mercredi 16 mars 2011

Garder l'oeil ouvert

J'habite à Gatineau, je travaille de l'autre côté de la rivière, à Ottawa. Tout ce qu'on peut dire sur les chauffeurs en Ontario se rapproche un peu de la vérité. Tout ce qu'ils peuvent dire sur nous est pas mal vrai aussi.

Ils sont polis et courtois, on est rapides et cow-boy. En règle générale, c'est ce que j'ai pu observer.

Mais il y a une chose de très différente sur les routes d'Ottawa : les feux de circulation. Il y a un bon 2 secondes où les lumières dans toutes les directions sont rouges. Ça pourrait on pourrait croire être plus sécuritaire, mais voilà. Les automobilistes le savent et donc, la lumière jaune devient presqu'inutile et ce n'est pas rare de voir des conducteurs griller les feux rouges.

Les automobilistes ont appris à bien regarder quand la lumière devient verte. Prudence oblige.

Je me considère comme une bonne conductrice. Je ne roule pas trop vite, 5 à 10 kilomètres au dessus de la limite. Je ne suis pas de trop près, mes clignotants ne sont pas une option sur ma voiture. Je ne texte pas au volant, j'utilise mes rétroviseurs. On m'a dit que mon pied était un peu lourd quand je freinais, c'est probablement vrai. Mais bon, personne n'est parfait.

Je stationne ma voiture dans un tout petit stationnement, pas trop loin du bureau. L'entrée est tout juste devant l'intersection et la rue qui croise est à sens unique. Ce matin, j'attendais pour tourner à droite. Les voitures arrivaient devant moi et puis la lumière a tourné au rouge. J'ai regardé si la voiture à l'intersection avec son clignotant et si elle s'apprêtait à tourner dans ma direction et comme c'était non, j'ai lâché le frein juste avant de regarder devant moi.

On parle de quoi? une seconde peut-être. J'ai vite compris que la voiture n'arrêterait pas à la lumière et j'ai arrêté de tourner. Dieu merci car sinon, je me retrouvais avec une voiture dans mon aile droite.

Je n'arrête pas de revoir la scène. Ce n'était rien d'extraordinaire, mais ça m'a fait pensé à toutes les fois où je me suis impatientée (dans ma tête) contre la personne devant moi qui prenait trop son temps. Quelques secondes de perdues peut-être. Rien de plus.

Puis ce soir, il y avait cet automobiliste qui zigzagait, qui dépassait sur l'accotement, qui collait au cul... Tout ça pour quoi? Le risque en vaut-il la chandelle?

2 commentaires:

Caro a dit…

Je l'Admet, je suis une de ces cowboys...du moins je l'étais avec ma vieille voiture, mais je crois que ce n'est qu'une question de temps avant que ça me revienne. Je sais que je souffre aussi de rage au volant, j'essaie de me calmer et de me dire que la vie est belle, mais quand un imbécile me coupe sans un clignatant mon langage des signes ressort instantanément.

cryzal a dit…

je pense que c'est rendu partout se phénomène....malheureusement