mercredi 1 septembre 2010

Menace de mort!

Ça me prenait bien un titre accrocheur! Même si c'est quelque peu exagéré, je me suis fait engueulée cet après-midi par un client comme je n'aurais jamais cru ça possible.

Le monsieur n'était pas content. À cause de travaux de construction à un autre étage, il y avait du bruit dans sa salle de classe. C'est dérangeant, je l'admets. Mais que puis-je y faire? À l'entendre, j'aurais dû faire une plainte et exiger que les travaux se fassent de nuit et bla, bla, bla.

L'espace est une denrée rare à notre ministère. Nous sommes très chanceux car nous avons pu transformer des laboratoires scientifiques en salles de classe. Mais il reste que notre édifice abrite surtout des laboratoires et que l'entretien est primordial. Il y a souvent du bruit. D'ailleurs tout l'été, par ma fenêtre ouverte (il n'y a pas d'air climatisé dans mon bureau), j'ai entendu le vacarme car le stationnement était refait, puis parce qu'il faut bien tondre le gazon et nettoyer la rue, etc. C'est la vie!

Le monsieur s'était déjà fâché il y a quelques mois car Travaux publics a remplacé les stores de tout l'édifice et que, pendant la première semaine, ça ne sentait pas bon. Il aurait voulu que nous soyons consulté pour le choix des stores. Comme si Travaux publics va amener tous les employés chez Sears pour choisir des stores...

Je n'étais pas dans mon bureau, j'étais debout dans l'espace commun autour des 5 bureaux quand il est entré pour la deuxième fois. Il n'était vraiment pas content et mon refus de faire une plainte officielle le mettait vraiment hors de lui. Je comprenais que c'était dérangeant, mais c'est la vie et il faut bien s'accommoder de notre environnement.

Comme je répétais pour la troisième et quatrième fois que je comprenais, il m'a dit (et je traduis ici puisque tout c'est passé en anglais) que la compréhension ne valait rien, que si je comprenais qu'il voulait me tuer, ça n'allait pas changer grand chose au fait.

Ça en prend beaucoup pour me taire. Je n'ai pas su quoi dire après. Il parlait de plus en plus fort et il postillonnait et j'étais devant lui, à ne pas savoir quoi dire ou quoi faire pour qu'il arrête. J'ai finalement tourné la tête vers mon employée qui me regardait de son bureau. Le monsieur ne pouvait pas la voir. J'ai regardé mon employée pendant 3-4 secondes peut-être et je pense qu'à ce moment il a compris que ça ne lui donnait rien d'arrêter de crier et il est parti. S'il avait pu claquer la porte, il l'aurait fait je pense.

Quatre personnes ont entendu l'échange, le monologue du monsieur. Après que je me sois "déchoquée", j'ai communiqué avec son superviseur. Ce n'est pas une situation acceptable, peu importe ce qui se passe, personne ne devrait avoir à tolérer de se faire crier après. Personne. Même si cette personne a tort, elle ne mérite pas qu'on lui crie après.

Je ne suis pas bouleversée par cet événement. J'ai de la difficulté à croire que de telles choses puissent se produire et que des gens agissent comme ça. Mais bon....

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