samedi 26 mars 2011

Le poids du bonheur

"Le bonheur est toujours parfait. Des fois, il est court, il passe vite, mais quand il est là, il est toujours parfait."

Ce n'est pas de moi. C'était sur la page facebook de Christian Tétrault il y a quelques semaines. Je suis une grande fan. Ses mots simples ont tellement de profondeur et d'humanité, je suis toujours touchée par ce qu'il dit. Ses romans m'ont gravée par le message d'espoir et de bonheur. Et quand on sait qu'un de ses romans aborde la mort de sa petite fille...

Mais bon, là n'est pas le sujet de mon billet ce soir.

Le bonheur est toujours parfait. Des fois, il est court, il passe vite, mais quand il est là, il est toujours parfait.

Cette soirée passée avec mon fils à jouer aux cartes et à regarder les Canadiens perdre... Je le regardais sourire. Tout son visage souriait. Ses grands yeux bruns brillants. La petite fossette dans sa joue gauche. Ses taches de rousseurs. Un petit moment de bonheur de maman avec son fils. Je n'aurais rien changé à cette soirée - même la défaite des Canadiens (ben, peut-être au fond...).

Mais ce n'était qu'un moment. Et je trouve que les autres instants sont ternes.

J'ai vécu un long moment de bonheur. C'était intense et tranquille à la fois. Et je crois que ce qui était le plus extraordinaire était comment je me sentais par rapport à moi-même. J'étais moi, tout simplement. Je ne me sentais pas obligée d'impressionner ou obligée d'en faire trop.

Ce bonheur a passé. Il m'a laissée vide. J'ai eu une réaction d'accro. Je me suis accrochée. J'ai cherché à reproduire. J'ai été déçue, naturellement.

Comme si le bonheur était dans les autres...

Je sens que je me retrouve peu à peu. C'est étrange je dirais, mais agréable et réconfortant. Je me sens moins gentille, moins conciliante. Mais je me donne de l'importance. Pas plus que j'en donne aux autres. Mais pas moins non plus, ce qui est un gros changement.

Le bonheur passé à longtemps pesé, assombri mes journées ensoleillées. Et cette semaine, alors que je revenais à la maison, je contemplais le bleu du ciel et j'ai réalisé qu'il me faisait toujours le même effet qu'avant. Qu'il me faisait sourire, qu'il me donnait envie de bouger et de rire.

Le bonheur n'est pas dans les autres. Ce sont les autres qui sont dans notre bonheur. Lorsqu'on le trouve - ou le retrouve - les autres viennent.

2 commentaires:

Evyzamora a dit…

Vraiment très beau.....Tu me touches beaucoup ce soir :)

cryzal a dit…

effectivement très touchant et chiant de vérité :)