mardi 24 novembre 2009

Le temps des fêtes

Un mois avant la veille de Noël... Une collègue nous faisait remarquer ce midi, un mois avant de voir les enfants au bureau.

Tranquillement pas vite, l'esprit des fêtes me rattrape. Je pense faire le sapin en fin de semaine, je sais déjà ce que je vais acheter à Noël, il ne me reste qu'à me prendre quelques heures pour aller magasiner.

Je sais qu'une fois le sapin fait, les cadeaux achetés, je vais emballer les cadeaux (j'adore ça), je vais me permettre d'écouter de la musique de Noël. Je vais certainement regarder ciné-cadeau avec mon fils, comme quand j'étais petite.

La période des fêtes est une période que j'aime, mais que je trouve parfois difficile. Surtout depuis les cinq dernières années.

Il y a cinq ans, mon mariage tenait encore, mais à peine. Nous allions nous séparer quelques semaines plus tard et nous étions bien loin du bonheur.

Le Noël suivant a probablement été le plus difficile de toute ma vie. Je me retrouvais complètement seule le 25 décembre. Mon fils était chez son père - qui habitait avec sa nouvelle blonde. Mes parents étaient au Mexique. Ma soeur dans sa belle-famille. J'ai eu des invitations, ce n'est pas comme si mes amis m'ont complètement laissée de côté. Mais j'avais envie de pleurer, mon fils n'était pas avec moi, je n'avais pas le goût d'être avec les enfants des autres.

Ma soeur m'avait préparé une lasagne, acheté des pâtisseries. J'ai regardé "Pirates of the Carribean" couchée dans mon lit. Pas mon meilleur souvenir, j'imagine que tous les parents qui se séparent passent par là.

Le Noël suivant a été un peu mieux. Ma famille était avec moi. L'idée que mon fils ait deux Noël m'était moins douloureuse.

L'année dernière a aussi été difficile, mais d'une autre façon. Il y avait quelqu'un dans ma vie. Juste de savoir que quelqu'un tenait à moi me faisait du bien. Nous n'avons pas passé Noël ensemble. Il a décidé de partir en voyage seul pour les fêtes. Son premier Noël séparé de ses enfants... Certainement quelque chose que je pouvais comprendre. Mais j'ai passé Noël le sourire aux lèvres et heureuse. Heureuse comme je ne l'avais pas été depuis très longtemps. Le soir de Noël, le téléphone m'a apporté la voix ensoleillée de mon amoureux. Le plus beau cadeau que j'aurais pu demander.

Je ne sais pas comment je me sens cette année. Je suis heureuse, différemment de l'année dernière, mais heureuse tout de même. C'en est presque gênant de l'admettre, mais j'aurais aimé pouvoir offrir un cadeau à un homme que j'aurais aimé cette année. J'aurais voulu pouvoir m'endormir aux petites heures du matin après avoir célébré en chuchotant Joyeux Noël à la personne dormant à mes côtés. J'aurais voulu me sentir comme je me sentais l'année dernière.

Je voudrais me dépayser cette année. J'aimerais partir loin après le 24 décembre, changer d'environnement, d'air, de rythme. Revenir quand le temps des fêtes sera passé. Je sens que dans mes affaires, je serai triste de ne pas être avec le p'tit et je serai triste d'être seule... encore.

Le temps des fêtes est une période que j'aime bien sûr. C'est tellement bien de voir mon fils et mes nièces s'exciter, attendre. Ils écrivent une lettre au Père Noël, ils mangent leurs chocolats de l'avent (qui ne sont jamais très bons...), ils regardent des films de Noël. Avoir des enfants, ça apporte une nouvelle dimension aux fêtes. Mais il y a des bouts plus durs aussi.

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