mardi 21 septembre 2010

C'est tellement méchants des enfants

Ça fait deux fois en trois soirs que mon fils me fait pleurer...

Dimanche, nous étions tous les deux collés dans mon lit et nous regardions le football. Il s'est mis à me parler de l'école...

Je ne sais pas si je dois lui dire, lui expliquer qu'il a un trouble envahissant du développement. Je ne sais pas comment je suis supposée expliquer ça à un enfant de sept ans pour qui la communication est déjà un défi.

J'essaie de lui en parler, par la bande. Il voit bien qu'il est différent.

- Est-ce que tu aimes l'école mon grand?
- Oui, j'aime ça.
- Est-ce que tu trouves ça difficile?
- Oui.
- Mais tu es bon à l'école...
- Oui, mais j'ai de la misère dans les dictées. Elle parle, mais les mots restent pas dans ma tête assez longtemps pour que je les écrive.
- C'est vrai que c'est difficile ça.
- Mais surtout maman, je trouve que le plus difficile c'est l'amitié...

Et moi, je suis là et j'essaie d'empêcher les larmes de sortir de mes yeux...

Il me raconte que les filles s'amusent à le poursuivre à la récréation et à dire des choses qui le font pleurer.

- Tu dois les ignorer mon grands. Joue avec les enfants qui sont gentils avec toi, ne fais pas attention aux autres.
- Mais si je les ignore maman, ça veut dire que je suis un ignorant. Je veux être un savant moi! (bon, là, je dois avouer que j'ai souri)

Et ce soir, je lui ai lavé les cheveux. D'habitude il n'a pas besoin de moi pour le bain, sauf s'il doit se laver les cheveux. Je remarque de grandes écorchures sur son dos. Des épaules au creux du dos, sur presque toute la largeur. Et de la terre au milieu de tout ça.

- Est-ce que tu t'es fait mal au dos?
- Non. (il se lève debout dans le bain pour pouvoir se voir dans le miroir). Ah, ça fait pas mal. C'est parce que au diner, je jouais avec Raphaël dehors et là ses amis sont venus le voir. Ils ne voulaient pas qu'il joue avec moi. Ils ont dit à Raphaël que s'il ne les aidait pas, ils allaient lui donner des coups de pied.
- Les aider à quoi?
- Ben là, ils m'ont dit de me coucher à terre et je les ai écoutés. Et là, ils m'ont pris par les pieds et ils m'ont tiré dans la cour (la cour est en asphalte!).
- Est-ce que tu l'as dit à une éducatrice?
- Ben non, ils me tenaient les pieds. Et quand j'ai pu me libérer, j'ai voulu aller voir une éducatrice, mais ils m'ont attrapé... Tout le monde court plus vite que moi!

Ils n'ont que sept ans... Et c'est déjà comme ça! C'est ce qui me fait le plus peur pour mon gars. La socialisation, c'est un gros défi. Il aime les enfants, mais il ne sait pas comment. Déjà, il est ciblé... avec le temps, ça ne s'arrangera pas. J'ai été une enfant ciblée à l'école. On m'a battue tous les jours en quatrième, cinquième et sixième année. Je sais ce que je sais. Je voudrais tellement pouvoir éviter ça à mon gars.

Je ne sais pas quoi faire...

1 commentaire:

Cora Chelté a dit…

Osti que j'haïs ça!! Excuse mon langage, mais tu connais mon opinion sur ce sujet. Chose certaine, l'école doit être au courant. Pour au moins jeter un oeil davantage et pouvoir les prendre sur le fait... Sinon, j'avoue que je ne connais pas de solution miracle. Ignorer, ça n'aide pas vraiment. Mais bon, c'est sûrement le meilleur conseil à donner pour l'instant. C'est certain que plein de choses plus extrêmes peuvent être faites. Ça empêchera peut-être aux jeunes de s'en prendre à ton fils, mais ça ne lui apportera pas d'amis non plus... Je ne connais pas la problématique de ton fils, je ne sais pas comment on peut le préparer à faire face aux gens...
Commence par joindre l'école. Puis, vois avec eux. Si tu vois que ça n'aide pas, on s'en reparle. À l'école, on a une intervenante en intimidation... Je pourrais lui en parler...