samedi 17 juillet 2010

La madame n'était pas contente!

Réveil très matinal ce matin. Je m'étire dans mon lit et regarde l'heure... 5 h 45. Est-ce que les enfants vont me donner la chance de me rendormir? Par ma porte ouverte, je peux voir la chambre des cousines (je m'étais encore endormie avec mes lunettes). Aucun mouvement. Je me retourne sur le côté en serrant mon oreiller. Mais j'ai à peine le temps de laisser la gravité faire son oeuvre sur mes paupières que mon fils vient me voir. Sur la pointe des pieds pour ne pas réveiller les filles.

"Va regarder la télé en bas, mais ne fait pas trop de bruit, tes cousines dorment encore"


Le matin s'est rapidement installé. À 8 heures, je préparais des toasts à la cannelle. Les enfants étaient de bonne humeur et ne se chicanaient pas trop. Ils jouaient à Mario Kart dans le salon.

Je suis toujours épatée de voir la vitesse à laquelle ma maison se transforme quand les filles de ma soeur sont ici. Les jeux qu'ils imaginent tous les trois impliquent toujours des montagnes de couvertures et d'oreillers et des jouets qui doivent absolument changer de pièce. Et bien entendu, ce n'est pas utile pour eux de ranger une pièce avant d'aller en déranger une autre!

J'ai dû lever la tête à quelques reprises, il y a eu des chicanes entre les deux filles, des "elle m'a poussé" ou des "elle m'a dit que j'étais imbécile"... mais rien d'inhabituel.

J'ai fait des hamburgers sur le barbecue pour le diner, nous avons joué à Sorry, à Skip Bo... Puis, ils m'ont demandé d'aller jouer au sous-sol.

Le sous-sol chez moi est une zone hors d'usage. Il n'y a presque plus de jouets, plus de meubles, plus de télé. Ça traîne, j'ai une partie de mur et de plafond qui est tout ouverte. Mon fils n'y va jamais. J'estime que la maison est suffisamment grande pour nous deux. Mais aujourd'hui, je ne sais pas... Trois enfants, ça parle plus fort qu'un seul et j'avais envie de quelques instants de calme. J'avais bien essayé de les envoyer dehors, mais leur cris raisonnaient encore plus fort. Alors j'ai dit oui.

"Maman, est-ce qu'on peut faire du bricolage? On veut faire des personnages avec des fruits découpés dans le journal."

colle, papier, papier journal...

"Oui mon grand, c'est une bonne idée"

Et je m'assois sur le sofa. Je place mon iPod sur ma chaîne stéréo et j'écoute du Milow.

Ma soeur arrive vers 16 heures pour chercher les filles. Presqu'au même instant, tous les trois montent en courant. Leurs mains sont couvertes de peinture, leur pieds aussi. Qu'est-ce qu'ils ont fait?

Je descends au sous-sol, je bouille déjà... Sur le tapis, de grandes feuilles de papier blanc couvertes de plusieurs couches épaisses, très épaisses, de peinture. Il y en a partout. Sur le tapis bien sûr, mais aussi sur les murs. Un des enfants s'est essuyé les mains sur les murs jaune pâle. Et les traces montent les escaliers et vont jusqu'à la salle de bain.

Je demande à ma soeur de les amener dehors et de les laver au boyau d'arrosage. Et je prends un grand sac poubelle.

J'ai tout jeté. Les 10 tubes de gouaches barbouillés, les grandes feuilles mais aussi tout le reste. Tous les pompons, les cure-pipes, les formes, les bâtons de colle, les bâtons de popsicle, les assiettes en cartons. J'ai tout jeté. C'était la colère c'est certain, mais je ne regrette rien. J'étais tellement fâché. Je ne comprends pas! Les deux plus jeunes ont 7 ans, la plus vieille 9. Leur manque de jugement... Et mon fils n'aurait jamais fait de peinture sans mon accord, il sait qu'il n'a pas le droit.

En écrivant ces lignes, je pense à François Massicotte en Spongie...

Ma soeur et moi avons frotté le tapis, j'ai lavé les murs. Heureusement, c'était frais et ça partait bien. Et ça frotte plus fort sous le coup de la colère!

Ma nièce la plus âgée a compris que sa mère et moi étions fâchées. Elle s'est excusée. Mon fils aussi. Mais mon autre nièce... Rien.

J'ai puni mon fils. Il est dans sa chambre depuis. Il n'en sortira pas avant demaine matin. Il n'a pas pleuré, il n'a pas fait de crise. Il sait qu'il mérite sa punition. Il m'a juste demandé si je l'aimais quand même. "Ben oui mon grand, je vais toujours t'aimer. Je t'aime même si je suis fâchée."

Je ne suis plus fâchée maintenant. Ce n'était pas si grave finalement, mais quand même... Les enfants peuvent être des petits monstres. Vivement demain après-midi! Deux semaines sans mon fils, ça va me faire du bien!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ça me fait penser à une amie que sa fille, âgée de 5 ans, va jouer avec une voisine de 10 ans. Elles décident de jouer à la coiffeuse... La grande de 10 ans décide de prendre des ciseaux et de couper 5 grandes mèches de cheveux à la petite à environ 4 pouces du cuir chevelu. Elle avait les cheveux à la taille d'un blond cendré... magnifique. Depuis ce temps, mes ciseaux sont sur le haut d'une armoire hors de la portée des enfants. Pas dans un tiroir mais bien au bout de mes bras.