dimanche 24 octobre 2010

Ma conversation avec la directrice

Vendredi matin, quand je suis revenue au bureau, j'ai appelé l'école. Évidemment, la secrétaire ne m'a pas laissée lui parler, mais elle a pris mon message.

J'étais en réunion quand elle a rappelée. J'ignore les rares appels que je reçois d'habitude, mais je n'allais pas rater celui-là.

Je l'ai sentie sur la défensive. Mon ton n'a probablement pas aidé, mais je voulais qu'elle comprenne que je n'allais pas laisser tomber l'enjeu. Elle était bien compréhensive quand je parlais de ma sauterelle, beaucoup moins quand je lui demandais de m'expliquer ce qu'elle comptait mettre en place pour ne pas que ça se reproduise.

Elle a accepté d'organiser une rencontre entre l'enseignante, la technicienne, la psychologue et elle. Et moi bien entendu.

J'ai demandé quel genre de conséquence l'autre garçon pouvait avoir. Encore une fois, elle est restée évasive. Sur ce point, je la comprends. Elle m'a énuméré les conséquences possibles, m'a dit qu'il n'y avait pas d'automatisme, que l'école tentait de prendre le contexte en considération. Puis elle a enchaîné en donnant un exemple d'enfant qui vivrait de la violence à la maison.

Je ne sais pas si elle essayait de me dire quelque chose, mais j'ai cru deviner qu'elle me parlait du garçon qui frappait le mien. Je n'avais pas pensé à ça. C'est certain que ça ne lui donne pas le droit de martyriser mon fils, mais ça complique les interventions de l'école.


Je lui ai mentionné que l'école ne m'informait pas de ce qui se passait, probablement parce que mon fils ne le disait à personne. Pas parce qu'il avait peur des représailles, mais probablement parce qu'on lui apprend l'importance de régler les conflits entre enfants. Je lui ai dit que je devais inspecter et interroger mon fils tous les soirs et qu'il avait commencé à mentir pour me cacher ce qui se passait. Je crois qu'il le fait pour me protéger, parce qu'il voit bien que ça me fait de la peine. Ce n'est pas normal, c'est moi qui est supposée le protéger.
La discussion était positive je pense. J'ai terminé en lui répétant que j'allais m'impliquer et qu'elle pouvait compter sur moi pour un programme de prévention de l'intimidation.

1 commentaire:

Evyzamora a dit…

Ta sauterelle est entre bonne main avec sa maman!
Ça prend parfois (souvent) des gens qui ont la détermination de faire bouger les choses pour que notre "gros" système d'éducation fasse sa part!
Peut-être vit-il de la violence à la maison, mais nul droit de le reproduire à sa guise!