mardi 20 octobre 2009

pas ma meilleure journée...

Hier soir, je me suis endormie les muscles tendus, inquiète du prochain lever de soleil. Je me suis tournée et retournée toute la nuit, j'avais chaud et froid en même temps. Bref, pas une très bonne nuit.

Ce matin, j'avais la nausée. Je savais que j'allais voir un autre médecin - le troisième de mon fils - et que j'allais à nouveau déballer l'histoire de mon garçon de 6 ans.

Je ne devrais pas me plaindre. À part une arythmie qui n'inquiète pas vraiment, il est en bonne santé. Il est intelligent. Il a une facilité en mathématiques et semble apprendre à lire très bien. C'est un bon garçon qui n'a pas de réels problèmes de comportement à l'école ou à la maison. Il déborde de vie et est beau comme un ange. Il me fait sourire des dizaines de fois par jour. Il est ma plus belle réussite, même si au fond, je n'y suis pas pour grand chose.

Mais voilà, comme tous les autres enfants j'imagine, il fait face à des défis. Il a un trouble de l'attention, mais ça se gère relativement bien. Ses problèmes sont ailleurs.

Il a des troubles de motricité globale. Il ne peut marcher en ligne droite, il a très peu de coordination et ne contrôle pas bien ses mouvements. De plus, s'il doit effectuer des choses comme attraper un ballon ou faire de la bicyclette, son esprit doit décortiquer toutes les séquences pour être en mesure de le faire, et ce, à chaque fois qu'il doit les faire. Il se décourage vite et bien souvent renonce. Il ne sera jamais un grand sportif et bien honnêtement, ça ne me dérange pas du tout. Ce qui me fait de la peine, c'est quand il revient à la maison et me raconte que les autres garçons se moquent de lui. 6 ans c'est jeune...

Plus important encore : mon fils est un enfant sociable. Il aime les autres enfants et veut jouer avec eux. Mais il n'arrive pas à entrer en relation avec eux. Il ne comprend pas les conventions sociales et il n'a pas les références nécessaires pour s'adapter aux situations de groupes. Il n'a pas d'humour, prend tout au premier degré et plus les mois et les années passent, plus il a conscience de sa différence. Il voit qu'il ne comprend pas les jeux, les histoires que les autres enfants se font; il aimerait comprendre pourtant...

Le pédopsychiatre aujourd'hui l'a bien remarqué. Il a pu l'observer pendant l'heure et demie qu'a duré ce premier rendez-vous. Il m'a écouté lui parler de cet enfant que j'adore et que je voudrais tant aider, tant protéger. Il a bien vu que ce n'est pas le fait qu'il ne puisse attraper un ballon ou le fait qu'il ne puisse rester assis bien longtemps qui me peine. Que c'est son manque de confiance en lui, sa faible estime de lui-même et l'anticipation des prochaines années qui faisaient trembler ma voix lorsque je parlais.

Il me semble que l'enfance devrait être plus facile... on a tout le reste de notre vie pour être triste...

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