expliquant comment fonctionne sa télécommande...

J'avais dit dimanche dernier que je passerais une bonne semaine. En gros, je dirais que c'est réussi. Mercredi et jeudi, ça a été un peu plus difficile car je me suis encore trop laissé atteindre par les mensonges de mon sous-ministre-adjoint, mais le reste de la semaine a été excellent.

On repart pour une autre comme ça... mensonges en moins s'il vous plait. deux points parenthèse (comme dans la chanson de François Pérusse).

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je t'envoie plein d'ondes positives pour demain. Tu vas voir, ça va bien se passer.

Marie-Jo