dimanche 13 février 2011

Donner la permission

Eleanor Roosevelt a dit un jour quelque chose dans le genre : "Personne ne peut vous faire sentir petit sans votre permission".

Comment réussit-on à avoir confiance en soi au point ou la façon dont certains nous traitent ne nous affecte pas? Et comment réussit-on à être comme ça sans devenir complètement égoïste, égocentrique et froid?

Je suis une fille qui fait confiance à tout le monde. Je laisse les gens entrer et j'accepte que je vais peut-être me faire tromper ou me faire avoir. J'accepte que je vais probablement me planter, me faire mal. Perdre quelques plumes. Mais l'alternative ne me tente pas. J'aime croire que les gens sont bons.

Mais je me dois d'admettre que depuis quelques temps, ma porte se ferme de plus en plus. À 36 ans, je développe le réflexe de me protéger en fermant la porte. Je n'aime pas ça, mais c'est plus fort que moi.

J'ai été trop blessée ces derniers mois par des gens que j'estime.

Il y a eu R d'abord. R est un vieil ami. Je le connais depuis 14 ans. Nous sommes proches, très proches même. Il a vécu des moments difficiles cette année. Il a quitté sa femme... Il s'est tourné vers moi. Et j'ai été là. Puis un soir où nous devions nous voir, il m'a plantée là. Sans un mot. Je l'ai attendu et il n'est jamais venu. Il m'a raconté une histoire quelques jours plus tard pour expliquer son absence. Je n'y ai pas cru. Nous ne nous sommes plus parlé.


Et puis cette amie. Qui m'a fait presque le même coup que R. Mais elle a en plus eu le culot de me mettre tout ça sur le dos. Elle a justifié ses choix en me blâmant moi. Et j'ai perdu la meilleure amie que j'avais. Je ne pourrai plus lui faire confiance je crois. Nous nous parlons toujours, mais elle n'est plus l'amie que j'ai eue.

Et cette histoire au bureau avec mon adjointe. Elle a fouillé mes courriels personnels, elle tente d'utiliser l'information contre moi.

J'ai peu d'amis. Ceux que j'ai sont importants. Et en perdre un laisse un grand trou. Et je n'ai jamais été rapide à combler les trous. J'ai toujours pris mon temps pour le faire. Que ce soit en amitié ou en amour.

Et je garde longtemps ce goût amer de n'avoir jamais vraiment compté pour eux.

Alors me voici aujourd'hui. Hésitante à laisser qui que ce soit entrer. Mais seule, bien bien seule. Je n'ose plus donner la permission à personne d'entrer parce que j'ai peur de me sentir encore plus petite qu'aujourd'hui.

1 commentaire:

cryzal a dit…

Merde j'ai les yeux pleins d'eaux en te lisant...la vie est dur....câlins