mercredi 9 novembre 2011

Le verre est plein

Une goutte de plus et ça déborde. Une petite vibration de la table où est posé le verre et ça déborde. Même un coup de vent je crois ferait la job.

Stéphanie est pleine. Elle n'en peut plus. Est-ce possible de lui donner un break pendant un p'tit mois ou deux, le temps que l'eau s'évapore?

Je viens de me taper une crise d'anxiété de ma sauterelle. Ma patience était déjà pas mal à bout, je n'avais plus de force pour dealer avec un enfant qui pleure, crie et a vraiment peur de quelque chose qui est tellement insignifiant - pour moi. Mais bon, je n'ai pas eu le choix, qu'est-ce que j'allais faire?

Je ne dors plus depuis cinq jours. Du moins, je ne dors plus pendant plus d'une ou deux heures. Après, je me réveille parce que j'ai tellement mal dans les jambes que je suis obligée de me lever pour activer la circulation un peu. Je ne sais pas trop ce qui se passe, mais ne pas bouger me fait mal. Conduire le matin relève de la torture pour la jambe qui doit tenir le pied pratiquemenet immobilisé sur la pédale de gaz. J'hésitais à appeler mon médecin, me disant que ça allait passer, mais c'est de pire en pire.

Et il y a le boulot... ou du moins les relations avec en haut. D'ailleurs, vous remarquerez que j'ai effacé mon dernier billet là-dessus. Je me suis dit que c'était probablement mieux. J'ai pris une décision par contre et je me sens mieux depuis.

Puis ma sauterelle qui échoue à l'école. C'est nouveau et totalement inattendu. Il avait tellement de bonnes notes l'an dernier, mais cette année, c'est une autre histoire. J'ai appris ça quand il m'a apporté sa dernière série de tests à signer. Il y avait un 20/20. Mais aussi un 0/30 et quatre autre sur les huit qui étaient sous la barre du 60%. On va devoir se retrousser les manches et travailler tous les soirs pour rattrapper ce retard. Pas facile de faire du travail après 17 heures quand les médicaments ne font plus effet sur sa concentration... Beaucoup de frustrations en perspective.

Je veux juste un p'tit break. Un mois ou deux sans avoir à livrer de batailles. Un mois ou deux où dormir ne relèvera plus du tour de force. Ok?

4 commentaires:

Evyzamora a dit…

Hé que je te comprend... Je me sens exactement pareille et ça fait mal... Je te fais suivre un câlins virtuel en te souhaitant que le vent tourne.

Anonyme a dit…

Mais où est donc le père ?

J'ai mal - souvent - lorsque je lis tes billets.

C'est sûrement parce que j'ai travaillé comme intervenante dans une maison pour femmes que je ressens tellement d’empathie pour toi.

Comme je te le souhaite e "break."

Marie-Jo

Stéphanie a dit…

Marie-Jo, le papa il est à environ 350km de chez moi. Il y a trois ans (on était déjà séparé depuis 2), il a rencontré une fille et a déménagé à Sherbrooke. Depuis, ses visites s'espacent de plus en plus... La dernière remonte à la mi-août et je crois de plus en plus que la prochaine sera à Noël. Pour sa défense (!), il n'était pas vraiment plus présent lorsqu'il habitait dans le coin. Il excelle par contre dans le donnage de conseils.

J'ai heureusement la chance de pouvoir compter sur ma mère et ma soeur qui me donnent souvent un bon coup de main. J'ai aussi une bonne amie qui a une fille du même âge que mon fils et on s'entraide pas mal.

Petite libellule a dit…

Je te lève mon chapeau, vraiment... Tu en as lourd sur les épaules, je suis essouflée à te lire. Pourtant, j'ai une job de gestion à temps plein et deux jeunes enfants, je sais ce que c'est d'être fatiguée des fois. Mais bon, nous sommes deux à nous partager les tâches. Choisis tes batailles si tu ne veux pas que ton verre déborde...