mardi 17 mai 2011

Speed dating

J'ai quitté mon mari il y a plus de 5 ans. Pendant ces 5 ans, j'ai eu un chum pendant une dizaine de mois, on and off. C'est donc dire que j'ai gaspillé les meilleures années de mon pic sexuel en étant seule... Quel gâchis. :)

Je suis difficile. Très. J'en ai déjà parlé, ce n'est pas nouveau. J'ai pris ma retraite des bars, j'ai démissionné avec les sites de rencontres alors mettons que je ne mets pas trop les chances de mon côté. Mais bon, je préfère encore être célibataire que d'être mal assortie. Been there, done that!

Inspirée par Anik, je me suis mise à réfléchir à mon "palmarès" des rencontres faites sur les sites de rencontres. Alors voici, en ordre.

Il y a eu Claude. Père de deux enfants, monteur de lignes à Hydro Québec. Vraiment très gentil. On a jasé en ligne pendant plusieurs semaines avant de se rencontrer pour la première fois. La première rencontre a d'ailleurs été très décevante. Mais j'ai persisté et je suis allée souper avec lui au resto. Il m'a charmée. Mais c'était peut-être la superbe température d'été, la terrasse et la bonne bouffe du Keg. J'ai vite déchanté quand il m'a dit avoir un cancer, mais qu'il refusait tout traitement car il croyait en la biologie totale. Je suis peut-être intolérante, mais non, très peu pour moi. En plus, il n'avait pas un poil sur le coco mais le reste du corps aussi poilu que ma tête.

Après, j'ai eu droit à Paul, un anglophone qui n'avait aucun secret. Nous avons tous les deux su en quelques minutes que ça n'irait pas bien loin, mais qu'on s'amuserait. Il m'a raconté en détails chacune de ses aventures. Au bout d'un mois, il était passé à travers toutes les choses qu'il pouvait me raconter et ça s'est terminé en queue de poisson alors qu'on passait un weekend au Vermont.

Puis, j'ai pris une longue pause. Un an, sans aucune date. Et sur le site de Lavalife, j'ai fait la connaissance de Monsieur M. Ah, Monsieur M. J'y ai vraiment cru. Il était parfait pour moi. Sauf que le timing était tout croche, qu'il y avait trop d'éléments extérieurs qui faisaient de l'interférence. En tout cas, c'est ce que je crois. Mais peut-être aussi que je n'étais pas parfaite pour lui. La rencontre de Monsieur M me fait croire que c'est possible de rencontrer quelqu'un qui a de l'allure.

Pendant une des quelques fois où M.M. et moi n'étions plus ensemble, j'ai eu une date avec Eric. La date la plus drôle que je n'ai jamais eu. Fait cocasse, en rentrant à la maison ce soir-là, j'ai appelé M.M. pour lui raconter et c'est devenu un running gag entre nous deux.

Eric était un beau gars. Grand, brun, petites lunettes d'intello, bien habillé, dents impeccables, sourire craquant. Superbe. Et il avait de l'argent. Ou du moins, c'est ce qu'il a passé la soirée à me dire. "J'ai une grosse job, avec de grosses responsabilités. Je brasse de grosses affaires, je fais des gros sous." Il m'a dit quelle taille avait son pénis, qu'elle était sa position préférée. Et il s'attendait à ce que je lui donne ces infos aussi. Il a répété je ne sais combien de fois qu'il trouvait les filles de Gatineau inintéressantes et trop faciles (euhhh, allo!) En plus, il est arrivé au resto avec 20 minutes de retard, il s'est assis, a appelé le serveur et a passé sa commande... sans même me laisser le temps de regarder le menu. Il s'est vanté sur combien d'argent il avait toute la soirée et il n'a même pas été foutu de payer pour le resto! :) J'ai passé la soirée à lui rire en pleine face. Et le pire, c'est qu'il m'a rappelé le lendemain.

Ce cher Eric... Jamais je ne l'oublierai, mais semble-t-il que lui oui. Des mois plus tard, sur le même site de rencontres, il m'a à nouveau envoyé un courriel.

Stephen, le millionnaire. Vraiment, il était millionnaire. Il a parti sa business à dix-huit ans, a fait fortune et a tout vendu à 35. Un gars avec un super sens de l'humour, une belle personnalité, beaucoup de confiance en lui. Sauf qu'il me parlait toujours avec condescendance et j'avais l'impression d'être une enfant. Je l'aimais bien, mais après chaque discussion avec lui, je me sentais tout croche par rapport à moi-même alors j'ai mis fin aux rencontres.

Ensuite, j'ai rencontré Yann. Au début, j'ai reconnu beaucoup de qualités que j'avais appréciées chez Monsieur M. Intelligent, calme, organisé. Mais après quelques sorties, je me suis rendue compte qu'il ne se battait pas pour ses enfants, que sa femme avait éloigné de lui. Il m'a aussi dit faire partie d'un groupe d'hommes qui se rencontraient une fois par mois pour pleurer ensemble... (Quoi?) Et puis un soir, nous discutions sur msn et il m'a demandé de lui envoyer une photo de moi. Parce qu'il était down et que me regarder lui remonterait le moral. Finito! Pas mon genre. Et en plus, je ne crois pas que j'étais pas remise de ma relation précédente (ça allait vite devenir un problème récurrent).

Puis le gentil Fred. Ce Français qui n'aimait ni le vin ni le fromage (ça commence mal). Il croyait que les Gatinoises avaient un problème collectif de santé mentale et il détestait les Québécois... Un peu étrange. Il n'aimait pas non plus les Américains et refusait d'y mettre les pieds. Pas assez d'ouverture à mon goût. Mais il était vraiment gentil.

Simon, le rockeur qui ne boit pas d'eau de ville parce qu'elle contient trop de produits chimiques, mais qui ne mange que du pain blanc... Qui invite une fille à souper, mais qui chiale contre les prix tout haut en regardant le menu (ok, j'ai compris, je ne prendrai qu'une salade... même si je trouve que 12$ pour un curry n'est pas trop cher). Finalement, j'ai payé en douce alors qu'il était aux toilettes et j'ai choisi le plat qui me tentait.

Henri (avec un nom comme ça, je me demande comment j'ai pu accepter d'aller à une date). Henri qui a passé 3 heures à "m'interroger". Littéralement. J'ai eu l'impression d'être dans un commissariat de police. Non merci. Je l'ai revu à Québec quelques mois plus tard lors d'un Forum sur les langues officielles.

Et ma dernière date... la plus pathétique de toute... Dans un café près de chez moi. Je suis arrivée en premier. Le gars est arrivé quelques minutes plus tard. Il s'est assis puis m'a dit que je n'étais pas son genre et est parti. Ma confiance en moi en a pris un coup.

Et c'est ce qui a conclu ma carrière dans les sites de rencontres. Plus rien, le calme plat. Je vais essayer les McDo et les cinémas comme lieux de cruise maintenant. Je suis plus intéressée par les papas de fin de semaine que par les célibataires endurcis.

Mais je crois que je vais donner une chance au Speed Dating. Ça fait des mois que j'y pense, mais je manque de couille (littéralement). J'ai bien envie d'essayer. Je ne perds rien au fond. Il faudra que je sorte mes meilleures techniques de charme, ça n'a jamais été ma grande force. En tout cas...

2 commentaires:

Caro a dit…

Je serais curieuse d'essayer ca le speed dating, si jamais tu as besoin d'une complice fais moi signe :)

Anik a dit…

Héhé, j'ai eu un plaisir fou à lire tes récits... Vraiment, t'as du matériel pour tout un blogue! Moi, je pense que j'aurais revu Érik juste pour essayer qu'il sorte son gros portefeuille... ;-) Enfin, j'avoue que ta dernière date est plutôt particulière... Et je me demande : qu'est-ce que les gars qui sont sortis avec nous écrirait sur leur blogue pour nous décrire ??? Vaut peut-être mieux pas y penser ! ;-)